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Samizdat

La théologie du remplacement


« Que Dieu ait choisi les Juifs est étrange; mais ce n’est pourtant pas aussi étrange que ceux qui choisissent le Dieu juif et dédaignent les Juifs. »
William Norman Ewer et T. E. Brown

« Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance… »
L’Apôtre Paul, Romains 11:1–2

 

Rév. Ed Smelser, Bridges for Peace - Directeur régional, États-Unis (2005)


Je suis pasteur depuis trente-cinq ans. Pendant les vingt-deux premières années de mon ministère, j’ai involontairement commis une erreur commune en étudiant les Écritures. J’étudiais par moi-même à partir d’une Bible dont les titres de paragraphe étaient trompeurs. Systématiquement, je bénissais l’Église et maudissait Israël et ne comprenais pas que maudire Israël signifiait recevoir la malédiction de Dieu. Je me servais des Écritures pour encourager et guider mes assemblées en appliquant tous les passages à l’Église. S’il était fait référence à l’Église, l’application était littérale, mais s’il s’agissait d’Israël, de Jérusalem, du peuple juif, de Sion ou tout sujet en relation aux plans de Dieu pour Son peuple élu, ce passage était spiritualisé pour s’adresser à l’Église. Par contre, j’appliquais les jugements et malédictions à Israël. J’enseignais la théologie du remplacement sans savoir que mes idées avaient un nom : presque chaque semaine, du haut de ma chaire, j’enseignais l’hérésie.

Mais je priais tous les jours pour que mon église soit bénie, et mes prières furent exaucées au travers d’une série d’évènements qui m’amenèrent à Israël et changèrent ma vie de façon tout à fait inattendue. Mon voyage commença lorsqu’un homme me confronta dans mon bureau après le culte, un dimanche matin, me demandant « Que savez-vous d’Israël ? » J’avais seulement suivi des cours d’introduction sur les Écritures hébraïques et Israël à l’université. Ceci était renforcé par les commentaires de ma Bible d’étude, et je croyais qu’Israël n’était rien d’autre qu’une histoire de rébellion et de rejet de Dieu. Je lui expliquai alors cela et lui demandai « Y a-t-il autre chose que je doive savoir ?

Le défi que me lança cet homme me bouleversa. « La première chose que vous devriez faire est d’aller sur place. Vous verrez alors qu’Israël est important pour Dieu, et je vais vous dire ce qui vous y attend ». Je connaissais cet homme et je l’admirais ; je savais qu’il ne parlait pas à la légère, en particulier sur des sujets spirituels. Il nomma quatre choses particulières qui m’arriveraient dans les dix jours, me montrant « qu’Israël était important aux yeux de Dieu », les quatre se réalisèrent comme il l’avait dit. Ce fut le début d’un périple qui continue encore de me montrer clairement chaque jour « qu’Israël est important aux yeux de Dieu, qu’Il aime toujours le peuple juif et que leur destin en Lui est limpide.

Or, je n’étais pas un cas isolé. Don Finto, célèbre pasteur depuis plus de vingt-cinq ans à Belmont Church, Nashville, Tennessee, États-Unis témoigne : « Je lisais la Bible depuis des années, mais je considérais les Écritures hébraïques comme des faits historiques. Dans mes lectures annuelles de la Bible, j’étais soulagé d’arriver au Nouveau Testament… À part les quelques passages clairs annonçant la venue de Jésus, je me dépêchais toujours de lire les prophètes pour passer à la suite… Je pensais qu’ils parlaient symboliquement de l’avancement de l’Évangile et si je ne comprenais pas un passage, je l’ignorais ou le spiritualisais. Israël était l’Église, les péchés d’Israël étaient les péchés de l’Église, Jérusalem était une image des cieux et Sion un autre nom pour le peuple de Dieu.


Qu’est-ce que la Théologie du remplacement ?

La théologie du remplacement, également appelée théologie de substitution ou super sécessionnisme, enseigne que le peuple d’Israël aurait perdu son statut particulier de peuple élu de Dieu, et aurait été remplacé par L’Église. Par conséquent, l’Église serait devenue le nouvel Israël (Hilsden). Un dictionnaire de l’histoire de l’Église répertorie la théologie de substitution comme une doctrine de l’Église primitive (Bercot). Pendant mille neuf cent ans, cela a été un sol fertile pour l’antisémitisme chrétien qui infectait l’Église.

Cette école de pensée se fonde sur l’idée que suite au rejet de Yéchoua (Jésus) par les Juifs en tant que Messie et Sauveur tant attendu, Dieu les aurait à Son tour rejetés. L’Église serait devenue la continuation du peuple juif et de leur terre par transfert de l’alliance, comme prouvé dans les Écritures, excluant ainsi les premiers. Le peuple juif n’est plus le peuple élu ; il n’a plus d’exclusivité par rapport à une autre nationalité ou groupe, selon les desseins de Dieu. Sans la repentance, la nouvelle naissance et l’intégration à l’Église, le peuple juif n’a pas de futur, pas d’espoir, ni d’appel dans le plan de Dieu (Brown).

La théologie de substitution enseigne qu’à partir de la vision de Pierre dans Actes 10, mandatant la naissance de l’Église gentille, le terme « Israël » dans le Nouveau Testament se rapporte dès lors à l’Église. Les promesses, alliances et bénédictions pour Israël leur auraient été reprises pour être données à l’Église qui les a supplantés. Toutefois, le peuple juif est toujours soumis aux malédictions de la Bible, conséquence de son passé de rejet et de rébellion contre le Dieu de ses pères.

Certaines questions-clés doivent être adressées à la théologie du remplacement pour aider les Chrétiens à comprendre l’importance et les dangers d’un tel enseignement.


L’Histoire défend-elle la théologie de substitution?

Comment la théologie de substitution est-elle restée forte, même à la lumière de l’accomplissement d’un certain nombre de prophéties bibliques ? Tout simplement parce qu’il semble que l’histoire soit de son côté ! L’une des suppositions fondamentales de cette théologie est que comme Israël a rejeté Yéchoua en tant que Messie, Dieu a rejeté le peuple juif en tant que nation élue une bonne fois pour toutes, et Il a chassé le peuple juif dans les nations en guise de jugement. La terre de Canaan est perdue et Israël ne peut plus en réclamer les droits. En examinant la fin du peuple juif depuis le premier siècle, la théologie de substitution semble être appuyée par l’histoire.

En surface, les preuves historiques sont solides. Une génération après la crucifixion de Yéchoua, l’armée romaine pilla la ville de Jérusalem, détruit entièrement le Temple, déracina le peuple juif de sa terre et les dispersa aux quatre coins de l’empire. Au regard de ces évènements, les pères de l’Église étaient convaincus que c’était la preuve que Dieu en avait fini avec Israël et que l’Église avait reçu l’ancien rôle d’Israël pour accomplir les desseins de Dieu.

Mais les souffrances du peuple juif ne s’arrêtèrent pas avec les cruelles légions romaines. Depuis, l’histoire du peuple juif est remplie de tragédies (voir Lettre d’Enseignement d’Israël « L’Antisémitisme Chrétien »). Pour les partisans de la substitution, ces malheurs de l’histoire confirment la croyance que Dieu en a effectivement terminé avec Israël. Toutefois, cet argument est un cercle vicieux ; en fait, les terribles souffrances des Juifs sont pour beaucoup le résultat plutôt que la cause de la théologie du remplacement. Si l’antisémitisme n’avait jamais gagné l’Église, un bon nombre des atrocités perpétrées contre les Juifs au cours des deux derniers millénaires ne se serait jamais produit (Hilsden).

Des siècles de persécution générale ne signifient pas que Dieu ait rejeté les Juifs en tant que Son peuple élu. Leur histoire, même ce dernier millénaire, est un argument contre cette théologie. Aussi douloureuse soit-elle, elle n’est pas un signe du rejet de la part de Dieu, mais plutôt de Sa fidélité absolue envers Sa parole concernant Son peuple.

L’histoire juive moderne discrédite d’autant plus la théologie du remplacement. En effet, la création de l’État d’Israël, avec le retour du peuple dispersé dans sa terre, est un évènement sans précédents. Aucun autre peuple n’a été dispersé pendant deux mille ans avant de retourner dans son ancienne patrie. Si Dieu avait abandonné les Juifs et ne s’intéressait plus à l’existence d’Israël en tant que collectivité, ni à sa naissance en tant que nation, comment les Juifs ont-ils pu se relever des cendres de l’Holocauste et établir un état souverain sur la même terre qu’il y a deux mille ans ? Nous assistons aujourd’hui à un miracle divin de premier ordre, un accomplissement littéral de la prophétie biblique.

Comment expliquer que le peuple juif perdure ? Le Dieu d’Israël, unique, fidèle auteur des alliances, garde Son peuple dans la paume de Sa main. « Car je suis l’Éternel, je ne change pas; Et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés. » (Mal. 3:6). Aucun autre groupe ethnique dans l’histoire de l’humanité n’a traversé de telles difficultés et survécu pour ensuite refleurir ! Observer l’existence persistante d’Israël dans l’histoire est une source de réjouissance. Dieu est fidèle à Son alliance avec Israël et Il sera également fidèle envers ceux qui se sont joints par la foi à la communauté d’Israël. Par conséquent, nous voyons que l’histoire réfute cette théologie de substitution.


La Justice défend-elle la théologie de substitution?

Ne pas aimer le peuple juif n’est pas une option pour Dieu ; ce serait incohérent de Sa part. Les Israélites, « à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, » (Rom. 9:4–5) sont importants aux yeux de Dieu. Les Juifs sont aimés inconditionnellement et éternellement, et les « dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir » (Rom. 11: 29).

Avec des versets pour preuve, les théologiens de la substitution demandent que Dieu traite Israël différemment de l’Église. Par exemple, la théologie du remplacement proclame le pardon des péchés de l’Église, se fondant sur des passages comme le Psaume 103:12, « …Il éloigne de nous nos transgressions. » En revanche, ils annulent ce pardon envers Israël et cela n’est pas biblique.

Dieu se souvient de Ses promesses et de Ses alliances ; elles sont irrévocables pour les Juifs, et pour les Gentils. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob fera encore preuve de grâce et de miséricorde envers Son Israël bien-aimé. « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. » (Zach. 12:10). Il est temps que l’Église cesse de condamner Israël, mais prie pour lui comme le prophète dans l’Ancien Testament : « ô Éternel ! (…) dans ta colère souviens-toi de tes compassions ! » (Hab. 3:2).

Yéchoua se lamenta sur Jérusalem, sachant que la grâce et le pardon de Dieu pour le peuple juif étaient plus grands que leur rébellion et leur péché, et qu’ils ne seraient pas remplacés : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte ; car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Matt. 23:37–39).

Ces paroles du prophète Jérémie font taire la théologie du remplacement : « Ainsi parle l’Éternel : Si je n’ai pas fait mon alliance avec le jour et avec la nuit, Si je n’ai pas établi les lois des cieux et de la terre, Alors aussi je rejetterai la postérité de Jacob et de David, mon serviteur, Et je ne prendrai plus dans sa postérité ceux qui domineront Sur les descendants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Car je ramènerai leurs captifs, et j’aurai pitié d’eux. » (Jér. 33:25–26). Si les lois des cieux et de la terre sont toujours en vigueur, il est certain que Dieu n’a pas remplacé le peuple de Son alliance, Israël. Il est en train de les restaurer à leur pays et à Lui-même. Il garde Son alliance éternelle avec Abraham, Isaac, Jacob et leur descendance.

Si Dieu ne tient pas Ses promesses pour Israël— après avoir déclaré quinze fois dans les Écritures que c’est une alliance éternelle—alors tous les hommes sont sans promesse et exclus de cette relation d’alliance. Si Dieu ne réalise pas ces choses pour l’amour d’Israël, alors l’Église est sans espoir. Mais si Dieu garde Ses alliances et promesses pour Israël, nous avons l’assurance qu’Il garde Ses promesses pour ceux qui sont greffés à l’Olivier (voir Lettre d’Enseignement d’Israël « Greffé à l’Olivier »).


Le Nouveau Testament défend-il la théologie de substitution ?
Une doctrine doit examiner avec pertinence toute l’Écriture, et ceci est également valable pour la théologie de substitution. Ci-dessous, voici quelques exemples de la futilité d’une tentative de démontrer cette théologie à partir de passages du Nouveau Testament. Théologie du remplacement l 9 Galates 3:29—« Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » La théologie de substitution enseigne qu’avoir foi dans le Messie (Christ) est devenir un fils et héritier spirituel des alliances faites avec Abraham. Or cette promesse incluant les Gentils n’exclut pas les Juifs ni n’annule l’alliance, la promesse et la bénédiction d’origine en tant que descendance physique d’Abraham. Ce verset englobe simplement les Chrétiens gentils dans ce que Dieu a déjà commencé avec Israël. L’Église n’a pas remplacé Israël ! L’Église a élargi Israël ! (Pawson)

Matthieu 21:43—« C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. » La théologie du remplacement tente d’expliquer que Yéchoua enseignait que les Juifs seraient remplacés. De qui Yéchoua parlait- Il quand Il annonçait : « le royaume de Dieu vous sera enlevé » ? Il ne parlait pas d’Israël, Il s’adressait directement aux Pharisiens et aux sacrificateurs de Son époque qui avaient échoué dans leur service à Dieu.

La crédibilité de la théologie du remplacement se perd d’autant plus quand l’Église remplace Israël dans les textes bibliques. Les soixante-dix-sept fois où « Israël » apparaît dans le Nouveau Testament ne peuvent être légitimement remplacées par le mot « église ». Les versets perdent leur sens ou ne collent plus avec le contexte (Hilsden).

Examinons les versets suivants où j’ai remplacé le terme original d’Israël par « église ».

• Romains 10:1 dirait donc : « Frères, le voeu de mon coeur et ma prière à Dieu pour l’Église, c’est qu’ils soient sauvés. »
• L’Église est déjà sauvée, elle est par définition un « groupe de personnes ayant reçu le salut ».
• Romains 11:25b—« …un endurcissement partiel est arrivé à l’Église jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée. »
• Apocalypse 7:4—« J’entendis le nombre de ceux qui furent ainsi marqués : ils étaient cent quarante-quatre mille de toutes les tribus du peuple de l’Église à porter cette marque… »

Le Nouveau Testament a été accusé d’être antisémite, encourageant la théologie du remplacement, mais le contraire serait plus juste. Les auteurs du Nouveau Testament étaient juifs ; et oui, ils adressaient des paroles fortes aux Juifs de leur époque. Yéchoua Lui-même parla durement aux Pharisiens, à plusieurs reprises. Pierre parla clairement aux foules juives devant le portique de Salomon (Actes 3), et Paul confronta le Sanhédrin (Actes 23). Cependant, ces débats entre Juifs, même critiques, restaient des débats internes à la communauté, non pas des accusations intercommunautaires.

Éphésiens 2:11–18 résume la relation entre Juifs et Gentils. L’Église des Gentils, « appelés incirconcis », qui ont été « rapprochés par le sang de Christ » (vs.13), ne remplace pas ceux « qu’on appelle circoncis » (vs.11). Le Messie, notre paix, unit le Juif et le Gentil, Il a abattu le mur de séparation pour créer en Lui un homme nouveau à partir des deux, amenant la paix, afin de les réconcilier à Lui par la croix. En Yéchoua, nous avons tous deux accès au Père par un même Esprit (v.14–18).

L’identité de l’Église en Dieu ne nous permet pas de négliger la suite de Son plan pour Israël, l’existence de l’Église n’entrave pas l’existence et la destinée d’Israël. L’identité de l’Église ne repose pas sur un reniement d’Israël mais elle est fondée sur le Messie et est entremêlée avec Israël. L’Église ne remplace pas Israël ; elle a rejoint Israël pour ne faire plus qu’un (Doron).

Le peuple juif peut seulement être restauré et racheté—non remplacé. Le Nouveau Testament annonce que le peuple juif ne serait pas égalé par toute autre nation ou peuple (Hedding). « Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés. » (Rom. 11: 26–27).


La Bible est claire
Les alliances de Dieu avec Israël sont éternelles. Par la semence d’Abraham, toutes les nations de la terre sont bénies (Gen. 12:3) ; par cette semence, le Messie est venu (Rom. 9:4–5). Dieu se souvient de Son alliance qu’Il a faite avec Abraham, Isaac et Jacob pour mille générations. Les Juifs sont des Israélites, et la filiation, la gloire, les alliances, le don de la loi, le culte et les promesses leur appartiennent (Rom. 9:4).

Yéchoua est venu pour le Juif premièrement, puis pour le Grec (Rom. 1:16; Matt. 10:5–7, 15:24). Les deux sont mentionnés car ces deux parties égales ont un rôle différent dans les desseins de Dieu. « Il n’y a donc plus de différence entre les Juifs et les non-Juifs, entre les esclaves et les hommes libres, entre les hommes et les femmes. Unis à Jésus-Christ, vous êtes tous un. » (Gal 3:28) Tout comme les rôles d’un homme et d’une femme sont différents mais égaux, ainsi sont les plans de Dieu pour le Juif et le Gentil.

Les prophéties ont prouvé la faillibilité de la théologie de substitution dans l’histoire et elles s’accomplissent de plus en plus rapidement à la fin des temps, puissant soutien à la délivrance complète du peuple juif (Rom. 11:26), à la restauration dans sa terre et à la restauration de sa relation à l’Éternel (Es. 11, 43, 49, 60; Jér. 16; Ez. 35–37 et les petits prophètes). (Lohfink)

Les Juifs sont les Juifs, Israël est toujours Israël et l’Église est l’Église. Les Juifs sont pour toujours le peuple de l’alliance de Dieu et par eux, toutes les nations ont été bénies. Israël a-t-il été remplacé ? « Loin de là !... Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance… De même aussi dans le temps présent il y un reste, selon l’élection de la grâce…Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés… Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel… O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! » (Rom. 11:1a, 2a, 5, 26, 27, 29, 33).


Bibliographie


Bercot, David W. A Dictionary of Early Christian Beliefs. Peabody, MA: Hendrickson Publishers, 1998.

Brown, Harold O. J. Heresies—Heresy and Orthodoxy in the History of the Church. Peabody, MA: Hendrickson Publishers, 1984.

Hedding, Malcolm. (commentaire) Dans toute la Bible, le nom Jacob n’est jamais employé en référence à l’Église. Sans exception, « Jacob » fait toujours référence à…l’Israël naturel.

Hilsden, Wayne. Replacement Theology. Jerusalem, Israel: Feast of Tabernacles,…2003. Audiocassette.

Lohfink, Norbert. The Covenant Never Revoked. New York: Paulist Press, 1991.

Pawson, David. Romans 9, 10 and 11. Jerusalem, Israel: Feast of Tabernacles, 2003. Audiocassette.

Prince, Derek. Promised Land, God’s Word and the Nation of Israel. Charlotte, NC: Derek Prince Ministries, 1978. (Original title, The Final Word on the Middle East)


Traduit de l’anglais par Rilla Auzolat
Sauf mention contraire toutes les références bibliques proviennent de la Bible du Semeur, 1992, Biblica Inc.