Témoignage à la première personne : Mariage de même sexe -
Les intérêts des enfants ont-ils été considérés?[1]

“La sagesse ne crie-t-elle pas? L'intelligence n'élève-t-elle pas sa voix? C'est au sommet des hauteurs, près de la route, C'est à la croisée des c hemins qu'elle se place, À côté des portes, à l'entrée de la ville, à l'intérieur des portes, elle fait entendre ses cris:“ [2]

ONTARIO, CANADA (AgapePress) - Je me nomme Dawn Stefanowicz. J'ai grandi dans un foyer homosexuel pendant les années 60 et 70 à Toronto. J'ai été en contact avec beaucoup de monde différent, la sous culture GBLT (gaie lesbienne bisexuelle et transsexuelle), et des pratiques sexuelles très explicites. J'écris présentement un livre sur mon expérience qui sera bientôt publié. De plus j'ai témoigné au Comité permanent des affaires juridiques et constitutionnelles du Sénat sur le bill C-250 sur les crimes haineux, et j'ai fait des présentations à la commission scolaire locale.

Ma plus grande préoccupation est que les enfants ne sont pas considérés dans le débat sur le mariage de même sexe. Néanmoins, la prochaine étape pour certains activistes gais ne sera-t-elle pas de demander la légalisation de l'adoption pour les couples de même sexe quand les mariages de même sexe seront légalisés? J'ai considéré certains des risques potentiels pour la santé physique et psychologique pour les enfants qui grandissent dans une telle situation. J'étais à risque élevé de contagion aux MTS (maladies transmises sexuellement) à cause d'abus sexuels, des comportements à hauts risques de mon père et de partenaires multiples. Même quand mon père semblait monogame, il cherchait toujours des occasions d'aventures sexuelles anonymes.

J'ai développé un grand amour pour mon père et j'ai beaucoup de compassion pour lui. Il a partagé les regrets de sa vie avec moi. Malheureusement mon père a été abusé sexuellement et physiquement par des hommes plus âgés dans son enfance. A cause de cela, il a vécu avec la dépression, le manque de contrôle de soi, des excès de rages, des tendances au suicide, et des comportements sexuels compulsifs. Il a tenté de satisfaire son besoin légitime pour l'approbation, l'affection et l'attention de son père en vivant des relations transitoires et de promiscuité. Ses partenaires et lui ont été exposés aux MTS dans leurs voyages à travers l'Amérique du nord. Les (ex)partenaires de mon père avec qui j'ai été associée et développé une relation d'amitié profonde ont eu des vies écourtées de façons drastiques à cause du suicide ou après avoir contracté le HIV ou SIDA. Tristement, mon père est mort en 1991.

Mes expériences d'enfant sont-elles uniques? Selon un nombre grandissant de témoignages, d'experts, et d'organisations, il y a de plus en plus de preuves qu'il y a de forts points communs avec mon expérience personnelle[3]. Non seulement les enfants sont-ils mieux avec leur père et mère dans les liens d'un mariage qui dure toute la vie[4], mais les enfants ont besoin de parents responsables monogames, qui n'ont pas de partenaires extra maritaux. La promiscuité parentale, le divorce, l'abus ne sont pas bons pour l'enfant.

Si le mariage de même sexe est légalisé, une personne, un couple ou un groupe qui pratiquent n'importe quelle forme de pratiques sexuelles, pourront éventuellement adopter un enfant par le biais d'une relation hétérosexuelle antérieure, en ayant recours aux nouvelles technologies de reproduction et par adoption car le terme orientation sexuelle n'est pas défini. Cela aura pour effet de forcer toutes les agences d'adoption, privées ou publiques, à placer des enfants dans des relations “expérimentales” sous peine d'être accusées de discrimination.

Quel est l'environnement le plus approprié pour un enfant, pour y naître ou y être adopté?[5] Les nombreuses expériences personnelles, professionnelles, et sociales avec mon père ne m'ont pas appris le respect pour la moralité, l'autorité, le mariage et l'amour parental. Je me suis sentie bâillonnée par la peur car je n'avais pas le droit de parler de mon père, de ses compagnons mâles qui vivaient dans notre foyer, de son mode de vie et de ses rencontres au sein des sous cultures sans être rabrouée et menacée par mon père. Pendant que je vivais a la maison je devais vivre selon ses règles. Oui, j'aimais mon père. Néanmoins, je me sentais abandonnée, négligée et mes besoins n'étaient pas satisfaits car mon père partait soudainement avec ses partenaires pour plusieurs jours. Ses partenaires n'étaient pas vraiment intéressés à moi. J'étais outragée devant les incidents d'abus entre conjoints homosexuels, d'avances auprès de mineurs, et l'abandon de partenaires sexuels comme si les gens étaient des biens de consommations. J'ai cherché l'amour de mon père auprès des garçons dès l'âge de 12 ans.

Très jeune j'ai été exposée à du langage très explicite, à des modes de vie centrés sur la satisfaction de ses propres besoins, les différentes sous cultures GLBT et les colonies de vacances homosexuelles. Le sexe paraissait être un acte gratuit pour l'enfant que j'étais. J'ai été exposée à toutes les manifestations de la sexualité incluant le sexe dans les bains publics, le travestisme, la sodomie, la pornographie, la nudité gaie, le lesbianisme, la bisexualité, le recrutement de mineurs, le voyeurisme, l'exhibitionnisme. Le sado-masochisme était sous-entendu ou ses aspects démontrés. L'alcool et la drogue contribuaient à faire tomber les inhibitions dans les relations de mon père.

Mon père prisait l'habillement unisexe, une apparence sexuellement neutre et une vedette du travestisme quand j'avais huit ans. Je ne voyais pas la valeur de la complémentarité biologique des deux sexes et ne pensait pas du tout au mariage. J'ai fait le voeux de ne jamais avoir d'enfants puisque je n'avais pas grandi dans un foyer sécuritaire, centré sur l'enfant et le sacrifice pour son bien-être. A cause de mon expérience de vie, je pose la question: “ Les enfants peuvent-ils vraiment réussir de leur mieux, académiquement, financièrement, psychologiquement, socialement et dans leur comportement, dans des situations expérimentales? ” Je peux vous dire que j'ai souffert à long terme de cette situation et cela a été documenté professionnellement.

Deux décennies d'exposition à ces expériences stressantes m'ont causé de la dépression, de l'insécurité, des pensées suicidaires, des peurs, de l'anxiété, un manque d'estime de moi, de l'insomnie et de la confusion quant à ma sexualité. Ma conscience et mon innocence ont été sérieusement endommagées. J'ai observé que tous les autres membres de ma famille ont aussi souffert.

Cela m'a pris jusqu'à mes 20 et 30 ans, après avoir fait des choix de vie majeurs, que j'ai commencé à comprendre comment le fait d'avoir été élevée dans cet environnement m'avait affectée. Ma guérison a inclus de faire face à la réalité, d'accepter les conséquences à long terme, et d'offrir mon pardon. Pouvez-vous imaginer d'être forcée de tolérer des relations instables et diverses pratiques sexuelles à partir d'un jeune âge et comment cela a affecté mon développement? Mon identité sexuelle, mon bien être psychologique et mes relations avec les gens de mon âge ont été affectés. Tristement, ce n'est qu'après la mort de mon père, de ses partenaires et de ma mère que je me suis sentie libre de parler publiquement de mes expériences.

Je crois que le mariage de même sexe va éliminer des valeurs uniques précieuses, reconnues depuis des siècles, au sein du mariage. Le mariage doit demeurer le fondement social qui constitue, représente et défend la relation procréatrice inhérente entre un mari et son épouse pour le bien de leurs enfants biologiques[6]. Les enfants ont besoins d'un encadrement approprié, consistant, et stable ainsi que de l'expression sécurisante d'une intimité émotionnelle qui n'est pas sexualisée dans la maison et la communauté.

Le terme “orientation sexuelle” ne fait pas la distinction entre l'individu, l'attirance sexuelle envers une personne ou un objet en particulier, ou le comportement ou les préférences sexuelles de l'individu. Ainsi une personne pratiquant la pan sexualité, c'est-à- dire diverses formes d'expression sexuelle, ne pourrait faire l'objet de discrimination même en présence d'enfants.

Les gouvernements et le système judiciaire jouent-ils avec les enfants, forçant des citoyens respectables à tolérer toutes formes d'expressions sexuelles contre leur volonté, leurs consciences, leurs libertés religieuses?

Pourquoi une si petite clique, non représentative au sein de la communauté GLBT, veulent-elle le mariage de même sexe? M. John McKellar, directeur exécutif de H.O.P.E.(Homosexuals Opposed to Pride Extremism) a déclaré, et je cite:

”C'est égoïste et mal élevé de la part de la communauté gaie de forcer le mariage de même sexe et la redéfinition de traditions et de conventions sociales pour notre propre gratification... Les lois fédérales et provinciales sont en train d'être changées et les valeurs traditionnelles compromises dans le seul but d'apaiser une petite clique qui s'est nommée elle-même.”[7]

À mon avis, le mariage de même sexe va mettre les droits de la personne à un niveau plus élevé que le meilleur intérêt pour la société, la famille et spécialement les enfants. Les canadiens devraient décider, pas les juges[8]! Les droits de la personne sont pour protéger l'individu et non les groupes. Dans ce débat crucial, les droits de l'enfant sont reportés au deuxième rang, ignorés et niés[9].

De plus, si les Canadiens n'arrêtent pas le mariage de même sexe, nous allons perdre toute la liberté dont nous jouissons pour discuter des questions entourant la sexualité avec une vigueur morale religieuse. En passant, le programme gai dans les écoles a peut être son origine dans les écrits de Marshall Kirk et Erastes Pill qui ont publié l'article “The overhauling of Straight America”[10]. Si nous n'arrêtons pas le projet de loi C-38, le programme gai règnera dans toute les institutions d'enseignement du pays, publiques et privées[11], inondant les écoles de matériel de promotion, sexuellement explicite et des contenus de cours se moquant de l'autorité parentale, de la droiture morale et des traditions religieuses.

Nous en voyons déjà des exemples sous le couvert de règlements scolaires contre l'intimidation et en faveur de pratiques sécuritaires, et grâce aux Alliances Gaies/hétéro. En réalité ces règlements offrent une porte d'entrée légale pour l'endoctrinement, la désensibilisation, le recrutement personnel et politique de nos enfants vulnérable par certains militant gais dans nos écoles, tout en réduisant au silence tout les étudiants qui s'opposent à l'agenda gai[12].

Dans le même ordre d'idée, tous ceux qui s'opposent aux lois canadiennes reconnaissant le mariage de même sexe n'auront pas le droit de parler, exprimer ou manifester leur opposition, même pour des motifs religieux. Voyez comment la loi C-250 sur les crimes haineux a créé un climat de peur et réduit au silence les églises. Saviez-vous que la séparation de l'église et de l'état a été instituée pour protéger la liberté religieuse et de conscience? La liberté religieuse sera-t-elle amputée par la liberté sexuelle?[13] L'expression de la foi et les pratiques religieuses des individus et des organisations seront-elles hors-la-loi à cause de lois semblables à C-38 et d'autres encore? Nous avons l'obligation, pour l'amour de nos enfants, de parler librement et de donner la direction à nos lois.

Le gouvernement canadien et les juges vont-ils légalement faire la promotion d'environnements malsains et dangereux pour la santé, encourageant la formation de foyers sans père ou sans mère grâce au mariage de même sexe?[14] Ultimement, les enfants seront les vraies victimes et les grands perdants si les mariages de même sexe sont légalisés. Quel espoir puis-je offrir à ces enfants innocents qui n'ont pas de voix? Quel prix le Canada est-il prêt à payer pour la liberté sexuelle, la tolérance et la diversité? La vie des enfants sera-t-elle ce prix?[15] Le gouvernement et les juges doivent faire avancer la cause et défendre le mariage traditionnel entre un homme et une femme à l'exclusion de tout autre, pour l'amour de nos enfants.

Notes

[1] - Préserve le Mariage, traduit avec la permission de AgapePress © 2005 AgapePress all rights reserved.

[2] - Proverbes 8:1-3. Bible Nouvelle Édition de Genève 1979

[3] - Jakii Edwards, Like Mother, Like Daughter? The effects of growing up in a homosexual home, (Vienna, VA: Xulon Press,

2001). Also, see testimonial "Just Like My Mother?", Exodus International, North America.

Daniel Cere and Douglas Farrow, Divorcing Marriage: Unveiling the Dangers in Canada's New Social Experiment, 2004.

Suzanne Cook, My Parent is Gay, (Seattle, WA: Exodus International-North America, 2000). Also, see testimonial "Looking For

My Father's Love," Exodus International, North America.

" A Son's Journey," 1997 Nathan Bell, Distributed by Love In Action.

"Mitchell," "The Tragedy of "Gay" Parenting," Stephen Bennett Ministries,

Paul Cameron and Kirk Cameron, "Children Of Homosexual Parents Report Childhood Difficulties," Psychological Reports

2002, 90, 71-82. Also see http://www.familyresearchinst.org/FRI_homokids.html?story=831 extracted 24/03/2005.

Timothy J. Dailey, Ph. D., "Comparing the Lifestyles of Homosexual Couples to Married Couples," Family Research Council,
April 17, 2004.

Timothy Dailey, Ph. D., "Homosexual Parenting: Placing Children at Risk," Family Research Council, Issue No.:238.

Jon Dougherty, "Report: Pedophilia more common among 'gays' Report purports to reveal 'dark side' of homosexual culture."
WorldNetDaily, Monday April 29, 2002..

"Standards 4 Life: Homosexuality," "Homosexual Adoption. Good for Children's Health?", Christian Medical & Dental Associations.

“ Homosexuality and Hope," Statement of the Catholic Medical Association.

Dale O'Leary, "Is This Diversity, Or Tragedy: Children as Victims of their Parents' Choices,"' NARTH.

''Gay marriage' and homosexuality some medical comments," LifeSite, by authors of this report: John Shea,MD, FRCP (C),

Radiologist; John K. Wilson MD, FRCP (C), Cardiologist; Paul Ranalli MD, FRCP (C), Neurologist; Christina Paulaitis MD, CCFP,

Family Physician; Luigi Castagna MD, FRCP (C), Paediatric Neurologist; Hans-Christian Raabe MD, MRCP MRCGP Internist; W.

André Lafrance MD, FRCP (C), Dermatologist.

[4] - S. Sarantakos, "Children in three contexts: family, education and social development," Children Australia, 21, (1996), 23-31
"Children Need Both A Mother And A Father," NARTH.

[5] - "Sidelining Stability and Security The case against abandoning the current grounds for adoption," The Christian Institute June
2002.

[6] - Daniel Cere & Douglas Farrow, eds., Divorcing Marriage, (Montreal & Kingston, Ontario: Published for the Institute for the Study of Marriage, Law and Culture by McGill-Queen's University Press, 2004), p.78.

[7] - Quote taken from Patrick W. O'Brien, M.P.'s speech delivered in the House of Commons regarding Bill C-38, 38th Parliament, 1st Session, Edited Hansard, Number 061, Contents Monday, February 21, 2005. See 1345-1355

[8] - Daniel Cere & Douglas Farrow, eds., Divorcing Marriage, (Montreal & Kingston, Ontario: Published for the Institute for the Study of Marriage, Law and Culture by McGill-Queen's University Press, 2004), pp.151, 152.

[9] - In the Supreme Court of Canada, In the Matter of Section 53 of the Supreme Court Act, R.S.C., 1985 C. S-26 In the Matter of a Reference By the Governor in Council Concerning the Proposal For an Act Respecting Certain Aspects of Legal Capacity for Marriage for Civil Purposes, as Set out in Order in Council P.C. 2003-1055, Dated the 16 th Day of July 2003, Factum of the Intervener The Canadian Conference of Catholic Bishops, (52.), p.26.

[10] - David Limbaugh, Persecution How Liberals Are Waging War Against Christianity, (Washington, DC, Regnery Publishing, Inc., 2003), 94-110. Voir aussi (en français) Fuite de l'Absolu par Paul Gosselin.

[11] - Linda Harvey, "The World According to PFLAG: Why PFLAG and Children Don't Mix," NARTH.

[12] - Peter Sprigg, "The 'Recruiting' of Children Into Accepting Homosexuality: How Homosexuality in Schools Furthers an Agenda," Family Research Council.

[13] - In the Supreme Court of Canada, In the Matter of Section 53 of the Supreme Court Act, R.S.C., 1985 C. S-26 In the Matter of a Reference By the Governor in Council Concerning the Proposal For an Act Respecting Certain Aspects of Legal Capacity for Marriage for Civil Purposes, pp. 27-31.

[14] - Maggie Gallagher and Joshua K. Baker, "Do Mothers and Fathers Matter?", iMapp Policy Brief, Institute for Marriage and Public Policy.

[15] - Susan Brinkmann, "Homosexuality: The Untold Story: Gay Marriage: Who's Minding the Children?", Part 5 of 6, The Catholic Standard and Times Newspaper for the Archdiocese of Philadelphia.