ou
L'athée moralisateur et l'art d'avoir de la fuite dans les idées
Paul Gosselin (2004)
Il y a quelque temps, j'ai reçu la note qui suit touchant des articles en ligne sur Samizdat, articles qui abordent le sujet de l'idéologie gaie. D'abord la note, ensuite ma réponse.
Commentaires: M. Gosselin,
Je ne voulais pas m'apesantir sur votre mauvaise rédaction, qui cache si mal ses préjugés. Vous savez, comme moi, que le vrai chrétien s'abstient de juger et de prescrire son jugement. Je ne suis pas chrétien, et si je me permets de vous juger, c'est dans votre seul jugement. Vous ne comprenez vraiment rien. Et si cette question vous interesse tant, croyez-moi, vous avez des tendances, et vous avez fait, dans ce texte (on n'a jamais rien fait de si faible), votre propre analyse, devant Dieu ou non. Néanmoins, je vous laisse à lire ces quelques lignes de Mauriac: Le Christ dans son enseignement paraît ne s'être jamais inquiété de nos goûts singuliers. Il ne lui importe aucunement de connaître les bizarreries des inclinations. Son exigence, et qui est la même pour tous, c'est que nous soyons purs, que nous renoncions à notre convoitise, quel qu'en soit l'objet. La réprobation du monde à l'égard de l'homosexualité est d'ordre social, et n'offre aucun caractère commun avec la condamnation que le Christ porte contre toutes les souillures, ni avec la bénédiction dont il recouvre les coeurs qui se sont gardés purs : Beati mundi corde quoniam ipsi Deum videbunt (*). Combien parmi les coeurs purs ont jugulé en eux la tendance que Gide, non content d'excuser, approuve et glorifie ! François Mauriac, Mémoires intérieurs. Il faut en avoir, des couilles, pour penser cela. Que Mauriac puisse donc vous éclairer, dans vos ténèbres. Imitez, si vous le pouvez, son style, et peut-être rendrez-vous plus lisibles vos horreurs, qui prétendent également au sérieux du travail universitaire. (*) Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu !
monsieur
Je veux bien admettre mes fautes de français et d'ailleurs si vous en avez des cas précis à me soumettre je suis à votre disposition pour faire les corrections visées. Mais je soupçonne que ce n'est pas ce qui vous préoccupe vraiment... Vos commentaires visent, semble-t-il, un des mes textes touchant l'homosexualité. Est-ce l'un de ceux-ci ?
L'homosexualité devant le Dieu de la Bible.
Homophobie: déconstruction du concept.
Dans votre réaction vous vous offusquez que l'on puisse juger les homosexuels. Cela n'a rien d'étonnant, c'est presque un réflexe conditionné dans cette génération postmoderne qui tolère tout sauf cette idée qu'il puisse y avoir quelque part une loi absolue, au-dessus de tous (et qui puisse limiter les pulsions individuelles, sexuelles ou autres). S'il y a quelque chose que notre génération postmoderne ne tolère PAS c'est bien le concept de jugement. Votre réaction n'a donc rien de singulier.
Mais puisque vous vous êtes livrés au jeu étrange de donner des conseils de moralité à celui dont vous ne partagez pas les convictions j'avoue trouver amusant ce jeu. Permettez-moi alors de participer également.
Puisque vous dites que vous n'êtes pas chrétien, je présume alors que vous êtes athée. Sur le plan statistique, cette supposition est assez probable, car même ici une bonne part de la population québécoise ayant subi avec succès son lavage de cerveau universitaire se considère matérialiste et sans religion. Vraisemblablement dans l'Hexagone, la part de la population athée est plus élevée encore.
Si vous êtes athée cohérent, la logique exige que vous ne croyiez pas en Dieu. Si en effet vous ne croyez pas en Dieu, en toute logique vous rejetez également le concept d'un Législateur divin. Et un coup débarrassé de ce Législateur divin, il ne peut être question d'absolus sur le plan moral. Chacun peut alors se comporter comme il l'entend bien et rejettera toute moralité imposée par autrui. Le romancier russe, Fiodor Dostoïevski a vu clairement ce que cela impliquait lorsque dans Les Frères Karamazov, il affirme "Si Dieu est mort, tout est permis!"
Si alors vous êtes cohérent avec vos présupposés, vous devez admettre que vous n'avez alors aucun droit de vous plaindre et de me faire des reproches touchant mes attitudes ou comportements (touchant la sexualité ou quoique ce soit d'autre d'ailleurs). Si vous pensez le faire, il faut justifier, et ce de manière cohérente avec vos présupposés. Si vous êtes athée et que vous invoquez des concepts moraux chrétiens, il y quelque chose qui ne va pas. À moins que ce ne soit rien d'autre qu'un jeu hypocrite, il faut reconnaître que vous agissez en parasite sur le plan éthique. Mais si vous invoquez les conceptions chrétiennes, il vous faut alors être cohérent avec les conceptions chrétiennes sur toute la ligne. Invoquer Mauriac ou Gide me semble a priori sans intérêt ici. Je me doute donc que vous ayez quelque intérêt à être cohérent avec les conceptions chrétiennes sur toute la ligne, car le chrétien véritable est disciple de Christ et non pas de Gide, voire même de Jean-Paul II. Il faut alors savoir si vous obéissez aux enseignements de Christ lui-même. Mais c'est là une discussion d'un tout autre ordre et qui me semble sans intérêt à moins que vous démontriez l'intention sincère de vous plier à ces enseignements de manière cohérente, même lorsque ces enseignements ne flattent pas dans le sens du poil postmoderne...
Ainsi, si vous, qui êtes athée conséquent, cohérent avec ses présupposés et sa vision du monde, vous n'avez alors aucun droit de me faire des reproches touchant mes attitudes ou comportements. Tout au plus, sur le plan subjectif et émotif, vous pourrez me faire part du fait que vous n'aimez pas ma perspective, mais à ça on peut répondre que c'est comme aimer ou pas la pizza, le fromage de chèvre ou le boudin... Question de goût. Là, on nage dans la subjectivité et les émotions éphémères... Si vous êtes athée, vaut mieux être un athée conséquent.
Il est donc illogique et irrationel que vous me fassiez des reproches moraux tandis que si moi, si j'admets le concept (et l'existence) d'un Législateur divin qui établi SA loi et à laquelle tous les hommes doivent rendre des comptes (ainsi que le rédacteur de ces lignes), je suis alors tout à fait dans la logique des choses, et cohérent avec mes présupposés, que de faire des reproches aux autres, car je fais appel à une loi que je n'ai pas inventée, que je tiens pour universelle et que ce soit un fait naturel que devant laquelle tous auront des comptes à rendre un jour. Et ce n'est pas une petite chose, car s'il n'y a pas de loi morale absolue, il en résulte qu'Amnestie Internationale et tous les autres organismes du genre peuvent plier bagage, car on peut alors les accuser, en toute légitimité, d'être des intolérants et de faire du colonialisme éthique et moral. Dans son Crépuscule des idoles, Nietzsche, un des philosophes les plus clairvoyants du XIXe siècle, a justement remis en question le concept que l'on puisse tirer l'éthique du néant, comme le magicien tire un lapin de son chapeau. Sans aucun doute que votre position ne serait admise de Nietzsche qui se moquait de l'hypocrisie morale des Anglais de son époque qui agissaient de la sorte. (1899/1970: 78-79)
Ils se sont débarrassés du Dieu chrétien et ils croient maintenant, avec plus de raison encore devoir retenir la morale chrétienne. C'est là une déduction anglaise, nous ne voulons pas en blâmer les femelles morales à la Eliot. An Angleterre, pour la moindre petite émancipation de la théologie, il faut se remettre en honneur, jusqu'à inspirer l'épouvante, comme fanatique de la morale. C'est là-bas une façon de faire pénitence. - Pour nous autres, il en est autrement. Si l'on renonce à la foi chrétienne, on s'enlève du même coup le droit à la morale chrétienne. (...) Si les Anglais croient en effet savoir par eux-mêmes, "intuitivement" ce qui est bien et mal, s'ils se figurent, par conséquent, ne pas avoir besoin du christianisme comme garantie de la morale, cela n'est pas en soi-même que la conséquence de la souveraineté de l'évolution chrétienne et une expression de la force et de la profondeur de cette souveraineté: en sorte que l'origine de la morale anglaise a été oubliée, en sorte que l'extrême dépendance de son droit à exister n'est plus ressentie. Pour l'Anglais, la Morale n'est pas encore un problème.
La conclusion de Nietzsche est dans la logique des choses, S'il n'existe pas un point de référence au-delà de l'individu ou de la société (dirigé par un/des individus/s), alors on abouti inévitablement à la destruction de toute morale ou (dans le meilleur des cas) à la morale de celui qui détient le pouvoir de l'État et de ses institutions. Il faut bien comprendre qu'en dernière analyse la seule chose qui soit vraiment absolue sur le plan moral dans le contexte évolutionniste/matérialiste, c'est la survie. Mao Tsétoung pour sa part, a très biencompris cette logique et a habillement réduit la chose à l'essentielle. Il a dit : “Chaque communiste doit assimiler cette vérité : Le pouvoir politique est au bout du fusil ”[1]. Dans un québécois vulgaire, cela se traduit par une moralité qui fonctionne sur le principe du «au plus fort la poche ! ». Sinon, le plus fort fait la loi. Rien de plus simple...
Partant d'une position matérialiste, voyez à quelles conclusions abouti le grand logicien autrichien Ludwig Wittgenstein, dans son Tractatus (1921/86: 163)
6.4 - Toutes les propositions sont d'égale valeur.
6.41 - Le sens du monde doit se trouver en dehors du monde. Dans le monde toutes choses sont comme elle sont et se produisent comme elle se produisent: il n'y a pas en lui de valeur - et s'il y en avait une, elle n'aurait pas de valeur.
S'il existe une valeur qui ait de la valeur, il faut qu'elle soit hors de tout événement et de tout être-tel. (So-sein.) Car tout événement et être-tel ne sont qu'accidentels.
Ce qui les rend non-accidentels ne peut se trouver dans le monde, car autrement cela aussi serait accidentel.
Il faut que cela réside hors du monde.
6.42 - C'est pourquoi il ne peut pas non plus y avoir de propositions éthiques . Des propositions ne sauraient exprimer quelque chose de plus élevé.
Il est clair que l'éthique ne se peut exprimer.
Si, comme le déclarent ies systèmes de croyances issus des Lumière, la Science empirique est l'autorité épistémologique suprême et qu'elle ne permet pas de fonder aucun système morale, il est alors logique d'affirmer, comme le fait Wittgenstein, Bertrand Russell, et bien d'autres à leur suite, que la morale n'existe donc pas. Qu'un matérialiste se permet d'en parler relève alors de l'incohérence et de l'irrationnel. Le silence de l'univers devient alors assourdissant... Affirmer, comme le fait le matérialiste pur et dur, que seule l'observation empirique est valide est d'ailleurs une hallucination métaphysique, car cette affirmation elle-même n'est pas une observation empirique. Mais ces auteurs n'ont pas le courage féroce et la suite dans les idées du Marquis de Sade qui, poussant jusqu'au bout la logique matérialiste dans ses implications sur le plan moral, remarqua au sujet du meurtre, par exemple (1972: 138-139) :
"Qu'est-ce que l'homme, et quelle différence y a-t-il entre lui et les autres plantes, entre lui et tous les autres animaux de la nature ? Aucune assurément. Fortuitement placé comme eux sur ce globe, il est né comme eux; il se propage, croît et décroît comme eux; il arrive comme eux à la vieillesse et tombe comme eux dans le néant après le terme que la nature assigne à chaque espèce d'animaux, en raison de la construction de ses organes. Si les rapprochements sont tellement exacts qu'il devienne absolument impossible à l'œil examinateur du philosophe d'apercevoir aucune dissemblance, il y aura donc alors tout autant de mal à tuer un animal qu'un homme, ou tout aussi peu à l'un qu'à l'autre , (...)"
Sade a été rejoint récemment dans cette attitude par le philosophe australien et antispéciste notoire Peter Singer qui note (1993/1997: 120?):
C'est pourquoi nous devons rejeter la doctrine qui place la vie des membres de notre espèce au-dessus de celle des membres d'autres espèces. Certains de ceux-ci sont des personnes, certains membres de notre espèce n'en sont pas. (...) Il semble donc, par exemple, que tuer un chimpanzé est pire que tuer un être humain qui, du fait d'un handicap mental congénital, n'est pas et ne sera jamais une personne.
La position de de Sade est à la fois simple et tout à fait cohérente. La voici : Ce qui est naturel est légitime. Et l'on peut appliquer dans bien d'autres contextes selon l'avis de de Sade, dans les rapports entre les sexes par exemple. Sur ces questions Sade observe au sujet des rapports hommes-femmes (1795/1972: 112):
"S'il devient donc incontestable que nous avons reçu de la nature le droit d'exprimer nos vœux indifféremment à toutes les femmes, il le devient de même que nous avons celui de l'obliger de se soumettre à nos vœux, non pas exclusivement, je me contrarierais, mais momentanément[2]. Il est incontestable que nous avons le droit d'établir des lois qui la contraignent de céder aux feux de celui qui la désire; la violence même étant un des effets de ce droit, nous pouvons l'employer légalement. Eh ! la nature n'a-t-elle pas prouvé que nous avions ce droit, en nous départissant la force nécessaire à les soumettre à nos désirs ?"
Alors attention mesdames à ne pas vous retrouver au lit avec un marquis de Sade même s'il a bel gueulle et il est plein aux as (ou encore avec un Harvey Weinstein)[3]. Dans L'homme révolté, Albert Camus explore certaines conséquences du relativisme moral, lié à la position matérialiste (1951: 17, 18):
"Mais cette réflexion, pour le moment, ne nous fournit qu'une seule notion, celle de l'absurde. À son tour, celle-ci ne nous apporte rien qu'une contradiction en ce a qui concerne le meurtre. Le sentiment de l'absurde, quand on prétend d'abord en tirer une règle d'action, rend le meurtre au moins indifférent et, par conséquent, possible. Si l'on ne croit à rien, si rien n'a de sens et si nous ne pouvons affirmer aucune valeur, tout est possible et rien n'a d'importance. Point de pour ni de contre, I'assassin n'a ni tort ni raison. On peut tisonner les crématoires comme on peut aussi se dévouer à soigner les lépreux. Malice et vertu sont hasard ou caprice. (...) Dans ce dernier cas, faute de valeur supérieure qui oriente l'action, on se dirigera dans le sens de l'efficacité immédiate. Rien n'étant vrai ni faux, bon ou mauvais, la règle sera de se montrer le plus efficace, c'est-à-dire le plus fort. Le monde alors ne sera plus partagé en justes et en injustes, mais en maîtres et en esclaves. Ainsi, de quelque côté qu'on se tourne, au coeur de la négation et du nihilisme, le meurtre a sa place privilégiée."
Si la position de de Sade ou de Camus ne vous plaît pas, il faut alors en adopter une autre, mais de manière cohérente, conséquente. Si on examine, par contre, la vision du monde judéo-chrétienne et le matérialisme touchant la manière de voir l'homme le contraste est frappant. CS Lewis, spécialiste de la littérature anglaise de la Renaissance, auteur chrétien et copain de JRR Tolkien, affirmait (in Green & Hooper 1979: 204)
La personne ordinaire n'existe pas. Vous n'avez jamais parlé qu'à un simple mortel. Les nations, cultures, moyens d'expressions artistiques et civilisations, ceux-ci sont mortels. Mais ce sont des immortels que nous taquinons, côtoyons au travail, marions, méprisons et exploitons... Mis à part le Saint Sacrement lui-même, votre voisin est l'objet le plus sacré qui peut se présenter à vos sens.*
En effet, pouir le chrétien chaque être humain a de la valeur puisque fait à l'image de Dieu. Mais trouver refuge dans des incohérences, que des matérialistes évoquent des concepts chrétiens (pour fuir les conséquences cruelles et inhumaines de leur propre vision du monde), n'est pas chose exceptionnelle. Même les plus grands n'y échappent pas. Interviewé par Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, par exemple, aboutit sur ce plan à une impasse autant risible que tragique (Beauvoir 1981 : 551-552) :
S. de B. - Ou alors ce mot de Dostoïevski: " Si Dieu n'existe pas, tout est permis. ~ Vous ne pensez pas cela, vous ?
J.-P. S. - En un sens je vois bien ce qu'il veut dire, et c'est abstraitement vrai, mais en un autre je vois bien que tuer un homme est mauvais. Est mauvais directement, absolument, est mauvais pour un autre homme, n'est sans doute pas mauvais pour un aigle ou un lion, mais mauvais pour un homme. Je considère si vous voulez que la morale et l'activité morale de l'homme, c'est comme un absolu dans le relatif.
Ou en d'autres termes, une incohérence au milieu de la cohérence...
portez-vous bien
Paul Gosselin - webmestre
Bibliographie
BEAUVOIR, Simone de (1981) La cérémonie des adieux ; suivi de Entretiens avec Jean-Paul Sartre, août-septembre 1974. [Paris] : Gallimard, 559 p
CAMUS, Albert (1951) L'homme révolté. Gallimard, Paris 382 p.
DOSTOÏEVSKI, Fiodor Mikhaïlovitch (1879/1973) Les frères Karamazov. (préface de S. Freud) Gallimard Paris (vol. I & II: coll. Folio 486) (Ebook gratuit)
GREEN, R. L. & HOOPER, Walter (1979) C. S. Lewis: A Biography. Collins Fount London
NIETZCHE, Friedrich (1899/1970) Crépuscule des idoles; suivi de Le cas Wagner . (trad. d'Henri et, al. Médiations ; 68) Denoël Gonthier Paris 190 p.
SADE, Marquis de; Blanchot, Maurice (1795/1972) Français, encore un effort si vous voulez être républicains. (extrait de "La Philosophie dans le boudoir") précédé de L'inconvenace majeure. Jean-Jacques Pauvert Paris (coll. Libertés nouvelles; 23) 163 p
SINGER, Peter (1993/1997) Questions d'éthique pratique. Bayard Éditions
WINTERY KNIGHT (2020) Does the Bible teach that all judging of other people is wrong? (Blog - 29/03/2020)
WITTGENSTEIN, Ludwig (1921/1986) Tractatus logico-philosophicus.. Gallimard [Paris] (coll. Tel: 109) 364 p.
[1] - Il semble que ces paroles aient été prononcés dans les années 20, à l'occasion d'une réunion d'urgence du Parti commnusite à Hankou.
[2] - Sade distingue ici (1795/1972: 111) entre droit de propriété exclusif (le mariage), qu'il rejette, et le droit de jouissance universelle et sporadique qu'il admet (et promeut). Le chanteur Marilyn Manson pousse encore plus loin cette logique sadique. Sur la pochette de l'album Mechanical Animals (1998) où figure la pièce User Friendly (qui aborde aussi les rapports hommes-femmes) on retrouve, au bas, les touches de clavier ordinateur: [CRTL] [ESC] [DEL], c'est-à-dire control (contrôler), escape (fuire) et delete (éliminer).
[3] - [note ajoutée, 2017] Et svp mesdames, par pitié ne vous contez pas de petits mensonges en vous faisant croire que cet homme prestigieux, mais pervers, vous en ferez un trophée vertueux et droit en agitant la baguette magique de votre sexualité féminine (comme dans le récit de la Belle et la Bête).