“Si telle est la responsabilité de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier”. (Matt 19:10)
Peut-être es-tu un de ces jeunes qui se pose la question aujourd'hui: est-il avantageux de se marier? Ceux qui vivent en union libre n'ont-ils pas finalement fait un bon choix? Pourquoi ne pas essayer de voir si on est fait pour vivre ensemble, puisqu'il y a tellement de divorces, même chez les chrétiens?
Les nombreux bienfaits du mariage
Le mariage “prolonge la vie, améliore de façon significative la santé physique et mentale, en plus de procurer des revenus supérieurs à ceux des gens célibataires, divorcés ou qui vivent ensemble” affirme la Dr Linda Waite, professeur de sociologie, de l'université de Chicago.
Moins de dépression
Le livre de Morgan, Marriage-Lite, publié par The Institute for the Study of Civil Society, un organisme de charité de l'Angleterre qui dirige des études sur la santé, le bien-être, l'éducation et la famille, note dans une recherche faite dans 19 pays que les couples qui cohabitent sont plus sujet à la dépression que les coules mariés; ils sont moins heureux et accomplis que les couples mariés parce qu'ils manquent de stabilité. Aux États-Unis une personne qui cohabite risque 3 fois plus d'être déprimée qu'une personne mariée.
Meilleur épanouissement sexuel
Étonnant, n'est-ce pas? Linda Waite and Maggie Gallagher, dans le livre The Case for Marriage citent une recherche indiquant que les couples mariés ont des relations sexuelles plus satisfaisantes que les couples qui cohabitent.
Moins de risques de se faire tuer!
Une étude récente de Statistiques Canada a confirmé une recherche précédente à l'effet que les relations en union libre sont beaucoup plus violentes que celle de mariage légal. Une analyse des données de l'enquête de 1999 (General Social Survey) a révélé que seulement 1% des couples mariés avaient été victimes de la violence du conjoint dans l'année précédant l'enquête, comparativement à 4% pour les couples en union libre. Une analyse sur la violence familiale faite par Statistiques Canada rendue publique en avril 1998 révélait que les femmes en union libre avaient 8 fois plus de risque d'être tuées par leur conjoint, comparativement aux femmes mariées légalement. Pour les hommes, le risque était 4 fois supérieur.
Le statut marital est le facteur prédominant pour prédire la violence, avant les facteurs de race, d'âge, d'éducation ou de conditions de logement, selon une agence du Département de la Santé des États-Unis (1994.)
Plus de stabilité
Après 3 ans, la majorité des couples vivant en concubinage se retrouvent séparés ou mariés. Les unions maritales sont beaucoup plus stables que les unions libres.[2]Aux États-Unis, 20 % des femmes en cohabitation avouent être infidèles comparativement à 4% pour les femmes mariées.
Soulignons ici un autre fait très important: Les couples qui se marient après avoir vécu ensemble quelques temps divorcent en plus grand nombre que ceux qui sont mariés sans expérience préalable de vie commune. En effet, toutes les études confirment que les couples qui cohabitent plus de deux ans avant de se marier vivent des unions plus instables et plus problématiques que ceux qui ne cohabitent pas; une majorité d'entre eux divorcent deux à trois ans à peine après le mariage.
Meilleure santé pour les enfants
Les chances d'un enfant de grandir avec ses deux parents... dépendent directement de leur statut marital! Non seulement les unions de fait sont moins durables que les mariages, mais le taux de survie du mariage où un des conjoints a vécu auparavant en union de fait est beaucoup plus faible![3]
Statistiques Canada, dans The Daily (2 Juin 1998), affirme que les unions libres constituent pour les enfants un environnement familial moins stable que les mariages. Le taux de séparation pour les couples en union libre est beaucoup plus élevé que pour les couples mariés. 63% des enfants ayant atteint l'âge de 10 ans et nés d'unions libres voient leurs parents se séparer, contre seulement 14% de ceux nés de parents mariés. 55% des enfants nés au Québec le sont d'unions libres, comparativement à 27% pour le reste du Canada; à l'âge de 6 ans ces enfants ont 4 fois plus de “chances” de voir leurs parents se séparer que ceux nés de parents légalement mariés.
...les problèmes liés à l'éclatement des familles prennent une ampleur alarmante: détérioration du bien-être général de l'enfant; augmentation marquée du taux de suicide chez les adolescents; recrudescence de la violence et de la délinquance juvénile; chute du rendement scolaire.... 5 ans après l'éclatement du foyer, plus du tiers des enfants présentent des symptômes dépressifs; 10 ans lus tard bon nombre sont encore perturbés, instables, incapable de s'épanouir; 15 ans après, à l'âge adulte, beaucoup ont du mal à établir des relations amoureuses stables.[4]
Les enfants de parents séparés comptent pour 60% des jeunes en difficulté d'apprentissage, pour une bonne part des décrocheurs, et pour plus de 85% des jeunes contrevenants! Au primaire, 60% des consultations auprès d'un psychologue concernent des enfants de parents séparés.
Le mariage, une formule gagnante!
Dieu ne s'est pas trompé quand Il a institué le mariage (Genèse 2:24). Ses voies sont toujours pour notre bien. N'ayons pas peur, comme les disciples de Christ, du mot “responsabilité” ou “engagement”. “Vivre en union libre, c'est vouloir obtenir tous les droits tout en évitant les responsabilités”.[5] C'est s'engager à ne pas s'engager! Un contrat à vie est le meilleur fondement que l'on puisse donner à notre relation.
Donnons un nouvel élan à la valeur et la qualité du mariage: le peuple du Québec en a grandement besoin. Pour cela, voici ce que nous pouvons faire:
[1] - René Laframboise est marié à Christiane depuis 25 ans, et est directeur de Jeunesse en Mission au Québec. Il préside la commission sur la famille de l'AFPEQ où on peut trouver d'autres articles sur le mariage. Ce texte a été publié dans le journal Le Vigneron (avril 2002)
[2]Wu, Zheng; Premarital cohabitation and the timing of the transition to first mariage, mai 1996, non publié. source : La Presse, 17-07-96, p. A-18
[3]Actualité, juillet 1994, p.42
[4]Sélection, sept.93, pp. 25-30