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Samizdat

Des sceptiques de Darwin,
professionnellement à l'abri, s'expriment maintenant.

Lorsque la voie est libre, et que leur carrière est à l'abri, certains universitaires peuvent se permettre de douter de Darwin publiquement.





5 août 2019 | Jerry Bergman (Creation-Evolution Headlines)
Traduction: Fabrice Bect (article original)

Après avoir enseigné dans trois universités, et discuté du darwinisme avec des collègues, j'ai appris qu'il existait bien plus de sceptiques de Darwin qu'on ne le croit généralement. La plupart s'autocensurent pour de très bonnes raisons (survie dans la carrière), ou du moins refusent-ils d'exprimer publiquement leurs points de vue opposés au darwinisme. Les preuves contre le darwinisme sont si nombreuses qu'il semble inévitable que quelques-uns expriment leurs doutes fondés sur l'évolution. Et certains l'ont fait.

Rien que cette semaine, des reportages ont été publiés sur les points de vue de deux scientifiques éminents qui se sont exprimés sur leurs doutes concernant Darwin. David Gelernter, éminent professeur de l'Université de Yale, scientifique principal chez Mirror Worlds Technologies, membre du Conseil national des arts et auteur prolifique, a publiquement renié sa croyance antérieure en la théorie de l'évolution de Charles Darwin. Il explique que la raison principale en est que l'idée "a été effectivement réfutée".[1] Il écrit que l'évolution darwinienne

était une conjecture audacieuse. Aujourd'hui, c'est le fondement du credo qui définit la vision du monde moderne. Accepter la théorie comme une vérité établie - pas plus sujette à discussion que la terre ronde ou le ciel bleu ou la force étant la masse multipliée par l'accélération - certifie que vous êtes pieusement orthodoxe dans vos vues scientifiques; ce qui constitue à son tour un premier pas essentiel vers la prise au sérieux dans n'importe qu'elle partie de la vie intellectuelle moderne. Et si Darwin avait tort?[2]

Oui, demande-t-il, et si la théorie de Darwin était fausse?

Comme tant d'autres, j'ai grandi avec la théorie de Darwin, et j'ai toujours pensé que c'était la vérité. Au cours des années, j'ai entendu des doutes émanant de personnes bien informées, parfois brillantes, mais j'étais surchargé [de travail] … ces dernières années, les lectures et les discussions ont mis fin à cela pour de bon.

Le professeur Gelernter résume d'abord ce que propose l'évolution, puis explique pourquoi cette pensée magique irrationnelle ne fonctionne pas, écrivant

Charles Darwin a expliqué le changement monumental [dans la vie] en faisant une hypothèse de base - toutes les formes de vie descendent d'un ancêtre commun - et en ajoutant deux processus simples que tout le monde peut comprendre: la variation aléatoire, héréditaire et la sélection naturelle. À partir de ces ingrédients simples, conçus pour fonctionner aveuglément pendant des centaines de millions d'années, il a évoqué un changement qui semble être le déploiement délibéré d'un grand plan conçu et réalisé avec un génie surhumain. La nature aurait-elle vraiment pu sortir de son chapeau l'invention de la vie, des formes de vie de plus en plus sophistiquées et, au final, un esprit humain unique dans le cosmos (à notre connaissance) - sans stratégie à part des essais et des erreurs? L'accumulation stupide de petits changements? C'est une idée incroyable.[3]

Et aussi étonnamment fausse, ajoute-t-il. Le professeur de Yale David Gelernter explique ensuite pourquoi Darwin avait tort:

Darwin a expliqué avec succès les petits ajustements par lesquels un organisme s'adapte aux circonstances locales: modifications de la densité de la fourrure, du style des ailes ou de la forme du bec. Pourtant, il existe de nombreuses raisons de douter de sa capacité à répondre aux questions difficiles et à expliquer la situation dans son ensemble - non pas l'ajustement fin des espèces existantes, mais l'émergence de nouvelles. L'origine des espèces est exactement ce que Darwin ne peut expliquer.[4]

Les preuves irréfutables écrasantes contre le darwinisme ne rencontrent pas de réfutation rationnelle parce qu'elle ne peut être due à la peur réelle de représailles de la part des darwinistes purs et durs. Le professeur Gelernter explique que les darwinistes purs et durs,

se sont montrés disposés à utiliser n'importe quel argument - juste ou pas, vrai ou pas, ad hominem ou pas - pour maintenir cette idée dangereuse enfermée à jamais dans une boîte. Ils nous rappellent à quel point le darwinisme n'est plus simplement une théorie scientifique, mais le fondement d'une vision du monde et une religion de substitution d'urgence pour les nombreuses âmes en difficulté qui en ont besoin.[5]


Mon expérience confirme les observations de David Gelernter
Au cours de ma carrière de professeur, j'ai souvent vu cette idée du darwinisme utilisée comme une vision du monde, et une religion de substitution d'urgence. Laissez-moi vous donner un exemple. Le mari d'une collègue avec qui j'enseignais travaillait sur son doctorat en zoologie. Sa thèse de doctorat portait sur le comportement des serpents. À cette époque, je travaillais sur une revue de la littérature scientifique évaluée par des pairs sur l’évolution des serpents. Mon article a finalement été publié.[6] Puisqu'il a dû lire beaucoup de choses sur les serpents pour sa thèse de doctorat, j'ai donné une copie à ma collègue pour qu'elle la donne à son mari, dans l'espoir d'obtenir de bons commentaires de la part de quelqu'un que je savais être en désaccord avec moi. Je pensais qu'il était la personne idéale pour réviser mon étude afin de m'assurer que j'avais couvert équitablement la littérature et n'avais ignoré aucune étude sur l'évolution du serpent. Je n'ai jamais reçu aucun commentaire de sa part sur mon article, mais j'ai reçu un courrier électronique, dans lequel il était écrit,

Je veux vous demander quelque chose qui me trotte dans la tête depuis un moment. Cindy [son épouse et ma collègue] apporte souvent à la maison des articles que vous écrivez et je me demande comment quelqu'un d'aussi éduqué en sciences que vous ne croit pas à l'évolution (macro-évolution; spéciation)? Je pense que vous croyez à la microévolution. [d'après son utilisation du terme, il a raison] Donc, ne pouvez-vous pas extrapoler à partir de ces petits changements se produisant sur de longues périodes pour envisager la spéciation? Serais-je passé à côté de quelque chose? Si vous ne croyez pas à la spéciation, alors quelle est votre explication alternative et votre soutien à la diversité de la vie? Spiro Mavroidis, maître de conférence en biologie.[7]


Ses raisons pour rejeter la macroévolution
David Gelernter, professeur estimé de Yale, a résumé les nombreuses raisons pour lesquelles je ne peux accepter la macroévolution. Les raisons pour lesquelles moi-même, ainsi que le professeur Gelernter, n'acceptons pas ce que Spiro appelle la "macro-évolution" ont récemment été exposées avec exactitude par le professeur Michael Behe dans son troisième livre, Darwin Devolves (2019). En résumé, Behe s'est rendu compte en tant que biochimiste, que le fondement moléculaire complexe de la vie était conçu avec élégance et qu'un processus non intelligent, non dirigé, fondé sur des mutations ne peut pas rendre compte de l'origine et du dessein de la vie.[8] La raison principale est le fait que, plutôt que de construire de la vie, "la mutation rompt ou dégrade facilement les gènes, ce qui, contre-intuitivement, peut parfois aider un organisme à survivre, de sorte que les gènes endommagés se propagent à la hâte par sélection naturelle."[9] En bref, "l'évolution darwinienne procède principalement par "endommagement" ou "brisement" des gènes, ce qui, de façon contre-intuitive, contribue parfois à la survie.[10] Ainsi, "le mécanisme de Darwin fonctionne principalement en dilapidant l'information génétique pour un gain à court terme."[11]

Behe documente soigneusement le fait que la plupart des mutations sont soit neutres, soit nuisibles. Bien que certaines mutations puissent produire un avantage dans certains environnements restreints, plus de 99% des mutations sont presque neutres, délétères (très nocives), ou létales. "Presque neutre" signifie que les mutations ne causent que de légers dommages, mais que ces dommages légers s’additionnent avec le temps, provoquant finalement une catastrophe génétique, à savoir la mort. Chaque enfant a environ 100 nouvelles mutations par rapport à ses parents, et les enfants de cet enfant sont chargés de près de 100 nouvelles mutations. Ainsi, selon les recherches, le nombre de mutations chez l'homme s'accumule, conduisant finalement à une fusion mutationnelle et à une extinction d'espèce.

Les mêmes événements mutationnels dans les cellules somatiques humaines sont une cause majeure du vieillissement. Ainsi, des espèces entières vieillissent, de même que toutes les formes de vie. Le vieillissement des espèces, des chiens aux humains, finira par provoquer leur extinction. L'opinion selon laquelle les mutations sont notre créateur, et non pas Dieu, est celle qui a la faveur de la plupart des scientifiques. C'est une vision du monde qui conclut que les êtres humains, et toute vie, sont le résultat de milliards de dommages génétiques causés par des agents cancérigènes et d'autres poisons, et non d'un créateur intelligent. Ce point de vue est non seulement irresponsable, mais contraire aux faits observables, comme le documentent Behe et David Gelernter.


Témoin d'intolérance
Le Dr Gelernter dit qu'il entretient toujours des liens d'amitié avec nombre de ses collègues de Yale, mais lorsqu'il examine "leur comportement intellectuel, ce qu'ils ont publié - et ce qui est plus important encore, ce qu'ils disent à leurs étudiants - le darwinisme a dépassé le stade de l'argument scientifique pour ce qui les concerne. Vous vous risquez à le défier intellectuellement. Ils vous détruiront si vous osez le faire."[12] Cela a certainement été mon expérience.

Gelernter a ajouté, "ce que j'ai vu dans leur comportement intellectuel et dans les universités occidentales, c'est qu'il n'y aucune liberté d'expression sur ce sujet. C'est un rejet amer, fondamental, furieux, outragé [du dessein intelligent], qui n'a rien à avoir avec une discussion scientifique ou intellectuelle. J'ai vu cela se produire encore et encore." La raison en est que Gelernter "attaque leur religion [le darwinisme] et je ne leur reproche pas d'être ainsi, c'est une question importante pour eux." Quand on lui a demandé comment le domaine de la biologie pourra surmonter Darwin, Gelernter a admis que la perspective était sombre: "La religion est transmise, plus que toute autre chose, par les parents aux enfants. Et les jeunes sont élevés comme des petits darwinistes. Les enfants que je vois à New Haven sont tous darwinistes. … Les étudiants de ma classe sont tous darwinistes. Je ne suis pas optimiste."[13] Gelernter a ajouté que "c’est l'un des problèmes intellectuels les plus importants des temps modernes, et que chaque personne qui réfléchit a le droit et le devoir de juger par elle-même" de sa validité.[14]


Suivre la preuve
Gelernter pense que le principal problème de Darwin réside dans la biologie moléculaire. Les progrès de la technologie ont mis au jour de vastes quantités d'informations

sur la complexité de la vie, qui ont toutes montré que les mutations aléatoires plus la sélection naturelle ne peuvent générer de créatures nouvelles et complexes. L'idée que le hasard et les mutations sont la force motrice derrière la vaste complexité de la vie - même avec des milliards d'années - n'est pas seulement scientifiquement improbable, c'est aussi une impossibilité.[15]

David Gelernter n'est pas la seule voix dans le monde universitaire avec le message que le darwinisme n'explique pas tout. Michael Strauss, professeur de physique à l'Université de l'Oklahoma, étudie les particules subatomiques au grand collisionneur de hadrons du laboratoire du CERN en Suisse.[16] Il détruit aussi l’idée que tous les scientifiques pensent que l'univers a été créé par une sorte d’accident cosmique.[17] Au cours des 15 dernières années, Strauss a donné une conférence intitulée "Scientific Evidence for the Existence of God (les preuves scientifiques de l'existence de Dieu)" devant des étudiants et des pairs dans des universités, notamment à Stanford, à l'UT de Dallas et à l'UC de Santa Barbara.

Dans cette conférence, il explique que les preuves scientifiques observables et testables pointent vers un "concepteur qui se soucie de l'humanité." Strauss note que les preuves scientifiques de l'existence de Dieu ressortent clairement de l'étude du dessein spécifique de l'univers pour la vie, une vue appelée "Hypothèse de la Terre rare."[18] Strauss ajoute que, historiquement, tous les scientifiques croyaient en Dieu, et ce n'est que depuis 200 ans environ que la science a accepté la croyance, fondée sur Darwin, qu'il n'existe aucun créateur intelligent.[19]

Écoutez David Gelernter décrire son changement de darwiniste à sceptique de Darwin dans une interview de Peter Robinson avec Stephen Meyer et David Berlinski sur Evolution News, le 22 juillet 2019.


Références


[1] - Kabbany, Jennifer. 2019. "Famed Yale Computer Science Professor Quits Believing Darwin’s Theories," The College Fix. July 30.

[2] - Gelernter, David. 2019. "Giving up Darwin." Claremont Review of Books, 19(2):104-109. Spring, p. 104.

[3] - Gelernter, 2019, p. 104.

[4] - Gelernter, 2019, p. 104.

[5] - Gelernter, 2019, p. 105.

[6] - Bergman, Jerry. 2009. "Evidence for the Lack of Snake Evolution." CRSQ, 45(4): 258-268. Spring 2009; voir aussi Bergman, Jerry. 2017. Fossil Forensics: Separating Fact from Fantasy in Paleontology. Tulsa, OK: Bartlett Publishing.

[7] - E-mail de Spiro Mavroidis en date du 22 octobre, 2008 au Dr Jerry Bergman.

[8] - Behe, Michael. 2019. Darwin Devolves: The New Science About DNA that Challenges Evolution. New York, NY: HarperOne, p. 9.

[9] - Behe, 2019, p. 10.

[10] - Behe, 2019, p. 46.

[11] - Behe,. 2019, p.  48.

[12] - Kabbany, 2019. Italiques ajoutées.

[13] - Toutes les citations proviennent de Kabbany, 2019.

[14] - Gelernter, David. "Giving up Darwin." Claremont Review of Books. 19(2):105.  Spring 2019.

[18] - Ward, Peter et Donald Brownlee. 2003. Rare Earth: Why Complex Life is Uncommon in the Universe. New York, NY: Springer-Verlag.

[19] - Reed, 2014.




Le Dr Jerry Bergman a enseigné la biologie, la génétique, la chimie, la biochimie, l'anthropologie, la géologie et la microbiologie dans plusieurs collèges et universités, y compris pendant plus de 40 ans à la Bowling Green State University, au Medical College of Ohio où il a été chercheur en pathologie expérimentale, et l'Université de Toledo. Il est diplômé du Medical College of Ohio, de la Wayne State University de Detroit, de l'Université de Toledo et de la Bowling Green State University. Il est l'auteur de plus de 1 300 publications en 12 langues et 40 livres et monographies. Ses livres et manuels, y compris les chapitres dont il est l'auteur, sont utilisés dans plus de 1 500 bibliothèques universitaires dans 27 pays. À ce jour, plus de 80 000 exemplaires des 40 livres et monographies dont il est l'auteur ou le co-auteur sont sous presse. Pour plus d'articles du Dr Bergman, voir son profil d'auteur.