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Samizdat

De qui, en fait, les arabes palestiniens ont-ils eu le plus a souffrir ?

Qui a toujours commencé ?




Michel RENNETEAU, un témoin de son temps
(Octobre 2002)


Concernant le conflit israélo-palestinien, ne se trompe-t-on pas de cible en rejetant sur l'un, ou sur l'autre de ces deux seuls peuples la responsabilité de la situation ?...

29/11/47 - La résolution 181 de l'ONU partage la Palestine en 2 territoires : un pour les Juifs, qui acceptent, un pour les Arabes (46%). Au sommet du Caire (déc. 47), les Etats de la Ligue arabe et le Haut comité arabe de Palestine refusent ce partage, décidé par l'ONU, et déclenchent la guérilla contre les Juifs.

14/5/48 - Israël déclare son indépendance. Le lendemain, les armées d'Egypte, Syrie, Irak, Liban, Transjordanie, appuyées à l'intérieur par la Garde nationale arabe, déclarent la guerre à Israël, en disant aux Arabes palestiniens: “ Sortez des territoires, nous allons jeter les Juifs à la mer, et vous reviendrez ensuite pour occuper toute la Palestine ”. Plus d'un demi-million d'entre-eux (68%) quittent leur territoire sans même voir un soldat juif, souvent par peur ou sous l'effet d'un chantage, ou de menaces, malgré les protestations de beaucoup de Juifs qui les rassurent et insistent pour qu'ils restent à leur côté.

Janvier 49 - ”Cessez le feu “. Malgré la disproportion des forces engagées, Israël a gagné la guerre. Les armistices, signés à Rhodes, reprennent, dans ses grandes lignes, le plan de partage élaboré par l'ONU.

La Palestine arabe, qui apparaît aux côtés d'Israël, comprend la Samarie, Jérusalem-Est, les 2/3 de la Judée, une fraction de la côte méditerranéenne, autour de Gaza, mais elle n'est pas organisée en Etat..

Réfugiés juifs et arabes palestiniens connurent, au début des années 50 des conditions d'existence assez similaires : les uns et les autres logés dans des camps de toile ou des baraquements de tôle et de bois. Mais ensuite, leur destin divergea. Les Juifs furent intégrés politiquement, culturellement, économiquement dans l'état juif. Quant aux réfugiés arabes, ils furent à la fois parias et privilégiés...

Parias : Les Etats arabes voisins refusèrent de prendre en charge (même symboliquement) les “ victimes de l'agression sioniste ”. Les réfugiés arabes ont été abandonnés par leurs coreligionnaires qui, au lieu de les iintégrer dans leur pays d'accueil, même si le territoire était assez grand pour le faire, les ont parqués dans des camps de misère, toujours actuels depuis 53 ans, ceci pour créer et entretenir des ferments de révolte et de haine anti-juive. Sur 100 millions de réfugiés consécutifs à la 2e guerre mondiale, les Palestiniens sont les seuls à ne pas avoir été absorbés ou intégrés par leurs “ frères ” (?) de sang ou de religion. (Y a-t-il en France des camps de réfugiès “pieds noirs”, chassés d'Algérie en 62- 63 ?) Les réfugiés juifs ont tous été intégrés en Israël, pays minuscule, comparé aux pays voisins.

Privilégiés : L'ONU intervient. Grâce à un budget spécial consenti par les pays occidentaux, une agence de secours, l' UNRWA , assura la distribution de vivres, construisit des écoles élémentaires et professionnelles, fournit des enseignants, accorda aux éléments les plus doués toutes facilités pour poursuivre des études supérieures à Beyrouth, au Caire ou aux U.S.A.

Le budget de l'UNRWA était en 75 de 125 millions de $ , dont 2 millions seulement furent fournis par les pays arabes, bien que certains de ceux-ci, grâce aux revenus du pétrole, sont non seulement sortis du sous-développement, mais figurent parmi les nations les plus riches du globe. De 50 à 74, l'Etat d'Israêl a accordé une contribution totale de 5 millions de $ à l'UNRWA, la même que consentaient ensemble, pendant la même période l'Arabie saoudite et l'Egypte. Le Koweit : 3,3 millions; la Lybie 2,6 millions ; l'Algérie n'a jamais rien versé.

Aucun état arabe palestinien ne voit le jour, malgré la disponibilité du territoire de Cisjordanie... qui ne reste pas longtemps disponible car, en 1950, la Transjordanie, sans consulter qui que ce soit, annexe la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est pour en faire le Royaume hachémite de Jordanie. Pas une nation ne proteste contre cette annexion autoritaire. Israël avale (difficilement ) la pillule, mais ne prend pas les armes.

L'ONU est restée silencieuse pendant que les Jordaniens détruisaient 58 synagogues à Jérusalem, profanaient systématiquement l'ancien cimetière juif du Mont des Oliviers, mettaient en place un système de ségrégation de type apartheid, empêchant les Juifs de visiter les lieux de culte les plus sacrés de la foi juive. soit l'esplanade sur laquelle s'élevaient autrefois le temple et son dernier vestige: le Mur dit “ des lamentations ” construit par Salomon.

Le premier souverain jordanien, Abdallah, était disposé à conclure une paix définitive avec Israël. En 51, alors qu'il venait d'engager des négociations secrètes avec Mme Golda Meir, il fut assassiné par un fanatique sur le parvis de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem-Est.

En 1952, une révolution portait au pouvoir, en Egypte, les “ Officiers libres” dirigés par le colonel Nasser qui proclama aussitôt la nécessité de détruire “ l'entité sioniste ”. Le point de vue nassériste l'emporta définitivement en 54 dans l'ensemble du monde arabe. Les armistices de Rhodes furent reniés.

Octobre 56 - Nasser l'Egyptien bloque mitairement le détroit de Tiran pour interdire l'accès d'Israël à la mer et au Canal de Suez. Israël doit prendre les armes pour reconquérir son droit.

Poussé et soutenu par les Etats arabes, Ahmad Chuqayri crée en 1964 l'Organisation de Libération de le Palestine (O.L.P.) dont le but avoué est alors la destruction de l'Etat hébreu.

Encadrés et armés, les feddayins palestiniens lancent de nombreuses opérations de commando à l'intérieur du territoire israélien, à partir de la bande de Gaza et des camps de réfugiés installés en Cisjordanie.

Juin 67 - Le colonel Nasser (Egypte) déclenche une crise en décidant de fermer le golfe d'Akaba et interdire ainsi à la navigation israélienne l'accès à Elath, le seul port israélien de la Mer Rouge.. Les armées égyptienne et jordanienne sont massées aux frontières d'Israël. Le 5 au matin, action rapide et préventive d'Israël dont l'aviation, en une dizaine de minutes, détruit au sol près de 300 avions de combat égyptiens avec un nombre insignifiant, peut-être même nul, de victimes humaines, ce qui limite la durée de la “Guerre de 6 jours”, gagnée par Israël qui, pour garantir sa sécurité doit ensuite contrôler:

...la bande de Gaza truffée jusque là de camps d'entraînement terroristes palestiniens,

...le Golan d'où, de 49 à 67, les batteries syriennes bombardaient les kibboutz de Galilée, et les pêcheurs de ce lac.

...et la Cisjordanie, qui ne ménageait qu'une bande de terre israélienne de 14 km seulement entre la frontière jordanienne et la mer, situation stratégique des plus inconfortable pour Israël qui faillit être coupé en deux lors de la “ guerre des 6 jours”.

le 1/9/67, au sommet de Khartoum, les Etats arabes ont seulement opposé trois “non” aux efforts de paix: “ Non à la reconnaissance d'Israël ; Non à la négociation; Non à la paix ”.
Un seul pays arabe a dérogé 10 ans plus tard: l'Egypte, qui a fait la paix avec Israël , celui-ci lui restituant ses territoires occupés pendant la “guerre des 6 jours”.

En 70, la Jordanie était en partie occupée par des Palestiniens, dont l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) Le roi Hussein mobilise ses soldats bédouins. Les camps de l'O L P et d'autres organisations palestiniennes sont anéantis. Plus de 10.000 Palestiniens périssent. Les survivants sont impitoyablement chassés et se réfugient au Liban. (On est à 100 lieues d'une intégration).

6/10/73 - Les chars égyptiens et syriens, appuyés par des commandos koweitiens, marocains, irakiens et saoudiens, envahissent de nouveau Israël qui, surpris et non préparé à cette agression, est d'abord débordé. Les forces israéliennes réagissenit et gagnent avec peine cette ”Guerre du Kippour “.

Durant tout ce temps, des organisations mitaro-terroristes arabes sont créées : OLP, Fatah, Jihad islamique, Hamas, Hesbollah (Liban), FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), FDLP (Front démocratique de Libération de la Palestine), mouvements déjà soutenus en 76 par l'Irak, la Libye, et le Yémen du sud, et depuis par tous les pays arabes voisins, qui ne cessent depuis de commettre des attentats criminels au sein de la population civile israélienne, entretiennent et développent, dans la population palestinienne, en partie complice, mais surtout victime, un climat de haine et de violence anti-israélienne, par une propagande intensive (à partir de l'enseignement des jeunes enfants dans les écoles) la corruption et le chantage.

En 91, l'Irakien Sadam-Hussein, lors de la guerre Irak-Koweit envoie ses missiles destructeurs Skud sur Israël, alors que ce pays n'a aucune participation à ce conflit. Bien qu'il puisse en ressentir le droit, Israël ne réplique pas. Yasser Arafat et ses partisans palestiniens approuvent pleinement Sadam-Hussein et dansent de joie. Heureusement, les missiles “Patriot” américains détruisent beaucoup de Skuds avant qu'ils atteignent leur cible.

Juillet 2000 - Un plan de partage, proposé par Israël, avantageux pour les Palestiniens, est refusé par ceux-ci.

Septembre 2000 - Ariel Sharon se promène pacifiquement sur l'esplanade des mosquées, avec l'autorisation de l'autorité palestinienne. La propagande terroriste incite les Palestiniens à déclencher la 2e intifada (guerre des pierres), avec toute l'escalade de la violence qui s'ensuivit et aboutit à la situation que nous connaissons aujourd'hui.


Ma conclusion
: Les peuples israélien et arabe palestinien sont victimes de la propagande et de l'animosité anti-juive et anti-israélienne effrénée des pays arabo-musulmans environnants qui, à vrai dire, n'ont aucune raison objective ni politique de s'occuper de ce qui se passe en Palestine et qui ne les regarde absolument pas. Ne feraient-il pas mieux de s'occuper de ce qui se passe à l'intérieur de leurs frontières, où tout est loin d'aller au mieux ?

S'ils avaient, dès novembre 47, laissé Israéliens et Palestiniens régler eux-mêmes leurs affaires intérieures et leurs relations mutuelles, même si cela s'était fait moyennant quelques frictions et conflits, ne croyez-vous pas que la situation serait moins dramatique qu'elle l'est aujourd'hui ?

Si les Palestiniens aujourd'hui revendiquent le droit à réparations, indemnités et excuses, à qui vont-ils s'adresser ?

Selon tous les faits analysés objectivement depuis 1947, c'est aux Arabo-musulmans plus qu'aux Israéliens qu'ils doivent réclamer ces choses. Ces pays, au lieu d'aider pacifiquement leurs ”frères“ de race à s'installer et s'organiser dans les territoires attribués par l'ONU, leur ont promis la possession de toute la Palestine, les persuadant (ou les obligeant, même) à l'exode, déclarant la guerre à Israël et clamant haut et fort qu'ils étaient assurés de la victoire. Or, ils ont échoué, non seulement en 47, mais aussi en 67 et 73 lorsque, de nouveau, ils ont fait la guerre aux Israéliens.

Faire valoir un ”droit au retour“ en Israël des réfugiés palestiniens après 54 ans d'exil manque totalement de réalisme social, politique et culturel. C'est comme si vous parliez aujourd'hui aux enfants et petits-enfants des ”pieds-noirs”, ces Français chassés d'Algérie en 62 - 63, de faire valoir un droit au retour dans ce pays. Si, au lieu de les intégrer, les Français de l'hexagone les avaient parqués dans des camps précaires et misérables, ils pourraient aspirer à retourner en Algérie où, selon leurs parents et grands-parents, la vie était facile et agréable. Ils sont maintenant Français à part entière et considèrent l'Algérie comme un pays étranger, au même titre que les autres pays.

En refusant d'intégrer les Palestiniens chez eux et leur accorder les mêmes droits que leurs citoyens, les Arabes des pays voisins ont failli à leurs obligations de réparer la faillite de leurs promesses non tenues.

Le monde arabo-musulman se trouve donc ainsi débiteur de toutes réparations, indemnités, excuses, repentir et reconnaissance d'avoir sans cesse excité et dressé ces deux peuples l'un contre l'autre, au lieu de les encourager et les aider à construire ensemble leur avenir.

Questions qui, pour le moment, restent pour moi sans réponses, et risquent de le rester longtemps :

Beaucoup préconisent la création d'un Etat palestinien indépendant. D'accord, mais...

a) Selon quel régime politique ?... Démocratie, républicain, socialiste, avec, pour chaque élu, un mandat renouvelable de 4, 5, ou 7 ans, selon des élections libres et non truquées, ou un régime royaliste, islamique, totalitaire ?

b) Si état il y a, que va-t-on faire des activistes et membres desmouvements militaro-rerroristes : Hamas, Fatah, Jihad islamique, Martyrs d'Al-Aqsa, Hesbollah (actuellement au Liban), FPLP, FDLP... etc ? Comment ces organisations vont-elles s'intégrer pacifiquement dans les rouages politiques, économiques, sociaux, culturels... et pacifiques de ce nouvel état-nation ?

Vont-elles enfin reconnaître la légitimité d'Israël, comme état indépendant, ayant les mêmes droits de cité que les Arabes palestiniens sur cette terre de Palestine, alors qu'elles ont toujours refusé cette réalité, manifestant leur refus par toutes sortes d'actions violentes et meurtrières envers Israël ?

c) Que vont devenir les Arabes palestiniens qui se sont intégrés à la société israélienne, qui y travaillent ou y ont travaillé, dont plusieurs ont adopté la nationalité israélienne ?

Auront-ils la liberté de leur choix, sans craindre des retombées fâcheuses dans la suite des temps ?... c'est-à-dire :

...ou passer dans le camp palestinien, avec le risque de subir le même sort qu'ont subi les pauvres harkis (soldats français d'origine algérienne), considérés comme des traîtres, persécutés, torturés, massacrés par leurs “frères” algériens, après mars 62, les autorités françaises de l'époque les ayant abandonnés en Algérie à leur sort dramatique.

... ou rester en Israël, et subir de la part des Israéliens un sentiment permanent de suspicion, ceux-ci voyant en chaque (ex) palestinien un agent potentiel (convaincu ou contraint) d'un nationalisme palestinien extrémiste et demeuré terroriste, qui n'aurait pas renoncé à l'expulsion totale et définitive des Juifs de la Palestine.

Il est souhaitable que les Arabes de Palestine aient leur état indépendant, d'abord parce que les autres Arabes ont donné la preuve qu'ils ne voulaient pas d'eux parmi eux, et que, d'autre part, beaucoup d'entre eux ne veulent pas de collaboration ni de cohabitation avec les Juifs.

La meilleure... ou la moins mauvaise solution envisageable à ce problème, est que cet état soit éloigné d'Israël, et qu'au moins un autre état les sépare géographiquement.

Mais, mais... lequel de ces deux peuples consentira à quitter la terre de Palestine, et laisser l'autre, seul, y résider ...??...