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Samizdat

Un Amour Spécial.




Martha Jones.

Considérez pour un moment la situation suivante. Une femme de vingt-huit ans apprend qu elle est enceinte de son troisième enfant. Elle est célibataire et la mère d'un garçon de dix ans et d une fille de trois ans. Elle vit avec sa mère et travaille dans la buanderie de l'hôpital local. Sa mère lui vient en aide avec les enfants mais elle a maintenant soixante ans. Son père est mort quand elle était toute petite et la situation financière de cette famille a toujours été difficile. De plus, son passé révèle de nombreuses liaisons brisées avec des hommes, qui l'ont laissé instable émotionnellement. Cette grossesse est le résultat d'une brève liaison avec un membre des forces armées qui travailla temporairement dans la ville où elle demeure. Quand elle apprend qu'elle est enceinte, cet homme est édéjà de retour chez lui à sa base militaire et il n y a plus de contact entre les deux. Selon Statistiques Canada, la majorité des femmes qui se font avortées sont âgées de 20 à 29 ans. Qu arriverait-il à cette femme si elle irait prendre conseil à une clinique de "Planned Parenthood" ou même chez son propre médecin? Que lui conseilleriez-vous? Recommanderiez-vous qu elle se trouve un médecin pro-vie? Est-ce que vous l'amèneriez à un centre pour femmes en difficulté de grossesse où elle pourrait recevoir l'aide dont-elle a de besoin? Lui parleriez-vous de développement prénatal, de la vie qui grandit en elle? L'aideriez-vous à trouver les moyens financiers pour qu elle se sente capable d'élever cet enfant?

Nous sommes pour la plupart confortables et prêts comme nous devrions l'être à aider en offrant l' une ou toutes ses options. Nous savons qu il existe aussi l'adoption. Mais-est ce une option avec laquelle nous sommes réèllement confortables? En tant que gens pro-vie savons-nous répondre aux mythes souvent énoncés contre l'adoption?Notre société a réussi à travers les années à convaincre le public qu'il est peu aimable et impensable pour une mère de donner son enfant en adoption. On avance que l'enfant pourrait être placé dans une maison où il serait abusé, que personne ne peut aimer un enfant autant que les parents biologiques, que les enfants adoptés en grandissant présentent de sérieux problèmes psychologiques et que les mères biologiques souffrent de problèmes affectifs graves. Tout comme il n'existe aucune garantie qu un enfant biologique ne connaîtra pas l'abus à la main de ses parents, il est de même pour un enfant adopté. Il s'agit de tout un saut de logique que d établir un rapport entre l'adoption et l'abus des enfants. Etre un bon parent n'est pas une question de biologie. La recherche ne supporte pas un lien entre l'adoption et la psychopathologie.

La majorité des enfants adoptés sont des membres bien adaptés de notre société, au développement tout à fait normal qui ont grandit dans un environnement d'amour et de sécurité. Les adoptions aujourd'hui peuvent être ouvertes ou fermées selon les désirs de la mère biologique. Elle peut s'impliquer dans la sélection des parents adoptifs et ainsi s'assurer que son enfant sera aimé et recevra de bons soins. Elle peut choisir le plan d'adoption qui lui convient. Un plan lui donnera accès à l'enfant selon l'entente établie entre elle et les parents adoptifs ou elle peut tout simplement choisir l'anonymat. Placer un enfant en vue de son adoption est une décision bien difficile. La mère biologique ressentira de la peine pour sa perte. Des amis sensibles et des conseillers avec expérience dans ce domaine sont importants pour qu elle puisse exprimer ses sentiments. Mais finalement, la mère connaît la joie et la paix dans la certitude qu elle a donné à son enfant le plus beau des cadeaux - la VIE. Elle aura aussi la gratitude de son enfant même si elle ne la connaîtra pas.

Je suis une personne qui apprécie grandement ce geste d'amour, de responsabilité et ce souci exprimé par ma mère quand elle m'a placé en adoption. Voyez-vous, la situation que je vous ai décrit au début de cet article était celle de ma mère biologique. Je suis reconnaissante que le tout se soit passé dans un temps où l'avortement n était pas légal dans ce pays puisque le dénouement de cette histoire aurait pu être très différent. J'ai grandi dans un foyer chrétien, stable et rempli d'amour. J'ai de merveilleux souvenirs de ma jeunesse. Dès l'âge de sept ans, je savais que j'étais adoptée. Ce fait me fut expliqué d'une façon qui me fit sentir encore plus spéciale. Je peux dire très honnêtement qu à part d'une curiosité naturelle au sujet de mes parents biologiques, je n'ai été aucunement affectée par mon adoption. Par contre, elle m'a donné une passion pour la cause pro-vie et un désir ardent de voir à ce que l'adoption soit présentée d'une façon positive comme elle devrait l'être. J ai parfois le privilège d'adresser des classes au niveau secondaire au sujet de l'avortement et je commence ma présentation avec l'histoire au début de cet article.

Après avoir donné de l'information sur le développement prénatal, un aperçu historique de l'avortement, les statistiques, les complications et les méthodes d'avortement, je demande aux étudiants ce qu'ils conseilleraient à cette femme dont je leur ai parlé dans mon introduction. Les réponses sont divisées également entre l'avortement et l'adoption, 50-50. Même si je crois que ce résultat est un peu plus favorable qu il l'aurait été il ya dix ans, nous devons donner à tous ces enfants à naître une meilleure chance à la vie que 50-50. Il est toujours très intéressant de constater la réaction des étudiants qui ont choisi l'avortement quand ils apprennent que cette histoire au début est vraie et que je suis le bébé qui en résulta. Ils comprennent le message.

Vous êtes peut-être familiers avec le poème qui suit mais il vaut la peine d'être répété. Ma mère m'en donna une copie à mon adolescence et ces mots sont toujours aussi vrais.



Martha Jones est l'assistante de la directrice d'Action pour la vie.