Je vis derrière mes barreaux
Depuis déjà trop longtemps.
Coincé comme dans un étau,
Encore pour combien de temps ?
Mais je me suis habitué
À vivre dans ma prison.
Je fuis la liberté,
Elle me donne des frissons.
Je me suis fait un mode de vie
Qui ne me cause pas trop dennuis.
Je suis un captif,
Le cur brûler au vif.
Comme un loup sans griffe
Je suis passif
Au milieu de ma cellule
Fondé sur du ciment.
Entre quatre murs je fabule,
Je vois en noir et blanc.
Entouré de mes chaînes
Entouré de ma haine.
Je perds mon équilibre
Puis-je être libre ?
Je pourrais prendre la clé,
Celle qui mène dans les champs.
Courir comme un déchaîné
Qui a vu le néant.
Mais ma prison cest tout ce que jai
Comment men séparer ?
Je suis un captif
Le cur brûler au vif
Par un joug corrosif,
Par un produit nocif.
Comme un loup sans griffe
Au milieu dun rif.
Il faudra bien que je men aille
Loin de cette prison qui me tenaille.
Je nen puis plus de cette bataille,
Qui mécorche lâme, méraille
Lhorizon a des airs de liberté,
Un parfum qui enivre les sens.
Tu me dis de venir chanter, crier
De ne pas retenir mon effervescence
Je veux répondre à ta voix
Celle qui ma consolé tant de fois.
Un bon matin je menfuirai,
Je suivrai mon Libérateur.
Il ma donné la clé,
Celle du bonheur.
Un bon matin, je partirai dici
Vers des sommets glorieux.
Ce bon matin est aujourdhui.
Je vois souvrir les cieux.
Un poète perdu
Dans ses rêves incongrus.
Il recherche des mots
Pour guérir des maux.
Trou de mémoire
Devant cette page blanche.
Lencre noire
Refuse lavalanche
Des mots saints
Pour un avenir sain.
Le poète a été longtemps
Le porte-parole du Verbe Mort.
Inspiré par le sang,
Par ces vampires qui mordent
La plume des jeunes écrivains
Qui ne leur laissent que leur venin.
Tanné par ces histoires dhorreur
Qui cause des problèmes de grammaires
Qui font revenir les cruels participes passés,
Du temps où je ne faisais que des erreurs.
Elles me rappellent mes cahiers du primaire
Où il ny avait aucun collant de juxtaposé.
Tanné dêtre un poète
Qui ne se fait que reconnaître
Dans les rues de sa ville.
Tanné dêtre un poète
Qui de tout son être
Souhaite de partir en exil.
Jaimerais changer de pays
Comme on change de paragraphe.
Je partirais pour griffonner dautres écrits
À la rencontre des meilleurs calligraphes.
Jamènerai mes dictionnaires dans ma valise,
Sans oublier linspiration qui me tranquillise.
Il faudra bien que je men aille
Loin de cette prison qui me tenaille.
Je nen puis plus de cette bataille,
Qui mécorche lâme, méraille.
Lhorizon a des airs de liberté,
Un parfum qui enivre les sens.
Tu me dis de venir chanter, crier
De ne pas retenir mon effervescence
Je veux répondre à ta voix,
Celle qui ma consolé tant de fois.
Un bon matin je menfuirai,
Je suivrai mon Libérateur.
Il ma donné la clé,
Celle du bonheur.
Jirai à la recherche du Verbe Incarné,
Celui qui a la parole vivante,
Celui dont ses mots ne sont jamais mort-nés,
Mais qui bravent les histoires dépouvantent.
Celui qui répand un parfum de roses
À la poésie, à la prose
Je serai son élève, Il sera mon maître.
Il menseignera à conjuguer le verbe être
Non seulement quand jécris un livre,
Mais dans ma façon de vivre !
Comment puis-je dire
Tout ce que je désire ?
Une vie sanctifié,
Un cur purifié.
Comment puis-je croire
Que tu peux le faire ?
Jai besoin de voir
Louverture de la mer.
Jai besoin de voir
Lorsque tu opères.
Mais je sais que tu es Grand
La nature en montre la preuve.
Je sais quil purifie ton sang
Il suffit que je my mabreuve.
Et je sais que tu es Grand
Comment puis-je dire
Mon désir dêtre saint ?
Je crains de souffrir
En suivant ton chemin.
Tu as tant fais pour moi,
Tu tes oublié
Du haut de la croix
Pour me justifier.
Et comment me sauver
De Toi, qui ma racheté ?
Comment puis-je te dire
Tout ce que je désire ?
Mon désir dêtre saint
Mon désir dune plus grande faim
À la croisée des chemins
Je cherche ta volonté.
Accomplir tes desseins
Est ma raison dexister.
Lorsque le ciel est silencieux
Sans soleil et nuageux.
Comment connaître ta voix?
Comment pénétrer tes voies?
Les questions sont si durs
Les réponses si absentes.
Comment être sûr
De ce que tu me présente?
Jai connu la nuit du doute
À chercher ta face
À connaître coûte que coûte
Ce que tu me traces.
Faire ta volonté
Est-ce vraiment mon désir?
Suis-je prêt à me sacrifier
Pour que tu puisses me bénir?
Tes sentiers sont-ils pour mes pas?
Qui me conduira là-bas?
Lendroit où je dois aller
Lendroit où je dois rester.
À la croisée des chemins
Je ne veux pas me tromper de route
Je veux entrer dans tes desseins
Sans lombre dun doute.
À la croisée des chemins
Je mabandonne entre tes mains!
Le soleil se lève sur la ville encore endormie.
La lumière vient faire disparaître lobscurité de la nuit,
Pour faire place à la clarté du jour,
Pour chasser le trépas qui rôde autour.
Un Homme se lève parmi les siens.
Quest-ce quil y a de bon à dire celui-là ?
Il est laid, ayant aucune beauté attirante.
Il ose venir parler à ces pauvres citoyens.
Qui est-il pour quil soit ici-bas ?
Un autre qui a une histoire endormante.
Il parle damour et de partage,
Essaie dattirer des gens.
Il parle dun drôle de langage,
De façon que nul ne comprends.
Ce nest pas parce quIl sexplique mal.
Cest quIl na pas la même façon de penser
Par rapport à ce monde brutal,
Cest quIl enseigne à aimer.
Cet Homme est toujours sur la place publique.
Prêchant les principes de Dieu,
Invitant les prostitués et les beatnik
À se repentir sur les lieux.
Certains se méfient ou parlent dans son dos.
Personne nest vraiment intéressé à lentendre,
Sauf quelques uns qui ont tellement soif de son eau
Quils feraient tout pour en prendre.
Quel drôle de personnage !
On se plaît à Lui cracher au visage,
À linsulter de tous les noms.
Il reste calme aux regards furibonds.
Nul ne sait quIl va mourir sur une croix,
Pour sauver ce monde en émoi.
Il est seul au milieu de la foule,
Refusant de se conformer au moule.
Il guérit des gens infirmes.
Il a le pouvoir sur les démons.
Il est Fils de Dieu, enfin Il laffirme.
Il est venu offrir le Grand Pardon.
Les autorités ont cessé dassister à son jeu,
Le croyant fou et dangereux.
Ils nont pas de mandat, mais ils ont Judas.
On va le clouer sur Golgotha.
Une croix se lève sur la cité.
Les maîtres de la loi jubilent de joie,
De voir cette couronne dépines et ce sang coulé
De ce présumé Roi.
Les anges crient"Victoire".
Le Fils affirme que tout est accompli.
Il a bu la coupe quIl devait boire,
Pour sauver ce monde maudit.
Tout est entré dans lordre du Plan
Cétait le Fils du Dieu Tout-Puissant !