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Samizdat

Petites phrases assassines.





Christian Bourgeois

C'est bien à une envie qui me démange depuis un petit bout de temps que je vais céder : celle de décapiter certaines de ces sentences auxquelles on accorde trop souvent une valeur éternelle alors qu'un minimum de réflexion devrait nous conduire à les envoyer au seul endroit digne d'elles: je parle de ce lieu si utile mais pourtant ô trop souvent méprisé: la poubelle!

Mais de la même façon que pour d'autres de mes écrits, j'avertis le lecteur que ce qui suit correspond à ma réflexion sur les éléments auxquels je m'attaque mais ne sont en aucun cas faites pour constituer les bases d'une vérité nouvelle quelconque. Si ces réflexions vous aident dans votre progression, j'en serais évidemment ravi, sinon, je vous souhaite de passer quand même un agréable moment.


1. "L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt".

L'auteur de cette sentence dont je garde pour l'instant l'anonymat a probablement voulu bien faire en faveur d'une humanité qui a toujours été soumise à divers procédés pour tenter de parvenir à se débarrasser de cet insoutenable fardeau qu'est la culpabilité. C'est du moins ce que je suppose.

Pour mémoire, je vais citer quelques-uns de ces procédés tels qu'ils me viennent :

Je ne vais pas m'étendre sur la culpabilité, d'autres bien plus compétents que moi (je pense au regretté Paul Tournier et à son livre: "Vraie ou fausse culpabilité") le font et c'est tant mieux.

Non.

Mais si la liste ci-dessus n'est donnée qu'à titre d'exemple, elle montre largement dans quelle détresse la culpabilité jette l'humanité toute entière et ce d'âge en âge, tous sexes confondus, sans distinction de race ou de niveau social. Alors, même si on rejette très souvent la faute de la culpabilité sur la religion ("quid juris 1 ?"), il n'empêche qu'elle est toujours là, inscrite dans le cœur humain d'une façon génétique, toujours à la recherche de la moindre victime, telle un prédateur impitoyable, dont elle essayera de faire, tôt ou tard couler le sang ou tout au moins, les larmes.

Au regard de la liste ci-dessus, je n'exagère pas tant que ça. D'où ce génial décret: si l'homme est (parfois!) méchant (lol !), ce n'est pas sa faute, c'est celle de la société. Notez qu'il nous faut quand même un coupable. Une coupable, car la société est au féminin (Sacrée Eve! J'ai envie de dire).

Maintenant je vais m'occuper non plus de la phrase et de ce qu'elle m'évoque, mais de celui qui l'a écrite, indépendamment de qui cela pourrait être. Ce type est-il fiable? Pour le savoir, regardons ce qu'il a écrit d'un peu plus près. Il prétend que c'est la société qui corrompt l'homme après sa naissance.

Soit.

Le premier aveu que contient cette phrase est que l'homme est corruptible, puisqu'il a été corrompu. Logique. Si je comprends bien, l'homme naît bon mais corruptible.

Mais, s'il en est ainsi,

  1. D'où tient-il cette bonté?
  2. D'où tient-il cette corruptibilité?

Et s'il est relativement facile de définir la corruptibilité, comment va-t-on définir la bonté dont est soi-disant empreint le nouveau-né (cet: homme né bon)?

Mais une autre question s'intercale dans ce "brainstorming": comment quelqu'un de corrompu peut-il mettre au monde un enfant qui n'y serait pas? "Les chiens ne font pas des chats" dit-on... Admettons qu'il (ou elle) le puisse. Alors, qu'a-t-il fait de si bien ce nouveau-né pour qu'on le déclare: bon?

Qu'il soit beau, mignon, craquant et tout ce qu'on veut, je n'en doute pas une seule seconde, mais qu'est-ce qui nous permet de le définir comme: bon? N'ayant découvert aucune réponse valable, j'en déduis que "l'homme naît bon" n'est finalement qu'une supposition à laquelle on donne une valeur de Vérité.

Ce qui veut dire par conséquent qu'on établit une Vérité sur la valeur humaine à partir d'une affirmation invérifiable mais dont on peut raisonnablement douter (surtout quand on sait combien nos petits chérubins peuvent être de véritables petites canailles!). Et ce ne sont pas mes propres enfants (pourtant assez sages) qui me démentiront. Ni probablement les vôtres d'ailleurs.

Une autre question se pose car il existe visiblement une tension entre la corruptibilité et le fait d'être corrompu. Le fait que le cœur soit corruptible implique-t-il de facto qu'il va être corrompu? Je n'ai pas a priori de réponse mais si je me souviens de la tentation de Jésus dans le désert 2 (durant quarante jours), ainsi que toutes les autres d'ailleurs, il semble clair que même Lui est né avec un cœur corruptible. Sa résurrection prouve qu'Il a été vainqueur de la corruptibilité, la Mort n'ayant pu le retenir captif 3 .

Pour revenir à ma sentence, non seulement l'enfant est corruptible, mais au jour de l'épreuve (un jour quelconque de sa vie), il s'est laissé corrompre.

Et c'est bien ce que dit de lui-même notre héros qui admet être corrompu au moment où il fait cette découverte géniale: "L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt".

Dans ce cas, comment, même si je suis corrompu (corrompu ne veut pas dire complètement idiot!), serais-je assez stupide pour bâtir ma vie (et qui plus est une société!) sur une sentence dont il a été prouvé qu'elle n'est pas si juste qu'elle en a l'air, et de surcroît donnée par un homme corrompu?

Si l'homme est corrompu, cela signifie donc que sa pensée est corrompue, et par là même ce que sa pensée fait dire à cet homme: " l'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt". Donc, cette sentence ne vaut rien: "rubbish!" en anglais, et ce type n'est pas fiable puisque corrompu. On ne pourra que m'accuser d'impudence quand on apprendra (mais probablement le saviez-vous déjà) qu'il s'agit de Jean Jacques Rousseau, un chef de file des philosophes des "Lumières".

Pour ceux qui ont bâti leur philosophie de la vie sur de telles affirmations, je vous souhaite bonne chance. En termes bibliques, on appelle ça bâtir sur le sable (Matthieu 724-27 ) Mais que dit la Bible qui parle de Jésus comme de la "Lumière du monde"? Pour commencer, le Christ met les points sur les i: "Nul n'est bon que le Père" 4 .

On peut ne pas être d'accord, mais au moins ça a le mérite de la clarté!

Ensuite, que l'homme est pécheur, c'est-à-dire séparé de Dieu et à cause de cela vulnérable au mal (comme au bien d'ailleurs), puisque c'est la directe conséquence de l'acte d'Adam et Eve, selon le livre de la Génèse. D'où cette culpabilité latente chez nous tous si on considère qu'elle résulte entre autre de la tension entre les notions de bien et de mal.

Dans cette présentation de ce que dit la Bible, je remarque qu'il n'est pas question de corruptibilité, mais de "séparation" (ce que signifie aussi le mot pécheur). On ne se situe donc apparemment pas prioritairement sur un plan moral par rapport à Dieu, mais plutôt sur un plan purement relationnel. Dieu ne semble pas voir les choses comme nous.

Dans cet exposé, nous sommes passés rapidement de la culpabilité à la corruptibilité. Nous allons refaire aussi vite le chemin en sens inverse.

La corruptibilité n'est pas une faute en soi. Les cœurs d'Adam et Eve étaient corruptibles, mais ce n'est que lorsqu'ils ont été corrompus que la culpabilité s'est installée en eux et ainsi dans la race humaine, une culpabilité génétique, synonyme de mort.

Que rajoutent les Ecritures à ce sujet?

Que l'homme qui reconnait sa culpabilité possède en Jésus-Christ un Sauveur qui l'a prise sur Lui en mourant sur la croix et que la sentence de mort qui accompagne cette culpabilité (et donc sa corruption) est tombée sur Lui 5 .

Notons quand même qu'à la culpabilité est associée un sacrifice humain, comme dans notre liste du départ.

Mais il s'agit là d'un être humain exceptionnel dont la mission sur Terre était précisément d'accomplir cet acte souverain de délivrance, puisque c'est le Fils de Dieu lui-même, pourtant pur de toute transgression, qui s'est déplacé spécialement pour cela.

Ainsi, la loi du sang liée à la culpabilité existe réellement et Dieu lui même ne la renie pas puisque dans l'Ancien Testament Il donne les consignes qui permettront au coupable d'offrir son sacrifice de culpabilité d'une façon acceptable.

Non à des idoles (ou faux dieux) incapables de sauver mais à Lui, le Juste Juge, qui un jour, enverra son propre Fils pour faire l'expiation de ce que la Justice de Dieu réclame.

Par conséquent, le sang humain en vertu du sacrifice du Christ n'a plus à couler pour se débarrasser d'une culpabilité quelconque puisque la Justice exigée par la Sainteté de Dieu a été satisfaite à la croix une bonne fois pour toutes.

La seule condition requise pour être bénéficiaire de cette exceptionnelle mesure de grâce est de croire. Good news, isn't it? En tous cas une bien meilleure nouvelle que celle donnée par notre sentence: "L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt". J'ai cité une parole de Jésus prise dans l'évangile de Matthieu 724-27 qui nous donne l'occasion de comparer une sentence exprimée par un philosophe des Lumières et ce que nous proposent les Ecritures.

C'est la parabole de la maison bâtie sur le sable et de celle bâtie sur le roc. Le sable, on l'a bien compris, représente l'humanité, le Roc, la Parole indestructible et Eternelle de Dieu, (encore une fois: qu'on soit d'accord ou pas avec cela). Or, notre sujet concerne notre culpabilité en lien avec notre corruption (admise de fait dans la sentence exprimée par Jean-Jacques Rousseau), un sujet gravissime si on reprend la liste – non exhaustive et toujours actuelle - que j'ai dressée plus haut.

Le défi est on ne peut plus clair:

Soit on s'admet de fait bon et on se déclare victime de notre corruption en rejetant la faute sur la société (ce qui fait de nous des corrompus certes, mais aussi n'oublions pas des corrupteurs puisque appartenant à cette société; victimes certes, mais néanmoins coupables de corrompre d'autres).

Soit on regarde de plus près ce que nous disent les Ecritures et, tant pis pour notre égo, mais tant mieux pour nous, car on peut enfin expérimenter un pardon inconditionnel qui coupe court à toute polémique, puisque Dieu seul juge Souverain accorde la pardon, règle la dette, nous libère de la peur qu'engendre notre culpabilité...

...Et renvoie Jean-Jacques et ses amis à leur copie.



2. "Toutes les religions se valent..." ...Ou comment se débarrasser d'un problème insoluble.

Une de mes filles qui est dans une classe scientifique fait beaucoup de mathématiques. Evidemment elle a des problèmes à résoudre ce qui n'est pas toujours facile et même parfois (provisoirement) insurmontable. Personnellement, n'étant pas à croc des problèmes compliqués, je fais autrement: Pas de problème = pas de solution!

Ca, c'est une arithmétique que tout le monde comprend. Idem pour notre deuxième sentence.

Si toutes les religions se valent, plus de guerres de religions, plus de terrorisme, enfin la paix. Dixit certaines âmes bien pensantes dont la réflexion n'est pas allé jusqu'à comparer la doctrine nazie avec l'idéologie démocratique britannique ou américaine. Mais aussi plus de religions, sinon une seule et unique, car visiblement on ne peut pas empêcher l'Homme d'être religieux. Ca sent la Tour de Babel à plein nez (ou en termes plus "modernes": la mondialisation – ou Pensée Unique, etc...)!

Je partage complètement cette aspiration commune à une paix sans partage et définitive, si ce n'est que les religions ne sont pas nécessairement à l'origine des guerres. Des gens parfaitement athées ont mené (et mènent encore) des guerres de territoire, économiques ou encore idéologiques parfaitement impitoyables, et bon nombre de nos nations sont bâties sur le sang des martyrs qui n'ont pu résister victorieusement à ces esprits de conquêtes.

Pour parler franchement, dire que "toutes les religions se valent" fait résonner dans le macho qui sommeille en moi une autre phrase: "toutes les femmes se valent". Cependant, même si dans ce monde qui m'entoure il y a des femmes plus jolies que la mienne, d'autres plus intelligentes que la mienne, d'autres plus jeunes aussi et même si parfois elle et moi on se chamaille, une seule est mon épouse. Donc: toutes les femmes ne se valent pas.

Celle qui est mon élue vaut à mes yeux plus que toutes les autres (ce qui ne leur enlève rien par ailleurs). Ainsi en va-t-il de ma religion: aucune autre ne la vaut, même si je n'irai jamais faire la guerre à celui qui prétendra la même chose de la sienne. Ceci dit, cela me pose, pour ce que j'appelle "ma religion", une question de fond:

Le christianisme est-il vraiment une religion? Le catholicisme se déclare comme telle, le protestantisme aussi. Je n'ai jamais eu le sentiment en lisant le Nouveau Testament que ni Jésus ni les apôtres ont été envoyés pour créer une nouvelle religion, bien au contraire.

Les démêlés, gravissimes, entre Jésus et les religieux de son temps tendent à me montrer un autre chemin que celui qu'emprunte habituellement la religion ("Race de serpents (ou vipères)" dira Jésus à certains chefs religieux – mais quel serpent? Celui du jardin d' Eden ? ). Je crois que le christianisme est avant tout un mouvement de la foi et de l'Esprit, donc du cœur. Tout le monde à la foi (ou de la foi). Un chrétien a même écrit un livre qui s'appelle: "Il faut beaucoup de foi pour être athée". Ainsi, le problème n'est pas si on a de la foi ou pas, mais quel en est (ou: qui...) l'objet.

La Bible ne s'embarrasse pas de multiples définitions: avoir la foi, c'est croire au Seigneur Jésus-Christ. Point barre. Au moins pas de confusion possible contrairement à ce qu' induit notre sentence du début: "toutes les religions se valent" . D'ailleurs, en repensant à cela, est-ce que je donne pour autant à la religion (...ou à la femme ...) une si grande valeur que cela? Cette phrase ne peut-elle pas, au contraire, exprimer un profond dédain pour l'une comme pour l'autre?

Alors, qu'est-ce que la religion? Un jour, un homme avec lequel je partageais ma foi en Jésus-Christ m'a regardé et a dit en soupirant: "Et l'homme créa Dieu à son image". Il me planta là tout songeur. Ce monsieur ne m'a-t-il pas donné une excellente définition de ce qu'est la religion?

Le catholicisme et le protestantisme (and co) - je connais moins le mouvement orthodoxe, donc je n'en parle pas - n'ont-ils pas justement remodelé l'image de Dieu à l'instar de ce qu'ont fait les Juifs (je parle du mouvement religieux que Jésus-Christ dénonce sur Terre et non du peuple) de telle sorte qu'il devient impossible aux âmes simples de s'approcher d'un Dieu aussi injuste et barbare ?

Par exemple, les massacres entre catholiques et protestants ont-ils été faits au nom du Dieu qui a dit: "Tu ne tueras pas" (le vrais sens hébreux de tuer est: assassiner; donc le commandement vrai est: "Tu n'assassineras pas")?

Ce Jésus qui a dit: "venez à moi car je suis doux et humble de cœur" et "je vous donnerai du repos" est-il le même que celui qui a mis dans le cœur du catholicisme les fameuses "indulgences" pour lesquelles les plus pauvres devaient s'endetter à vie pour gagner le paradis?

Et les plus riches prenaient l'argent qui restaient aux pauvres pour s'acquitter de leur dette envers Dieu! Alors qu'à la croix le Christ a fait le nécessaire pour les riches comme pour les pauvres... Pardonnez ma franchise, mais cette religion là ne vaut pas les autres: elle est pire que les autres!

En effet: si je vous dis par exemple (ce qui est faux car lui même ne l'a jamais prétendu) que Bouddha peut vous sauver du péché moyennant une offrande mensuelle de deux gâteaux de miel, cinq pommes, dix-huit poissons et une bonne bière, vous saurez à quoi vous en tenir.

Mais ce Dieu de la Bible, lui, tendrait un véritable traquenard aux âmes simples: il dit d'un côté qu'il est doux et humble de cœur et enjoint les plus pauvres à croire en lui. Puis, une fois que c'est fait, il leur extorque le peu qu'il leur reste au prix même de leur sueur voire de leur sang! Beurk! Pour ceux qui ne connaissent pas très bien l'Ancien Testament, je les informe que ce Dieu en question a été gravement en procès contre son peuple qui donnait de Lui une image aussi tordue et que dans le Nouveau Testament Jésus renchérit en rabrouant vertement les chefs religieux qui "lient de pesants fardeaux sur les âmes" Matthieu 234 et les empêchent d'entrer dans le Royaume de Dieu.

Alors, si c'est tout ce qu'on a à lui proposer comme Dieu, je comprends que le monde Le refuse! N'est-ce pas d'ailleurs ce qui m'a poussé à rejeter cette image de Lui durant tant d' années?

J'ai pu constater en réfléchissant aux raisons de ce rejet que, intuitivement, le monde a souvent une notion plus juste de Dieu que ce que donne la religion, non pas en partant de qui Dieu est, mais plutôt à partir du concept (certes idéaliste) que Dieu ne peut pas être aussi méchant que cela.

C'est pourquoi par rapport à ma foi en Celui qui sur la Terre a accompli l'œuvre immense qui fut la sienne (et en passant de chasser les vendeurs du temple avec un fouet de cordes), je dirais ceci: ma foi n'est pas et ne peut pas être associée à une religion.

Elle est le fait d'une relation avec Celui qui, une nuit, est venu à ma rencontre alors que la drogue avait fait de moi une épave (ou une loque, c'est comme on veut) et qui par un regard, un seul, tellement chargé d'Amour et de Lumière, m'a changé de monde. Tel l'aveugle de Siloë, telle la Samaritaine, le Saddhou Sundar Singh, Nikky Cruz et tant d'autres...

Voici ce qu'est le christianisme façon Jésus-Christ:

L' Ekklésia, l'ensemble de ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ont vu Jésus-Christ venir vers eux et l'ont accepté, sans obligation ni contrainte pour enfin vivre libre. Telle est celle que le Christ se réserve comme épouse, et même si d'autres femmes semblent plus séduisantes, une seule est son élue.

Alors, si je crois que la religion chrétienne que je professe vaut les autres, si j'accepte cette phrase conciliante, "toutes les religions se valent", sensée établir une paix "religieuse", il est à craindre que je fasse partie de ces "tièdes" dont parle Jésus-Christ dans le livre de l'Apocalypse.

Non! Ma foi dans un Dieu vivant tel qu'Il s'est révélé à la fois dans les Ecritures et dans mon cœur ne peut s'apparenter à une forme quelconque de religion, fût-elle dite chrétienne, à moins peut-être, que ladite religion chrétienne ne me serve de tremplin pour ma foi, puisque malgré tout la Parole de Dieu y est enseignée.

D'ailleurs, en y réfléchissant encore, la phrase que j'ai citée parle de tolérance entre les différentes religions.

Jésus-Christ, Lui, parle d'Amour.


Or, il y a un monde d'écart entre la tolérance qui est toujours au conditionnel et l'Amour de Dieu qui lui est inconditionnel.


Notes

1 Quid Juris? "De quel droit?" demandait Nietszche.

2 Matthieu 41

3 Romains 69

4 Matthieu 1917

5 Esaïe 535