L'Orphelin:
nouvelle villageoise.
par Urbain Olivier
Dans la campagne suisse au 19e siècle, un garçon
de seize ans voit mourir sa mère d’une pneumonie.
Désormais seul au monde et sans foyer, on le retourne à
la commune d’origine de sa mère où il arrive
de manière inattendue au milieu du souper de fin d’année
des municipaux. On décide de le placer chez le fermier
Zaï où il sera nourri et logé en échange
de son travail. S’il est pauvre, ce jeune homme est tout
de même instruit, fort et bien doué. Gaspard, son
tuteur, est un veuf plutôt grognon. Cet admirateur des anciens
Bernois, ferme et droit, guidera l’orphelin dans son cheminement.
Mais comment l’orphelin pourra-t-il gagner sa vie ? Comment
sortir de sa pauvreté ? Les années passent et, devenu
un homme, voilà que son cœur lui joue des tours. Pauvre
comme il l’est, peut-il penser à la belle Julie ?
Tous lui disent que non…
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Parfois dénommé «l'ermite de Givrins»,
Urbain Olivier
est né le 3 juin 1810 à Eysins. Issu d'une famille
de La Sarraz et d'Eysins en Suisse romande. Il épousera
en 1832 Louise Prélaz, fille de médecin et rédigera
trente-cinq romans et nouvelles. Olivier décède
le 25 février 1888.
Si Olivier a vécu à l'époque des grandes
révolutions sociales et fut le contemporain d'individus
tels que Charles Darwin, Karl Marx et Friedrich Nietzsche, sur
le plan personnel Olivier rejeta les idéologies issues
des Lumières et s'est courageusement rattaché à
la Réforme et à la Bible. Un véritable mouton
noir parmi les intellectuels francophones de sa génération.
Sur le plan littéraire, les romans d"Olivier rappellent
parfois Jane Austen ou, même, dans les scènes comiques,
Molière, qui sont aussi drôles que vrais.
Dans une édition antérieure on disait
« Les trente et quelques volumes qu'a écrits Urbain
pendant quarante années de sa vie et jusqu'à son
dernier jour, dit L. Favre dans la préface de l'édition
illustrée de l'Orphelin sont l'œuvre d'un missionnaire
incomparable... Sans se lasser, il a frappé à
la porte des intelligences et des cœurs et a contribué
pour une part inappréciable à élever le
niveau moral de ses compatriotes ainsi que de ses lecteurs étrangers…»
... bien loin d’être ébloui par le succès
de ses livres et les distinctions qui lui vinrent, Légion
d'honneur, Couronne d'Italie, demeura campagnard dans l'âme,
et campagnard vaudois. Trente ans il avait vécu de la
vie rurale, manié les outils du laboureur: en échangeant
la charrue contre la plume, il resta le travailleur probe, consciencieux,
infatigable qu'il avait été. « Mon
travail littéraire, écrivait-il à un ami,
absorbe mes matinées à partir de cinq heures.
L'après-midi, je travaille dans mon bûcher ou mon
jardin pour reposer mon cerveau fatigué. Le soir, je
lis à haute voix à ma femme, mais à neuf
heures je vais dormir. »
Des nombreux romans que produisit cette belle activité
réglée, tous consacrés à l'étude
de la vie des campagnes vaudoises, « l'Orphelin »
est un des mieux venus. La haute inspiration morale et religieuse
alliée au bon sens, la souriante bonhomie parfois malicieuse,
l'observation, la finesse, font de cette œuvre, produit
authentique et caractéristique de l'esprit vaudois, une
lecture infiniment bienfaisant temps que pleine d'attrait.
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