Christian Duchesne

Jour mémorable dans l’histoire du Canada que la fin de semaine des 9 et 10 avril 2005. Vous serez sans doute étonnés que la raison principale que j’invoquerai ne soit pas seulement la présence de cette immense foule de 17500 personnes (15000 selon un quotidien d’Ottawa et 20000 selon les organisateurs), rassemblée pour une seule et même cause, soit la protection de la définition traditionnelle du mariage entre un homme et une femme. Jour mémorable par la présence de plusieurs confessions religieuses : baptiste, catholique, hindou, juive, musulmane, orthodoxe, protestante, sikh, athées, toutes unies dans un même cœur, soit protéger l’institution du mariage entre un homme et une femme.

Bien sûr, j’étais heureux que des milliers de personnes et familles se rassemblent pendant 4 heures (samedi 9 avril), sous un soleil radieux, pour exiger le droit légitime à une dénomination distincte pour une institution multi millénaire unique et distincte : le mariage entre un homme et une femme. Mais cette fin de semaine « mémorable » comporte malheureusement sa part de… scandales.

Il faut le dire, ce 10 avril 2005 a révélé pour beaucoup de gens la partialité de plusieurs services de presse canadiens et québécois… voici l’histoire d’une falsification.

Les revendications des millions de familles canadiennes qui réclament l’abandon pur et simple du projet de loi C-38 sont non seulement banalisées, mais falsifiées de sorte que cette manifestation ultra pacifique en faveur de la préservation du mariage traditionnel passe pour une manifestation d’extrémistes religieux. En effet, cette photo que je vous soumets plus avant, est l’une des seules qui aient circulé dans plusieurs médias du Canada et du Québec. Mais qu’a-t-elle de particulier cette photo?

Nous étions, moi-même et 4 autres amis, placés juste devant des hommes qui sont arrivés un peu avant le milieu de cette manifestation (environ 13 :30). Ils ont alors déroulé leur banderole. Ce fut remarqué par plusieurs manifestants, dont moi-même. Des murmures se sont élevés dans la foule, tout autour. Puis, environ 12 minutes plus tard. Un des organisateurs de la manifestation est venu leur demander d’une façon sans équivoque, de ne plus exposer leur banderole, car elle comportait manifestement un message haineux. Les deux hommes ont obéi en moins d’une minute après le départ d’un des organisateurs. Intrigués, moi-même et Glen sommes allés demander des explications aux hommes en question et ils ont rapporté ce que l’organisateur leur avait dit et que j’ai cité plus haut. Le comportement et les manières de ces hommes nous démontrent que des activistes homosexuels se sont infiltrés dans la foule, ceux-ci ayant pour but d’entacher l’image des personnes qui veulent protéger l’institution du mariage traditionnel. Manifestement ils ne voulaient pas être reconnus, car ils se cachaient le visage derrière les planches de leurs banderoles et portaient des lunettes fumées. Évidemment ce n'est pas un hasard si on ne peut les identifier sur la photo de la Presse Canadienne...

Donc, sur une période d’environ 12 minutes, ces deux banderoles identiques furent exposées à la vue de tous. Après la rencontre avec les hommes de la banderole ouest, nous avons discuté entre amis (e) du sujet, et j’ai à ce moment émis l’hypothèse que les photos qui passeraient dans les journaux montreraient principalement ces banderoles à message haineux. Pari, certes, pas trop risqué, mais essentiel. Il faut savoir que les deux banderoles comportaient ce message d’intro « Evil liberals » totalement identique, autant par leur contenu que par les matériaux (tissus et lattes de bois). Car, pour avoir scruté attentivement, pendant plus de quatre heures, cette foule massée devant le Parlement, nous ne pouvons que confirmer que toutes les autres pancartes et banderoles étaient respectueuses et ne demandaient que la protection du mariage traditionnel entre un homme et une femme. De plus, jamais, ni dans les affiches et pancartes, ni dans les propos des orateurs et oratrices, il n’a été proféré de message anti homosexuels, bien au contraire, un des orateurs à clairement exprimé : « nous aimons les homosexuels et lesbiennes ». « Nous désirons leur bonheur! » Dans la contestation du lobby homosexuel, ce ne sont pas les personnes qui sont condamnées, mais plutôt les mensonges et les actes irresponsables. Donc, je l’affirme, tous les arguments des orateurs ont toujours été en fonction de la protection du mariage traditionnel.

Je suis indigné de cette tentative de manipulation par la Presse Canadienne (la photo du Journal de Québec provient de Jonathan Hayward de CP et qui a paru dans le Ottawa Sunday Sun du 10 avril 2005 en page 7) car les faits s’en trouvent travestis. En publiant une photo d’une banderole haineuse qui ne fut présente que moins de 15 minutes sur un total de 4 heures, des médias et journalistes commettent une faute d’une gravité extrême. De plus, le titre de l’article modifie les faits en écrivant « Manif contre le mariage gai », alors qu’il aurait dû être écrit « Manif pour le mariage hétérosexuel ». Il s’agit indubitablement de manquements gravissimes au code de déontologie des journalistes qui se doivent de rapporter les faits avec honnêteté et impartialité. Or, les deux affiches citées n’ont été présentes que 5 % du temps de la manifestation. Manifestement, cela ne représente pas la réalité. Donc, suite à ces fraudes journalistiques, il est parfaitement légitime de se poser la question suivante : des médias au Canada seraient-ils devenus « les médias de la haine »?