À ma naissance, ma mère a subi un accouchement très difficile et faillit en mourir. C'est sans doute pourquoi elle me surprotégeait durant mon enfance. Peut-être aussi que cela explique que je me sentais rejeté par mon père. J'étais le huitième d'une famille de onze enfants. Nous vivions à Ste-Félicité, près de Matane dans le bas du fleuve St-Laurent.
Dès le début, je vivais des difficultés à communiquer avec les enfants de mon entourage à cause de différents problèmes. J'avais donc peu ou pas d'amis, je me sentais brimé, rejeté. Quand j'ai commencé l'école, j'apprenais difficilement et je ne me sentais pas normal.
À six ans, j'ai failli passer dans un souffleur à neige. Cet incident m'a causé un choc, et l'hospitalisation assez longue m'a retardé à l'école ce qui a aggravé mes difficultés d'apprentissage.
À cette époque j'ai eu un professeur qui me considérait comme un attardé. Elle ne s'occupait pas de moi. Elle suggéra qu'on m'envoie dans les “ classes spéciales ”. Malheureusement, dans ces écoles, les problèmes de discipline sont nombreux, même si elles sont spécialisées dans la rééducation de l'enfance inadaptée.
La-bas, je vivais un choc supplémentaire et je devenais encore plus rebelle dans ma classe. Je me sentais bloqué dans un monde désorganisé et angoissant. Une partie de l'école était composée d'enfants mongoliens et l'autre partie comprenait les enfants ayant des troubles d'apprentissage importants.
Quand mes voisins réalisèrent quelle école je fréquentais, beaucoup m'affirmaient sans détour que j'allais “ dans une école de fous ”. Je fus révolté par ces paroles et mon cœur s'endurcissait de plus en plus. Désormais, mon comportement était de plus en plus incontrôlable, développant une attitude profondément négative.
J'étais d'autant plus critique vis à vis de mon entourage. Je découvrais que certains de mes professeurs avaient des problèmes d'homosexualité que d'autres expérimentaient la drogue prétextant “ mieux comprendre les jeunes ”. Je peux témoigner avoir vu plusieurs de mes professeurs fréquenter les pires bordels de la ville.
À quinze ans, j'ai décidé de quitter l'école pour tenter ma chance sur le marché du travail. Mais là encore, rien ne serait facile évidemment. Mes démarches aboutissaient à des refus à cause de mon instruction limitée et de mes difficultés à m'exprimer. Quand j'obtenais du travail, l'absence d'amis m'oppressait sans parler des moqueries régulières qu'on m'adressait.
À seize ans, je me mis à suivre des cours de karaté et de kick-boxing. Je voulais rendre les coups et être respecté. Mes progrès furent rapides et ma motivation de supplanter mes adversaires était énorme. À dix-sept ans, j'avais plusieurs championnats à mon actif, dont des titres provinciaux et nationaux. Ce qui, par la suite me permit de trouver un travail dans un club de nuit. J'ai alors réalisé à quel point la vie dans ce milieu est basée sur les apparences et les illusions. Cette vie n'apporte pas la joie et c'est “ chacun pour soi ”. J'ai aussi réalisé rapidement que le travail que j'effectuais était dangereux. Je me faisais des ennemis, ce qui rendait mon travail de plus en plus périlleux.
J'ai décidé, ensuite, d'habiter Montréal et de repartir à zéro. À ce moment-là, je ne trouvais plus aucun sens à ma vie. Je me sentais perdu. Je me demandais souvent pourquoi Dieu permettait cette violence qui faisait aussi partie de ma vie. Je me souviens m'être senti comme un clochard.
Je suis retourné à Ste-Félicité dans ma famille pour fêter Noël 79 et passer le temps des fêtes. J'avais fait beaucoup de cadeaux à tous les membres de ma famille et j'avais tellement besoin que quelqu'un pense à moi à ce moment-là. Un soir, j'étais dans le salon à écouter une émission de télévision sur la magie et mon père est arrivé dans la pièce. Lui qui était assez religieux désapprouvait ce genre de choses. Il savait qu'auparavant, je m'étais intéressé aux sciences occultes et me fit des commentaires méprisants sur ce sujet et sur mon enfance. J'ai voulu le frapper mais je n'ai pas pu. Quelque chose en moi m'empêcha de le faire. Je suis soudainement sorti de la maison et dans la rue, j'ai crié à Dieu: “ Si tu existes, change ma vie, je ne suis plus capable d'aimer et je n'en peux plus de cette vie-là. Donne-moi de ton amour. Je suis fatigué, découragé, je ne veux plus vivre dans la haine. ”
Dès cette nuit là, Il a commencé à changer ma vie.
Toujours, j'avais fui mon enfance. Dès l'âge de quinze ans, je me sentais un homme. Je voulais gagner beaucoup d'argent. Mais ce soir là, Dieu, que je connaissais si peu, me donna une vision de ce que serait ma vie. J'ai alors cru que je me raccrochais simplement à un but humain, un espoir. Après ce moment, l'enfant en moi qui avait été écrasé et brimé se faisait sentir fortement. L'année de l'enfant débutait avec 1979 et je vivais une grande sensibilité vis-à-vis les enfants qui subissent des peines de toutes sortes.
Après quelques vaines démarches dans ma région à Rimouski, j'étais décidé à rencontrer le ministre de l'Éducation à Québec pour lui faire part du traitement qu'on m'avait fait à l'école. Puis, j'ai rencontré une cousine que je n'avais pas vue depuis quelques temps. Elle me raconta tout ce que le Seigneur avait fait dans sa vie. Je lui ai demandé si je pouvais aller avec elle à une de ses réunions chrétiennes, à l'institut Canadien à Québec.
Arrivé là, je trouvais tellement étrange la façon dont ils louaient Dieu. Toute ma vie, j'avais essayé de me prouver que je n'étais pas un peureux. Pour la première fois, j'avais un peu peur. J'avais hâte que ça finisse et je n'avais pas compris grand chose dans la prédication de ce soir-là. Le pasteur était anglais et son français était difficile à suivre.
Après la réunion, plusieurs personnes sont venues me parler et je réalisais que la joie qu'ils avaient était véritable.
Une fille s'est approchée et je lui ai partagé ce que je ressentais face à l'année de l'enfant. Pour la première fois, j'ai senti que quelqu'un comprenait ce que je vivais. En lui parlant de mon intention de voir le ministre de l'Éducation, je réalisais que j'avais oublié de prendre ...rendez-vous avec lui. Finalement, je n'ai jamais pu le rencontrer.
Un peu après, je suis retourné à Matane. Et c'est là que j'ai réalisé que je ne pouvais plus continuer ma vie comme avant. J'avais besoin de Dieu. Je revoyais ma famille, tous mes amis que je fréquentais dans les bars. Je ne pouvais plus penser comme les autres.
J'avais besoin de Dieu dans ma vie plus que jamais.
Je travaillais sur un camion de marchandises mais j'eus bien vite des problèmes. Je ne comprenais pas ce qui se passait vraiment. J'avais pourtant assez d'expérience dans ce domaine, mais... les accidents de parcours se succédaient. Je fus congédié et je suis revenu à Québec. J'ai compris plus tard que Dieu s'était servi de cet événement pour que je sois à Québec. Mais ne comprenant pas l'œuvre que Dieu opérait dans mon cœur, je m'en suis pris au patron...
Donc, je me retrouvais à Québec et j'avais la surprise de voir que la sœur jumelle de ma cousine avait accepté le Seigneur. Elle changeait beaucoup. Je suis retourné à une réunion chrétienne et ce soir-là, la prédication était en français. J'ai compris le message du salut et j'ai fait le premier pas. Je devais prendre une décision et accepter Jésus-Christ dans mon cœur.
Une phrase m'a frappé: aucune religion ne peut nous sauver. L'homme peut avoir la plus belle religion du monde, disait le prédicateur, et il continuait: “ C'est en donnant complètement ton cœur à Jésus, qui est mort pour toi, pour tes péchés, qu'il peut te purifier et te donner de son amour, un amour sans hypocrisie ”. J'ai réalisé que j'avais toujours vécu comme un hypocrite. Je réalisais aussi tout à coup l'importance de la mise en garde que Jésus avait faite: “ Le ciel et la terre passeront mais mes paroles ne passeront point ”.
Et à partir de ce jour-là, je redécouvrais la vie et j'avais au cœur une nouvelle joie de vivre. Quelque temps plus tard, je commençais à comprendre la vision que Dieu m'avait mis à cœur le soir de Noël 79. Je voyais qu'elle concernait les jeunes du Québec. Depuis ce temps, je m'implique dans différentes organisations. J'ai été le fondateur d'un organisme de plein-air connu par le nom de l'ACPAQ et maintenant Sourir Plein-Air. Je souhaite de tout cœur que les jeunes connaissent Jésus-Christ. Mon plus grand désir depuis 25 ans, c'est qu'il y ait des centres de jeunes au Québec pour s'attaquer aux problèmes de drogue, d'alcool, de prostitution et de suicide. Je sais que Dieu veut les sauver de ces oeuvres qui mènent à la mort.
Je continue à croire qu'il y a des groupes de chrétiens “ nées de nouveau ” en Jésus-Christ, qui construisent leur vie sur le Roc. Je vois que le vrai Amour divin s'exprime dans leurs assemblées et dans leur cœur.
Je crois que chaque église, remplie de l'Amour et de l'Esprit de Dieu, a la vision des jeunes dans son cœur et est capable de voir ce que Dieu veut bâtir dans le Québec. Et je prie que chacune de nos familles puissent être instruites dans la vérité de la Parole de Dieu. Je souhaite que chaque parent ait un désir profond dans son cœur d'avoir des écoles chrétiennes qui pourraient donner aux enfants un programme scolaire et un enseignement basé sur les principes de l'Évangile.
Proverbes 22: 6 nous dit :
“ Instruis l'enfant dans la voir qu'il doit suivre et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas ”.
Aussi j'espère de tout mon cœur voir des camps et des maisons de réadaptation et pourquoi pas une ferme qui pourraient aider des jeunes en difficulté, et leur montrer que la vie a un sens. La Bible nous dit que Dieu a choisi agir les choses vides du monde, celles que l'on méprise, celles qui sont réduites à rien. I Corinthiens 1 : 27 nous dit :
“ Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les gens intelligents ”. “ Il a délibérément pris ce qui est faible et chétif pour faire honte aux puissants ”.
II Corinthiens 4: 16-18 nous dit :
“ C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, (4-18) un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. ”
Je crois que dieu veut faire briller son flambeau sur la province Québec, et “ qu'il faut offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un culte raisonnable ”. (Romains 12 : 1-2) Afin de faire la volonté de Dieu. (Jean 6 : 28)
Dominique Raymond, chrétien
Et le site de Doum le Clown
Article par Dominique Raymond: Vivre une expérience
avec mon adolescent.
Depuis
une quinzaine d’année, un projet m’habite. Je rêve
d’une école de disciple... sur le fleuve!
Mon école, c’est un bateau. Un voilier. Sur ce bateau, on est ensemble, chrétiens, partageant la foi en Jésus-Christ. À travers la vie de groupe, on grandit dans la foi, on goûte l’aventure et on découvre ce qu’est la vie de disciple.
Dans ma rêverie, je vois beaucoup de choses. Je vois ce bateau, ce voilier, qui se promène sur une eau argentée. Je vois le vent qui gonfle les voiles et son souffle gonfle aussi mon cœur, il me donne le goût de prendre le large. C’est le même vent qui soufflait sur les côtes de ma Gaspésie natale. Il m’appelle encore.
Sur ce bateau à voile, il y a de la place pour beaucoup de monde. Pour des jeunes, surtout. Des jeunes qui ont la vie dure. Ils ne l’ont pas eut facile, ils cherchent, ils ont besoin d’aide. Ou bien ils veulent simplement respirer un air nouveau, expérimenter quelque chose de différent, élargir leurs horizons. J’aimerais qu’ils aient l’opportunité, en vivant une expérience de groupe, un encadrement différent, un milieu différent, de rebâtir leur propre rêve, de recommencer à croire. Des vies brisées qui sont tranquillement reconstruites.
Mon bateau, c’est un bateau d’artiste. Il y de la place pour les chanteurs, les musiciens, les clowns, les acrobates, les peintres, les sculpteurs, les jongleurs … les rêveurs. Pas besoin de déborder de talent, simplement de passion, d’être un peu fou. On se promène de port en port et on fait vibrer les villages au son de nos chansons et de nos rires.
Tout en faisant notre spectacle, on enseigne aussi. On redonne le goût de vivre à d’autres, on parle des vraies choses, de nos expériences diverses. Je me suis battu toute ma vie avec la dyslexie et un déficit d’attention, je sais que d’autres vivent un combat similaire. Ça je peux en parler et encourager. C’est une opportunité pour les étudiants qui m’accompagnent de partager aussi leurs difficultés et leurs victoires. C’est l’occasion d’encourager d’autres jeunes à commencer à faire des choix différents qui les mènent dans des chemins d’espérance.
La destination ultime, pour moi, ce serait le Nord du Québec et ses habitants, les Premières Nations. J’ai passé quatre mois à Iqaluit. J’y ai découvert un monde que je ne connaissais pas. Depuis mon passage là-bas, je désire ardemment y retourner et y apporter quelque chose : Christ. Et un peu de cirque, pour faire sourire les enfants. Ce n’est pas la réalité pour un dyslexique de débuter un projet semblable. J’ai la vision, je cherche des gens qui la partagent et qui souhaitent y travailler.
Est-ce que ce rêve résonne en vous? Est-ce vous avez cette passion brûlante, cette vision déposée dans votre cœur, plus grande que vous-même? Comme un désir profond, brûlant qui hante votre vie? Est-ce que c’est possible pour Dieu de la réaliser par nous? Si cette vision vous interpelle, mettons-nous ensemble dans la prière pour chercher la face de Dieu et commencer à accomplir la tâche. Par Sa force, nous verrons se transformer cette idée en réalité concrète, vivante, faisant une différence dans la vie de plusieurs.
Dominique Raymond
418.895.6072
Si vous êtes un passionné de la mer, de la navigation ou si vous
désirez simplement expérimenter une sortie en mer par un bel
après-midi d’été, je vous lance l’invitation!
De la fin mai à la fin septembre, j’organise des sorties sur
le fleuve en zodiac.
Pour les groupes de 2 à 6 personnes, c’est parfait pour profiter
des plaisirs du beau fleuve Saint-Laurent en bonne compagnie.
• Pour le plaisir d’être ensemble;
• Pour créer un intérêt pour la navigation;
• Pour se connaitre, entre gens qui font du bateau et qui aimeraient
se rassembler dans des sorties en mer;
• Pour ceux qui sont passionnés de la mer!
Frais à discuter
Dominique Raymond
418.895.6072