Rodrigue Allard[2]
Les encyclopédies et les dictionnaires sont les précieux dépositaire de la connaissance universelle, et pourtant même eux, au détour d'une formulation de phrase, manifestent à quel point les préjugés sont durablement implantés, même chez les esprits les plus cultivés. Dans la section “ hist. ” de la notice “ Égypte ” du Dictionnaire Robert des noms propres, nous constatons cette étrange affirmation :
“ Le peuplement de l'Égypte dut se faire par la fusion d'ethnies venues d'Afrique et peut-être d'Asie occidentale ” Dans cette simple phrase, on constate deux problèmes dans la vision occidentale de l'Égypte : Même les esprits les plus cultivés d'Occident semblent avoir une grande difficulté à se rappeler que l'Égypte est en Afrique, donc les premières populations n'avaient pas besoin de venir d'Afrique. De plus, on ressent le besoin de rajouter à cela le fait qu'il y a “ peut-être ” eu “ fusion ” avec des populations d'Asie occidentale, à une époque préhistorique ( avant “ -10 000 ”) c'est à dire sur laquelle nous ne possédons aucune documentation. Faudrait-il donc que les Égyptiens aient eu le cheveu crépu comme la laine d'acier et la peau noire comme le charbon pour que l'on daigne considérer la plus ancienne (ou la deuxième plus ancienne civilisation) de l'univers comme étant pleinement africaine ?
Pourtant l'apparence physique ne fait pas la race.
Par exemple, un numéro d'Afrique magazine, faisait remarquer
qu'un tiers de la population d'Afrique “ noire ”
(c'est-à-dire sub-saharienne) était albinos; or si l'on se fie
aux photos illustrant ledit article, ces derniers ressemblent à des
espagnols au cheveu blond pâle, au point que le père de race
tout à fait noire d'un albinos se croyait généralement
cocufié par son épouse tout à fait noire aussi. Le caractère
physique est le fruit de la plus ou moins grande production de mélanine
par une population donnée suite à une exposition d'un millénaire
ou plus, à un climat plus ou moins chaud; le climat des abords de la
Méditerranée et des hauts plateaux éthiopiens et sud-africains
est moins chaud, ce qui a entraîné une moins grande production
de mélanine chez les habitants de ces régions d'Afrique, sans
que cela veuille dire lesdits habitants sont de race “ moins africaine ”
que les Bantous (c'est à dire la population majoritaire de l'Afrique
équatoriale et australe)
Il est vrai que les grandes civilisations de l'Afrique sont surtout situées au Nord de l'Équateur, or les linguistes ont majoritairement tendance à classer les langues de ces régions de l'Afrique dans la même famille linguistique, “ chamito-sémitique ” que celles du Proche-Orient (Voir “ Afrique noire : Langues ” dans Universalis. “ Linguistics ” dans Le Viking Desk Encyclopedia de 1968, désigne plutôt le même groupe sous le nom d' “ Afro-Asiatique ”). Mais au lieu de suggérer que la civilisation la plus avancée d'Afrique est d'origine asiatique ou pire, indo-européenne, pourquoi ne pas voir cette question de la race dans l'autre sens ? Pourquoi ne pas plutôt envisager l'idée que les civilisations les plus anciennes et les plus avancées du Proche-Orient sont de race chamitique. L'Ancien Testament a été écrit par des sémites dudit Proche-Orient, pourtant Genèse chap. 10 (entre autres) témoigne de l'origine chamitique, c'est à dire africaine, des grandes civilisations (antiques): Ninive, Phénicie, Lydie, Égypte, Nubie, Arabie du Sud, Crète. Sur 29 versets consacrés aux peuples de la Terre dans ledit chapitre, 14 sont consacrés aux fils de Cham, ce qui semble témoigner de leur grand nombre et de leur très grande importance.
Selon ce même récit de la Genèse (chap. 3), la future race africaine serait née en Syrie et/ou en Palestine et serait répandue partout au Sud-ouest et au Sud-est, ce qui aurait l'avantage d'expliquer la présence de Noirs en Inde (Dravidiens) et en Indonésie et de fait, Thor Heyerdahl a semble t'il confirmé que la vieille civilisation (noire) de l'Indus (l'actuel Pakistan) était originaire du Proche-Orient, par le biais de l'Euphrate et du Golfe persique (Cf. Tigris, Éd. Albin Michel, 1979 et voir une note de la BBC, Explorer Thor Heyerdahl dies ) Or, cette civilisation de l'Indus a précédé de plusieurs siècles au moins, celle de la Chine avec laquelle elle faisait commerce, semble t'il dès les temps les plus reculés (Cf. “ Chine : Histoire” dans Universalis et Tigris, pp.356-357. Cette civilisation noire de l'Inde a été exterminée par les Barbares de race blanche qui ont fondé la religion hindouiste sur la base de laquelle a été fondée le Nazisme qui a repris le signe de l'Hindouisme : la Svastika Cf. www.daliststan.org, site des Noirs de l'Inde)
Dans ce contexte, les peuples sémitiques, et particulièrement les Juifs, se seraient continuellement métissés avec les peuples chamitiques, ce que suggère la forte parenté entre les langues des uns et des autres, sauf que se sont plutôt les Chamites qui auraient chamitisé les Sémites au niveau racial et culturel, et non l'inverse.
À la même époque où les Chamites communiquent leur civilisation aux Sémites, les peuples Blancs, c.-à-d. les Indo-européens, représentent la quintessence de la Barbarie au yeux du monde civilisé : ce n'est que vers 1650 av. Jésus-Christ que les Hittites, peuple en partie indo-européen, fasse leur entrée, dans le monde civilisé. (en s'installant par la force, dans une partie de la Syrie)
Encyclopédie Universalis atteste dans sa notice Égypte: Histoire de l'origine africaine de la plus grande partie de la civilisation occidentale, par le biais des grecs, de la plus grande partie de la civilisation occidentale. On mentionne entre autres:
"Dans toute la littérature grecque, il est souvent question
de l'Égypte. Diodore de Sicile dans ses Histoires et Strabon dans
sa Géographie lui ont chacun consacré un livre entier. Hérodote
racontant les guerres médiques interrompt le fil de sa narration
pour parler de l'Égypte sur tout un rouleau. Plutarque évoque
souvent dieux, rois et prêtres des bords du Nil et écrit tout
un traité sur Isis et Osiris. Jamblique et les opuscules hermétiques
parlent sans cesse d'elle ou reflètent ses vieilles spéculations.
Pourquoi cet engouement des Grecs pour l'Égypte depuis même
l'époque archaïque ?
C'est qu'ils savaient, depuis toujours, qu'ils avaient fait des emprunts
à l'Égypte pour en nourrir leur propre civilisation : des
éléments esthétiques, intellectuels, métaphysiques
et moraux. Sans doute ne pouvons-nous ici dresser un bilan qui demandera
encore des générations de chercheurs. Mais nous pouvons affirmer,
à l'aide de quelques exemples précis, que les Grecs puisèrent
abondamment dans les trésors accumulés par la vieille Égypte.
Il fut de bon ton, durant un temps, dans les milieux scientifiques, de nier
purement et simplement leurs dettes. Ce serait seulement à l'époque
tardive du néo-platonisme, au moment où la pensée rationnelle
des Hellènes chancelait, qu'elle se serait abreuvée aux flots
troubles de l'Orient, qui n'avait guère pratiqué que la magie,
l'astrologie ou un mysticisme suspect. Mais ce sont là de pures déclarations
verbales qui favorisent une paresse de l'esprit et sont destinées
à tranquilliser la conscience scientifique. Elles proviennent aussi,
sans doute, des excès de ceux qui, frappés par quelques ressemblances,
ont voulu ne voir dans les Grecs que d'habiles aventuriers dont l'unique
originalité aurait consisté à exploiter la science
orientale. (...)"
Cela s'est fait indirectement par le biais des Grecs et des Romains, mais aussi et surtout par le biais du Monothéisme et du Christianisme.
Et c'est par ces trois manières principalement que l'Afrique a façonné
l'Occident.
[1] - Essai présenté pour le cours: Histoire générale de l'Afrique au Département des Sciences humaines, Université du Québec à Rimouski, janvier 2003.
[2] - Précisons ici que l'auteur de
ce présent article est un Blanc et non un Nationaliste noir
Voir aussi: La civilisation
arabo-musulmane est un mythe. Le Monarchomaque
Setting
the Record Straight: The Non-Miracle of Islamic Science.