La Chine etait-elle une civilisation "supérieure" et "en avance sur l'Occident et le reste de l'humanité"?
Rodrigue Allard
Impression de supériorité des civilisations chinoises (et extrême-orientales) en Chine...et en Occident
Dernièrement, un reportage de l'émission "Zone libre" de Radio-Canada[2] (voir la note 1 à la fin de cette présente recherche), signalait le fait que les Chinois de Hongkong étaient de plus en plus racistes vis-à-vis les non-chinois et obséquieux envers les Chinois du Nord; Il en est ainsi à cause de l'orgueil et de la fascination créés en eux par l'inégalable croissance économique de la Chine communiste, de loin la plus élevée au monde actuellement.
Pourtant, c'est un système économique occidental, le communisme, (mêlé d'emprunts au capitalisme, lui aussi occidental) qui est à l'origine de cette prospérité (un communisme qui, lui, n'est pas victime d'un blocus américain contrairement à ce qui s'est passé avec l'ex-bloc soviétique et Cuba, précisons-le)
Cette attitude des Chinois est dans la continuité du sentiment de supériorité qui a caractérisé la Chine pendant la majeure partie de son histoire. Quelques exemples de cela sont rapportés par le sinologue (c'est à dire, spécialiste de la langue et de l'histoire de la Chine) Paul Schaffer dans son ouvrage La Chine ancienne:
Une légende tenace courrait, en effet, en Chine du Nord selon laquelle les Chinois du Sud (Man' et Miao) descendait des chiens, au sens littéral du terme; Cette doctrine était en fait prônée avec tant de conviction par les propagandistes des Nordistes qui avaient conquis le Sud (sous les toutes premières dynasties impériales, les Chin' et les Han', entre 221 avant Jésus-Christ et 220 de l'ère chrétienne) que ces Chinois du Sud en vinrent à adorer leur "divin" "ancêtre-chien". De même, les Malais et Cambodgiens à la peau noire étaient-ils catalogués de "démons" par cette même société qui associait aussi officiellement les étrangers en général aux singes et aux serpents"[3].
Cette perception de supériorité de la Chine, s'est même transmise aux Occidentaux par le biais de la doctrine "Nouvel Âge", doctrine qui proclame la supériorité des cultures non-occidentales et/ou antiques (Ex. Celtes et Germains païens) sur la civilisation Occidentale, née aux derniers siècles du Moyen Âge.
Cette doctrine "Nouvel Âge" se manifeste, entre autres, par l'engouement des Occidentaux pour les gourous bouddhistes et hindouistes d'Extrême Orient et pour la "médecine" non-scientifique et irrationnelle, basée sur des concepts magiques; en fait la réalité est que cette fascination envers un Orient "rempli de sagesse" se manifeste à tous les niveaux de la culture occidentale: "relaxation" par la pratique religieuse hindouiste du yoga, architecture et decoration inspiree du "Fen'-Shui" pour attirer les forces magiques sur les maisons, croyance en la "réincarnation", positions sexuelles basées sur la magie du Taoïsme chinois et du Kama soutra hindouiste, et surtout, refus des médias de masse et du monde de l'éducation de parler des élements hautements criticables au niveau éthique des philosophies/religions d'Extrême Orient. ( En guise d'exemple, quelle est la dernière fois ou nous avons entendu parler dans les médias de masse du fait que le bouddhisme prône le suicide par le feu, comme moyen le plus vertueux et admirable d'atteindre le "Nirvana" (c'est à dire, dans la langue sacrée du Bouddhisme et de l'Hindouisme, l'anéantissement de l'être, qui est le but fondamental a atteindre dans le Bouddhisme)?
Pourtant, cette doctrine du suicide par le feu est officiellement confirmée par l'institution bouddhiste Bouddha Dharma Éducation Association dans leur site web officiel[4]. Dans ce site, ils rapportent le fait que cette pratique est devenue extrêmement populaire en Chine (ou elle est toujours effectivement pratiquée[5], surtout par la secte Falun-gong, malgré le fait que le régime communiste moderne interdise cette pratique) L'article "Buddhism and the Sanctity of Life" dans le Journal of Medical Ethics confirme ce fait. Le sinologue J.A. Benn de l'U.C.L.A., confirme, lui aussi de son cote, cette doctrine du suicide par le feu et rapporte le fait qu'elle est aussi une doctrine importante du Taoïsme[6].
Sur le Taoïsme, le Journal of Psychohistory rapporte aussi le fait que la sexualité y systématiquement représentée comme étant une guerre ou l'on doit voler un maximum d'énergie vitale pour atteindre l'immortalité et on y instruit des l'adolescence, les adeptes males a s'accoupler avec les filles les plus jeunes possibles, "celles qui ont les seins non-developpes" (donc celles de 11 ans et moins) parce que ce sont ces dernières qui possèdent le plus de cette précieuse énergie vitale; comme nous l'expose, dans ce Journal, la recherche "The Universality of Incest[7]" qui signale aussi le fait que l'abus sexuel et le meurtre des enfants est globalement la norme dans les sociétés extrême-orientales jusqu'au 20e siècle, de même qu'au Proche-Orient, en Amérique précolombienne et dans l'Antiquité européenne; la situation dans ce dernier cas, a commencé à s'améliorer un peu à partir de la fin du 4e siècle, sous l'influence grandissante de Église en 37[8] entre autres, interdiction de l'infanticide et des combats de gladiateurs), mais surtout à partir des années 1200, comme l'a confirmé Jean Labbé lors d'une conférence devant la Société québécoise d'histoire de la médecine6 ).
Cette présente recherche se propose donc d'enquêter pour, soit prouver, soit infirmer, la réalité de cette "supériorité", de cette "avance" millénaire de la Chine en examinant deux aspects de celle-ci:
A) La Chine a t-elle vraiment été souvent en avance sur le reste de l'humanité ou sur l'Occident au niveau scientifique, technique et autres ?
et
B) En quoi a t-elle eut besoin, ou non, d'autres civilisation pour exister ?
Le fait d'être en retard sur de nombreuses sociétés de son époque est arrivé à de très nombreuses reprises dans l'histoire de la Chine.
Ainsi, par exemple, le journal Courrier international et l'ouvrage La Chine ancienne présentent de la Chine d'avant les Han' (206 av. J.C.), l'image d'une société typiquement "barbare" (c.-à-d. ressemblant très fortement aux Turcs et Mongols plus au nord): " Dynastie Zhou (1100 à 221 av. J. C.): Cette tribu auparavant nomade prend Zhou (aujourd'hui Hao, près de Xi'an) pour capitale. C'est à cette période que s'enracinent les concepts politiques propres à la Chine[9]"
University of Columbia Encyclopedia va plus loin et qualifie l'Empire Chin' qui a unifie le territoire en 221 av. J.C. de "semi-barbare[10]". Sur quelles bases peuvent donc bien s'appuyer les auteurs de ces affirmations peu flatteuses ? Examinons plus en détail et de manière comparative, les secteurs de la société ou cette semi-barbarie, ce retard aurait pu se manifester.
1) Métallurgie:
Selon l'Encyclopédie Encarta, la Thaïlande a utilisé le Bronze dès l'an 4500 (?) av. J.C. et la Grèce dès 3000 (?) av. J.C., soit respectivement 2800 et 1200 ans avant la Chine et si on retient plutôt les chiffres donnés par Universalis, qui débute l'Âge du bronze chinois sous le royaume Chang (donc entre le 14e s. et 1050 av. J.C.), cela nous donne un retard d'au moins 1600 ans par rapport à la Grèce, dans ce domaine.
De même, Columbia (University) Encyclopedia rapporte le fait que le fer brut a été utilisé en Égypte, 3000 ans avant la Chine et que le fer raffiné été a découvert par les Hittites (qui l'ont globalement transmis aux peuples indo-européens), 900 ans avant que la Chine ne le fasse[11].
2) Stabilité politique:
Les royaumes africains de Haute Égypte (c.-a-d. la partie Sud de l'actuelle Égypte) et de Basse Égypte (le Nord), sont fondés 2000 ans avant les premiers royaumes chinois.
Sumer (un des plus ancien royaume de Mésopotamie et du monde, donc de l'actuel Irak) est fondée 1500 avant le premier royaume (légendaire) de Chine (les Xia, vers 1900 avant Jésus-Christ selon les historiens modernes)
L'Égypte se dote d'un régime stable unissant les deux royaumes de Haute et Basse dès l'an 3000 av. J.C., soit presque 1800 ans avant que les Tchin' et les Han' fassent de même en Chine[12].
3) Navigation:
Selon l'Encyclopaedia Universalis, dès les années 2500 a 1700 av. J.-C., la civilisation de l'Indus relie régulièrement par voie de mer, l'extrême Est de l'Inde (bassins des fleuves Gange et Brahmapoutre) avec la Mésopotamie et l'Égypte; la même Universalis atteste aussi du fait que les vestiges archéologiques de la Chine de l'Âge de pierre (i.e. la période finissant vers l'an 1800 av. J.C. selon Encarta et Encyclopaedia Britannica 10 ou sous la royauté des Chang, donc vers 1500 av. J.C., selon Universalis) ressemblent à ceux de l'extrême Est de l'Inde sous la Civilisation de l'Indus; Universalis rapporte aussi le fait qu'une civilisation aussi eloignée géographiquement que celle de l'Île de Paques, au large de l'Amérique du Sud, possède une écriture semblable à celle des Égyptiens en plus d'avoir d'autres éléments en commun avec la Civilisation de l'Indus, ce qui semble montrer que les Égyptiens et les peuples de l'Indus se seraient rendus jusque là. De même, dès l'an 600 av. J.C., le Pharaon d'Égypte Nékao II aurait, selon l'écrivain ancien Hérodote, réussi à faire le tour de l'Afrique, et dès 465 av. J.C., les Phéniciens se sont installés dans les mers du Nord de l'Europe ou ils ont commencé à apporter leur civilisation, de même qu'en Afrique noire et éventuellement en Amérique[13], quelques 2000 ans avant que les Chinois, ceux du Sud, opèrent de semblables exploits et cela grâce... à un capitaine musulman (Cheng Ho). Tout cela veut dire que les Chinois ont peut-être bel et bien inventé l'aiguille flottante aimantée de la boussole[14] sous les Tang (entre 600 et 900), mais cela leur a pris plusieurs siècles pour en tirer un usage pratique (vers 1200), ce que les Vikings pourtant barbares, eux, ont su faire promptement quand ils en ont pris connaissance (c. a d., peu avant ou peu après leur conversion au catholicisme (au 10e s.)[15].
Puis, pendant le 12e siècle, l'Anglais Adélard de Bath énoncera, déjà, les latitudes et les longitudes des pays d'Asie centrale et au même siècle apparaissaient en Europe, les toutes premières cartes nautiques de l'histoire[16].
Au 13e siècle, Roger Bacon calculera la circonférence terrestre pas trop incorrectement et ce même siècle verra les frères Vivaldi tenter le tour complet de l'Afrique[17].
Au milieu de ce même siècle, Niccolo Polo père du célèbre Marco Polo, possèdera déjà une carte de l'île de Java, attestant déjà le commerce maritime occidental (italien à tout le moins) dans cette région.
Tous ces outils techniques et mentaux (ainsi que ceux dont je ne parle pas dans ce présent travail), annonceront, déjà, la vague des Grandes découvertes du 15e et du 16e siècle, qui donneraient la suprématie techno-scientifique aux Occidentaux, (pour le meilleur et pour le pire).
Même Daniel Boorstin, un orientalophile rempli de mépris contre l'Occident (et surtout contre tout ce qui s'appelle Église)[18], ne peut que malgré tout reconnaître que la Chine et les autres civilisations orientales ignoraient le fait que la Terre est ronde[19], alors que dès le Moyen Âge, les lettrés du Clergé occidental le savaient, eux, (ex.: Bède le Vénérable au 8e s., Francis Bacon au 13e,...) et cela contrairement à une légende tenace qui leur attribue la croyance en une Terre plate[20].
L'exemple susmentionné de la lenteur à utiliser la boussole est un exemple parmi d'autres qui illustre bien la différence fondamentale entre les attitudes païennes et monothéistes vis-à-vis le progrès scientifique.
Dans la première vision du monde, le Paganisme, la nature est habitée par les dieux et les âmes réincarnées et vouloir changer l'ordre naturel, attire leur malédiction. Dans la seconde, le Monothéisme, Dieu crée l'homme et la femme à Son image et dit: "Remplissez la Terre et rendez-vous en maîtres"; ce qui est tout le contraire de saccager, précisons-le, puisque selon cette vision biblique, aucun humain est le propriétaire individuel de la Terre et des biens qu'elle renferme, c'est Dieu qui l'est; l'Apocalypse entre autres dit: "Le temps de la destruction est venu pour ceux qui détruisent la Terre").
C'est pour de telles raisons que ce sont les Européens des derniers siècles du Moyen Âge et non les Chinois, là encore, qui développeront le plein potentiel de la boussole, jusqu'à braver les interdits que les meilleurs géographes de l'Antiquité païenne avaient prononcés contre la navigation en haute mer[21].
4) Art de la représentation du corps humain:
Il est rapporté dans Universalis dès le 29e s. av. J.C., que les Égyptiens inventent la première sculpture représentant de manière vraiment réaliste le corps humain (c'est eux qui le montreront aux Grecs du 5e s. av. J.C.)[22], de manière aussi (ou même plus) réaliste que le feront les Chinois jusqu'au 20e siècle.
5) Écriture, philosophie et éthique:
Au Proche-Orient, la Mésopotamie (c'est à dire ce qui est actuellement l'Irak) de même que l'empire africain d'Égypte, inventent l'écriture au moins 1700 ans avant qu'elle se mette un tant soit peu à l'utiliser, alors que l'Inde a suivit ces deux premières civilisations dans cette même voie, seulement 700 ans plus tard, donc au moins 1000 ans avant la Chine.
La Crète adopte à son tour des hiéroglyphes simplifiés (balbutiements d'écriture) 700 ans après l'Inde, soit quand moins 400 ans avant la Chine. Même l'Europe continentale, plus précisément la Grèce archaïque, issue des Égyptiens, des Phéniciens et surtout des Barbares indo-européens[23], commence à utiliser un tout petit peu l'écriture (elle sera suivie par les Étrusques d'Italie et les Ibères d'Espagne), vers 1400 av. J.C., donc en même temps ou un peu avant la Chine, qui ne l'utilise, pour peu qu'on sache, que dans une partie du Sud-Est du Hénan, (au centre de la Chine actuelle)
De plus, selon Universalis, cette écriture, pourtant rédigée par les scribes royaux, ne consiste pendant les trois premiers siècles qu'en "textes" très brefs:
"le plus long compte une centaine de caractères et la langue est d'un laconisme tel qu'on se demande si ces 'textes' relèvent bien de la linguistique orale ou s'ils ne représentent pas plutôt une mnémotechnie graphique[24]."
Ce n'est qu'après 1050 av. J. C. que l'on commence à écrire des rudiments de véritables textes, et encore, la plupart de ces textes ne sont en fait guère antérieurs à l'an 800, (ce qui en fait des contemporains de l'Iliade d'Homère qui lui est déjà un texte littéraire très long et complexe) certains d'entre eux descendent jusqu'à 600 av. J.C. environ et même plus bas[25].
La philosophie chinoise se développe aussi de manière contemporaine à celle de Grèce et surtout, plus de deux millénaires après celle d'Égypte5 et plus d'un millénaire après celle des Sumériens (c.-à-d., entre 4000 et 2000 av. J.C.)[26], et encore faut-il signaler que les concepts semblent dénoter un net emprunt à une civilisation du Moyen-Orient: Les Juifs.
En effet, la théologie du très influent philosophe Confucius et ses disciples[27] est monothéiste[28] et de plus, la doctrine du "Mandat céleste" semble être la copie conforme de celle des Livres historiques de l'Ancien Testament. (Ces Livres, en effet, associent les malheurs qui frappent le pays aux péchés et à l'impiété de ses rois qui perdent à cause d'eux, une partie de leur territoire ou leur trône[29])
Surtout, Confucius et certains de ses disciples critiquent (au moins partiellement) les sacrifices humains (qui sont une caractéristique fondamentale du Polythéisme), ce qui, comme son Monothéisme, est chose unique à son époque dans le Monde entier[30] ...sauf, là encore, en Israël ou cette interdiction se manifeste très sévèrement dès l'époque de Moïse (13e s. av. J.C., soit plus de 11 siècles avant Confucius)[31], ce qui sera répété un peu partout dans l'Ancien Testament. Il est important de préciser aussi que malgré Confucius, les sacrifices humains se perpétueront, mais d'une manière plus discrète, selon La Chine ancienne[32].
Il est toujours possible, précisons-le aussi, pour que ces critiques de Confucius contre les sacrifices humains, ne se soient adressés qu'à ceux qui lui semblaient nuisibles au niveau militaire, i.e. le sacrifice de soldats; c'est en tous cas l'impression que peut donner le raisonnement présenté par Mencius, le continuateur du Confucianisme (tel que rapporté par ce site consacré à l'art antique chinois)
En effet, 250 ans après Confucius, les femmes de l'Empereur confucianiste Chin' She Houang-ti sont effectivement toutes enterrées vivantes dans la tombe de ce dernier, alors que les soldats sont remplacés par des statues.
Pour revenir et conclure la question susmentionnée des relations possibles entre Judaïsme et Confucianisme, rappelons que cette époque de Confucius (entre 551 et 479 av. J.C.) ou naît la philosophie chinoise, a lieu plus de deux siècles après que les Juifs aient été dispersés dans le monde entier par des envahisseurs (en effet, la première vague de dispersion, "Diaspora" en grec, ayant eu lieu en effet par l'épée des Assyriens, dès 720 av. J.C.).
6) Sciences:
Deux millénaires avant la Chine, l'Égypte invente la médecine et les Mathématiques et les enseigne au reste du Monde, de telle manière que celle-ci parviendra en Chine sous la forme de livres venus par l'Inde, et cela se fera sous la dynastie des Tang, au 7e siècle, selon Chine ancienne2.[33]
Même la Mésopotamie ouvre le chemin au niveau de l'astronomie au point que le nom de Chaldéens a été pendant toute l'Antiquité synonyme de savant, d'astrologue/astronome, ce qui a commencé plus de trois millénaires et demi avant le premier almanach astronomique paraisse sous les Tang,32
De plus, cette même Mésopotamie devient leader mondial des mathématiques en améliorant celles héritées des Égyptiens (Ex.: invention du zéro). Conséquemment, Chine ancienne atteste de ce qu'une grande partie de la science "chinoise" a été bel et bien importée du Moyen Orient par l'Inde.
Plus loin dans le texte, la partie B portera toute entière sur le rôle capital joué par l'Inde d'intermédiaire entre la Chine et le Moyen Orient, dans la naissance de la civilisation chinoise.
Alphabet, imprimerie, alphabétisation:
Les Égyptiens font évoluer leur écriture jusqu'a ce que les signes puissent reproduire les sons (entre le 29e et le 24e s. av. J.C.) et à partir de cela, les habitants du Sinaï, les Crétois et les Phéniciens inventent l'alphabet entre le 19e et le 13e s., soit 3000 ans avant que la Chine ne l'adopte (elle ne l'a fait en effet que dans les années '50 de notre 20e s., comme je le signale en avant-propos.) De même, dès le 9e s. les Phéniciens et surtout les Grecs y rajoutent les voyelles et le répandent, suite à cela, en Afrique du Nord, puis en Espagne et en Italie.
Les conséquences au niveau de cela sont immenses, puisque cela a empêché les Chinois de rendre l'imprimerie et le papier vraiment fonctionnels, après les avoir découverts au 2e s. de notre ère (Chine ancienne p. 128 place, elle, plutôt cette invention à l'époque Tang, entre 600 et 900 de notre ère) il faut aussi signaler que, selon Encarta, les Égyptiens et Mésopotamiens avaient inventé l'ancêtre du principe de l'impression deux mille ans avant la Chine[34]).
C'est grâce à ce merveilleux alphabet que l'Europe du "Moyen Age" pourra concevoir une imprimerie vraiment fonctionnelle: En effet, l'imprimerie chinoise s'est toujours contentée de fabriquer des pages entières de texte en céramique (donc fragile; on n'avait en effet pas la place pour les entreposer longtemps) ou en bois[35] alors que l'Europe médiévale a invente les caractères mobiles, en métal, faciles a entreposer et/ou à transporter. (Dans ce contexte, il faut signaler que la nouveauté de Gutenberg au 15e s., n'a en réalité consisté qu'a inventer un métal qui fond et durcit facilement, facilitant ainsi grandement la fabrication des caractères mobiles[36])
Tout cela est sans compter le fait que même pour l'élite intellectuelle, cela prend de nombreuses années pour apprendre la base indispensable des caractères chinois, alors que quelques semaines suffisent à la masse des enfants de 6 ans pour faire de même dans nos pays alphabétisés.
La conséquence de tout cela est que ce n'est pas en Chine, mais plutôt dans cette Europe nordique, protestante, née de l'imprimerie (la Bible est le premier livre imprimé), que l'on verra, pour la première fois de l'histoire de l'Humanité, une région du monde ou l'immense majorité de la population, même et surtout les femmes, sait lire et écrire; le pays ou ce produit ce miracle, c'est l'Allemagne du Nord, suite au Réveil évangélique piétiste du 17e-18e s.De là viennent aussi le mouvement des "Lumières" (Aufklarung) et le Progrès scientifique et social moderne.
Ce même mouvement piétiste enverra les missionnaires qui amèneront en Chine, la médecine moderne, les idées de la Démocratie, de Droits humains et de Socialisme dont les Tai-pings et surtout Sun Yat-sen, fortement influencés par ces missionnaires, seront les pionniers et les porte-parole les plus actifs[37].
1) Naissance de la Chine: De l'Âge de pierre au 1er Empire Chin' (221 av. J. C.)
Cette conclusion annoncée par le titre de cette présente partie B est corroborée dans cette citation d'un article d'Universalis qui atteste:
"Le monde chinois a été depuis les origines en relation avec les régions situées au sud de l'Oural, la Transoxiane, l'Iran, l'Inde, en contact avec le monde hellénisé, les pays gagnés au bouddhisme puis à l'islam. L'idée d'une Chine fermée sur elle-même ne correspond pas plus aux réalités de l'histoire que celle d'une Chine (...) éternelle[38]."
Columbia Encyclopedia rapporte de même que les plus récentes archéologiques permettent de constater:
"culture(...) shows marked similarity to that of the higher civilizations of Mesopotamia, and some scholars argue à Western origin for Chinese civilization[39]."
Thor Hayerdahl rapporte de son côté le fait qu'une origine mésopotamienne par voie maritime représentait l'explication la plus plausible pour l'origine de la Civilisation de l'Indus (fleuve du Nord de l'Inde), une civilisation qui, selon Universalis, s'est étendue jusqu'a l'extrême limite orientale de l'Inde actuelle, c. à d. jusqu'au sud de la Chine centrale actuelle.
Aussi, dans la sous-partie "Navigation" de la 1e partie de cette présente recherche, j'indiquais déjà que selon Universalis, une civilisation aussi éloignée géographiquement que celle de l'Île de Paques, au large de l'Amérique du Sud, possédait une écriture semblable a celle des Égyptiens en plus d'avoir d'autres éléments en commun avec la Civilisation de l'Indus[40].
Or, si donc cette civilisation et/ou celle d'Égypte ont pu se rendre jusqu'au large de l'Amérique du Sud, cela n'est "rien" pour elles de se rendre en bateau jusqu'au Yang-tsé et au Fleuve jaune avant l'époque ou est née la civilisation chinoise.
Or, vers 1500 av. J.C., 150 ans avant les tout débuts de l'écriture en Chine centrale (d'après Universalis42b), ces peuples hautement civilisés à la peau noire ont dû fuir tout ce territoire de l'Inde, devant les hordes exterminatrices des barbares envahisseurs blancs Indo-européens...qui ont fondé la religion hindouiste[41], religion dont le Bouddhisme est une branche. Dans un tel contexte, ou donc ont fuit ces populations civilisées des régions les plus au Nord-Est de l'Inde ? Ont-ils fui dans la partie Sud de l'Inde? Non, semble t-il !
La partie sud (non conquise par les Barbares Aryens) est en effet demeurée "primitive", donc non-touchée par la civilisation de l'Indus jusqu'après 1000 av. J.C., soit 500 ans après les invasions des Barbares blancs[42].
À moins d'avoir été tous exterminés ou mis en esclavage par les envahisseurs, les peuples de la civilisation de l'Indus n'ont pas eu d'autres choix que de fuir dans la Chine centrale relativement proche,...c.-à-d. dans la zone même ou la civilisation chinoise est venue au monde, à la même époque[43], particulièrement les toutes premières utilisations de l'écriture42b. (et alors que l'alphabet n'est pas encore parvenu en Inde, d'où le fait que cette dernière n'ait pas pu le transmettre à la Chine)
Universalis appelle cette région ou est née la Chine la "Zone (culturelle ou on fait pousser) du millet", alors qu'Encarta l'appelle plutôt "Culture de Yangshao". À quoi cette région correspond t-elle ?
- Au Yunnan[44]
et surtout
- Au Szu-ch'uan, quasi-voisin de l'Inde et voisin du Yunnan au Nord, qui est actuellement la région la plus peuplée de Chine et dans laquelle on peut observer les manifestations les plus anciennes manifestations de civilisation en Chine44
et aussi
- Au Shaanxi, voisin du Szu-ch'uan ou, selon Encarta, la civilisation chinoise se serait développée, particulièrement sur les terres de lœss arables de la vallée du fleuve Wei et des environs; dans ce même Shaanxi est fondée Chan'-gan (appellee aujourd'hui Xian, c.-a-d. probablement: Capitale du royaume préhistorique des Xia), capitale du royaume Zhou (1050_771 av. J._C.) 44 et des trois premières Dynasties impériales, les Tchin', Han' et Tang. (donc de 221 av. J.C. à 907 de notre ère), et également le Sud-Ouest du Hénan' (ou se trouvait la capitale du royaume Chang (entre le 14e s. et 1050 av. J.C.)
Étant donné, ce que le début de cette présente recherche a déjà démontré, on ne peut que certifier que cette "colonisation" de la Chine par la Civilisation de l'Indus, n'a certainement pas commence lors des invasions aryennes, mais a du plutôt commencer des siècles avant entre 2500 et 1500 av. J.C.
À cette époque, les terres disponibles le long de l'Indus ont du probablement être toutes occupées jusqu'aux sources de ce fleuve, donc au Tibet, ce qui a donc probablement amené les populations excédentaires à s'installer sur les sources voisines...les sources de fleuves qui ont donné qui ont donné naissance à la Chine.
En effet, au Tibet, voisin du Yunnan et du Szu-ch'uan , coulent à une relative proximité au début de leur parcours, l'Indus, le Gange et le Brahmapoutre de l'Inde, le Mékong du Viêt-Nam, le Chang jiang, le Yang-tse Kiang et le Fleuve Jaune[45].
Dans le Yunnan, coule, aussi à la fois, le Brahmapoutre, le Mékong et le Yang-tse Kiang; or le Yang-tsé-kiang est le Fleuve-Mère de la civilisation chinoise (et de maniere plus ancienne probablement, que le Fleuve jaune qui coule dans le Sze-tchouan, le Shaanxi et le Sud-Ouest du Henan') au bord duquel est née aux temps reculés de l'Âge de pierre chinois (c.-à-d., ne l'oublions pas, avant l'Âge du bronze qui commence entre 1500 et 1350 av. J.-C.[46]), dans ses vallées moyenne et inférieure, un ensemble de cultures caractérisées "par une riziculture déjà évoluée et par la domestication du buffle"
De plus, l'extrême Nord-Est de l'Inde ainsi que le Nord de la Birmanie voisine sont habitées par des populations aux cheveux plus lisses, aux yeux plus en amandes et à la peau moins foncée que dans le reste de l'Inde, ce qui en fait effectivement un lieu de métissage entre l'Inde "noire" et la Chine "jaune". C'est certainement dans cette région si importante, entre le Nord-Ouest de l'Inde et la Birmanie, qu'est née le groupe de langues qui a donné naissance au Chinois: Le groupe de langues que les linguistes appellent Tibéto-birmane[47] ou sino-tibétaine[48].
Sur ce sujet de la possibilité que les fondateurs de la civilisation chinoise soient venus de l'Indus, couplé avec des relations avec le Moyen-Orient (qui est à l'origine de la civ. de l'Indus, selon Hayerdahl), voici ce que rapporte ce passage de l'article "China" de Britannica:
"The mention of the Chinas in ancient Sanskrit littérature, both in the laws of Manu and in the Mahabhãrata, has often been supposed to prove the application of the name (China) long before the predominance of the Ts"in dynasty (c-à-d. le 3e s. av. J.C. ,cela vient de ce qu'il y avait, des siècles avant l'Empire Chin', d'excellente relations avec le Royaume Chin' qui a fondé le susdit Empire - RA). But the coupling of that name with the Daradas, still surviving as the people of Dardistan, on the Indus (appellé "Sind" dans les langues officielles de l'Inde et du Pakistan), suggests it as more probable that those Chinas were a kindred race of mountaineers, whose name as Shinas in fact likewise remains applied to a branch of the Dard races. Whether the Sinim of the prophet Isaiah (au 7e s., dans l'Ancien Testament juif) should be interpreted of the Chinese is probably not susceptible of any decision; by the context it appears certainly to indicate a people of the extreme east or south[49]..."
Universalis, va plus loin dans la même idée, en affirmant:
"Les découvertes archéologiques qui se sont multipliées depuis 1950 ont beaucoup enrichi notre connaissance du Néolithique et de l'âge du Bronze en Chine et en Asie orientale. Elles confirment l'existence de trois grands ensembles de cultures néolithiques qui présentent des variations et témoignent d'évolutions différentes, d'avances, de reculs et de phénomènes de synthèse. Elles suggèrent aussi l'action d'influences lointaines confirmées à l'âge du Bronze. La vallée du Fleuve Jaune a été en effet en relation au IIe millénaire avec la Russie méridionale et le Proche-Orient à travers le Turkestan[50].
2) Des débuts de l'Empire Han' (207 av. J. C.) jusqu'au déclin (Vers 1200 ap. J. C.)
Sous la dynastie suivante des Han', le territoire de cette dernière s'étend effectivement jusqu'au Pakistan, a l'Afghanistan et a l'Asie centrale greco indo-perse, selon Encarta[51].
Déjà en 330 av. J.C., selon Histoire universelle des explorations, Alexandre se présente jusqu'a l'extrême Nord-Ouest du monde chinois, avec ses armées certes, mais aussi avec les plus grands savants du monde connu par lui et son passage laisse un souvenir si profond que des siècles plus tard, on l'adore encore à titre de dieu, jusqu'en Mongolie[52].
Le tronçon nordique de la Route de la soie, qui reliait la Chine (au plus tard dès l'Empire Han, entre 206 av. J.C. et 220 de notre ère), à la Syrie a fait en sorte que de ces derniers y ont joué un rôle majeur.
Dans le même ordre d'idée, l'ouvrage La Chine ancienne[53] met de l'avant le fait que l'Inde et l'Asie centrale, perses puis hellénistique (c.-à-d. hindoue, sémitique et perse de langue grecque ), ont joué un rôle fondamental dans l'édification de la civilisation chinoise. Par ex., c'est principalement par cette Asie centrale qu'est venu le Bouddhisme qui continue à jouer un rôle important en Chine actuelle (Je reparlerai du Bouddhisme, au chapitre suivant).
Selon Universalis, la gracieuse beauté des Bouddhas chinois est copiée sur ceux de l'Asie centrale gréco-bouddhique. Même Rome puis Byzance ont apporté leur contribution, au point, par exemple, que l'on a retrouvé des monnaies romaines en Chine et que l'Empereur romain Marc-Aurèle a fondé la première ambassade européenne en Chine, en l'an 180[54].
La section consacrée à l'histoire dans le Nouvel Observateur, atteste aussi du fait que la Birmanie du nord, dès l'an soixante de notre ère, était déjà sous le contrôle d'une colonie-forteresse chinoise à cause du besoin vital que représentait le maintien des communications avec l'Inde et elles passaient par cette même Birmanie[55].
Universalis rapporte que les Perses et encore plus les Syriens, ont "beaucoup donné à la Chine"[56] Ce phénomène-là a connu son apogée sous la dynastie Tang au 7e siècle, les Syriens, ainsi que les Iraniens de Perse et d'Asie centrale, qui fuyaient l'invasion des barbares musulmans d'Arabie, se sont massivement réfugies en Chine.
Ainsi, par exemple, le prince perse Peroz est devenu le chef de la garde de l'Empereur chinois. Surtout, des prêtres de l'Église nestorienne de Syrie, sont devenus les ministres et/ou premiers ministres des empereurs Tang des 7e et 8e s. qui fut à ce qu'on sache, l'empereur le plus progressiste et le plus compétent de toute l'histoire de la Chine imperiale. C'est là ce que confirme entre autres, la fameuse Stèle de Si-ngan-fou érigée par un des empereurs en 781, pour honorer un de ses Prêtre-Premier ministre, le Père A-lo-pen (ou Adam)[57].
De plus, le royaume Ouigour du Tibet, satellite de la Chine adopte l'alphabet de l'Église syriaque, (un alphabet que les Arabes musulmans ont eut aussi "empruntée")[58] et qui deviendra l'écriture de l'empire mondial des Mongols au 13e siècle.
Tout cela fait que, selon La Chine ancienne, la Chine des Tang (du 7e au 10e s. ap. J.C.) n'a plus rien à voir avec celle de l'époque de Confucius[59].
Or il s'adonne que, toujours selon La Chine ancienne, cette époque Tang est le véritable Âge d'or de la Chine traditionnelle[60] (il fixe d'ailleurs le vrai moment de l'invention de l'imprimerie à cette époque, plutôt qu'à l'époque des Han'; voir p. 128); la révolte raciste, xénophobe, qui a mené au pouvoir la Dynastie Song représente (907 à 1279 ap. J.C.) le début d'un très lent déclin de la civilisation chinoise qui mènera à la conquête de la Chine du Nord par les Barbares turco-mongols; ce très lent déclin entre l'an 900 et 1200 est aussi attesté par le Journal of Psychohistory[61].
De fait, dès le 13e s., on peut voir que lorsque les premiers ambassadeurs de l'Occident médiéval (Guillaume de Rubrouck, Jean du Plan Carpin,...) arrivent en Chine du Nord, ils constatent que les Empereurs mongols de cette dernière ont "importé" de force des artisans tels que Guillaume de Paris, pendant leurs raids contre ce même Occident.
Pourtant le bon sens atteste qu'il est, de manière évidente, plus simple de réquisitionner des Chinois, des Hindous ou des Musulmans conquis, ou d'aller faire les kidnapping et les "achats" d'artisans dans la Chine du Sud voisine, plutôt que de "piquer" ses artisans au très lointain Occident non-conquis. La seule explication logique de ce prodige est celle-ci:
Les artisans Européens étaient déjà devenus les meilleurs au monde au 13e s.[62], un constat attesté par le médiéviste et historien des sciences, Jean Gimpel, dans son ouvrage La révolution industrielle du Moyen Âge[63]. Dans le même ordre d'idée, le médiéviste Jacques Verger, a écrit que "le Moyen Age a inventé la médecine moderne"[64].
Voici de même un extrait de ma recherche "Géographie..." qui expose cette problématique:
"En arrivant dans la capitale mongole, Rubrouck constate la présence de divers Européens au service de l'Empereur.
Ce dernier, en effet, s'est fait livrer d'Europe, un orfèvre de Paris. Lors donc, s'il est vrai que la Chine du 13e siècle est plus avancée scientifiquement, techniquement, que cette "pauvre" Europe "enténébrée dans son méprisable Moyen Âge" comme beaucoup d'orientalophiles se complaisent à le dire, pourquoi diantre l'Empereur de Chine du Nord (déjà extrêmement peuplée), a t'il besoin de se faire venir des techniciens de si loin ?
Pourquoi se met-il en peine de bien connaître St-Louis et de s'en faire un allié ?
Pourquoi de même, à la fin du 13e siècle, le Chinois du Sud, Rabban Cauma est-il envoyé par l'Empereur du moment pour faire alliance avec Philippe le Bel, si ce dernier n'est supposé n'être perçu que comme un "roitelet" (c.-a-d. un mini-roi insignifiant) et pourquoi le même Cauma est-il si impressionné par Paris et ses universités ?
Pourquoi Ibn Batoutah (14e s.), qu'on appelle le plus grand voyageur de l'histoire jusqu'à Colomb et Gama, est-il en extase devant Byzance, qui est pourtant déjà mise en état de siège quasi-permanent par l'Islam turc ?
Pourquoi aux 16e et 17e siècle, la science horlogère et astronomique du missionnaire Matteo Ricci et de ses successeurs les rendent-ils indispensables à l'inaccessible Empereur de la Chine Ming ?
On ne peut que conclure au vu de tout cela, que l'Europe occidentale du 13e s. fait au moins déjà partie des civilisations prééminentes, a l'égal de l'Islam et de la Chine, et par la suite, son étoile s'élèvera au-dessus de la leur qui elle de son côté, pâlira de plus en plus[65].
Tout cela pour dire en conclusion finale que, mise à part lors de la première partie de l'époque Tang (donc du 7e au 8e) et à certains moments de l'époque Song, la civilisation chinoise traditionnelle n'a pendant la majeure partie de son histoire pas été "en avance" politiquement, scientifiquement et techniquement (ni moralement comme j'y fait allusion en Introduction), malgré ce que cette Chine a pu penser d'elle-même jusqu'au 19e siècle et malgré la fascination qu'elle exerce encore sur les adeptes occidentaux du Nouvel Âge dont je parlais en introduction.
[1] - Essai remis pour le cours Histoire de l'Asie orientale, au département des sciences humaines, Université du Québec a Rimouski. Juin 2003
[2] - Radio-Canada, 30 mai 2003 Site www.radio-canada.ca
[3] - La Chine ancienne, Schaffer, P. Ed. Time-Life, Pays-Bas, 1967 p.12, 13 et 85
[4] - Voir l'article "Suicide" sur leur site officiel: www.buddhanet.net
[5] - Voir entre autres l'article "Three Die in Suicide Fire" du Edinburgh News 1er Octobre 2002 et les articles sur le "Falun-gong" dans Le Journal Le Monde
[6] - Voir "Buddhism..." ainsi l'article "Self-cultivation and Self-immolation". Disponibles tous deux en ligne, par Copernic ou Altavista
[7] - Voir dans "The Universality...", la section "PEDOPHILIA IN THE (far) EAST AND MIDDLE EAST" qui rapporte ceci:
"Like India, China has only recently emerged from the infanticidal mode of childrearing... Like so many early civilizations, ancient China institutionalized pederasty of boys, child concubinage, the castration of small boys, so they could be used sexually as eunuchs, the marriage of young brides with a number of brothers, widespread boy and girl prostitution and the regular sexual use of child servants and slaves. Under the popular ancient sim-pua system of marriage, parents would adopt a girl during infancy (...) Sexual use of adopted girls was said to be common. Parents would send their boys to aristocratic households for sexual use - if volunteered as a eunuch, the parents would have their boys' genitals cut off, which the parents carried with them in a jar.(136) In some areas, male marriage to boys was so popular that there are records of sacrifices to patron deities of pederasty.Dr De Mause, Lloydd sur le site web du Journal of Psychohistory no 25, vol. 3, Hiver 1998, Ed. Institute of Psychohistory, N.Y. http://www.psychohistory.com/htm/05_history.html , De Mause, L., Éd. Institute for Psychohistory, (140 Riverside Drive New York, NY 10024-2605; tel/ fax: (212) 799_2294 email: psychhst@tiac.net ) , 25 (3) Hiver 1998.
Si vous ne savez pas ce qu'est la discipline scientifique de la Psycho-histoire voyez la notice “International Psychohistorical Association” dans Wikipedia, ainsi que cette Bibliographie sur le sujet
[8] - Voir: Hamman, J. "Le pédiatre Jean Labbé raconte l'évolution de la maltraitance infantile au fil des siècles dans Au fil des évènements, U.Laval, 18 octobre 2001
[9] - http://www.courrierint.com/voyage/Destinations/cn-180401P
[10] - Voir "China: History: Origins" dansdans Columbia Encyclopedia, Columbia U. Press, NY. (disponible en version classique en ligne http://www.encyclopedia.com/html/section/China_History.asp) et dans Encyclopaedia Britannica, version papier ou version édition classique en ligne http://1911encyclopedia.org
[11] - Voir "Bronze Age" (Age du bronze) dans Encarta 2000 ou toute autre encyclopédie et "Iron" dans Columbia Encyclopedia (ou toute autre encyclopédie)
[12] - Voir "Égypte ancienne" et "Sumer" dans Universalis; "China: Origins" dans l'Encyclopaedia Britannica Pour consulter en ligne en édition classique (1911) http://www.1911encyclopedia.org/
[13] - Voir "Île de Pâques", "ATLANTIQUE (HISTOIRE DE L'): L'Atlantique dans l'Antiquité", "Hannon" et "Phéniciens" dans Universalis
[14] - Voir "Cheng Ho (1371-1433?)" dans Encarta
Voir aussi Schafer, P., La Chine ancienne, Time-Life, 1967, p.173
[15] - Voir dans la section 2) "Les premiers pas de l'Europe occidentale: Outils mentaux et techniques maritimes" de "Géographie et explorations: L'apport de l'Europe du bas moyen âge dans http://www.samizdat.qc.ca/modules/rech.htm (Taper " Geo* " )
[16] - Voir " Adelard de Bath " dans l'index d'Hist. univ. des explo. t.1 et dans Universalis
[17] - Voir "Francis Bacon" dans l'index d'Hist. univ. des explo. t.1 et dans Universalis. On ne sait si les frères Grimaldi ont réussi leur tour de l'Afrique
[18] - Sur sa haine de l'Occident, voir le chapitre consacré à l'Occident médiéval dans Boorstin, D., Les découvreurs, Robert Laffont , Paris, 1988, http://www.samizdat.qc.ca/modules/rech.htm taper "Geo*."
[19] - Voir Les découvreurs, p.102
[20] - Voir "Une nouvelle carte du monde" de Pierre Gauthier Dalché, dans la revue L'Histoire, no 146, juil.-août '91, p.31; Hébert, M., "La Terre n'a jamais été plate", L'Histoire, no 159, oct. 1992, p. 72_73. Le résumé de l'article se lit comme suit: "Remise en question, par l'historien américain Jeffrey B. Russell, des idées reçues sur les géographes du Moyen Age et de l'Antiquité,, selon (lesquelles) les contemporains de Christophe Colomb croyaient que la Terre était plate."
[21] - Voir Jésus et le politique: La radicalité éthique de la Croix, Presses Bibliques Universitaires (des GBU), Lausanne, 1972. De Peter C. Brock: cf. le chap.1 de Varieties of Pacifism, Éd. U. of Toronto Press, 1998. Les origines du Communisme: juives, chrétiennes.. de Gérald Walter, Ed. Payot, Paris, 1975. “ Wycliffe ”, “ Lollards ”, “ John Ball ”, “ Christianisme social anglais ”, “ Millénarisme: De la Réforme à l'époque contemporaine ”, “Communisme religieux ” dans Universalis, et Les “fanatiques ” de l'Apocalypse: Millénaristes révolutionnaires et anarchistes mystiques au Moyen Âge, par Norman Cohn, Éd. Payot, Paris, 1983. Le texte de Sydney Webb (fondateur du Parti Socialiste de G.-B.) sur les origines chrétiennes du Socialisme du 19e siècle, dans les textes de Le Méthodisme, (de Bertrand Jean-Claude), Éd. Armand-Collin, 1971. Back Wood “Utopias”: Communautarian Socialism in America: 1663-1829, par Arthur Bestor, U. of Pennsylvania Press, 1970
"Monothéisme" dans l'index de La révolution industrielle du Moyen Âge, et " A Biblical Basis for Creation Care " de Sir Ghillean Prance, St. Edmund's College, U. of Cambridge, dans http://www.jri.org.uk/brief/basis.htm
Les Découvreurs, p. 97, dernier paragraphe et Hist. univ. des explorations, p.343
[22] - Voir "L'ÉGYPTE ANTIQUE Histoire _ L'Égypte pharaonique: La période thinite" et les 3 notes suivantes et aussi "L'ÉGYPTE ANTIQUE Civilisation _ L'art égyptien: 4. La statuaire" et aussi les illustrations de l'article "Chine: Empire du milieu: Arts"; tout cela dans Universalis
[23] - dont la société ressemble d'ailleurs à celle de la Chine de la même époque, c.-à-d. une société guerrière divisée en multiples royaumes sans cesse en lutte les uns contre les autres Voir la notice les 3 premières sections de la notice "Chine" dans Encyclopaedia Universalis disponible en ligne (si vous êtes abonnés): www.universalis-edu.com
[24] - Voir la section "Épigraphie des Shang (XIVe_XIe s. av. J.-C.)" de la notice Chine dans Universalis
[25] - Voir la section " Les Zhou occidentaux (1050_771 av. J. C.) " de la notice Chine dans Universalis
[26] - Voir dans Universalis "SAGESSE (LIVRES DE): 1. Les sagesses orientales ", "Sumer", " L'ÉGYPTE ANTIQUE: Prise de vue" et surtout "L'ÉGYPTE ANTIQUE: Civilisation: La littérature égyptienne: 8. Les sagesses " dont voici un extrait revelateur:
"Ounamon, l'envoyé égyptien, recevait déjà cet aveu du prince phénicien de Byblos: “ C'est d'Égypte qu'est sortie la sagesse pour atteindre le pays où je suis. ”... Les “ sagesses ” (Philosophies), dont l'existence est attestée au début de la IIIe dynastie (vers 2700 av. J. C.) jusqu'à l'époque gréco romaine. "Prise de vue" rapporte que "Nous n'avons aucune raison de douter que Pythagore ou Thalès aient puisé en Égypte le point de départ de leurs démonstrations géométriques ou de quelques_unes de leurs idées métaphysiques. Dans le cadre seul où se coulent les prescriptions médicales du corpus hippocratique (si l'on pense, en particulier, au traité Des maladies des femmes), on pourrait reconnaître la marque de la célèbre médecine égyptienne. Lorsque Socrate donna à ses disciples, si du moins il faut en croire Le Banquet, le désir d'aller à l'étranger chercher un sage qui pût enchanter les terreurs de la mort, Platon partit pour l'Égypte et, à son retour, écrivit le Gorgias qui demeure une des plus profondes discussions sur les rapports de l'idée de justice, de la conscience et de l'éternité. Son jugement des âmes, si étranger au monde spirituel des Grecs, s'apparente étrangement au contraire aux idées égyptiennes. Et quand le Démiurge au Timée fixe les yeux sur les Idées pour créer le monde, n'évoque t-il pas la manière dont Ptah, ou Rê, pensa le monde avant de l'exécuter ?"
[27] - Voir "Confucius" dans (entre autres) le Dictionary of Comparative Religion, Ed. Charles Scribner & Sons, N.Y., 1970 et dans Encyclopaedia Britannica (http://1911encyclopedia.org)
[28] - Le Dieu unique est appellé "Tien" ou "Shang-ti" dans les écrits confucianistes; précisons tout de suite que: 1) Ce monothéisme confucianiste sera toujours quand même entaché de spiritisme, d'idolâtrie (ou fétichisme), d'astrologie et de sorcellerie...comme le Monothéisme des pays musulmans et européens, d'ailleurs. Voir "Confucianism" dans Columbia Encyclopedia, Britannica, Dictionary of Comparative Religion , Encyclopédie Hachette ("Confucianisme"), Universalis et Encarta. Ce texte de l'U. of Oregon http://fluffy.uoregon.edu/read/religions.pdf confirme le monotheisme des Confucianistes, mais affirme que ce dernier existait aussi à aux époques primitives des royaumes Xia et Chang, mais il appuie ses dires ...sur les textes des Confucianistes qui pourraient facilement attribuer faussement leur Monothéisme à des sources très anciennes, donc "vénérables", pour le faire accepter. De toutes manières, cette mention d'un monothéisme ancien serait plutôt une confirmation des affirmations de Mircea Eliade en faveur d'un Monothéisme originel (voir ce terme dans son Encyclopédie des Religions, Chicago, 1970) qui aurait vécu une décadence menant au Polythéisme. Voir aussi sur ce sujet, voir aussi Richardson, Don, L'éternité dans leur cœur, Éditeur Jeunesse en mission , Lausanne, 1984
[29] - Voir les Livres de Samuel, Rois et Chroniques dans l'A.T.: À chaque roi correspond ce genre de sentence: "Il fit ce qui est bien aux yeux de l'Éternel, et son Royaume fût en paix, sa vie durant" ou "Il fit ce qui est mal...il fut renversé après quelques courts années de règne..." Vous me direz peut-être: "Comment peux-tu parler comme si les Juifs étaient la seule source possible du Monothéisme ? Que fais-tu du Pharaon Akhenaton ? Je répondrais à cela qu'Akhenaton a été Pharaon d'Égypte (14e siècle avant J. C.) à une époque ou, à ce qu'on sache, le peuple Juif était en Égypte (entre le 19e et le 13e s. av. J.C.) et, selon la Genèse, cette présence a commencé alors qu'un Juif, Joseph, tenait une place de premier ordre à la cour des Pharaons, ce qui se serait répété lorsque qu'un Juif a été adopté par la fille d'un Pharaon; ce genre de circonstance aurais permis à de ces Juifs d'influencer cette cour dans un sens monothéiste.
[30] - Plus tard, des philosophes gréco-romains stoïciens, eux aussi monothéistes d'ailleurs, commenceront à critiquer cette pratique. Voir Ariès, Philippe, Georges Duby et al., Histoire de la vie privée. Tome 1: Antiquité, Éditeur, Éditions du Seuil , Paris, 1985-1987;
"Sacrifice: Human" dans Hastings, James, John Alexander Selbie et al. Dans l'Encyclopedia ou le Dictionnary of Religion and Ethics, Éditeur T. & T. Clark , 1908-1926, Edinburgh
Les Romains et les Grecs pratiquaient le sacrifice humain au même titre que les autres peuples. Ex.: Les "acteurs" qui jouaient les mythes sacrés étaient réellement tués, le sang des gladiateurs était présenté aux dieux. L'ensemble des Celtes et Germains étaient reconnus pour leurs sacrifices humains. Voir entre autres ce sujet dans l'index de How the Irish Saved Civilization (disponible dans une bibliothèque anglophone) et "Vikings" dans celui de Boorstin, D., Les découvreurs, Robert Laffont , Paris, 1988. Plusieurs reportages de RDI, Historia, Canal D, etc. (voir leurs sites) rapportent le fait que le Paganisme africain ("Muti") et hindou continue aujourd'hui les sacrifices, le cannibalisme sacrés et les viols pédophiles sacrés. Voir tous ces termes dans l'engin de recherche des sites web de ces réseaux de télévision. Les Chamans d'Amérique latine pratiquent aussi les sacrifices humains pour le compte des parrains de la drogue que la presse a appelés: Les Narco-sataniques (voir ce terme dans L'Amérique hispanique au 20e s. , Presses Universitaires de France, 1999. ). Tour géohistorique de Britannica sur ce sujet: "Human Sacrifice. (...)
"This is perhaps mainly found in India but is not unknown in Africa and other parts of the world. Human sacrifices were known in ancient India and survived till late in the 19th century (see below); both Greeks and Romans practised them, no less than the wilder races of ancient Europe (Celtes, Germains,...). Semites and Egyptians, Peruvians and Aztecs, slew human victims; Africa, especially the West Coast, until recently saw thousands of human victims perish annually; in Polynesia, Tahiti and Fiji were great centres of the rite—in fact, it is not easy to name an area where it has not been known. (...) Sacrifice in Greece and Rome.—Both the mainland of Greece and the Greek colonies practised human sacrifice, usually as a means towards expulsion of evil. Thus, the Athenians maintained a number of outcasts, from whom, in times of national calamity two were selected, one for the men, one for the women, and stoned to death outside the city; at' the Thargelia two victims were annually put to death in the same way.(...)
At Rome in the Saturnalia a human victim seems to have been slain till 'the 4th century A.D. (C'est à dire la conversion de Rome au Catholicisme)
Sacrifice in India.—Among human sacrifices may be mentioned the suttee, or custom of immolating a widow on the funeral pyre of the husband, and the Khond sacrifice of the Meriah, who was either purchased or the son of a victim father. (...)
Finally he' was taken in procession, stupefied or otherwise rendered incapable of resistance, and put to death by strangulation or pressure. The remains were dismembered and carried to the fields (comme ce fut aussi le cas d'une fillette assassinée à Toronto récemment - RA), excepting the' portion offered to the earth goddess, which was buried.
Sacrifice in Africa.—Especially in West Africa many forms of sacrifice are found. In the annual "customs" of Benin, now abolished, hundreds of human victims were offered. Three main forms of human sacrifice existed in this arek: (I) the scapegoat; (2) the messenger; and (3) the expiation, but combinations were not infrequent. Thern victim was often kept in captivity and well fed; to transfer their sins people laid their hands upon him as he was led in procession, his head covered with ashes; on the way to the place of sacrifice were three enclosures, the second open to chiefs and priest only, the third to the officiant and his helper alone; the blood of the victim was offered to the gods. On the Congo, if a man commits a murder, the community votes whether he shall die or be expelled; if the latter, a victim is killed, of which all must partake (...)
Sacrifice in America.— The Pawnees, however, had an elaborate ritual, in which a human victim was sacrificed to the Morning Star (...) In Mexico human sacrifices were very common; the lowest estimate is 20,000 annually. The victims were often feted for a whole year and treated as divine; the heart was an offering to the god, the body was eaten by the priests and nobles and the head was preserved with those of previous victims."
Pierre des sacrifices azteque
Voir aussi sur les sacrifices humains: "Le bon sauvage n'a jamais existé!" dans la revue L'Histoire, 1999 Dans l'article " CANNIBALISME: Le cannibalisme institué", il est rapporté par Universalis le fait que de nombreuses sociétés amérindiennes, aussi en Am. du Nord qu'au Sud, pratiquent de manière systématique le cannibalisme dans un but magique, spirituel et non pour s'alimenter. Ex.: Les Caraïbes, Les Tupinambas (i.e. Brésil), Guaranis (Paraguay), Algonquins, Iroquoyens, ... Sur la généralisation des sacrifices humains dans les sociétés précolombiennes des Amériques: Cf. "Précolombiens: 2.Amerique du Sud" et "Incas" dans Universalis; "Science et culture: des vases et du sang" in Quebec Science (www.cybersciences.com ) , Mtl, Oct. 2001; "Corps etrangers, corps sacrifies..." dans la revue du site web de l'UQAM www.unites.uqam.ca Ces sociétés (surtout celles du Mexique et celles des Andes) se concevaient comme existant pour faire sans cesse des sacrifices humains aux dieux
[31] - Dans Lévitique 20: 2, entre autres, il est ordonné aux Prêtres juifs: "Tu ne feras pas passer ton fils par le feu, comme le font les Cananéens (Païens) " et aussi 19: 29: "Tu ne profaneras point ta fille en la livrant à la prostitution, de peur que le pays ne se prostitue et ne se remplisse de crimes"; voir aussi dans Jérémie, Ézéchiel, etc. Ce genre de passage montre a quel point l'humanité était dans le fond du baril au moment ou le Monothéisme a fait ou refait son apparition
[32] - Voir Schafer, P. ( historien sinologue), La Chine ancienne, Time-Life, 1967, p.64
[33] - Voir ouvrage précédent, p.173
[34] - Voir la notice "Printing: II) Ancient techniques"
[35] - Voir Chine ancienne, p.134; "Imprimerie" dans l'index du Guiness des inventions,
[36] - "Printing in the West" (L'imprimerie en Occident) dans Encarta 2000. Éd. par Microsoft, Stanford (Silicon Valley), Californie
[37] - Voir le premier chapitre, ainsi que les chapitre "Jeunesse" et "Héritage" dans Chesneaux, Jean, Sun Yat-sen 1866-1925, Éd. Club français du livre, Paris, 1970;
le chap. “Lire et écrire en Allemagne ” dans Histoires des femmes en Occident, de Michelle Perrot et al., Paris, 1980;
le chap. “Les Quakers dans la révolution industrielle ”, dans Georges Fox et les Quakers, de Henry Van Etten, Éd. Du Seuil, Paris, 1956
[38] - Voir les articles "Archéologie extrême-orientale" et "Chine: L'Empire du milieu" dans Universalis
[39] - Voir l'article "China: History: Origins" dans Columbia Encyclopedia, Columbia U. Press, N.Y.
[40] - Voir les chapitres consacrés à la civilisation de l'Indus dans la table des matières de son ouvrage Tigris: A la recherche de nos origines, Editions Albin Michel, 1977; ainsi que "Indo-pakistanaise, archéologie" et "Paques, Île de" dans Universalis
[41] - Voir http://www.dalitstan.org sur le génocide par les Blancs hindouistes, de la race noire qui a fondé la civilisation de l'Indus (ceux, bien sur, qui n'ont pas pu fuir et/ou n'ont pas été gardés comme esclaves)
[42] - Voir "INDE: Histoire: 2. Les temps classiques: La protohistoire dravidienne" dans Universalis en voici un extrait: "Les cultures microlithiques s'y sont prolongées jusqu'au IVe siècle avant J._C., bien que le genre de vie des chasseurs y ait laissé place vers le début du Ier millénaire à certaines formes d'agriculture associées, à la cueillette, en même temps qu'apparaissaient presque ensemble la pierre polie, la céramique et un peu de cuivre et de bronze"
[43] - Voir "Écriture" et "Chine: Empire du milieu: Littérature: Épigraphie des Shang (XIVe_XIe s. av. J. C.)" dans Universalis
[44] - L'agence de tourisme du Yunnan présente sa région comme ayant un " passé riche et intense." http://www.fr.yunnantourism.com/ Sur une de ses villes, Kunming, elle dit qu'elle est "aussi renommée pour son histoire et sa culture. Autrefois elle était l'une des portes de la route de la soie qui conduisait au Tibet, au Sichuan, au Myanmar (ancienne Birmanie) et en Inde"
[45] - Voir "Sze-tchouan" dans Universalis et "Chong-king" dans Encarta. Voir la section "Les Zhou orientaux. (770 - 256 av. J.-C.)" dans la notice "CHINE (L'Empire du Milieu): Littérature " dans Universalis. Voir aussi le nom de tous ces fleuves et régions dans Universalis et Encarta.
[46] - Selon Universalis, voir ""Archéologie extrême-orientale" et "Chine: L'Empire du milieu".
[47] - Voir cette expression dans Universalis
[48] - Voir "Greek buddhi*" dans Encarta
[49] - dans le "CHINA" de Britannica, la section "V. HISTORY (A)—European Knowledge of China up to 1615."
[50] - Voir "Chine:...Les cultures néolithiques" dans Universalis http://www.universalis_edu.com/private/Article.asp?nref=D942231
[51] - Voir "The Han Dynasty" dans Encarta.
[52] - Sous le nom de Si-Kan' Der. Voir le chapitre consacré à Alexandre dans Histoire universelle des explorations. T.1.
[53] - Schafer, P., La Chine ancienne, Time-life, 1967
[54] - Sur ce sujet, voir entre autres "Chine: L'Empire...: Arts" et "Marc-Aurèle" dans Universalis et dans la notice "CHINA" de Britannica, la section "V. HISTORY (A)—European Knowledge of China up to 1615."
[55] - Mari, J.-P., "...l'écriture: Inde", Nouvel Observateur, 23 Août 2001
[56] - Voir la notice "PERSE: B- Langues et littératures: 3- La littérature persane classique" http://www.universalis_edu.com/private/article.asp?nref=O140761
[57] - On a retrouvé vers 1625, la Stèle de Si Ngan-fou; voir ce nom dans Universalis et "Xian monument" dans Britannica
[58] - Voir "Chine: Histoire: Établissement d'une dynastie étrangère" et "L'alphabet araméen et sa descendance" dans Universalis. L'emprunt de l'alphabet syriaque par les Musulmans pour retranscrire le Coran n'empêche pas ces derniers de prétendre que le Coran et la langue arabe "existent de toute éternité"
[59] - Voir le dernier chapitre de l'ouvrage en question
[60] - Voici une annexe tirée de ma recherche "Géographie et explorations..." expliquant l'avance de la Chine sous le régime stable des Tang, par rapport à l'Occident en crise du Haut Moyen Âge:
"Barbarisation du monde intellectuel romain dans l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge":
De l'an 192 jusqu'à la prise de pouvoir du clergé et des Papes ultramontains au 11e s., l'Occident entre dans une phase d'anarchie et de chaos (comme dans l'actuel Congo) quasi ininterrompue. Or, comme je l'ai signalé ci-haut, ce qui fait la différence entre une société cultivée et son pendant primitif (barbare), pendant les périodes antiques et médiévales surtout, ce n'est pas le niveau de connaissances de la population ordinaire de cette société, mais seulement à celui de sa classe dirigeante. Dans une telle situation, le remplacement d'empereurs cultivés du type Marc Aurèle (161 à 180), par des Caudillos militaires (Ex.: Caracalla, Maximin ou Dioclétien), à moitié ou totalement barbares et incultes, ne peut qu'avoir un effet délétère envers le progrès des sciences.
Or, cette barbarisation de la culture, ira en s'accroissant au fur et à mesure que des peuplades de plus en plus marginales et/ou étrangères à la civilisation gréco romaine, monopoliserons l'Armée et le Pouvoir dans l'Empire. Au début du 6e siècle, l'Empire d'Occident est encore dominé par des Germains hellénisés du Sud, comme les Goths, les Vandales, les Burgondes et les Suèves. Mais par la suite, des groupes d'origine de plus en plus nordiques ou Orientaux nordiques (les Lombards, les Mérovingiens de Tournai, les Carolingiens de Herstal, les Ottoniens de Saxe et les Normands. Voir ces noms dans Universalis), tous illettrés (Charlemagne par ex. sera le premier roi franc non illettré après des siècles de domination franque en Gaule. Cf. " Charlemagne ", "Runes" et "Islande" dans Universalis,), supplantent les Germains du Sud. Rien donc d'étonnant, au fait que les sciences se barbarisent elles aussi, alors qu'on voit se multiplier de manière exponentielle, des noms qui "sentent" la fraîche origine barbare dans le "who's who" des lettrés d'Occident (Noms barbares: Gondebaud, Arculf, Bède, Theodulf, Alcuin, Scot Érigène, Éginhard, Angilbert, Frédilo d'Auxerre, Liutprand de Crémone, etc. Cf. ces noms dans Universalis), alors qu'à l'époque antique, le "who's who" du monde intellectuel ne présentait que des noms grecs ou romains, dénotant une lignée civilisée de longue date. (Ces lettrés sont dans leur très grande majorité des habitants des rives de la Méditerranée; l'époque d'Ausone dans la 2e moitié du 4e, est celle où apparaît des lettrés qui ne sont pas riverains de la Méditerranée. Cf. "Ausone" dans Universalis)
Or, l'art de ces Barbares qui envahissent l'espace mental (et physique) de l'Empire, se caractérise par son dédain de la représentation réaliste de ce que l'on peut voir: Comme le font les peintres abstraits des 20e et 21e siècles, les Celtes et les Germains préfèrent dessiner des sentiments et des abstractions (ou ce qui leur en tient lieu), plutôt que de reproduire ce que l'œil voit, même quand ils en sont capables.
(Voir "Germains" dans Universalis; Histoire de la géographie, coll. Que sais-je, 1995, p.18;
"Celtes: Art" et "Germains orientaux" dans Universalis, ainsi que "Gallo romain" (et son illustration) dans Dictionnaire Hachette)
Comme si toutes ces entraves ne suffisaient point, il faut y rajouter le fait que pendant la période qui s'étend du Bas Empire (3e siècle) au 10e siècle, chaque fois qu'une vague d'envahisseurs repus commence à s'établir dans la Romania, et à s'y assagir un tantinet, une nouvelle vague plus virulente encore apparaît à son tour: Tout pour encourager le replis sur soi plutôt que la découverte de pays lointains...qui envoient de telles hordes de brutes. (Liste non-exhaustive des Barbares envahissant l'Occident au M-A: les Alains, Avars, Hongrois, Bulgares, Petchenègues, Slaves, les Arabes bédouins et, quelques siècles plus tard, les Turcs et les Mongols) De toutes manières, dans de telles époques, une seule préoccupation: Survivre...Sauf quand on est un missionnaire prêt à mourir pour le Christ ; c'est pourquoi les explorations du Haut Moyen Âge seront le fait de ces gens assez fous du Christ, pour aller vers les pays d'Europe du Nord d'où viennent les brutes, dans l'espoir de sauver les âmes de ces derniers ; alors que de leur côté, les autres victimes desdites brutes s'intéressent uniquement (et de tout cœur) à les voir brûler en enfer pour l'éternité. (How the Irish saved Civilization p.179-196.)
Plus tard, la croyance au caractère magique de la Terre sainte encouragera les guerriers d'Occident à reprendre le contrôle de la Méditerranée (les Vaudois par contre, dès le 12e siècle et les Églises protestantes des siècles suivants, rejettent la valeur spirituelle des Pèlerinages, et les présentent comme une vaine superstition païenne. Voir "Pèlerinages" dans l'index de l'ouvrage Les Vaudois: Histoire d'une dissidence de Gabriel Audisio, disponible à l'U.Laval), ce qui enclenchera la montée de l'Occident vers la prééminence scientifique et économique qu'il possède aujourd'hui.
Voir aussi:
Histoire de la géographie, coll. Que sais-je, 1995, p.18; Les explo. du Moyen Âge, p.13; l'image de la p.67 du dossier "Arts et sciences du Moyen Âge" dans la revue Pour la science, janv. 96, et aussi l'illustration no XI d'Histoire universelle des explorations. Tome 1
[61] - Voir la conclusion de "Child Abuse in History" http://www.psychohistory.com/htm/05_history.html
[62] - Voir Les découvreurs, p.197; Les explorateurs du M.-Â., pp.55 et 157-158 et 180. Parias, L.-H. et al., Histoire universelle des explorations, tome 1, Éd. Nouvelle librairie de France, Paris, 1964, p.55, 358 et 387; Hist. univ. des explo. t.2, p.52 ; "Une nouvelle carte du monde" de Patrick Gauthier Dalché dans l'Histoire, no 146, juil._août 91. p.31
Pour le passage reproduit, voir la section " 4) 13e et 14e siècles: Découverte et perte de l'Extrême Orient par l'Europe occidentale " dans superstition païenne. Voir "Pèlerinages" dans l'index de l'ouvrage Les Vaudois: Histoire d'une dissidence de Gabriel Audisio, disponible à l'U.Laval), ce qui enclenchera la montée de l'Occident vers la prééminence scientifique et économique qu'il possède aujourd'hui
Voir aussi:
Histoire de la géographie, coll. Que sais-je, 1995, p.18; Les explo. du Moyen Âge, p.13; l'image de la p.67 du dossier "Arts et sciences du Moyen Âge" dans la revue Pour la science, janv. 96, et aussi l'illustration no XI d'Histoire universelle des explorations. Tome 1
Voir Les découvreurs, p.197; Les explorateurs du M_Â, pp.55 et 157_158 et 180
Parias, L.-H. et al., Histoire universelle des explorations, tome 1, Éd. Nouvelle librairie de France, Paris, 1964, p.55, 358 et 387; Hist. univ. des explo. t.2, p.52 ; "Une nouvelle carte du monde" de Patrick Gauthier Dalché dans l'Histoire, no 146, juil._août 91. p.31
[63] - Gimpel, J. et Odile Castro, La révolution industrielle du moyen Age, Éditions du Seuil, Paris, 1975; et "Les racines médiévales de la révolution industrielle" Terry Reynolds. __ Pour la science, (édition française du Scientific American), no 83, sept. 1984, p. 24_33 Paris, www.pourlascience.com
[64] - Verger, J., "Le Moyen Age a inventé la médecine moderne". L'Histoire, no 169, sept. 1993, p. 20_27
[65] - Pour le passage reproduit et ses notes bibliographiques, voir la section 4: "13e et 14e siècles: Découverte et perte de l'Extrême Orient par l'Europe occidentale " dans ma précédente recherche "Géographie et exploration: L'apport de l'Europe du bas moyen âge" sur www.samizdat.qc.ca/modules/rech.htm (taper "Geo*")