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Samizdat

Témoignage de Réjean Lévesque,
policier retraité.

marié à Jocelyne et père de 2 filles.




Je suis le douzième d'une famille de treize enfants (9 garçons, 4 filles). Étant fils d'agriculteur, j'ai dû, dès mon jeune âge devenir autonome le plus vite possible. Mon enfance s'est déroulée dans une famille unie où la camaraderie existait entre nous tous ainsi que l'entraide mutuelle. Nous étions des sportifs, ce qui occupait nos temps libres. Pas de drogue, de télévision, de bars donc moins d'occasions de se perdre. Nous avions un point de repère, c'était l'amour de notre mère pour nous et la discipline d'un père intègre et travailleur.

J'ai quitté ce foyer paternel à 17 ans, alors que je venais de perdre ma mère. Je me rendais donc à Granby où mon frère Jean-Claude demeurait et qu'il m'avait trouvé un emploi dans une station de service pour autos. Par la suite, ce fut un trois mois de chômage sans prestation. Ma tante me garda pendant ce temps pour m'aider le temps de trouver un autre emploi. Dans l'industrie, j'ai dû affronter la solitude et le travail acharné. De mauvais compagnons essayaient de m'instruire des choses de la vie; je refusais. Je me suis remis à la pratique des sports afin de bien calibrer mes énergies. Dès mon jeune âge, j'étais à la recherche de Dieu. Je me demandais souvent d'où nous venions et où nous allions.

Je me couchais sur les bancs de neige et je regardais le firmament étoilé; j'étais émerveillé de la grandeur de l'univers. Je me demandais où se cachait ce Dieu Créateur. J'étais sa créature et quelle relation il pouvait bien y avoir entre le Créateur et sa créature. Plusieurs années se sont passé avant d'avoir la réponse.

En octobre 1965, je suis devenu policier à la Sûreté Municipale de Montmagny. Bien que j'eusse déjà manifesté le désir de cette carrière, je n'avais aucune préparation juridique pour le faire. Dès les débuts, j'ai dû composer avec les éléments négatifs de cette profession. J'ai côtoyé la misère et la déchéance humaine. Je me demandais pourquoi tant de souffrances. Il me semblait que bien des pleurs pouvaient êtres évités, mais que faire ?

Je voyais des jeunes se suicider, se saouler, s'adonner à une sexualité perverse. J'étais triste, je voyais des jeunes sans emploi, des jeunes qui se battaient dans les bars, clubs, etc...Il me vint à l'idée de réunir des jeunes et de leur enseigner la boxe et les emmener à se battre selon les règles. Je fis cela pendant cinq ans. Je me suis aperçu que j'avais un certain succès mais ce n'était pas complet. Je dirigeai un club de hockey chez les 13-14 ans et les 15-16 ans dans le but de former des jeunes à s'impliquer dans la société. Ce fut fameux mais incomplet. Je me dirigeai vers l'économie pour combattre la criminalité par de l'emploi. Voilà c'est logique; cela a marché et les portes me furent ouvertes. Sommet économique, Rendez-vous des~.f investisseurs, fondation de quelque trente entreprises ici et là au Québec. J'ai constaté que malgré de bonnes affaires, il manquait quelque chose.

À ce moment-là, je n'avais pas trouvé ce Dieu lointain et mystérieux. Je partis donc à sa recherche. Je me suis inscrit à différents cours de métaphysique, science du mental, science cosmique, sans compter les dizaines de livres que de je dévorais. Encore là, je ne trouvais pas Dieu, ça servait seulement à m'éloigner du vrai Dieu pour m'approcher d'un faux dieu.

Dans l'économie, je côtoyais des gens qui voulaient empiler des dollars en exploitant de pauvres gens sans ressources. Ces personnes étaient contentes du haut taux de chômage, car disaient-elles, j'ai le choix et je peux manipuler les travailleurs à ma guise. J'ai par contre fait équipe avec des gens ayant le sens de l'honneur, qui avait une fierté de faire des affaires propres.

Un jour, les affaires allaient changer du tout au tout pour moi et pour ma femme.
Mon épouse avait un congrès d'affaires à San Francisco. Nous avons pris l'avion et avons atterri dans cette ville du troisième sexe. Un après-midi on se promenait sur la rue, j'avais le sentiment que je rencontrerais une personne que je connaîtrais. J'ai fait alors une rencontre assez spéciale d'un ancien compagnon d'entraînement (culture physique) de Montmagny et ce dernier distribuait des circulaires annonçant une femme qui prêchait la puissance de Jésus-Christ.

Une nouvelle connaissance du congrès m'avait parlé de cette soirée pendant la semaine et nous avions déjà convenu d'y aller ensemble. Quel hasard pensions-nous. Cette connaissance était un dentiste de Beloeil du prénom de Jacques qui, lui était plus familier avec ce genre d'évènement.

Rendu à la salle, je vis des personnes alitées, qui avaient différentes maladies ou infirmités. J'étais consterné par ce que je voyais. Moi qui avait un mal de dos et qui espérait avoir un miracle par l'entremise de cette dame de renommée. Grâce à notre rencontre avec Jocelyn mon vieil ami, nous étions trois couples assis dans la deuxième rangée au centre. Sur la scène, il y avait trois personnes (deux hommes et une femme). Les hommes chantaient et jouaient de la musique et la femme chantait des louanges à Jésus. Ensuite, elle nous fit son témoignage personnel et nous parla de Jésus.

Je connaissais un Jésus dans la crèche qu'on sortait à chaque année et à Pâques en Jésus ~; crucifié, sans savoir le lien et le vécu entre ces deux événements. Bref un Jésus pas trop présent.

Cette dame chantait et tout à coup s'arrêta pour inviter telle personne à venir recevoir une guérison. Elle pointa les personnes concernées et leur disait qu'elles étaient leurs souffrances. Je fus impressionné mais très sceptique. Je me disais que ~c'était une troupe qui parcourait les USA en jouant des rôles (ça s'est déjà vu).

Je dis à mon dentiste, si ces personnes sont vraiment malades ou infirmes, comment contrôler le tout. Moi j'ai mal au dos, pourquoi elle ne m'invite pas pour me ~; guérir. Je venais de dire cela qu'elle invite tous ceux qui ont mal au dos de se lever 9 et d'accueillir leur guérison. Comme je ne comprenais pas l'anglais à 100 %, mon dentiste me traduisait le tout. Je me levai à ma place pour recevoir cette guérison ~; promise. Je me disais qu'il doit y avoir une foule de gens debout. Je me retourne 9 et je m'aperçois que je suis seul en avant, planté là comme un piquet. Bof, je suis loin de chez-moi et personne ne me connaît allons-y. Elle demande enfin de lever les bras vers le ciel et de prendre la guérison. Je ne voulais pas être ridicule mais sur l'insistance du docteur, je levai les bras mais pas haut et je me mis à penser: “Tout à coup qu'à Montmagny les gens me voient à la TV anglaise.” La peur me prend et je m'assois en disant debout ou assis, elle devrait être capable de me guérir. Il ne se passe rien, rien ! Bref déçu, n'ayant pas cru, je n'ai pas reçu.

Le lendemain à l'aéroport mon dentiste me présente un ex-policier qui lui, avait été guéri. Voyant que lui je pourrais le contrôler et ayant une certaine confiance entre collègue, j'ai cru et mon mal a disparu.

Depuis ce temps, une nouvelle vie pointa à l'horizon. Après m'être repenti de mes péchés en présence de deux couples (M. et Mme Philibert de St-Hilaire et M. et Mme Boudreault d'Alma), je suivis le conseil de lire le Nouveau Testament pour mieux connaître Dieu et sa volonté dans ma vie, c'était le 8 mars 1986 à 21h30 à Ste-Foy, Québec.

En lisant les Saintes Écritures, je découvrais la vérité et là je voyais les faussetés auxquelles je croyais. Je mis de l'ordre dans mes croyances et avec la grâce de 9 mon Sauveur Jésus, je découvrais les splendeurs de Dieu, de sa Création, de son salut éternel. Avec ma nouvelle foi, je poursuivais ma carrière de policier. Je fus confronté à des événements douloureux et parfois j'affirmais ma foi en Dieu à ces personnes dépourvues. Cela était bien reçu, mais parfois des injures m'étaient adressées. Ce que je trouve dur, c'est cette indifférence des choses de Dieu, quoiqu'il y ait des églises dans chacune des paroisses du Québec. Je crois que ça démontre que les gens suivent une religion, mais sans avoir su établir une relation personnelle avec Dieu. Une religion peut importe laquelle sans relation avec Dieu n'est qu'hommerie et séduction.

Dans mon métier, j'ai dû parfois annoncer aux familles le décès par accident d'un de leurs enfants. À 5h00 du matin, c'est un réveil brutal et tout un choc. Je me disais que c'est triste de voir ces larmes, ces chagrins, ces douleurs et dire que ces choses-là auraient pu êtres évités. J'avais envie de leur crier de tous mes poumons que la société fait fausse route et qu'on aura un prix à payer et cela sera bientôt, très bientôt.

Comme je suis du genre combatif, je ne tardai pas à aller ici et là annoncer ma nouvelle foi et de confronter ce que je croyais avec des personnes qui croient encore ce que je croyais autrefois. Par un manque de sagesse, je dressais des murs entre moi et mes proches.

Aujourd'hui, je continue à proclamer ma foi, mais avec de la compassion en me souvenant d'où je viens et de ce que je croyais. Je parcourai le Québec de témoignages en témoignages avec des hommes d'affaires du Plein Évangile, dans des églises chrétiennes, avec des policiers chrétiens, enfin en distribuant des Nouveaux Testaments avec l'Association Internationale des Gédéons.

Une mission se pointe pour moi en ce début du 21e siècle, c'est de donner des conférences sur la prévention du suicide, dans des prisons, dans de paroisses, villes, télévision, journaux. Le besoin est grand, le désarroi remplit le cœur des jeunes. Devant la montée de la violence, des avortements, des divorces, des suicides, je ne peux rester indifférent envers cette misère humaine. Le Québec est une terre missionnaire, le Québec est à la dérive spirituellement et est prêt à tout accepter de libération des mœurs. La déchéance s'installe petit à petit, mais à une vitesse incroyable. Les dirigeants religieux sont rendus à être des animateurs publics, pour d'autres de simples amuseurs publics, considérant que l'indifférence s'installe à leur égard. Que de scandales connus venaient ébranler le peu de foi qui restait. Ces gens ayant mis leurs yeux sur des hommes et non sur Dieu.

J'ai vécu en 1998 une expérience assez motivante. Je fus le conférencier invité à la prison de Rimouski. Onze personnes ont répondu à l'appel des organisateurs. Nous étions le 21 décembre et nous allions chanter des chants de Noël à ces jeunes détenus. Ces chants démontraient l'amour de Dieu par Jésus-Christ pour l'humanité. Lorsque mon tour vint, je m'adressais à ces jeunes prisonniers et eux ne savaient pas que j'étais policier, j'étais en civil par surcroît. Les organisateurs avaient omis involontairement de les aviser, il y aurait sûrement eu foule, car c'était une occasion en or pour eux. Pour ouvrir une telle rencontre quoi de mieux que de leur demander ce qu'ils pensent de la police.

Inutile de vous dire que des paroles très religieuses (sacres) furent entendues. Un leader des onze disait: “Lorsque je vais sortir d'ici je veux aller tuer le policier qui m'a arrêté”. Après avoir demandé personnellement à chacun ce qu'il pensait de la police et leurs relations avec ceux-ci, je me dirigeai vers le leader. Je lui ai demandé de venir me rejoindre en avant. Après une certaine hésitation, il est venu. Je lui ai tendu la main et je l'ai félicité de son cran de dire son opinion. Je lui ai dit que des policiers n'ont pas d'amour à donner parce qu'ils n'en ont pas reçu. Mais j'en ai tellement reçu de Dieu que je peux te dire que je t'aime. Je regardais droit dans les yeux, lui serrant fermement la main, je lui ai dit “ Je suis un policier ”. Un silence dans la salle... Le leader a dit: “ Elle est bonne celle-là ”. Je l'ai pris dans mes bras et je lui ai dit: “ Ce que le Seigneur a fait pour moi il peut le faire pour toi.” Deux larmes coulaient. Je lui ai dit que Jésus l'aimait et voulait le libérer. Les autres nous regardaient et l'amour de Dieu transperçait leur cœur et quelques-uns ne pouvaient retenir leurs larmes et éclatèrent en sanglot. Je me suis aperçu que l'amour de Dieu est plus fort que la police. Après cela je donnai mon témoignage en entier et je leur ai dit: “ Voulez-vous vivre la même chose que moi ? ” Les onze acceptèrent de se repentir et mettre le Seigneur dans leur vie.

Que c'est merveilleux d'être policier chrétien et d'apporter l'espoir d'un salut et d'une transformation à notre jeunesse perdue. Merci Seigneur de ton Amour, de ta Grâce infinie. Je demandais à chacun de me dire à haute voix s'ils étaient prêts à accepter Jésus comme son Sauveur et tous ont dit oui. Mon leader du début a dit tout haut et fort “ oui et j'en ai besoin. ” Je dis cette prière et tous disaient à haute voix leurs repentances et l'acceptation de Jésus.

Je quittai Rimouski avec une joie du devoir accompli dans l'œuvre du Seigneur. Je demandai à Jésus de me diriger vers d'autres prisons où je pourrai apporter la vérité dans toute sa splendeur. Je me propose, à ma retraite de parcourir le Québec en proclamant haut et fort que Jésus est le Sauveur de l'humanité.

Je terminerai ma carrière de policier bientôt avec un immense regret, c'est de ne pas avoir pu annoncer l'Évangile durant des situations propices. J'étais bloqué par les directives, les croyances étant opposées à la mienne. J'aurais pu sacré en uniforme et personne ne m'aurait blâmé, mais glorifié mon Sauveur en uniforme étant répréhensible. La chose que je pouvais faire c'est de prier tout en travaillant et cela personne ne pouvait m'en empêcher. Le crime est une industrie et plusieurs en vivent. Est-on intéressé à combattre cette industrie?

Quand je suis entré dans la police, la première chose qu'on m'a fait faire, c'est de mettre la main sur les Saintes Écritures et de promettre de faire mon métier avec intégrité et loyauté. À chaque fois par la suite que j'allais témoigner devant les cours de justice, on me demandait également de mettre ma main sur ce même livre et de promettre de dire toute la vérité, seulement la vérité. Personne cependant ne m'a conseillé de lire ce livre pour en connaître toute la richesse, notre responsabilité et notre destinée.

Il est incroyable qu'au Québec il est plus difficile de parler de Jésus sans faire rire de nous qu'en Russie. D'où vient cette indifférence envers notre Sauveur ?

Qui a bien pu conditionner notre peuple dans ce sentiment ? Pourquoi les sectes prolifèrent au Québec? Qu'elle avantage aurait-on eu de cacher la Sainte Bible? La lecture assidue de ce livre vous apportera toutes les réponses. Lisez, étudiez, méditez la Bible, le Dieu de miséricorde se révélera à vous dans toute sa splendeur. Pour ceux qui s'en foutent, c'est le Dieu de justice qu'ils connaîtront et les conséquences en seront éternelles.

Que le Seigneur se révèle à vous tous et toutes.





M. Lévesque est disponible pour donner des conférences sur la prévention du suicide. Il a déjà fait des présentations dans plusieurs polyvalantes, CEGEPs, universités et clubs sociaux du Québec.

Tel. 418-836-8273