Robert Marcotte (2009)
Selon toutes les lectures que j'ai faites depuis 30 ans sur le sujet de l'apocalypse, j'ai noté que tous les auteurs chrétiens ont présenté la deuxième bête du chapitre 13 de l'Apocalypse comme une religion mondiale dominée par un homme religieux possédant des pouvoirs extraordinaires jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur terre et en cela nous avons tous l'image d'une super église œcuménique mondiale dirigée par un homme qui d'un geste de la main fait descendre la foudre du ciel au sol. Beaucoup d'auteurs ont postulé que cette religion mondiale doit venir d'un syncrétisme des religions existantes qui sont toutes en compétition les unes contre les autres, compétition qui historiquement ont mené parfois jusqu'à la tuerie. Malgré cela, il y a certaines tentatives de rapprochement par des tournées de responsables religieux ou d'entente de non nuisance réciproque. Cette idée de syncrétisme fait toujours son chemin mais il est difficile de voir où cela va aboutir. Ou alors, on nous présente tour à tour le New Age ou autres tendances à la mode comme prémisse de cette grande religion mondiale. Mais avons-nous vraiment raison de le voir ainsi et est-ce vraiment la signification de cette portion du chapitre 13 ? Comme il est difficile de constater la mise en place de compromis permettant une union mondiale entre toutes ces religions et tendances, au point où si nous nous bornons qu'à cette vision des choses, il devient difficile d'entrevoir l'avènement de cette grande religion, nous concluons alors, et à tord, que l'avènement de l'antichrist ne se fera que plus tard et que Christ retarde sa venue.
Pour couper ce noeud gordien, posons-nous la question suivante : Existe-t-il une philosophie ou un mode de pensé qui ne soit aucunement rattaché à ces religions, qui les transcende toutes et que peut importe la culture, la religion ou le pays, cette philosophie ou se mode de pensé est admis de tous à travers le monde entier ? Il n'y a que la science qui répond à ce critère. Ici je ne parle pas de la science qui facilite la vie et guérie nos maladies, je parle de la science-philosophie, de magistère de toute pensée et interprétation.
Depuis l'avènement de la pensée scientifique et de l'ère industrielle, l'histoire des sciences nous apprend que dès le 19e siècles, face aux progrès techniques, il a été véhiculé la pensée qu'avec la science et avec le temps, l'humanité viendra à bout de tous ses problèmes. Cette pensée est encore de mise aujourd'hui même si des critiques de la technologie ont été soulevées à l'égard de la détérioration de l'environnement. Dans ce cas, la science promet même de résoudre tous les problèmes environnementaux par des protocoles de contrôle internationaux sur les émissions atmosphériques de gaz à effet de serre, par des techniques de restauration in situ de sols contaminés et par des techniques d'épuration des effluents municipaux et industriels. Des recherches sont mêmes faites pour neutraliser ou réduire la radioactivité des déchets de centrales nucléaires.
En 2004, ma femme et moi avons assisté à une conférence d'Hubert Reeves à Laval (banlieue de Montréal) dans le cadre des conférences publiques de l'Institue Armand-Frappier (centre de recherche de biologie cellulaire). Le sujet abordé était son dernier livre intitulé Mal de Terre. M. Reeves a fait un récapitulatif des grandes extinctions d'espèces qui ont affecté la terre au cours des ères géologiques passées en comparant ces extinctions à ce que l'homme produit contre la faune et la flore actuelles, pour poursuivre en abordant la responsabilité incontestable des activités humaines sur le réchauffement climatique tout en concluant qu'il est tard mais pas trop tard et en exprimant son optimisme à l'effet que l'humanité saura trouver les solutions.
La période des questions qui a suivi cette conférence a été très révélatrice de l'idolâtrie du public face à l'homme de science, au “ sage ”. En effet, plusieurs femmes sont venues lui exprimer leur admiration révérencieuse et leurs supplications pour poursuivre la sensibilisation mondiale sur le réchauffement climatique et ainsi sauver la terre. Cette science-religion a donc ses prêtres et prophètes, comme le sont aussi les autres vulgarisateurs scientifiques comme David Suzuki, Albert Jacquard, Stephen Hawkins, etc.
De plus, au fil des années et de toutes les discussions que j'ai eu avec plusieurs personnes incroyantes ayant une formation en science ou en génie, ceux-ci m'ont toujours exprimé leur confiance totale dans la science qui saura parvenir, certes avec de nombreuses années, à la résolution finale de tout problème. À les écouter, viendra la rédemption sur terre par cette science triomphante.
Par là, nous voyons bien que la science est une religion et joue un rôle de prophète, car elle prétend expliquer l'existence de l'Univers et de l'homme (sans Dieu) et elle annonce des jours meilleurs. Elle explique le passé et prophétise pour le futur. Elle promulgue même que l'homme réussira à surmonter ses faiblesses, à établir la paix en mettant en exergue la bonté de l'homme par une traction exercée vers le haut sur son évolution, jusqu'à la personnification de cette pseudo perfection dans l'homme politique nouveau à venir (l'antichrist) et ce malgré l'évidence des souffrances, injustices et déboires actuels.
Il est alors possible de voir la science comme cette 2e bête du chapitre 13 de l'Apocalypse, qui monte de la terre et réaliser l'opinion que Dieu a de la science- philosophie humaine. Dans ce contexte, examinons maintenant ce chapitre à la lumière de ce qui précède.
Apocalypse, chapitre 13 Versets 11 à 18
11. Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon.
Commentaire :
Il est indiqué que cette bête monte de la terre. Elle monte de ce qui est matériel, de ce qui est physique. La science est tirée de l'observation du comportement de la matière et s'appui sur les découvertes des lois de la physique et l'homme l'érige en puissance pour l'utiliser à son profit.
12. Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.
Commentaire :
La puissance de la science est au service du pouvoir politique, la première bête. C'est par la science et la technologie que le pouvoir politique produit des armes sophistiqués et les systèmes d'écoute électronique pour étendre son savoir et son pouvoir. Les états utilisent allègrement ce pouvoir que leur donne leurs armées. Comprenons que la science et l'armement sont utilisés à des fins politiques contre des états ou à l'interne pour le contrôle de la population.
13. Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.
Commentaire :
Le feu du ciel dont il est question est celui des étoiles, de notre soleil, c'est la fusion thermonucléaire, le feu du ciel que l'homme met sur la terre. Les explosions thermonucléaires se sont faites à la vue de toute l'humanité. Maintenant la science tente de contrôler cette puissance par le confinement inertiel ou magnétique par des lasers hyperjoules ou par des tokamaks. Les physiciens et astrophysiciens mentionnent eux-mêmes qu'il s'agit bien de la reproduction du feu des étoiles sur la terre dans des laboratoires par “ similarité des plasmas de fusion et des plasmas stellaires qui permettra d'obtenir des données sur les mesures dans le cœur des étoiles directement en laboratoire ” (La Fusion nucléaire, Un espoir pour une énergie propre et inépuisable, Belin pour la science, page 100).
14. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait.
15. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.
Commentaire :
Cette image animée est la télévision et les réseaux mondiaux de télédiffusion. De nouvelles technologies font leur apparition permettant la mise en marche de récepteurs de télévision permettant la vision en 3D et permettant les téléconférences où l'interlocuteur est vu en 3D (Sciences & Vie, mars 2009, No 1098 “ Se matérialiser en 3D lors de téléconférences est possible ”, page 44).
16. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,
17. et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.
Commentaire :
C'est le système financier et de commerce mondial qui bientôt obligera tout le monde à se voir introduire une puce électronique sous la peau en remplacement de l'argent, des cartes de débits et de crédits qui facilité la fraude et le vol d'identité. Bientôt les banques qui seront en manque de liquidité trouveront insupportable de continuer à éponger les fraudes de cartes de crédits et de débits. Elles adopteront ce système de marquage personnel, qui au début sera volontaire mais le pouvoir politique le rendra obligatoire. Il sera allégué qu'en raison des vols d'identité, des risques à la sécurité, ce système permettra de lutter contre le crime organisé, les fraudes et le terrorisme. Les populations se laisseront convaincre, aveuglées par la promesse d'un prompt rétablissement économique.
18. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six.
Commentaire :
Ce nombre indique la grande puissance qui réside dans le traitement de très grands nombres, c'est l'informatique, le web. C'est cette puissance qui permet à l'homme d'envoyer des sondes jusqu'aux confins du système solaire et qui lui permet d'exercer un contrôle économique et des personnes.
Conclusion :
La science, cette grande institution fausse prophétesse, est déjà là sous nos yeux. Régulièrement dans les revues de vulgarisation scientifique et d'archéologie, il nous est présenté des soient disantes preuves scientifiques voulant contredire ou défaire les récits bibliques historiques. La science s'érige au-dessus de toute foi. Elle devient le magistère par lequel tout est interprété. Bien plus, la science maintenant appelle à la mise en place d'une “ gouvernance mondiale ” pour tous les problèmes qui dépassent les États (Ciel & Espace, mars 2009, numéro 466, “ Les 1000 prochains siècles, L'avenir de l'humanité sur la Terre ”, page 12). Il ne manque que sa personnification dans un homme de science, un écologiste de réputation mondiale qui appuiera l'homme politique faux-sauveur. Seul l'Esprit-Saint empêche son apparition et de ces faits, l'imminence du retour de Jésus est tout à fait d'actualité.