Paul Gosselin
L'interaction des forces gravitationnelles entre la Terre et la Lune produisent des effets intéressants. On peut penser aux marées par exemple. La force gravitationnelle est plus forte du coté de la Terre qui est le plus près de la Lune. En pleine mer, la marée est habituellement moins d'un mêtre. Près des côtes, les marées peuvent s'engouffrer dans des détroits qui les concentrent et les amplifient. Pour calculer la hauteur des marées, la distance Terre - Lune est un facteur important. Plus cette distance diminue, plus grande seront les marées.
La force gravitationnelle n'affecte pas que les mers, car il y a aussi une marée au niveau de la croûte terrestre. Elle est moins prononcée que celle dans les mers mais elle peut être détectée. Si on observe la Terre, vue au dessus du pôle nord on voit un relèvement de la mer près de la lune et un autre de du côté opposé.
Ce qui est curieux c'est que la Terre tourne plus rapidement sur lui-même que la Lune tourne autour de la Terre. C'est-à-dire que la rotation accélérée de la Terre fait devancer légèrement le bourrelet des marées. Il précède donc légèrement la Lune. Par ce fait, il produit une légère attraction sur la Lune. Cette attraction transfert de l'énergie à la Lune qui l'accélère. Un corps céleste en orbite qui accélère s'éloignera. On a justement constaté que la Lune s'éloigne de la Terre à une vitesse estimé de 4 à5 cm/année.
Avec le passage du temps, la Terre perd de l'énergie et sa vitesse de rotation diminue de manière détectable. C'est pour cette raison que les horloges atomiques doivent être ajustés à des intervalles réguliers. Toute proportion gardée, la Lune est dix fois plus grande que toute autre lune connue dans le système solaire. Évidemment certaines planètes possèdent des lunes plus massives que la notre, mais aucune qui soit une fraction aussi élévée de la masse de la planète hôte.