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Les codes ne peuvent pas se créer tout seuls.*







David F. Coppedge - 13 mars 2019 - Creation Evolution Headlines


Pour créer un code, vous devez commencer avec un esprit. Ensuite, vous devez concevoir un émetteur et un destinataire qui connaissent le code.

Dans l'article précédent, nous avons vu des scientifiques reconnaître que les codes biologiques sont réels et omniprésents. Du microbe le plus simple des Archaea au mammifère le plus complexe, la biologie est imprégnée d'informations codées échangées entre émetteurs et récepteurs. Le regretté Dr A.E. Wilder-Smith[1] a souligné le fait qu'un code ne veut rien dire en soi. Il ne devient significatif que lorsque l'émetteur et le destinataire comprennent la convention linguistique.

Poursuivant notre analyse des articles dans un numéro spécial de Biosystems, "Code Biology", nous examinons comment les évolutionnistes matérialistes tentent d'expliquer l'origine des codes avant le début de la vie. Rappelez-vous que la "sélection naturelle" n'a aucune valeur avant une réplication précise dans un système génétique, car la sélection naturelle ne fonctionne pas (même si elle le pouvait) à moins de pouvoir transmettre des avantages à la progéniture. Comme pour la sélection naturelle, croire que les codes s’écriront eux-mêmes revient à croire que "les choses se passent" miraculeusement [expesssion américaine: Stuff happens].

Insuperable problems of the genetic code initially emerging in an RNA world (Wills & Carter, Biosystems). C'est peut-être l'ultime clou du spectacle de la théorie la plus populaire sur l'origine de la vie: quelle est l'origine de l'information biologique. Wills et Carter savent que la catastrophe d'erreurs va ruiner toute théorie ascendante, telle que le monde à ARN. Ils se rendent compte qu'il faut invoquer des principes transcendant la sélection naturelle darwinienne. Par conséquent, Dieu - ce serait la conclusion logique. Mais au lieu de cela, ils croient fermement que "l'auto-organisation" peut en quelque sorte exécuter un système de codage robuste, rapide et concerté. Cela équivaut à un miracle.

Des équations différentielles pour le transfert d'informations sujet aux erreurs (réplication de matrice, transcription ou traduction) sont développées afin de prendre en compte, dans le cadre de la théorie de l'autocatalyse, l'avènement de la synthèse de protéines codée. Les variations de ces équations fournissent une base pour comparer la plausibilité de scénarios contrastés pour l'émergence d'une aminoacylation d'ARNt spécifique, ultimement par des enzymes, et la relation de ce processus avec l'origine du système universel de traitement de l'information en biologie moléculaire incorporé dans le dogme central. L'hypothétique monde à ARN ne fournit pas de base adéquate pour expliquer la création de ce système, mais les principes d'auto-organisation qui transcendent la sélection naturelle darwinienne fournissent une base inattendue pour une transition rapide et concertée vers le codage génétique à partir d’un monde à ARN peptidique.

Causation, constructors and codes (Hofmeyr, Biosystems). Remarque: une "cause formelle" est le plan directeur ou le plan de quelque chose. C'est une "cause efficiente" qui en est la cause. Un "constructeur universel" était l'entité théorique de Von Neumann qui pouvait se reproduire à l'infini, attirant l'attention sur les exigences d'une telle machine.

La biologie relationnelle s'appuie fortement sur la compréhension enrichie de l'implication causale que la formalisation par Robert Rosen des quatre causes d'Aristote a rendu possible, bien que jusqu'à présent, ses principaux objectifs ont été l'efficacité et la réhabilitation de la cause finale. La cause formelle a fait l'objet de peu d'attention, mais, comme le montre le présent article, elle est cruciale pour notre compréhension de nombreux types de processus, pas nécessairement biologiques. Le diagramme relationnel de mappage fondé sur la théorie des graphes a joué un rôle clé dans la biologie relationnelle, et la première partie de l'article est consacrée au développement d'une représentation explicite de la cause formelle dans le diagramme et comment elle agit en combinaison avec une cause efficace pour former un mappage. J'utilise ensuite ces représentations pour montrer comment le constructeur universel de Von Neumann peut être transformé en diagramme relationnel de manière à éviter le paradoxe logique que Rosen a détecté dans sa propre représentation du constructeur en termes d'ensembles et de mappages. L'un des aspects absents des traitements de Von Neumann et de Rosen était la nécessité d'un code pour traduire la description (la cause formelle) de l'automate à construire dans le processus de construction lui-même. Une définition formelle des codes en général, et des codes organiques en particulier, permet d'élargir le diagramme relationnel de manière à rendre compte de cette traduction de la cause formelle en processus. Le diagramme relationnel étendu est utilisé pour illustrer l'implication causale dans un large éventail de processus, tels que l'action enzymatique, la construction d'automates, la communication via le code Morse et la synthèse de polypeptide ribosomal via le code génétique.

The evolutionary dynamics of language (Luc Steels, Eörs Szathmáry, Biosystems). Cet article s'auto-réfute. À moins d'un lien avec la vérité, le langage n'a pas de sens. En effet, si vous excluez un Agent Intelligent avec un message à communiquer, logiquement, tout ce que vous pouvez espérer obtenir sera simplement du bruit dénué de sens.

Le cadre bien établi de la dynamique de l'évolution peut être appliqué aux problèmes ouverts fascinants de la capacité du cerveau humain à acquérir et à adapter une langue et de la façon dont les langues changent au sein d'une population. Les schémas de traitement des constructions grammaticales constituent l'unité de réplication. Ils émergent et se multiplient avec des variations dans les cerveaux des individus et sont sélectionnés en fonction de leur contribution au pouvoir expressif nécessaire, au succès de la communication et à la réduction de l'effort cognitif. Adopter cette perspective présente deux avantages majeurs. (i) Elle fait le lien avec les modèles neurobiologiques du cerveau qui ont également adopté un point de vue de la dynamique de l'évolution, ouvrant ainsi un nouvel horizon pour étudier comment le cerveau humain parvient à acquérir une compétence remarquablement complexe pour le langage. Et (ii) elle suggère une nouvelle base pour étudier le changement de langue culturel en tant que processus dynamique d'évolution. L'article esquisse cette nouvelle perspective, fournit des références à des données empiriques et à des expériences de calcul, et pointe vers des problèmes non résolus.

Carrying pieces of information in organocatalytic bytes: Semiopoiesis—A new theory of life and its origins (Dos Santos, Biosystems). Ce scientifique compare l'information contenue dans les codes à l'information contenue dans les molécules - une erreur de catégorie. Dans les molécules, la séquence porte des propriétés mais pas des informations. En génétique, la séquence est l'aspect crucial. Elle transmet des informations sémiotiques (fondées sur des symboles). Dos Santos essaie de faire des "organocatalyseurs" son pont entre molécules et biopolymères génétiques porteurs d'informations. Cela ne fonctionnera pas, pas plus que des collections aléatoires de lettres attirées par des aimants formeront des phrases significatives. Dos Santos confond également la vie avec des systèmes qui "peuvent évoluer par sélection naturelle." La vie est beaucoup plus significative que "les choses se passent"!

Les êtres vivants ont été classiquement décrits comme des machines autopoïétiques: des systèmes chimiques, qui maintiennent un état stable reproductible en produisant leurs composants et leurs limites. D'autre part, des micelles autopoïétiques très simples ont été produites en laboratoire. Elles consistent en des micelles capables de catalyser la production de leurs propres tensioactifs. Cependant, il est très clair que ces systèmes autopoiétiques sont incapables d'évoluer. De cette manière, ces micelles autopoïétiques ne peuvent pas être associées à des organismes vivants, qui toujours liés par des relations évolutives. Ici, je prétends que les êtres vivants sont une classe de systèmes autopoïétiques capables de conserver des informations moléculaires, caractéristique désignée par le terme semiopoïèse. En définissant les informations moléculaires de leurs produits, les systèmes semiopoïétiques contrôlent leur interaction avec le milieu et, en étant capables de transmettre des informations moléculaires utiles au maintien de l'organisation à leur progéniture, les systèmes semiopoïétiques peuvent évoluer par sélection naturelle. Les informations peuvent être décrites comme un état ou un ordre spécifique supposé parmi un ensemble d'autres états ou ordres possibles. Ainsi, l'information moléculaire correspond à l'ordre spécifique dans lequel les composants moléculaires sont ordonnés, tels que la séquence des nucléotides dans les acides nucléiques ou des acides aminés dans les protéines. Cependant, l'information moléculaire n'est pas limitée aux copolymères. Les atomes dans les petits composés organiques peuvent également présenter divers ordres, donnant naissance à des isomères. Différents isomères peuvent présenter des propriétés chimiques et physiques très distinctes, de sorte que les propriétés biophysiques et chimiques d'un composé organique sont déterminées par sa composition et ses informations moléculaires, c'est-à-dire les positions spécifiques dans lesquelles leurs atomes sont positionnés. Cette information moléculaire peut être conservée lors de réactions catalysées par des organocatalyseurs sélectifs. De cette manière, les organocatalyseurs apparaissent comme des candidats plausibles pour les hôtes primitifs pour l'information génétique, avant l'émergence de systèmes fondés sur des biopolymères. Les bases d'une évolution putative à base d'organocatalyseurs sont discutées. Enfin, je soutiens que les micelles organocatalytiques peuvent être conçues pour produire des matériaux programmables, la photosynthèse artificielle, des matériaux auto-constructifs et une vie artificielle ayant un impact industriel pertinent.

Les matérialistes, on ne peut pas aller de Fujian à Beijing. Les molécules sans esprit ne créent pas de codes. Cela nécessite de la programmation: quelqu'un d'intelligent qui a pour objectif de faire en sorte que les molécules et les organismes se comprennent. Les symboles n'ont pas de sens sans esprit. Un créateur peut sélectionner un symbole quelconque, lui donner un sens et créer des machines capables de répondre à la vue de ce symbole. Le symbole lui-même, ou un ensemble de symboles, ne fera rien. Vous pouvez faire rebondir les nucléotides "ATG" contre une autre molécule toute la journée, mais celle-ci n'ira pas chercher de la méthionine et ne se la clipsera pas à elle-même, encore moins une gauchère, puis n'appellera pas une autre molécule avec le même anticodon précis, puis ne l'enverra pas à une machine de précision pour l'assembler à une chaîne croissante d'acides aminés séquencés avec précision.

Les ridicules efforts que font les docteurs pour supposer que la vie se construira toute seule sans esprit vous montre qu'il n'y a pas de réponse, en dehors du dessein intelligent, pour expliquer l'origine de la vie. Nous avons vu dans l'article précédent que la vie est imprégnée d'informations codées. Nous sommes heureux que ce numéro spécial de Biosystems se soit penché sur le problème, mais frustré par le fait que tous les scientifiques ont ignoré les implications évidentes de ce qu'ils observent dans les systèmes vivants.



* Traduction française: Fabrice Bect.

Notes

[1]- Voir en particulier

Wilder-Smith, A. E. (1970/1981) The Creation of Life: a cybernetic approach to evolution. Master Books San Diego 269 p.