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Samizdat

IA vs StarCraft.

 




DeepMind StarCraft II

Paul Gosselin 2019



De manière assez cyclique, les médias pop-science annoncent avec grand fracas que l’intelligence artificielle (IA) a, de nouveau, «vaincu» l’homme dans un jeu de stratégie. Il y a quelques années c’était le jeu d’échecs[1] où le super-ordi Deep Blue a vaincu[2] le champion mondial des échecs Garry Kasparov (1997). En 2011 il y eut le programme Watson[3] (projet DeepQA d’IBM) qui a gagné contre des pros au jeu de Jéopardy.

Et plus récemment (en 2016) l’application AlphaGo du super-ordi DeepMind (qui appartient maintenant à Google) a vaincu Lee Sedol, champion mondial du jeu chinois de Go, un jeu de stratégie très complexe (et difficile à maîtriser pour un ordinateur). Et voici maintenant, l’intelligence artificielle de DeepMind (par le biais de l’application AlphaStar) s’est attaqué à une chose bien différente, soit un jeu moderne sur ordi, c'est-à-dire le jeu de stratégie science-fiction Starcraft 2 (développé par Blizzard). Voici un article en français publié après que les matchs DeepMind/joueurs pros eurent lieu :

L’intelligence artificielle DeepMind bat à plates coutures des joueurs pros sur Starcraft II. (Clubic - Mathieu Grumiaux)

Prenant conscience des résultats de ces parties, un joueur a commenté « Effrayant de voir que l’on est plus con que les machines que l’on a construites… » Voyez aussi cet article (en anglais) publié avant les matchs expliquant la complexité du défi que pose ce jeu pour l’intelligence artificielle :

Watch DeepMind's AI Tackle 'Starcraft 2': The popular strategy game is a difficult challenge for AI. At 1 PM EST today, DeepMind will demo its AI on 'Starcraft 2'.[4] (MotherBoard - Matthew Gault)

Le site Science et Vie a fait écho à cette propagande en trompetant d’abord la victoire de Deep Blue contre Gary Kasparov pour passer ensuite à celle de AlphaGo contre Sedol (Valin 2016) :

Une victoire sans appel. Une déculottée même ! Le mois dernier, AlphaGo, un programme informatique élaboré par Deep-mind, une start-up britannique spécialisée en intelligence artificielle (IA) tout juste rachetée par Google, a battu au jeu de go Lee Sedol, l'un des tout meilleurs champions du monde. Une défaite en forme d'humiliation qui a fait la une de tous les journaux. Et pour cause : le jeu de go n'est pas seulement ce jeu ancestral qui passionne des millions de gens en Asie, il est surtout le jeu de réflexion qui, plus que les échecs, témoigne au plus haut point de l'intelligence humaine. Et 19 ans après avoir triomphé de Kasparov aux échecs, la machine vient de démontrer sa suprématie au go.

Eh oui, notez-le bien, la machine a vaincu l’homme ! Ouais, on sait, on sait… Mais il faut aller au-delà de la propagande des grands médias et bien comprendre que de tels événements ne consistent pas dans un match loyal, humain vs ordi, mais que dans les faits il s’agit plutôt d’un joueur humain contre plusieurs autres humains, car "DeepMind" ne fait que représenter une ÉQUIPE de programmeurs en intelligence artificielle, des ingénieurs en électronique pour concevoir DeepMind (et améliorer ses capacités), des techniciens compétents avec pour tâche de s’assurer que le hardware fonctionne correctement[5] ET (inévitablement) des joueurs de Starcraft 2 très expérimentés pour analyser les situations et guider la stratégie du jeu de l’application. En fait le site wiki anglais de DeepMind indique que cette compagnie comporte (en 2017) 700 employés ! Et même si ce chiffre inclut du personnel administratif et des employés chargés du ménage, alors ça fait tout de même, au minimum, un joueur de StarCraft contre 350 personnes !

Il faut noter que si AlphaStar/DeepMind est correctement programmé, il aura un avantage immédiat sur tout joueur humain de StarCraft2, car la gestion des ressources est un aspect très important de ce jeu et le joueur de StarCraft2 qui sait optimiser ses ressources le plus rapidement acquiert un avantage stratégique critique dans ce jeu[6]. Si le programme AlphaStar tient compte de ce détail du jeu, alors il prendra dès le début du jeu un avantage sur tout joueur humain. Sur ce plan, le joueur humain sera immédiatement désavantagé…

Pour se faire une petite idée de ce qui se passe en arrière-plan d'un tel événement, voyez ces observations de la part de Murray Campbell, un ingénieur qui a travaillé sur Deep Blue lors du match contre Kasparov en 1997. Interviewé par le statisticien Nate Silver, Campbell nota (2012 : 288):

Malgré tout, il y avait quelques bugs dans la programmation de Deep Blue: pas un grand nombre, mais quelques-uns. Vers la fin de mon entretien avec lui, [Murray] Campbell a fait allusion, de manière un peu malicieuse, à un incident survenu vers la fin de la première partie de son tournoi contre Kasparov en 1997. «Un bug est survenu dans le jeu et Kasparov a peut-être mal compris les capacités de Deep Blue», m'a raconté Campbell. "Il n'a pas saisi que le coup joué [par Deep Blue] était un bug [une erreur]." Le bug est survenu lors du quarante-quatrième coup de la première partie contre Kasparov; incapable de choisir un coup à jouer, en dernier recours, pour éviter l’échec, le programme (Deep Blue) a choisi de manière aléatoire un mouvement sans but stratégique. Le bug avait été sans conséquence, arrivant tard dans la partie dans une position déjà perdue; Campbell et son équipe ont résolu ce bug le lendemain. "Nous l'avions déjà rencontré auparavant, dans un jeu de simulation joué plus tôt en 1997, et nous pensions qu'il avait été réglé", m'a-t-il dit. «Malheureusement, nous avions manqué un cas.» En fait, le bug a été à peu près sans conséquence pour Deep Blue: c’était probablement ce qui permit à l’ordinateur de battre Kasparov. Dans le récit populaire du match de Kasparov contre Deep Blue, ce fut le deuxième match qui fut à l’origine de ses problèmes - il avait commis l’erreur presque sans précédent de renoncer à une position qu’il aurait probablement pu prendre. Mais qu'est-ce qui a poussé Kasparov à commettre cette erreur? Son inquiétude face au quarante-quatrième mouvement de Deep Blue lors du premier match - le mouvement dans lequel l’ordinateur avait déplacé sa tour sans but apparent. Kasparov avait conclu que le jeu contre-intuitif devait être le signe d'une intelligence supérieure. Il n'avait jamais pensé que c'était simplement un bug [ou une erreur].*

Par contre, si dès le départ, avant la mise en développement d’une application permettant à DeepMind de jouer au StarCraft2, on avait exclut TOUTE intervention humaine pour assister DeepMind, DeepMind n’aurait même pas su démarrer le jeu, encore moins jouer de manière compétente... D’autre part, si au cours d’une partie, DeepMind devait subir une panne de courant (tandis que le jeu se poursuit toujours), saurait-il se débrouiller seul pour rétablir les choses et se remettre dans la partie ?

Voici une anecdote intéressante touchant le match AlphaStar/DeepMind vs les joueurs pro de StarCraft. Il faut noter d’abord que le jeu de StarCraft se joue en adoptant une des trois races antagonistes : Terrans, Zergs et Protoss. Un de ces joueurs, TLO, a l’habitude de jouer avec la race des Terrans, mais pour l’immédiat, l’application AlphaStar ne peut jouer que Protoss vs Protoss. Ainsi, TLO s’est vu forcé de jouer avec une race avec laquelle il est moins habitué. Le résultat ? AlphaStar a vaincu TLO dans un tournoi de cinq parties, 5-0. Mais que serait-il arrivé si TLO avait immédiatement exigé, le jour même, un rematch avec AlphaStar, mais sur son terrain, c'est-à-dire Terrans vs Terrans ? Et puis si par ailleurs TLO avait exigé aussi que (comme tout joueur humain) AlphaStar joue en manipulant une sourie matérielle (non pas virtuelle), plutôt que par le biais d’une interface électronique, il va sans dire qu’AlphaStar se serait retrouvé obligé de déclarer forfait… Il faut noter qu’au départ, (dans le tournoi contre Mana) l’agent Mark 2 d’AlphaStar pouvait se prévaloir d’une triche, c'est-à-dire que le joueur humain normal ne peut voir que la partie de map qui est visible à l’écran tandisque l’agent Mark 2 d’AlphaStar a été conçu avec une vision globale de la carte. En conséquence, il n’a PAS eu à utiliser des ressources (ou de temps ...) pour explorer la carte et collecter des informations. D'autre part, si un joueur humain souhaite effectuer des actions dans deux parties différentes de la carte, il doit d'abord initier une action supplémentaire, qui consiste à déplacer la caméra vers le nouvel emplacement. Ainsi, l'agent Mark 2 n'avait pas à effectuer de tels mouvements et serait constamment mis au courant de TOUS les mouvements est activités de ses adversaires...  Lorsque les joueurs se sont aperçus de la triche, on a mis en fonction l’agent Mark 3 d’AlphaStar qui avait la vision restreinte à seulement la partie de la map disponible sur un écran, ce qui est comparable à celui du joueur humain.

Ouais, et si en Occident les médias pop-science prennent tant de plaisir à trompetter le fake-news[7] que l’Intelligence Artificielle a «vaincu» l’homme dans quelque jeu de stratégie, il faut constater que cela s’enracine dans le fait que l’idéologie postmoderne méprise profondément le concept de l’homme, un être fait à l’image de Dieu. Et la créativité humaine (artistique, intellectuelle, scientifique ou technologique) c’est justement le doigt de Dieu, c'est-à-dire un reflet ou manifestation de cette image. Si Dieu est Créateur, c’est pour cette raison que l’homme peut être créateur/créatif à son niveau. Et si un réseau neuronal (assisté du Deep Learning) peut « apprendre » quelque chose, ce n’est que parce qu’un programmeur intelligent, compétent et créatif, a su établir un algorithme qui le permet[8]... Sans cet algorithme, l’ordi ne peut RIEN (sinon consommer de l’électricité). Autre détail, à moins que des ingénieurs établissent une interface permettant à AlphaStar/DeepMind d’interagir avec le jeu de StarCraft, alors sans cet algorithme, AlphaStar ne pourrait RIEN. Et dans un jeu tel que StarCraft, pour analyser une situation sur le plan stratégique, autant sur le plan défensif qu’offensif, il faut de la créativité, examinant la situation, tantôt d’un point de vue, tantôt d’un autre, pour ensuite peser le tout et… arriver à une décision. Le CPU le plus puissant sur Terre ne peut prendre une décision… Les algorithmes produits par les programmeurs ne font alors qu’encapsuler les processus mentaux et stratégiques de joueurs expérimentés. Évidemment, une bonne stratégie de jeu exige toujours une analyse solide des opportunités que présentent une situation de jeu, autant sur le plan offensif que défensif. Et pour y parvenir, il faut de la créativité, de la créativité humaine qu’aucun ordi ne possède. Ce que font en somme les ingénieurs en IA, ce n’est qu’encapsuler, sous forme d’algorithmes, la logique et les stratégies des joueurs de StarCraft humaines. En soi, DeepMind n’est qu’un vulgaire ramassis de quincaillerie (dispendieux)...

Il faut bien s’entendre que le but ici n’est pas de contester l’ampleur des prouesses et accomplissements des chercheurs dans le domaine de l’IA, mais d’examiner l’usage idéologique qu’en fait le système de croyances postmoderne pour en faire le tremplin pour véhiculer certains de son ses dogmes[9]. À la fin, si on nous dit parfois, un peu gratuitement, que « les ordis ont évolué » cela masque le fait qu’au cours du temps c’est le travail des chercheurs en génie électrique et les programmeurs en IA qui s’est raffiné, amélioré, permettant aux ordis de s’attaquer à des tâches de plus en plus variées et de plus en plus complexes. Pour mesurer un peu ces progrès, prenons un exemple banal, une caméra 35mm mise sur le marché dans les années 70. Même si cette caméra comporte la meilleure technologie du temps ainsi que des lentilles très haut de gamme, il reste qu’une telle caméra, avec toutes ses capacités, nécessite un usager qui connaît bien les fonctionnalités de l’appareil, qui sait bien utiliser cette caméra dans toutes les conditions et dans des buts qui peuvent varier. Une telle caméra exige donc un usager « smart ». Par contre, si on prend une caméra digitale 35mm sur le marché actuel, une telle caméra comporte, dans sa programmation interne, une grande quantité de fonctionnalités qui suppléent à l’intelligence de l’usager et qui avec un minimum de compréhension des fonctionnalités simplifient son usage toute en permettant de prendre d’excellentes photos sans que le photographe ait à tenir compte de toutes les nuances de la situation ou des capacités de la caméra. Évidemment l’intelligence artificielle de la caméra s’appuie sur l’expérience étendue de nombreux photographes humains.


L’homme et l’environnement ?
Mais si la propagande postmoderne de l’Intelligence Artificielle comporte un profond mépris du concept de l’homme, l’imago dei, un être fait à l’image de Dieu, on retrouve ce même mépris dans idéologie écologiste postmoderne largement véhiculée dans les médias occidentaux au 21e siècle. Mais il faut bien s’entendre, si on recule de quelques générations l’écologisme en Occident se contentait de rappeler à l’homme sa responsabilité à l’égard d’une saine gestion de son environnement. D’où tout le mouvement au 20e siècle pour limiter les effets de la pollution et protéger des espèces en disparition. Et il faut bien s’entendre que, consciemment ou non, cet appel à la responsabilité de l’homme s’enracine dans l’autorité donnée à l’homme par Dieu à l’origine et que nous relate le premier chapitre du livre de la Genèse.

Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour. (Gen., 1 : 27-31)

Mais avec cette autorité accordée à l’homme vient aussi la responsabilité d’avoir des comptes à rendre à Celui qui l’a accordé[10]. À la fin, l’homme n’est qu’un intendant, un gestionnaire, non pas un propriétaire... Et c’est cette nécessité d'avoir des comptes à rendre que l’écologisme postmoderne ne peut supporter. Et c’est ce qui débouche sur un discours extraordinairement hypocrite où, d’un côté les écolos postmodernes ergotent sans cesse sur la responsabilité des humains à l’égard de l’environnement, mais, de l’autre, ils rejettent résolument le Créateur qui a remis cette autorité à l’homme. Il en résulte que la pensée postmoderne exploite un concept tout en niant la vision du monde qui la fonde.

Ainsi, les écolos postmodernes s’évertuent à faire la morale aux hommes et aux nations au sujet de leur grande responsabilité à l’égard de la nature et de l’environnement, mais la question se pose : Pourquoi ne cibler que l’homme avec ce discours si moraliste, culpabilisant (et emmerdant) ? Pourquoi ne pas faire la morale à des termites qui font des ravages dans la charpente de la maison de l’écologiste? Pourquoi ne pas faire la morale à un ours qui fouille les poubelles de l’écolo ? Pourquoi ne pas faire la morale à une souris qui fait des dégâts dans le garde-manger de l’écolo? Si les écolos se font un devoir de faire la morale aux hommes chasseurs, si cruels, pourquoi ces mêmes écolos ne prennent-ils pas l’initiative de s’interposer entre un grizzly et le saumon qu’il veut croquer en collation ? Après tout, ce pauvre saumon inoffensif ne songe pourtant qu’à s’ébattre gaiement dans cette rivière et à se reproduire… Si les écolos postmodernes prennent tant plaisir à rappeler aux hommes leur grande responsabilité à l’égard de l’environnement, ils éviteront à tout prix pousser plus loin la logique et poser la question : Pourquoi l’homme spécifiquement doit-il assumer cette lourde charge de responsabilité à l’égard de l’environnement ? Qu’est-ce que l’homme a de si spécial qui fait qu’il doit assumer ce rôle ? Est-ce de l’arrogance de sa part de se mettre dans une telle position ? Pourquoi ne pas lui foutre la paix ?

Mais il faut constater qu’il y a une autre conséquence du rejet des concepts judéo-chrétiens par l’écologisme postmoderne. C’est que ce rejet du concept de l’imago dei, abouti à un profond mépris de l’homme, un être fait à l’image de Dieu. Il en résulte l’attitude que dans le monde naturel l’homme est toujours de trop. Et de là, on biffe la distinction homme/animal en donnant des droits aux primates, droits qui seront inévitablement exploités par des humains idéologiquement motivés... L'article de Smith, ci-dessous, est un exemple encore plus extrème de cette attitude et cite un cas où aux États-Unis où on penser accorder des droits à un lac...Mais ces élites postmodernes un peu déglingués ne songeront jamais au fait qu'avec des droits, il y a nécessairement des responsabilités concomitantes. Ainsi si on accorde des droits à un lac, il faut accepter alors qu'un citoyen propriétaire d'un terrain en bordure du dit lac, s'il voit son terrain inondé et endommagé par le lac, il pourrait alors poursuivre le lac... Il en résulte que sous l’écologisme postmoderne que l'homme est alors nécessairement (et toujours) un oppresseur et un parasite. C’est le rejet de l’ancienne idée que l’homme a une place naturelle et un rôle spécifique et justifié à jouer dans le monde et l’environnement. Mais dans le discours de l’écologisme du 21e siècle l’homme doit toujours se culpabiliser simplement d’existerx…[11] Dans le monde naturel, il est alors toujours représenté comme un intrus et ne peut avoir aucun rôle bénéfique dans l’environnement. Et plus récemment (et plus radicalement) le mouvement antispéciste, représenté entre autres par le philosophe Peter Singer, pousse encore plus loin ce rejet de l'imago dei.

Et cela abouti inévitablement à l’attitude qu’il faut réduire à tout prix la population humaine[12]. Mais notez que dans ce discours écologiste hypocrite, cela vise toujours les enfants des autres… Mais dans la logique des choses, si un écologiste postmoderne croit vraiment que l’homme est de trop, alors il/elle doit considérer que le suicide soit la solution la plus logique et la plus efficace au problème écologique… Et le philosophe australien et antispéciste notoire Peter Singer arrive à ces conclusions logiques (1993/1997: 120?):

C'est pourquoi nous devons rejeter la doctrine qui place la vie des membres de notre espèce au-dessus de celle des membres d'autres espèces. Certains de ceux-ci sont des personnes, certains membres de notre espèce n'en sont pas. (...) Il semble donc, par exemple, que tuer un chimpanzé est pire que tuer un être humain qui, du fait d'un handicap mental congénital, n'est pas et ne sera jamais une personne.


L’antidote ?
Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds, les brebis comme les boeufs, Et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers. Éternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre! (Psaume 8 : 4-9)

Eh oui, terreur de la grandeur de l’héritage de l’homme marche côte à côte avec la terreur de la responsabilité de l’homme et de la femme.

Tu sauves le peuple qui s’humilie, et de ton regard, tu abaisses les orgueilleux. (2Sam. 22 : 28)

Oui, sauves-nous de nous-mêmes Christ !

La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse (Ps 111: 10)




Références



- (2019) DeepMind. (Wiki anglais)

- (2019) AlphaStar: Mastering the Real-Time Strategy Game StarCraft II. DeepMind (site officiel)

Bibollet, Christian (2019) « Antispécisme : la révolution régressive ». (LaFree.Info)

Cave, Nick (2019) Why AI Will Never Write a Great Song : The prolific musician and author explains why writing a transcendent piece of music remains essentially human. MotherBoard Jan.

Gosselin, Paul (2006) Fuite de l'Absolu : Observations cyniques sur l'Occident postmoderne. Volume I. Samizdat Ste-Foy ix – 492 p.

Gosselin, Paul (2016) Stopper l'hérésie créationniste: Cinquième partie[13]. Samizdat

Lee, Timothy B. (2019) An AI crushed two human pros at StarCraft but it wasn't a fair fight: Superhuman speed and precision helped a StarCraft AI defeat two top players. (Ars Technica - 1/30/2019, 12:28 PM)

Nolan, Lucas (2023) AI Systems like ChatGPT Rely on an Army of 'Trainers' Making $15 an Hour. (Breitbart - 8/5/2023)

Schaeffer, Francis (1974) La pollution et la mort de l'homme : Un point de vue chrétien sur l'écologie. La Ligue pour la lecture de la Bible Lausanne CH

Silver, Albert (2012) Deep Blue's cheating move. ChessBase

Silver, Nate (2012) The Signal and the Noise: Why So Many Predictions Fail - But Some Don't. Penguin Press 544 p.

Singer, Peter (1993/1997) Questions d'éthique pratique. Bayard Éditions

Smith, Wesley J. (2019) Vote in Toledo to Grant Lake Erie "Rights". (Evolution News - Discovery Institute)

Tual, Morgane (2015) Apprentissage : l’intelligence artificielle, une élève de plus en plus douée : Comment faire en sorte qu’un programme puisse apprendre sans l’intervention d’un ingénieur pour chaque tâche ? C’est une des grandes difficultés rencontrées dans l’apprentissage automatique. Le Monde déc.

Valin, Muriel (2016) Jeu de go : ce que cache la victoire d'alphago. Science & Vie - mars



Notes

[1] - Des applications sur ordinateur pour jouer aux échecs existent depuis les années 1970, mais ce n’est que récemment qu’une application puisse être de taille pour s’opposer à un joueur d’échecs classé grand maître.

[2] - Il faut noter qu’en 1996, Deep Blue avait perdu un tournoi de six parties d’échecs contre Kasparov. Évidemment, avant de rencontrer Kasparov en 1997, la mémoire de Deep Blue fut doublée et le logiciel amélioré.

https://mashable.com/2016/02/10/kasparov-deep-blue/

Pour ce qui est du tournoi Kasparov - Deep Blue 1997, des rumeurs circulent sur internet que Kasparov ait accusé l’équipe d’IBM d’avoir engagé un (ou plusieurs) grand(s) maître(s) afin de surveiller les coups de Deep Blue et intervenir pour éviter des erreurs. IBM a toujours nié ces rumeurs. La page wiki sur les Matchs Deep Blue contre Kasparov note au sujet de Kasparov, que

Désireux de faire toute la lumière sur le comportement de Deeper Blue, Kasparov a demandé qu'IBM produise les logs de « toutes » les parties du supercalculateur. IBM a fourni uniquement l'historique de la 5e partie, et s'est empressé de démanteler Deeper Blue à l'issue du match (sans fournir les logs des autres parties, ce qui a engendré une controverse sans fin). L'ordinateur ayant été démantelé et ses concepteurs assignés à d'autres projets, il n'a pas été possible d'organiser un match revanche, en dépit des demandes de Kasparov.

[3] - Et pour jouer ce jeu télévisé, Watson devait comprendre l’énoncé des questions, buzzer pour prendre la main, trouver les réponses en quelques secondes, et, grâce à un système de synthèse vocale, énoncer les réponses et de choisir le thème et le montant de la prochaine question, conformément aux règles du jeu. Au sujet des bots qui simulent la conversation humaine (et le fameux Test de Turing), j’en discute un bon moment au chapitre 5 de mon livre Fuite de l’Absolu, volume 1.

[4] - Pour ceux qui lisent difficilement l’anglais, on peut obtenir une traduction française sommaire produit par GoogleTranslate.

Il faut copier et coller l’URL dans la case de gauche en suite cliquer sur le iien apparaissant dans la case de droite.

[5] - Et qui vérifient périodiquement le fonctionnement de l’ordi, s’assurent que tous les cables sont correctement branchés et remplacent des CPUs ou cartes de mémoire lorsque c’est nécessaire.

[6] - Il faut noter que StarCraft n’est pas joué à tour de rôle comme aux échecs. Les joueurs sont libres de leurs mouvements et décisions et n’ont pas à attendre que l’autre joueur ait fini son tour. Ainsi la rapidité des décisions et mouvements d’effectifs est un facteur important dans le déroulement du jeu.

[7] - Mais fake news pas au sens que ceux qui diffusent de telles nouvelles n’y croient pas. Non, manifestement ce sont des croyants tout à fait sincères…

[8] - Et que des techniciens ont pu intégrer des senseurs permettant de fournir une input compatible avec la programmation de DeepMind ET produisant de l’information concordant de manière précise avec la situation du jeu en tout temps. Dans le cas d’un joueur humain de StarCraft2, cette input est essentiellement visuelle, bien que l’input audio peut aussi jouer un certain rôle.

[9] - En particulier son attitude envers l’homme.

[10] - Comme nous le rapporte ce verset généralement négligé/oublié qui souligne que Dieu jugera ceux qui détruisent/corrompent sa Création :

Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. (Apoc. 11: 18)

Et nous rejetons ici un mensonge cher aux propagandistes des Lumières qui affirme que le mandat accordé à l’homme dans la Genèse ait justifié une exploitation illimitée de l’environnement. C’est tout simplement faux (voir Schaeffer 1974). À vrai dire c’est davantage le fait des idéologies issues des Lumières, comme l’ont incarné les Cecil Rhodes (franc-maçon et impérialiste britannique) et les Robber Baron Capitalists du 19e siècle toujours prêts à exploiter impitoyablement leurs ouvriers tout autant que les ressources de l’environnement naturel.

[11] - Et pour pousser plus loin l’analyse du rejet postmoderne de l’imago dei, voir mon livre Fuite de l’Absolu, volume I, en particulier le chapitre 5. Au 21e siècle, le djihad sexuel postmoderne, avec l’idéologie transgenre n’est qu’un autre volet de la poussée postmoderne pour terraformer (c'est-à-dire renverser et transformer) la civilisation occidentale. Évidemment le djihad sexuel postmoderne rejette l’identité humaine en tant qu’être sexué tel qu’on le rencontre dans le livre de la Genèse :

Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. (Ge 1: 27)

Il créa l’homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d’homme, lorsqu’ils furent créés. (Ge 5: 2 )

L’Éternel Dieu dit: Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. (Ge 2 : 18-24)

Manifestement le but des postmodernes est de recréer/remodeler/manipuler l’humain, homme et femme, à leur image… Et la logique de l’étapisme du djihad sexuel postmoderne est assez prévisible. La prochaine bataille? La réhabilitation de la pédophilie… D’un siècle à l’autre, l’Occident s’approche de plus en plus du paganisme du monde antique. Déjà au 20e siècle, comme les Phéniciens et les Caananites de l’Anitiquité, par le biais de l’avortement nos hautes instances juridiques en Occident ont cautionné les sacrifices d’enfants aux divinités de la prospérité.

[12] - Ce qui ne peut qu’alimenter l’idéologie de l’euthanasie, éliminer les nutzlose esser [mangeurs inutiles] comme disaient autrefois les nazis…

[13] - Comporte une réflexion sur les parties entre AlphaGo/DeepMind et le champion de Go coréen Lee Sedol.