"Now the trouble about trying to make yourself stupider than you really are is that you very often succeed."
(C.S. Lewis)
Paul Gosselin (fév. 2004)
Au cours du 20e siècle les élites évolutionnistes nous ont habitué à des déclarations ronflantes telles que celle-ci de Theodosius Dobzhansky qui affirmait (1977: 28-29):
"Quoiqu'il en soit, rien n'a de sens en biologie sinon à la lumière de l'évolution. Il est possible de décrire les êtres vivants sans se poser de questions sur leurs origines. Mais les descriptions n'ont de signification et de cohérence que considérées à la lumière du développement évolutif."
Mais qu'en est-il dans les faits ? Dans la pratique scientifique des chercheures, est-ce que la théorie de l'évolution est évoquée pour comprendre la génétique tout comme peut l'être la gravité pour comprendre l'orbite de la lune autout de la terre? Adam S. Wilkins, dans une note parue dans la revue de recherche prestigieuse BioEssays[1], reprend la déclaration de Dobzhansky et la met sens dessus dessous. De manière subliminale, il souligne par ailleurs son importance mythique (2000: 1051)
"Le sujet de l'évolution occupe une place particulière et paradoxale dans l'ensemble de la biologie. Tandis qu'il est probable que la grande majorité des biologistes admettraient l'affirmation de Dobzhansky qu'en biologie rien ne peut se comprendre sans la lumière de la théorie de l'évolution, la majorité font leur travail sans se référer particulièrement aux concepts évolutionnistes. La notion d'évolution serait donc, à la fois, un concept unificateur indispensable et un concept tout à fait superflu."[2]
Superflu, mais comment est-ce possible ? Colin Patterson, pour sa part, est paléontologue en chef du British Natural History Museum à Londres et l'auteur d'un livre de référence sur l'évolution. En 1981 Patterson a fait une allocution devant un groupe de chercheurs élites à l'American Museum of Natural History. Touchant sa spécialité, la classification des organismes, il note (1981/2002: sp):
"( ) il se peut bien que l'évolution soit vraie, mais fonder ses études de classification [systematics] sur cette croyance résultera en une classification fausséee. Puisque les soi-disant groupes ancestraux sont l'invention des évolutionnistes tout comme l'est aussi celle des arbres phylogéniques et non les cladogrammes sont l'outil d'analyse approprié, je crois que Hooker[3] avait raison."*
Pour comprendre ces affirmations touchant le caractère superflu de l'évolutionnisme il faut noter que le développement d'un nouvel antibiotique, par exemple, exige une connaissance précise des structures cellulaires ciblées. Mais, dans ce contexte, la question de l'origine de cette structure cellulaire (observable) est tout autre. On pourrait très bien attribuer l'origine des structures étudiées à l'évolution, à une civilisation extraterrestre[4], à la fée des dents ou encore à un Créateur sans que cela affecte, de manière directe, les résultats de la recherche. La question des origines, qu'elle soit examinée à partir d'une perspective créationniste ou évolutionniste, vise des événements passés et n'a que peu de conséquences immédiates pour le travail empirique des chercheurs examinant le cosmos dans le présent. Notons par contre que la pensée humaine cherche toujours un contexte plus large pour intégrer le rationnel, les émotions, les observations empiriques et les expériences de vie, et c'est le rôle du mythe d'origines de permettre cette intégration. Nul ne peut éviter d'en évoquer un, sous une forme ou une autre. Le chercheur qui ne s'intéresse qu'aux données empiriques de son champ d'étude très pointu peut négliger les grandes questions cosmologiques, mais dès qu'il désire les justifier et les intégrer dans une culture plus générale, il doit alors faire appel à un mythe d'origines sous une forme ou une autre. À ce sujet le professeur de biochimie Philip S. Skell note (2005: 10) :
"J'ai aussi examiné les découvertes les plus importantes du dernier siècle; la découverte de la double hélice; l'identification du ribosome; le recensement des génomes, la recherche sur les médicaments et les réactions aux drogues; les progrès dans la production alimentaire et sanitaire; le développement de nouvelles méthodes de chirurgie et bien d'autres. J'ai même interrogé les biologistes uvrant dans des champs de recherche où l'on s'attendrait que le paradigme darwinien aurait le plus d'importance, dont l'étude de l'émergence de la résistance aux antibiotiques et aux pesticides. Là, comme ailleurs, j'ai constaté que la théorie de Darwin n'avait fourni aucune direction perceptible, mais a été évoquée après que les découvertes avaient été faites, comme une glose narrative. Dans les journaux soumis à la révision par les pairs, le mot évolution apparaît comme un mantra dans les articles académiques en biologie expérimentale. Est-ce possible de déterminer si ce terme est essentiel ou superflu pour le cur de ces articles? Pour le déterminer, j'ai substitué le terme évolution par le mot bouddhisme, cosmologie aztèque voir même créationnisme. J'ai découvert que la substitution ne changeait rien d'essentiel. Cela ne m'a aucunement étonné. De mes conversations avec les chercheurs les plus renommés, il est devenu évident que la biologie expérimentale tire sa force non pas d'une immersion dans la biologie historique [évolutionnisme], mais de la disponibilité de nouveaux instruments et de nouvelles méthodes.*"
Bien quinutile pour ce qui est de donner direction à la recheche empirique, lévocation de la théorie de lévolution a tout de même une fonction idéologique importante et sert à marquer lindividu comme appartenant à la communauté des scientifiques adhérant à la cosmologie matérialiste. Il est casher, il a baisé la bague, il a subi avec succès son initiation. Il est des notres...
ADN bidon/Junk genes
Dans un article par W. Wayt Gibbs paru dans la revue Scientific American,
portant le titre "The Unseen Genome", Gibbs note que depuis la découverte
de l'ADN en 1953, les chercheurs en génétique ont tôt
fait de remarquer qu'une partie de l'ADN d'un organisme produit des protéines
tandis qu'une autre partie n'en produit pas. On a donc supposé que
cette dernière partie ne servait à rien. Étant donné
les œillères évolutionnistes que portent la majorité
des chercheurs, on a donc supposé que ces gènes étaient
les résidus inutiles d'une évolution passée. Dès
lors ces gènes ont porté, en anglais, l'épithète
"junk DNA[5]" ou de l'ADN bidon
ou résiduel. Touchant le rapport entre ADN codant et ADN dit
non-codant, le généticien français André
Eggen note (2004):
"En effet puisque seulement 3-5 % de l'ADN semble être de l'ADN codant, le reste était supposé ne servir à rien, d'où le terme anglais junk DNA. Mais depuis l'arrivée massive de données de séquençage de génomes complets (homme, souris, rat, ...), il est clair que des comparaisons de séquences soulignent la présence de régions similaires entre espèces et qui semblent coïncider ou même être des régions régulatrices. De plus, des transposons ont été mis en évidence, appuyant l'idée de plasticité de l'ADN: des changements peuvent intervenir au sein de cette molécule d'ADN, par exemple, par intégration de transposons ..."
Gibbs note (2003: 49) qu'un des dogmes centraux de la génétique jusqu'ici a été le postulat qu'une séquence d'ADN peut se voir désignée comme un gène seulement s'il peut produire une protéine. Gibbs remarque par ailleurs qu'on a constaté récemment que même lorsque l'ADN ne produit pas de protéines, il peut produire une molécule d'ARN qui, à son tour, peut affecter le comportement d'une cellule. Ces molécules sont désignées par le terme ARN interférence ou ARNi (Dykxhhoorn 2003) et lorsque actives, elles peuvent empêcher la production de protéines par des gènes dit codants. Sur le plan médical, cette découverte fait entrevoir la possibilité de produire des thérapies contre certaines maladies génétiques. Standish note (2002: 19) qu'un des tests pour déterminer si de l'ADN a le potentiel de posséder une fonction est de le comparer à de l'ADN contenu dans un gène que l'on sait produisant des protéines. En utilisant cette approche on constate que l'ADN dit non-codant a les mêmes caractéristiques de structure et d'organisation que l'ADN codant. On constate, par ailleurs, que l'ADN non-codant comporte des éléments qui peuvent déterminer à quel moment une protéine sera produite et en quelle quantité. Quel est alors le jugement de Gibbs touchant l'impact de l'affirmation que les gènes non-codant étaient des rebus de l'évolution ? Gibbs cite le généticien australien John Mattick qui affirme (2003: 49)
"Je crois que cette situation deviendra un cas classique où, pendant un quart de siècle, l'orthodoxie a fait dérailler l'analyse objective des faits. (...) II se peut que l'incapacité de reconnaître toutes les implications de cette situation, en particulier la possibilité que des séquences d'ADN non-codants puissent transmettre de l'information sous la forme de molécules d'ARN soit un jour considéré comme l'une des plus grandes erreurs de l'histoire de la biologie moléculaire."[6]
Gibbs ajoute (2003: 53)
"Personne ne sait ce que sera la vision d'ensemble en génétique lorsque cette strate d'information cachée sera rendue visible. De l'avis de Mattick, 'À vrai dire, ce qui était méprisé, puisqu'il était incompris pourrait devenir la source ultime de la complexité humaine.' Si on met de côté les pseudogènes, les riboswitches et tout le reste, il y a une bonne raison de supposer que c'est le cas. Nous comprenons maintenant que l'ARN actif aide à contrôler la structure macroscopique des chromosomes ainsi que certaines modifications chimiques importantes touchant ces derniers, ce qui constitue une couche d'information épigénétique tout à fait nouvelle dans le génome[7]."
Évidemment ni Gibbs ni Mattick n'établissent un lien direct entre ces préjugés rétrogrades en génétique et la théorie de l'évolution[8], mais les faits sont là... Susumu Ohno était un chercheur en génétique de renommée mondiale. Gagnant de nombreux prix pour la recherche, il a été aussi l'auteur d'un livre sur l'évolution portant le titre "Evolution by Gene Duplication ". En 1972 Ohno a inventé le terme "Junk DNA[9]" pour désigner environ 95% du génome humain dont on ne connaissait la fonction et qui porte le titre technique ADN non-codant. Selon Ohno, le “junk DNA” réfère surtout à la perte de fonction de l'ADN en question, ce qui implique que ce code d'ADN a pu être utile dans le passé, mais ne l'est plus.
Dans la littérature scientifique, la notion de junk DNA (ou ADN bidon) englobe plusieurs types de séquences d'ADN différents. On y inclut à la fois les introns, les éléments de gènes qui ne sont pas exprimés lors de la synthèse de protéines, des éléments transposables (ou transposons), des séquences d'ADN répétées, que l'on suppose parasitaires, se répliquant sans ajouter quoi que ce soit au génome[10], les pseudogènes[11] et les éléments régulateurs située entre les gènes (promoteurs et inhibiteurs) qui servent à la transcription. Un autre terme connexe est la notion d'ADN égoïste[12] (ou selfish DNA) qui a été avancée par divers chercheurs dont Francis Crick, gagnant d'un prix Nobel ainsi que par le livre populaire Le gène égoïste (1978) de Richard Dawkins. Ces chercheurs affirment que ces segments d'ADN agissent en parasite dans le génome[13] et se propagent dans le pool génétique, sans contribuer directement à la survie des organismes porteurs. C'est dans ce sens qu'ils sont égoïstes. Puisqu'il s'agit d'ADN non-codant, ils sont largement à l'abri des mécanismes de la sélection naturelle. Dans bon nombre de cas, il s'agit de séquences répétées d'ADN dérivées d'éléments transposables et ces séquences se propagent en insérant des copies d'elles-mêmes ici et là, apparemment au hasard, dans le génome.
Depuis peu, le concept dADN bidon est donc sujet à de plus en plus de remises en question dans la communauté scientifique, même de la part de chercheurs imminents. Le généticien Francis Collins est le directeur du Human Genome project aux Etats-Unis et il a écrit (2006 : 111) " Par ailleurs, il y avait de longues séquences dADN entre les gènes qui ne semblaient pas faire grand chose et certains lont désigné du terme junk DNA, bien que cela exige une certain arrogance pour affirmer quune partie du génome est du junk [bidon] étant donné notre niveau dignorance .* " Dautre part en 2005 un groupe de généticiens dissidents sest formé autour de l'International PostGenetics Society . Ces généticiens remettent en question aussi bien le concept fort répandu du gène que le concept dADN bidon. Ces généticiens soulignent que de plus en plus de recherches démontrent que les gènes opèrent dans un réseau dinteractions complexes et se chevauchent lun lautre. Entre autres, cela signifie quil soit possible quune séquence dADN X puisse faire partie de plus dun gène. De lavis de ces chercheurs, ces découvertes exigent une révision en profondeur du concept de gène, aussi bien sur le plan de sa définition que de sa fonction . Le généticien William Gelbart a affirmé dans la revue Science (1998) « Malgré tout il semble bien que nous soyons parvenus au point où lusage du terme gène est dutilité limitée et peut à vrai dire nuire au progrès de la connaissance du génome.* » Pour sa part, lingénieur, Walter Remine, observa (1993 : 249) que les taux de mutations nécessaires pour faire avancer l'évolution chez l'homme ont des effets nocifs sur le génome humain. De ce fait, les évolutionnistes ont trouvé bon que la majorité du génome soit inerte, à labri des mutations. Remine note que les données de la génétique ont graduellement rendu cette hypothèse d'un génome presque entièrement inerte intenable (1993 : 250-251):
The trend is unmistakable. As data slowly made the easiest evolutionary
explanations untenable, evolutionary geneticists used more of their available
theoretical flexibility. At every turn, they reached ever farther into their
theoretical smorgasbord, and their explanations progressively got more stretched
and unlikely. This trend from genetics has occurred in all branches of evolutionary
theory. As science advances, the infinitely flexible evolutionary theory
merely retreats and adapts.
The data now indicates that a highly inert human genome is difficult to
accept. Maynard Smith, for example, acknowledges that 9 to 27 percent of
the human genome codes for protein. This dilemma was invisible because evolutionary
textbooks did not discuss it. Evolutionists have not said how they intend
to accommodate the situation. (...) Error catastrophe places a limitation
on the maximum plausible rate of evolution. That creates a serious central
problem for evolutionists. Yet their textbooks do not mention it, so students
get no hint that a problern exists. Let me give a few key examples. Kimura's
1983 definitive treatise on the neutral theory does not discuss the problem.
Nor does Maynard Smith's 1989 selectionist treatise. Nor does Wen-Hsiung
and Graur's 1991 text, The Fundamentals of Molecular Evolution. Their silence
is remarkable.
En juillet 2007 Richard Gallagher, léditeur de la revue britannique The Scientist, publia une note sur le concept dADN bidon. En somme il admet, avec quelque hésitation, que l'ADN dit bidon semble bien avoir une fonction, mais pour sa part il préfère ne pas abandonner ce concept, car à son avis il est utile pour « provoquer des discussions et des recherches ». Tout comme le cadavre de Lénine, le concept dADN bidon peut servir à la fois de décoration et dinstrument de propagande, mais il est utile à peu dautres fins . C'est un béquille boiteuse exploitée essentiellement pour rehausser le prestige de la théorie de Charles D. Dans un contexte de la lutte pour la survie dans la culture occidentale, la théorie de lévolution a intérêt de se renouveller sans fin, afin de maintenir sa niche dominante sur le plan cosmologique en Occident.
Dans le contexte actuel, une partie du défi consiste à dépasser le présupposé que tout phénomène génétique sera considéré accidentelle ou aléatoire, à moins que l'on puisse établir un mécanisme pour l'expliquer. Cela passe sous slience une troisième possibilité, c'est-à-dire le dessein intelligent. Une telle perspective impose une explication biaisée des données de la génétique, car une origine aléatoire est présupposé par défault et n'a pas à être démontrée. Au bout du compte le développement du concept de Junk DNA est bien plus le reflet de l'ignorance de la science du 20e siècle. Une situation qui pourrait se comparer à celle d'un vieux cultivateur au début des années 1950 voyant, pour la première fois, une télévision. Ce cultivateur examine l'appareil et comprends graduellement la fonction des boutons et cadrans. Après un examen sommaire, il affirme, avec conviction, que les lampes à l'intérieur n'ont pas de fonction, sauf celle de chauffer l'appareil. Évidemment...
La généticienne Linda Walkup note (2000: 20) que dans les études évolutionnistes en génétique, les comparaisons de séquences d'ADN sont utilisées pour construire des arbres phylogéniques afin de tracer le chemin parcouru d'un ancêtre à ses descendants. Puisqu'il est postulé que les introns ne sont pas assujettis à la contrainte de coder pour une fonction génétique particulière, lorsque des mutations causent des modifications de leur séquence les introns contenus dans un gène particulier sont souvent comparés à ceux d’organismes différents. La différence entre les paires de bases est censée fournir un indice du degré de divergence ainsi que le temps écoulé depuis que les deux organismes ont divergé dans leur évolution. Dans certains cas, le postulat qu'un intron peut muter librement au cours de millions d'années d'histoire évolutive s'est avéré faux. Koop et Hood ont découvert que l'ADN du complexe du récepteur de cellule T, une protéine essentielle pour le système immunitaire, était à 71% identique entre l'homme et la souris. Il s'agissait d'une découverte embarrassante. Faut-il conclure que la divergence entre hommes et souris est récente? Puisqu'une telle conclusion est en contradiction avec le récit évolutionniste, Koop et Hood ont conclu que cette région doit alors comporter une fonctionnalité, ce qui réduit l'influence des mutations. On constate alors que lorsque les données de la génétique ne correspondent pas aux données empiriques, une explication ad hoc sera invoquée pour sauver la face et faire taire les données embarrassantes.
Parmi les chercheurs en génétique, Barbara McClintock a été une des premières à postuler que l'ADN bidon puisse avoir une fonction et ce, il y a 50 ans ! Lorsqu'on lui a accordé le prix Nobel pour sa découverte des transposons, elle déclara qu'à son avis, le génome est un organe très sensible et qu'en périodes de stress, il peut déclencher des mécanismes de restructuration lorsque l'organisme est soumis à l'irradiation ou une infection par des pathogènes par exemple. Dans le cas du maïs, McClintock nota que les transposons jouaient un rôle important dans le développement de nouveaux gènes. Pendant cinquante ans, elle fut seule à affirmer de telles choses. Il faut constater que l'évolutionnisme a généré des attentes trompeuses à l'égard de la génétique. Dans la citation qui suit, l'historien de la science Stephen C Meyer est d'avis que l'ADN non-codant ne doit pas être considéré comme bidon, sans fonction, mais signale que l'on a découvert maintenant plusieurs rôles joués par cette partie du génome et que, par ailleurs, on peut y voir surtout un rôle de gestionnaire, comparable à celui du système d'opération dans un ordinateur (2009: 407):
Contrary to their claims, recent scientific discoveries have shown that the nonprotein-coding regions of the genome direct the production of RNA molecules that regulate the use of the protein-coding regions of DNA. Cell and genome biologists have also discovered that these supposedly "useless" nonprotein-coding regions of the genome: (1) regulate DNA replication, (2) regulate transcription, (3) mark sites for programmed rearrangements of genetic material, (4) influence the proper folding and maintenance of chromosomes, (5) control the interactions of chromosomes with the nuclear membrane (and matrix), (6) control RNA processing, editing, and splicing, (7) modulate translation, (8) regulate embryological development, (9) repair DNA, and (10) aid in immunodefense or fighting disease among other functions. In some cases, "junk" DNA has even been found to code functional genes. Overall, the nonprotein-coding regions of the genome function much like an operating system in a computer that can direct multiple operations simultaneously. Indeed, far from bring "junk," as materialistic theories of evolution assumed, the nonprotein-coding DNA directs the use of other information in the genome, just as an operating system directs the use of the information contained in various application programs stored in a computer. In any case, contrary to the often heard criticism that the theory makes no predictions, intelligent design not only makes a discriminating prediction about the nature of "junk DNA"; recent discoveries about nonprotein-coding DNA confirm the prediction that it makes.
Dans un article paru dans la revue Nature, touchant le nombre de gènes chez les organismes multicellulaires D. E. Comings a noté la contradiction entre les attentes engendrées par la théorie de l'évolution et les résultats de la génétique (1972)
"Ayant un parti pris vers notre propre espèce, nous avons tendance à penser que l'homme est sans doute l'une des espèces les plus complexes sur terre et de ce fait doit être doté d'un nombre maximal de gènes. Mais la réalité est autre. Même une simple plante telle que l'Hepatica[14] comporte dix-huit fois plus d'ADN que nous et l'Amphiuma, une salamandre banale et gluante, a vingt-six fois plus d'ADN que nous. Et pour porter atteinte plus encore à l'orgueil de l'homo sapiens, l'unicellulaire Eugène a presque la même quantité d'ADN que l'homme.*"
Ce paradoxe fut, de toute apparence, résolu plus tard par la découverte de l'ADN non-codant, mais puisqu'on se rend compte maintenant que l'ADN dit non-codant comporte de plus en plus de fonctions[15], le paradoxe signalé par Comings, en 1972, reste entier. Tout comme les notions de phlogistique[16] et d'éther[17], il ne faudrait pas s'étonner de voir le progrès de la science reléguer aux oubliettes les concepts de Junk DNA et de selfish DNA. Qui sait, c'est peut-être pour bientôt? En génétique, on peut donc affirmer que plutôt que de stimuler ou contribuer au progrès de la connaissance scientifique, l'évolutionnisme l'a plutôt retardé ! Les preuves sont là. Évidemment, dans les médias (scientifiques ou non), il ne faut pas s'attendre à rencontrer des aveux au sujet de spéculations mal avisées de la part d'évolutionnistes du 20e siècle voir même l'aveu (quelle horreur) d'erreurs. Non, non, non... Il faut tout de même constater que les évolutionnistes ne manquent certainement pas d'imagination. Soyez assurés que l'on aura tôt fait d'annoncer la découverte de nouveaux mécanismes évolutifs à l'œuvre dans l'ADN dit non-codant. Ce sera un deuxième niveau d'évolution, le programme de la vie ou un truc du genre. Soyez sans crainte, on trouvera (voyez dans la revue Wired 2007). Et alors tout sera rentré dans l'ordre et ce sera le point final de cette histoire... Et tout ça doit nous faire réfléchir. Lorsque les évolutionnistes claironnent au sujet de leur théorie : " nous savons que ", " les faits démontrent que " ou encore " tous les scientifiques sont daccord que ", il y a lieu de se rappeler le cas de lADN bidon sur lequel on avait tant de certitudes aussi.
Avec toutes les découvertes en génétique que nous réservent les années à venir, il n'est pas impensable que l'évolutionisme subisse une nouvelle mutation, comparable à celle lorsque, suit à l'acceptation de la génétique mendélienne, le néo-darwinisme est apparue. Est-ce que l'avenir nous réserve alors une théorie néo-néo-darwinniene ? N'est-ce pas rigolo de disposer d'une théorie que l'on peut ajuster à l'infini afin de prédire tout ce que les données empiriques les plus récentes nous disent? Le généticien Richard V. Sternberg, autrefois au National Museum of Natural History, Smithsonian Institution, à Washington, DC, donne son avis au sujet de la valeur finale du concept d'ADN égoïste ("selfish DNA ") (2002: 154):
"L'argument nous est présenté que l'hypothèse de l'ADN égoïste est en réalité un schéma narratif [un récit] dont la fonction est de protéger les présupposés néodarwiniens de la critique et que ce récit est irréfutable et, de ce fait, ne constitue pas une hypothèse*[18]."
Il faut noter que la phrase choc de Dobzhansky, citée au début de notre texte, "En biologie, on ne peut rien comprendre sans la lumière de la théorie de l'évolution" devient risible si on la déconstruit pour exposer à la lumière ses présupposés subliminaux. Une fois cette opération accomplie on lit alors: "Si votre vision du monde exige un mythe d'origines matérialiste, alors il va de soit qu'en biologie (comme ailleurs), on ne peut rien comprendre sans la lumière de la théorie de l'évolution." Évidemment, lorsqu'on a les yeux fermés, on ne voit rien. De l'avis de Meyer, la théorie de l'évolution a non seulement bloqué le progrès de la génétique dans le passé, mais elle continue de le faire actuellement. Il observe (2009: 477-478):
This possibility in turn suggests a number of research questions that are not being addressed because of the limitations of the neo-Darwinian perspective. We now know that organisms contain information of different types at every organizational level, including ontogenetic or structural information not encoded in DNA. Yet, according to neo-Darwinism, new form and structure arise as the result of information-generating mutations in DNA. In its population-genetics models of evolutionary change,neo-Darwinism has long assumed a number of things about genes that we also now know to be incorrect. For example, these models assume that genetic information is context-independent, that genes independently associate, and that genes can mutate indefinitely with little regard to extragenomic and other functional constraints. In short, neo-Darwinism gives primacy to the gene as the locus of biological change and innovation. In so doing, however, it assumes a one-dimensional conception of biological information.
Consequently, neo-Darwinism provides little reason to consider or investigate (and every reason to ignore) the additional tiers of information and codes that reside beyond the gene. On the other hand, advocates of intelligent design not only acknowledge, but expect to find, sophisticated modes of information storage and processing in the cell. Since the theory of intelligent design treats the hierarchical organization of information as theoretically significant, advocates of the theory have naturally shown intense interest in the cell’s informational hierarchies and intricate modes of coding. Therefore, a design-theoretic perspective tends to encourage questions about the hierarchies of information in life that neo-Darwinists tend to ignore.
Au-delà de l'ADN bidon ou «non-codant» on découvre aussi l'épigénétique, c'est-à-dire des structures ou mécanismes dans l'organisme qui peuvent le modifier sans passer par l'ADN! Le monde de l'organisme est tout le contraire des "simples cellules" envisagées par Darwin. Cela fait penser plutôt à des poupées russes où, lorsqu'on pense avoir tout compris sur la complexité de la cellule, une porte s'ouvre et on découvre des niveaux de complexité encore insoupçonnés! Vishy Iyer professeur de génétique et de microbiologie à l'université du Texas offre cet aperçu de la question et remarque que le concept d'ADN bidon est désormais dépassé (dans Malone 2012: 3)
“The way that epigenetics is commonly used is to suggest changes that are not in the DNA itself, but it literally means something on top of the DNA. It’s beyond the DNA,” Iyer said.“When people think of epigenetics, there are many interesting examples, such as mothers influencing their offspring, but not directly through the DNA sequence. It goes from generation to generation. For instance, you can see this in grandmothers who were subject to starvation. You can see the effects of that in their grandchildren; even though they, themselves, are not starving – the starvation or the stress that was caused in the grandparent – you can see signatures of that in the grandchildren. And that’s believed to be epigenetics. It’s a good postulate, but it’s not been completely demonstrated. Our research has to do with what we call non-coding mutations. People used to call this ‘junk’ DNA. If you look at the human genome, or many other big genomes, most of the genome looks like junk – it doesn’t make proteins – we don’t know what it does. That’s why people used to call it junk-DNA. And what we’ve found is that in the junk-DNA – or what’s called the non-coding DNA – the changes can be very important because they affect gene expression.
L'anatomie
Au 19e siècle, étant donné l'Influence croissante
de l'évolutionnisme en anatomie, on a établi une liste d'organes
dits vestigiaux (ou résiduels). Pourquoi vestigiaux ?
Eh bien c'est que la science de l'époque ne connaissait aucune fonction
à ces organes. De ce fait ces organes se sont vu attribués le
rôle de résidus de l'évolution passé. Des organes
ayant eu autrefois une fonction, mais étant inutilisé sont devenus
atrophiés. Chez l'humain, Darwin, dans son livre la Filiation de
l'homme (1871), établit une liste de 180 organes dits vestigiaux,
dont voici quelques-uns: l'appendice, la glande thyroïde, les amygdales,
l'hypophyse, le coccyx. Ainsi, pendant une bonne partie du 20e
siècle des chirurgiens ont fait l'ablation d'appendices en parfaite
santé, simplement parce qu'on avait décrété que
cet organe était le résidu d'une évolution passé,
donc inutile. Que de conclusions trop hâtives... Depuis, les avancées
de la science ont mis en lumière des fonctions à tous[19]
les organes décrétés auparavant comme vestigiaux
par les évolutionnistes du 19e siècle. Touchant l'appendice
et les amygdales, on sait maintenant que ces glandes jouent un rôle
important pour le jeune être humain, lui permettant de développer
les anticorps nécessaires pour se défendre contre des organismes
pathogènes. Il était donc malavisé d'en parler comme
s'il s'agissait d'organes vestigiaux. Ce sujet a été exploré
dans petit livre intitulé "Vestigial
Organs" Are Fully Functional" par Jerry Bergman et George Howe.
la phalène du bouleau |
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sur écorce noircie |
sur écorce grise |
Papillon sachant se cacher.
Bon nombre de preuves de l'évolution sont factices et, examinées
sans complaisance, ne tiennent pas la route. Le cas du Biston betularia
(ou Phalène du bouleau) est un exemple typique de ce genre. On le cite
comme un exemple patent du pouvoir de la sélection naturelle. En Amérique,
les manuels de biologie font presque tous référence. La Phalène
du Bouleau est un papillon nocturne, natif des campagnes de l'Angleterre.
Le jour, il se repose sur les troncs d'arbres[20].La
Phalène se fie alors sur son camouflage pour éviter de devenir
la proie de divers oiseaux. Il faut noter que la Phalène apparaît
sous deux formes: une foncée, l'autre blanche tachetée. Le biologiste
anglais Bernard Kettlewell a étudié les Phalènes près
de Manchester et a noté que le nombre de Phalènes foncées
avait augmenté tandis qu'auparavant la grande majorité était
blanche. Kettlewell s'est rendu compte que ce changement était dû
au fait que la ville de Manchester se trouve au centre d'une zone industrielle
où la pollution dûe à la suie du charbon, avait amené
de grands changements. Avant l'industrialisation, les troncs d'arbres sur
lesquels les Phalènes se reposaient étaient généralement
pleins de lichens de couleur pâle tandis qu'après l'industrialisation,
la suie avait noirci la plupart des troncs et éliminé une bonne
partie des lichens. Dans ce contexte-là donc les oiseaux, prédateurs
des Phalènes, pouvaient beaucoup plus facilement voir et attraper les
papillons pâles tandis que les foncés passaient plus facilement
inaperçus.
Ceux qui ont fait quelques cours de biologie reconnaîtront la Phalène du bouleau comme un exemple classique, cité dans de nombreux manuels de biologie comme une preuve éclatante des pouvoirs de la sélection naturelle. En fait lorsqu'on y regarde de plus près, le cas de la Phalène ne constitue pas une preuve convaincante de l'évolution. Tout d'abord il n'y est pas question de mutations ici, car dès le début les deux variétés de Phalènes sont présentes. Le changement des pressions de sélection de l'environnement n'a donc pas introduit de nouvelles informations génétiques dans l'espèce Phalène, il n'a changé que la fréquence plus ou moins grande de chaque variété dans la population. Il n'y a donc rien ici qui avance réellement l'évolution, car l'évolution nécessite, à quelque part, l'introduction de nouvelles informations génétiques à défaut de quoi c'est le retour au statu quo. La preuve que ceci est vrai dans le cas de la Phalène c'est que depuis les années 70 des contrôles plus sévères contre la pollution ont été mis en vigueur en Angleterre et l'on constate que les lichens ont recommencé à pousser sur les troncs des arbres et que, graduellement, les Phalènes tachetées blanches sont redevenues dominantes. Il s'agit donc d'un cas parmi tant d'autres où les évolutionnistes extrapolent à partir de petites adaptations d'un organisme à son environnement (observées) que l'on postule comme la source des changements majeurs (inobservées) de structure et la création de mécanismes nouveaux qu'exige cette théorie. Dans l'Origine, Darwin lui-même a fait appel à un exemple semblable, c'est-à-dire la sélection exercée par les éleveurs de chiens et d'autres animaux domestiques qui, au cours de plusieurs générations, ont sélectionné certaines caractéristiques et éliminé d'autres. Dans aucun cas, une nouvelle espèce n'est apparue. Il faut noter, en terminant cette section, que les recherches de Kettlewell ont été largement remises en question sur le plan méthodologique[21] et seul l'avenir dira s'il en reste quelque chose.
Extrapoler ou ne pas...
Examinons le cas de la résistance aux antibiotiques. Il
s'agit bien sûr d'un phénomène biologique tout à
fait empirique. Mais s'agit-il d'un cas où un organisme a développé
de nouvelles propriétés ? Ce qui soulève une grande
question de fonds. Est-ce légitime d'extrapoler à partir de
ces adaptations, fort modestes, d'un organisme tel que la Phalène du
bouleau jusqu'aux changements d'envergure énorme tels que l'évolution
d'un vertébré à partir d'un invertébré,
d'un oiseau adapté au vol à partir d'un reptile ou d'un humain
à partir d'un primate aux allures de singe ? Toute la théorie
de l'évolution dépend de la réponse à cette question.
Dans les faits, rien de tel n'a jamais été observé.
Bien sûr on nous conte de charmantes histoires sur comment on croit
que la chose s'est produite, petit pas, par petit pas, mais le fait demeure
que rien de tel n'a été observé. Les croyants
à la théologie de l'évolution répliqueront entre
autres que dans le cas des animaux de grande taille, voir même chez
les mouches à fruit (drosophiles), le temps nous manque pour observer
l'évolution en cours. Les cycles de reproduction sont trop longs. Admettons...
mais qu'en est-il des organismes unicellulaires telles les bactéries
?
Si l'on voulait montrer l'évolution en action, les bactéries sont sans doute des excellents candidats. Certaines bactéries se reproduisent plusieurs fois à l'heure et, dans une année, plusieurs milliers générations de bactéries naissent et meurent. L'évolutionniste nous conduit alors à New York ou Hong Kong, dans un taudis infesté par la tuberculose, et à chaque fois que les médecins appliquent des antibiotiques pour éliminer cette maladie, ces bactéries se montrent capables de résister aux nouveaux médicaments. Alors dans les médias, on nous affirme qu'on a observé l'apparition de traits nouveaux chez ces bactéries. Il s'agit donc d'une preuve supplémentaire de la théorie de l'évolution, n'est-ce pas ?
Évidemment si l'on s'en tient aux lieux communs superficiels cela semble bien être le cas, mais si on pose des questions plus sérieuses (et plus gênantes) notre perception des choses risque de changer. Chaque population d'organismes comporte des gènes qui sont transmis moins régulièrement que d'autres. Dans une population normale (ou sauvage) de bactéries, la majorité est sensible aux antibiotiques. Lorsque les antibiotiques sont appliqués, la très grande majorité des bactéries meurent, mais il reste une très petite minorité qui n'est pas affectée par l'antibiotique et qui survit. Tandis que les antibiotiques sont appliqués de plus en plus régulièrement par les médecins, les bactéries résistantes deviennent non plus une minorité, mais la majorité dans les populations de bactéries et il faut alors abandonner le traitement aux antibiotiques courants pour en trouver de nouveaux, auxquels les bactéries n'ont pas encore démontré de résistance. C'est ainsi qu'on a dû, depuis quelque temps, abandonner l'utilisation de l'antibiotique portant le nom Tétracycline. La sélection exercée par l'application d'antibiotiques combinée aux transposons et aux plasmides transférables sont les mécanismes qui transmettent les gènes résistants dans l'ensemble de la population bactérienne. Les évolutionnistes négligent évidemment de reconnaître qu'un changement de fréquence d'un gène dans une population de bactéries ne constitue pas un changement majeur, tel qu'exige leur théorie. Rien n'indique que la résistance aux antibiotiques soit une véritable nouveauté, car ce phénomène a été noté chez des bactéries n'ayant pas été exposés aux antibiotiques. Une mutation du bagage génétique de la bactérie peut parfois être la source de la résistance aux antibiotiques, mais ceci est dûe à la perte d'une fonction spécifique (gène désactivé, expression de protéine, fonction de régulation ou d'activité de transport). Ces pertes de fonction ne peuvent en aucun cas expliquer l'origine de mécanismes fonctionnels comme l'exige la théorie.
Si l'évolution était un processus observable, dans le cas des bactéries, on serait en droit de s'attendre à voir la production de nouvelles espèces dans un délai raisonnable, mais les évolutionnistes négligent de mentionner qu'une telle chose n'a jamais été réalisée. Touchant les données expérimentales qui pourraient confirmer la théorie de l'évolution, le bactériologiste britannique Alan H. Linton note (2001: 29):
"Mais où sont les données expérimentales? Il n'en existe aucune dans la littérature qui ferait la démonstration qu'une espèce a pu évoluer pour en donner une autre. Les bactéries, la forme de vie la plus simple, sont des sujets idéaux pour ce type d'étude, car leur cycle de vie est de 20 à 30 minutes et des populations atteintes en 18 heures. Mais depuis les cent cinquante années d'existence de la science de la bactériologie, il n'existe aucune évidence qu'une espèce de bactérie s'est changée dans une autre, et ce, malgré le fait que des populations ont été exposées à des mutagènes chimiques et physiques puissants et quem d'autre part, trait unique chez la bactérie, elle possède des plasmides transmissibles extrachromosomales. Puisqu'il n'existe pas d'évidence pour un changement d'espèce entre les formes de vies [unicellulaires] les plus simples, il ne faut pas s'étonner qu'il n'existe aucune évidence chez les cellules procaryotes ou eucaryotes, sans parler de toute la gamme des organismes multicellulaires plus complexes.*"
On constate donc que, malgré 150 ans d'expériences en laboratoire, rien n'indique qu'une espèce de bactérie se soit transformée en une autre. Citer la résistance aux antibiotiques chez les bactéries comme un cas d'évolution semble bien plus d'une tentative prématurée de marquer des points en rapport avec un phénomène encore trop mal connu. Touchant les affirmations évolutionnistes à l'égard de la découverte de "nouvelles" bactéries, le généticien Kevin Anderson remarque:
"Les évolutionnistes, affirment souvent qu'ils ont découvert une nouvelle bactérie. En général il s'agit que d'un cas de plus où les évolutionnistes continuent de faire appel à une approche erronée à l'égard des processus biologiques (ce qui est la conséquence inévitable d'un paradigme fautif). Si un évolutionniste affirme qu'une nouvelle bactérie a été formée, il faut exiger de sa part de documenter l'ensemble de ce processus, démontrant de manière convaincante qu'une nouvelle bactérie se soit effectivement formée et qu'il ne s'agit pas que de la découverte d'une bactérie inconnue jusqu'à lors. S'ils peuvent faire une telle démonstration (ce qui est peu probable), alors ils doivent documenter de quelle manière ce procédé de transformation s'est produit. Il est plutôt probable, si la transformation peut être documentée, que celle-ci révélera que la "nouvelle" bactérie est le résultat d'une bactérie connue perdant une fonction de son système - par exemple la capacité de produire des spores, ou la capacité d'exploiter certains substrats."
Invasions barbares en anthropologie sociale
Mais les retards causés par la théorie de l'évolution
ne se limitent pas à la génétique ou à la biologie.
En anthropologie sociale, les chercheurs ayant adopté, dès la
fin du 19e siècle, la théorie de l'évolution
ont tôt fait de classer les sociétés en classes, selon
leur degré d'évolution. Dans son livre Ancient Society,
Lewis Henry Morgan (1832-1917) a développé un système
où l'on classait les sociétés selon leur degré
de développement civilisées, barbares et sauvages.
Évidemment Morgan s'est empressé de classer sa société
parmi les plus évoluées... Plus tard, certains aspects de l'influence
de Morgan ont été rejetés par les travaux de Franz Boas.
Boas rejeta ces grands systèmes de classements des sociétés
(basés sur l'évolutionnisme) et proposa une approche beaucoup
plus empirique et historique.
Subissant l'influence évolutionniste, bon nombre d'anthropologues du début du 20e siècle ont appliqué ces notions à leurs recherches. Entre autres, des auteurs comme Lévy-Bruhl ont décrété que les sociétés sans technologie développée étaient la démonstration d'une mentalité prélogique. Après la 2e guerre mondiale, les travaux de l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss ont remis en question la notion que les primitifs avaient une pensée prélogique, différente des civilisations plus avancées. Dans l'essai La pensée sauvage Lévi-Strauss a dû lutter contre l'idée que les personnes habitant des sociétés dites primitives[22] ne savaient pas utiliser la pensée et la logique. Ce préjugé était diffusé par des penseurs aussi illustres que Jean-Paul Sartre[23] (Lévi-Strauss 1958/74: 332).
"Il [Sartre] croit, avec raison, que son effort de compréhension n'a de chance d'aboutir qu'à la condition d'être dialectique; et il conclut à tort que le rapport, à la pensée indigène, de la connaissance qu'il en a, est celui d'une dialectique constituée à une dialectique constituante, reprenant ainsi à son compte, par un détour imprévu, toutes les illusions des théoriciens de la mentalité primitive. Que le sauvage possède des “ connaissances complexes” et soit capable d'analyse et de démonstration, lui paraît moins supportable encore qu'à un Lévy Bruhl. De l'indigène d'Ambrym, rendu célèbre par l'œuvre de Deacon, qui savait démontrer à l'enquêteur le fonctionnement de ses règles de mariage et de son système de parenté en traçant un diagramme sur le sable (aptitude nullement exceptionnelle, puisque la littérature ethnographique contient beaucoup d'observations semblables) Sartre affirme: “ Il va de soi que cette construction n'est pas une pensée: c'est un travail manuel contrôlé par une connaissance synthétique qu'il n'exprime pas ” (p. 505). Soit: mais alors, il faudra en dire autant du professeur à l'École Polytechnique faisant une démonstration au tableau, car chaque ethnographe capable de compréhension dialectique est intimement persuadé que la situation est exactement la même dans les deux cas."
La dichotomie primitif/avancée est désormais considérée un artéfact du folklore de l'anthropologie. Lévi-Strauss conclut (1958/74: 255)
"La logique de la pensée mythique nous a semblé aussi exigeante que celle sur quoi repose la pensée positive[24], et que dans le fond, peu différente. Car la différence tient moins à la qualité des opérations intellectuelles qu'à la nature des choses sur lesquelles portent ces opérations."
L'évolutionnisme du 19e siècle présupposait un processus (dans le temps) impliquant le passage, chez les vivants, du simple au complexe (à la fois sur le plan biologique, culturel et social). Cette vision des choses a laissé une empreinte profonde à bien des niveaux en anthropologie. Très lentement, au cours du 20e siècle, diverses tentatives d'appliquer l'évolutionnisme à la réalité humaine ont été rejetées et mises de côté. Voici une liste de quelques culs-de-sac auxquels l'évolutionnisme à conduit l'anthropologie sociale depuis son introduction.
Tout comme la religion catholique au Moyen Âge s'appuyait sur des collections de reliques, la diffusion de la pensée évolutionniste à la fin du 19e siècle et au début du 20e a créé un besoin pressant de découvrir des "chaînons manquants". On en chercha tout aussi bien au niveau des fossiles d'hominidés[25] que chez les groupes d'hommes vivants, c'est-à-dire les chasseurs - cueilleurs. Dans un article intitulé The Exploitation of Non-Westerners for Evolutionary Evidence le sociologue Jerry Bergman note qu'en Occident, au cours du 19e et 20e siècles, on constate plusieurs cas où l'on a exploité des peuples non-blancs dans les foires et expositions en les désignant de l'épithète chaînon manquant. Cela s'est produit tout autant en Amérique qu'en Europe. Parmi les peuples exploités à de telles fins (commerciales surtout), Bergman note les pygmés et les Ubanis du Congo, les Zulus et les Hottentots. Le cas classique est celui du pygmé Ota Benga qui, au début du 20e siècle, fut enfermé dans une cage au Zoo de Brooklyn, où il a logé à côté d'autres primates dans le «Monkey House», la maison des singes. Pour lui tenir compagnie, on lui a donné un orang-outan et un perroquet.
Aujourd'hui les attitudes racistes ne sont plus prisées. Il est bien possible qu'on ait appris quelque leçons de l'Holocauste et de ses horreurs... En sciences sociales, il en est de même. Actuellement celui qui oserait affirmer l'infériorité d'un peuple par rapport à un autre s'attirerait les dénonciations et les critiques les plus acerbes. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Dans le cas d'Ota Benga, noté ci-dessus, les chercheurs en sciences sociales de l'époque ne se souciaient guère de son sort et n'en firent aucun cas. Bergman note qu'à l'époque seules quelques églises noires ont protesté auprès des autorités. Touchant les attitudes racistes en milieu scientifique, John S. Haller jr (1971) établit qu'au 19e siècle, le climat social était bien différent et qu'à l'époque, pratiquement tous les évolutionnistes étaient racistes. Bon nombre d'entre eux, comme Darwin[26], pour des raisons personnelles, pouvaient avoir la délicatesse de s'opposer à l'esclavage, mais admettait volontier l'infériorité des Noirs ou des Amérindiens. Dans le cas d'Ota Benga que nous avons noté, aucun chercheur en sciences sociales à l'époque ne s'est plaint du sort réservé à cet individu.
Les préjugés à l'égard de peuples différents ont existé de tout temps, mais l'influence croissante de l'évolutionnisme a fourni une justification nouvelle, auréolée du prestige du discours scientifique, pour encourager le mépris à l'égard de peuples perçus comme inférieurs. Il faut noter qu'il n'y a pas que les nazis qui ont évoqué la théorie de l'évolution pour justifier le mauvais traitement de peuples dits inférieurs. On peut signaler, entre autres, le traitement abominable qu'ont subi les aborigènes de l'Australie au cours du 19e et le début du 20e siècle. Or, dans une déclaration datée du 13 février 2008 par le Premier ministre Australien Kevin Rudd fait des excuses de la part du gouvernement pour le traitement des aborigènes dans le passé.
Puisqu'ils différaient des blancs de l'Europe et que leur technologie était plus simple, ces peuples étaient classés primitifs. Entre 1920 et 1940, à l'université d'Adélaïde, des chercheurs en sciences sociales ont fait des expériences sur les Aborigènes de toute l'Australie, pour analyser leur respiration et évaluer leur tolérance de la douleur en les piquant avec des aiguilles. Les aborigènes désignèrent ces chercheurs de l'épithète; "les bouchers ". On a traité ces aborigènes, en somme, guère mieux que des rats de laboratoire. Les chercheurs impliqués dans ces expériences étaient aussi les promoteurs de politiques racistes auprès du gouvernement australien, la "White Australia policy". Il n'est pas inutile de souligner que la très grande majorité des fondateurs des sciences sociales étaient des matérialistes et des évolutionnistes convaincus. Récemment, un livre a été publié à ce sujet par le Dr. Warwick Anderson et, par la suite, l'université d'Adélaïde (qui hébergeait autrefois les chercheurs impliqués) a émis des excuses officielles. Il faut noter que les écrits de Darwin lui-même ne s'opposent d'aucune manière à de tels traitements. Dans La descendance de l'homme, Darwin note (1871/1981: 170-171):
Dans lavenir, si nous comptons par siècles, les races humaines civilisées auront très certainement exterminé et remplacé les races sauvages dans le monde entier. Il est à peu près hors de doute que à la même époque, ainsi que le fait remarquer le professeur Schaafhausen, les singes anthropomorphes auront aussi disparus. La lacune sera donc beaucoup plus considérable encore, car il ny aura plus de chaînons intermédiaires entre la race humaine, qui, nous pouvons lespérer, aura alors surpassé en civilisation la race caucasienne et quelque espèce de singe inférieur tel que le babouin, au lieu que, actuellement la lacune nexiste quentre le Nègre ou l'Australien et le Gorille.
Un trait anatomique particulier aux Aborigènes est l'arcade sourcilière plus prononcée. Étant donné que cette caractéristique se retrouve aussi chez certains gorilles mâles adultes ainsi que le Néandertal, l'anthropologie du début du 20e siècle a vite conclu que l'Aborigène était sans doute un exemple de chaînon manquant, ou d'homme primitif. Mais tous les homo sapiens partagent des traits anatomiques avec les primates... La logique raciste derrière bien des classifications anatomiques du début du 20e siècle était simple, ceux qui diffèrent de l'anatomie (idéale) de l'Européen, intelligent et civilisé, doivent être considérés primitifs. Il faut noter que si le hasard de l'histoire génétique avait fait que ce soit les Européens plutôt qui affichaient ces traits, on aurait tôt fait de citer la présence d'arcades sourcilières (ou de crêtes sagittales) comme des traits anatomiques avancés. Tout s'explique... Autre trait servant à départager les races dans l'anthropologie de la fin du 19e siècle est l'angle facial. Les groupes ayant un angle facial vertical étaient estimés avancés et les autres étaient considérés comme s'approchant de l'état animal.
Illustrations tirés de Haller 1971/1995: 12-13 |
Il y a là évidemment une question qui a intéressée plusieurs évolutionnistes du19e siècle, dont Ernst Hæckel. Peu de temps après la 2e guerre mondiale, lorsque les atrocités des camps de concentration nazis commençaient d'être connus du grand public, le littéraire CS Lewis fait des remarques valables dans le contexte qui nous concerne ici (1947/2002: 227):
"Dès que le vieux concept chrétien d'une distinction totale entre l'homme et la bête a été abandonné, alors on ne peut trouver aucun raisonnement en faveur des expériences sur des animaux qui ne soit également susceptible d'être invoqué en faveur d'expériences sur des hommes inférieurs. Si nous découpons des bêtes dans les laboratoires, simplement parce qu'ils ne peuvent pas nous en empêcher et parce que nous nous justifions par la lutte pour l'existence, il est alors tout à fait logique de procéder à des expériences sur les attardés mentaux, les criminels, nos ennemis, ou les capitalistes pour les mêmes raisons. Certes, les expériences sur des êtres humains ont déjà commencé. Nous avons tous entendu ce que scientifiques nazis ont fait. Et nous nous doutons que nos propres scientifiques peuvent commencer à agir ainsi, dans le secret, à tout moment.*"
L'art «primitif»
Sur le plan artistique, on a longtemps cru que les hommes primitifs étaient incapables de créer autre chose que des œuvres simplistes, rudimentaires, bâclées. Mais en examinant, sans préjugé, les œuvres découvertes dans les cavernes de Lascaux, Chauvet [France], Alta Mira [Espagne] et ailleurs on constate qu'il n'en est rien. Guy Gugliotta, journaliste au Washington Post note (2004: A4):
"Pendant des années, les érudits ont considéré l'apparition de l'art figuratif comme le début du processus évolutif, c'est-à-dire que l'art est devenu progressivement plus raffiné tandis que les humains ont fait des expériences avec des styles et des techniques divers et ont transmis cette connaissance à la génération suivante. Mais une masse de données de plus en plus grande suggère que l'homme moderne, dès son apparition en Europe lors de la période glaciaire avait déjà la capacité de produire des uvres artistiques d'un raffinement étonnant. Ainsi, la capacité artistique n'a pas évolué comme bien des érudits l'ont pensé, mais a toujours existé chez les humains modernes, du moins les individus dotés des talents appropriés.* "
Discutant d'artéfacts découverts à la caverne Hohle Fels en Allemagne et les peintures rupestres de la grotte Chauvet, Guy Gugliotta ajoute (2004: A4):
"Ce que ces gens ont accompli, étant donné leur niveau de vie et les outils dont ils disposaient, est étonnant" affirme le psychologue (et spécialiste de la perception) à l'université Cornell James E. Cutting. Dans un sens, ils étaient tout aussi intelligents que nous, mais ils ne vivaient pas dans des sociétés où l'information pouvait se transmettre aisément et n'étaient pas dotés d'ateliers pour travailler. Ce n'est pas facile de peindre sur les murs d'une caverne." Bien que les artistes paléolithiques dessinaient souvent mieux que la majorité d'aujourd'hui, exception faite de ceux qui ont une formation poussée en dessin ou en illustration technique, d'autres éléments de techniques artistiques sont presque absents de l'art préhistorique"[27], ajoute John M. Kennedy, un psychologue de la perception à l'université de Toronto à Scarborough.*
Certains chercheurs estiment que la maîtrise artistique de ces pièces d'ivoire élimine la possibilité que des Néandertaliens puissent en être les auteurs. Encore d'autres préjugés ?? Récemment des données archéologiques ont été découvertes indiquant ques les Néandertaliens avaient des soucies esthétiques. Peter Fingesten, sculpteur berlinois, dans un article intitulé The Theory of Evolution in the History of Art critique la notion d'art primitif qui avait cours pendant la première moitié du 20e siècle et note (1954: 304):
"Aucune œuvre d'art — architecture, peinture ou sculpture — ne peut être reliée à une œuvre précédente par voie de “ transmission génétique”, de même que les styles, qu'ils soient récents ou anciens, ne font pas partie “ d'un unique système global”. Chaque œuvre d'art “ a été produite ” de manière unique, et ne s'est pas “développée ” dans le sens génétique d'une théorie de l'évolution. L'art est totalement étranger à l'univers biologique de l'évolution."
Et l'anthropologie sociale...
En anthropologie, pendant longtemps on a présenté l'homme primitif comme assujetti aux forces de la nature, épuisé par sa quête continuelle de subsistance, sans cesse à la recherche de nourriture. Dans les années 60, les recherches sur les populations de chasseurs-cueilleurs (R. Lee et I. Devore, Man the Hunter, 1968), sur les bushmen du désert de Kalahari entre autres, ont révélé que, dans les faits, ce peuple consacrait peu de temps – quatre heures par jour – à assurer l'ensemble de leurs besoins et que leur temps de loisirs était plus long que celui de l'homme occidental, que l'on supposait plus avancé et libéré des contraintes de la subsistance. Mais l'influence évolutionniste reste profonde en anthropologie, comme dans toutes les sciences sociales, comme en témoigne Carl L. Hoffman. Il note que l'anthropologie sociale a considéré les sociétés chasseurs-cueilleurs comme des reliques de l'évolution passée (1984: 144)
"Murdock seems to have been stating the majority opinion and also a major running theme of the symposium, namely that present-day groups of hunters and gatherers are "dwindling remnants" of the once universal Paleolithic phase of human evolution and that they comprise isolated pockets of humankind's pre-Neolithic, preagricultural past. The conviction that modern foragers are somehow leftover relicts from the Pleistocene was, of course, well established in anthropology long before the appearance of Man the Hunter. Yet here it was expressed most articulately and systematically. The impact of this volume on subsequent thinking has been such that the perception of contemporary hunters and gatherers as living representatives of Pleistocene man is now usually accepted as an article of faith."
Hoffman ajoute (1984: 145)
"I would like to suggest, however, that the apparent 'devolution' of these peoples is a function of nothing more than our insistence on imposing the paradigm of evolution on everything we see."
l'Évolution est donc notre récit, notre mythe d'origines que nous imposons sur tous les faits que nous rencontrons (voir à ce sujet Landau 1984). En anthropologie actuelle, diverses attitudes peuvent se rencontrer à l'égard des sociétés chasseurs-cueilleurs. On peut dire qu'on les considère encore comme les représentants typiques d'un mode de vie qui a occupé une très longue période de l'histoire humaine, c'est-à-dire le paléolithique. Certains se limiteront donc à dire qu'ils constituent en quelque sorte des symboles de cette époque, mais d'autres, comme Hoffman, contesteront ce jugement en affirmant qu'ils ont tout autant d'histoire et de durée que les grandes civilisations. Au 19e siècle de telles subtilités n'avaient pas cours et l'on affirmait, comme le faisait E.B. Tylor, en discourant sur les découvertes ethnologiques en Australie et en Tasmanie (1899: ix):
"It is thus bcoming clearer and clearer that the anthropology of this remote district can give us clues to the earliest state of civilization of which traces have reached us and which has been thought to be lost in a past of almost incalculable anitiquity. Man of the Lower Stone Age ceases to be a creature of philosophical inference, but becomes known reality."
Malgré les préjugés à leur égard, avec le passage du temps on a constaté que les langues et les systèmes de parenté des aborigènes sont parmi les plus complexes rencontrés jusqu'ici par l'anthropologie. Il faut dire que le besoin de chaînons manquants persiste et donne des résultats forts divertissants à l'occasion comme c'est le cas des Tasaday. Au début des années 70 la prestigieuse National Geographic annonce la découverte, sur l'île de Mindanao aux Philippines, des Tasaday, un peuple vivant toujours à l'âge de pierre. Ils vivent dans des cavernes, vêtus d'écorces et se nourrissent de fruits sauvages. La chaîne de télé américaine NBC a fait un documentaire à leur sujet. Cette nouvelle a fait sensation, jusqu'à ce que des journalistes suisses découvrent qu'il s'agissait d'un canular monté par des agriculteurs d'un village à proximité, cherchant des trucs pour arrondir leurs fins de mois. La Grande Séduction[28], mais version Flintstones... Par la suite, on apprend même que des fonctionnaires du gouvernement Marcos ont été impliqués à cette histoire. Entre autres, un article de la BBC, The Tasaday Hoax, examine plus en détail ce canular[29]. Mais la National Geographic a été prise au piège à nouveau d'attentes évolutionnistes dans le cas de l'Archaeoraptor, qui était sensé être un nouvel ancêtre (reptilien) des oiseaux. les choses ne se déroulent pas tojours comme prévues. Il s'avère que ce fossile a été une fraude, fabriqué par un chinois astucieux, sachant qu'il y aurait des sous à faire avec des évolutionnistes amércains avides de chaînons manquants. La chose est ironique, car le paléontologue chinois Jy Chen a affirmé que "En Chine nous pouvons critiquer Darwin, mais non pas le gouvernement. En Amérique, vous pouvez critiquer le gouvernement, mais non pas Darwin." (The Wall Street Journal August 16, 1999)
Conclusion
Dans le passé, lorsque l'évolutionnisme n'a pas directement retardé le progrès de la science[30], celui-ci a produit un savoir factice, une pseudo-connaissance, dont le seul objectif réel est d'intégrer la connaissance empirique de divers champs d'activités scientifiques légitimes à la théorie de l'évolution. Ces données factices ont donc comme fonction de fournir des preuves de la théologie[31] de l'évolution et, ainsi, accaparer le prestige des sciences empiriques. Notons par ailleurs que le savoir factice de l'évolutionnisme se démontre en anthropologie physique où, à tous les 10 ans environ, grâce aux découvertes paléontologiques les plus récentes, une nouvelle théorie de l'origine de l'homme nous est proposée. Mais, devant le grand public, on se tient motus sur le marginalisation des théories d'hier, pourtant vantées il y a si peu devant tous comme des valeurs sûres. Et le cycle recommence... Par ailleurs, il reste une autre question, que certains trouveront menaçante, déplacée ou troublante selon le cas: "Combien de milliards de dollars (ou d'euros) ont été engloutis dans le passé à produire et à promouvoir le savoir factice de l'évolution ?"
Au début des années 80, Colin Patterson s'est interrogé sur les données empiriques supportant la théorie de l'évolution. Lors de son allocution, devant la American Museum of Natural History, il cite un autre chercheur Gillespie en notant les critiques adressées autrefois aux théories pré-darwiniennes. Patterson signale les faiblesses comparables du néo-darwinisme moderne (1981/2002: sp)
"« Le vieux paradigme scientifique avait sanctionné, ou du moins semblait sanctionner la nouvelle perspective, un pseudoparadigme qui nétait pas une théorie dirigeant la recherche puisque son pouvoir explicatif était seulement verbal, mais une antithéorie, un vide qui affirmait avoir le statut de la connaissance mais, comme les matérialistes étaient de plus en plus convaincus nen comportait pas. » [Gillespie, 1979, p. 8] Cette citation de Gillespie vise le paradigme créationniste prédarwinien, mais il me semble que son affirmation peut tout aussi bien sappliquer à lévolution, telle que nous la comprenons aujourdhui. Laissez-moi répéter cette affirmation : " il sagissait non pas dune théorie dirigeant la recherche puisque son pouvoir explicatif était seulement verbal, mais dune antithéorie, un vide qui réclamait le statut de connaissance, mais nen comportait pas ". Évidemment, il vous semblera que je suis confus, voir mal intentionné daborder ainsi lévolution, mais jespère vous démontrer que le parallèle est significatif, du moins en ce qui concerne la systématique.*"
Patterson, dont la spécialité est la classification des organismes (la cladistique), a aussi noté que lorsqu'on tente de comparer les arbres généalogiques évolutionnistes avec les données de la biologie moléculaire on ne trouve pas de correspondance. On doit construire de nouveaux arbres généalogiques et, sur le plan méthodologique, procéder "comme si" la théorie de l'évolution n'était pas vraie... Ah, mais il s'agit là de difficultés qu'il vaut mieux ne pas évoquer... Il faut constater que les commentaires de Patterson n'ont pas du tout plu à la communauté scientifique. Mais les créationnistes ont été blâmés pour leur attitude irresponsable[32] et tout va bien. L'un d'entre eux ayant justement assisté à l'allocution et enregistré l'entretien sans la permission de Patterson. Ses propos était destinés, apparemment, à un groupe sélecte de chercheurs[33] et non pour les oreilles chastes du grand public... Évidemment, si un créationniste cite un évolutionniste remettant en question quelqu'aspect que ce soit de la théologie de l'évolution cela devient automatiquement une citation hors contexte, donc inadmissible. Fort commode n'est-ce pas ? Un tel comportement serait-il acceptable si, en cours de justice, le procureur ne pouvait jamais faire le contre-interrogatoire des témoins produits par la défense? Patterson, il faut le préciser, n'est pas un créationniste et il affirme haut et fort qu'il accepte toujours la théorie de l'évolution, mais sans en être un admirateur inconditionnel. On peut noter par ailleurs qu'en biologie que la théorie de l'évolution implique non pas un progrès, mais un retour à des conceptions biologiques moyenâgeuses, car le concept de la génération spontanée (qui postule que le vivant peut provenir du non-vivant, courant en sciences avant le XIXe siècle) à été démentie de manière définitive par des expériences méticuleuses de Louis Pasteur en 1864. Le vivant viens toujours du vivant.
Mais revenons à une autre difficulté auquelle nous avons fait allusion plus tôt. D'où vient le paradoxe mentionné par Wilkins au début de notre texte? Ce contraste entre l'assentiment universel accordé à la théorie de l'évolution par les scientifiques et le fait que la majorité d'entre eux font leur travail sans se soucier des concepts évolutionnistes ? Il y a lieu de se demander si la référence à la théorie de l'évolution ne constitue pas en somme une référence initiatique ? Une obligation rituelle en milieu académique à laquelle doit se plier celui qui désire une formation reconnue en biologie, c'est-à-dire reconnaître le mythe d'origines "politically correct" et faire acte de piété au culte de l'ancêtre vénéré[34], Charles Darwin ? Lorsque Wilkins y fait référence comme concept unificateur cela confirme nos suspicions sur son rôle initiatique[35]... Et pour le scientifique qui veut faire connaître ses recherches dans les médias populaires, une référence à l'évolutionnisme constitue alors un mot de passe, qui peut ouvrir bien des portes... question de montrer patte blanche. Mais en sociologie, de tels concepts ne sont pas hérétiques, car pour certains il n'est pas interdit d'examiner la communauté scientifique comme une prêtrise, des gardiens de la vérité postmoderne. La sociologue Eileen Barker, dans son essai Thus Spake the Scientist: A Comparative Account of the New Priesthood and its Organisational Bases, note (1979: 81)
"... ce qui suit est la description de la variété des moyens par lesquels les membres de la communauté scientifique contemporaine répondent au besoin (de vérité-P.G.) du public en fournissant des solutions rassurantes, atténuant toute tension possible qui pourrait survenir par le biais de conflits entre les revendications épistémologiques ou métaphysiques de la science et celles d'un système de croyances particulier. Les scientifiques accomplissent cette tâche en occupant les fonctions d'une nouvelle prêtrise pouvant sanctionner du sceau scientifique les divers discours théologiques ou idéologiques qui occupent la place publique[36]."
Et si on admet que la communauté scientifique puisse constituer une prêtrise, alors en toute logique, il faut admettre que cette prêtrise puisse exiger ses initiations, ses credos. Wiktor Stoczkowski émet quelques remarques touchant la domination idéologique du darwinisme en Occident postmoderne (2003: 39)
"Il est loisible de supposer que l'adoption populaire du darwinisme tient aujoud'hui à sa confirmité à notre vision du monde, de même que son rejet d'hier tenait à son décallage par rapport aux représentations dominantes de l'époque. (...) Avec sa sélection naturelle, sa lutte pour la survie, son progrès des plus aptes, sa propension à situer le hasard au centre de l'histoire, le darwinisme s'inscrit fort harmonisieusement sur le canevas des représentations collectives qui nous sont chères et don la très lente émergence, loin d'être une conséquence du darwinisme, avait commencé au moins un siècle avant que Darwin ne publiât sa conception."
Mais tous n'atteignent pas les niveaux d'initiation avancés requis à la connaissance mystique. Cette théorie comporte ses paradoxes, ses difficultés. Theodosius Dobzhansky, un des plus grands évolutionnistes du 20e siècle, semble avoir déclaré: "Le problème avec la théorie de l'évolution est que tous croient la comprendre, mais peu la comprennent vraiment." Somme toute, il faut donc avoir la foi. Et il s'agit d'une foi tout à fait comparable d'ailleurs à celle décrite dans la Bible[37] qui dit: "Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas" (Hébreux 11: 1). Ce qui fait un parallèle étrange avec une affirmation de Voltaire (Dictionnaire philosophique, 1764) "(...) la foi consiste à croire ce que la raison ne croit pas, ce qui est encore un miracle." Concluons notre réflexion avec quelques observations du philosophe de la science hongrois, Imre Lakatos, (1978: 1):
"Dans aucun cas, l'engagement à l'égard de croyances n'en fait de la connaissance. Dans les faits, l'essence du comportement scientifique est un certain scepticisme à l'égard même des théories les plus chéries. L'engagement aveugle à l'égard d'une théorie n'est pas une vertu intellectuelle: il s'agit d'un crime.
Ainsi, un énoncé peut être pseudoscientifique, même s'il semble tout à fait plausible et que tous y croient. Et, par ailleurs, un énoncé peut être tout à fait valable sur le plan scientifique, même s'il semble incroyable et que personne n'y croit. Une théorie peut même être d'une valeur scientifique suprême, même si personne ne la comprend, voire même y croire[38]."
Paul Gosselin est anthropologue et l'auteur de la série Fuite de l'Absolu: Observations cyniques sur l'Occident postmoderne.
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Pour m'amuser, j'ai téléchargé le version etexte anglaise de l'Origine des espèces de Charles Darwin à partir du site Gutenberg avec le but d'en faire une analyse de contenu sommaire. Voici les statistiques sur l'usage de termes conditionnels utilisés par Darwin dans l'Origine. Ce n'est pas une coïncidence que le discours évolutionniste[39] regorge d'un langage évocateur: "SI on admet que... Si on suppose que... Il se peut que..." Langage qui vise la stimulation de l'imagination et non la démonstration empirique.
Quelques détails techniques
Taille du texte: 151,000 mots[40]
Le chiffre suivant le terme indique le nombre de fois que ce mot apparaît dans l'Origine.
may: 509
would: 489
if: 415
could: 234
should: 207
might: 175
believe: 144
think: 94
perhaps: 76
suppose: 63
appear: 59
suspect: 22
expect: 31
assume: 30
presume: 9
imagine: 5
supposition: 3
maybe: 0
posit: 0
Touchant le caractère factice du discours évolutioniste, il faut se demander comment s'en tirait l'ouvrage de Charles Darwin si on la comparait, sur ce plan, avec un ouvrage par un scientifique renommé tel Isaac Newton ou Albert Einstein ?? Ce n'est évidemment pas une analyse de contenu (sommaire ou pas) qui réfutera la théorie de l'évolution, mais elle peut servir toute de même à signaler non seulement une différence de langage, mais aussi une différence d'intention ou de fonction.
Touchant la question de la résistance aux antibiotiques le généticien Kevin Anderson note que ce type de processus ne fourni pas un support réel à la théorie de l'évolution (communication personnelle 2003)
"In the case of antibiotic resistance, there is certainly going to be a change of genomic content, which is necessary for a "sensitive" clonal population of bacteria to also contain some that are "resistant." However, what evolutionists fail to acknowledge is that at the molecular level the changes invoked for antibiotic resistance are not the changes their "theory" requires.
First, a significant percentage of bacterial antibiotic resistance comes through the route of horizontal gene transfer (HGT). Thus, HGT provides a means of introducing a new gene(s) into a given cell, and that new gene(s) may even be "beneficial" to the survival of the organism. But, this transfer event does not provide a mechanism that accounts for the origin of the gene(s) being transferred. HGT can only account for the origin of the gene(s) into that particular bacterial population. HGT requires the preexistence of the resistant genes in the biological world, thus it requires an "initial complexity." This is far more consistent with a creation model than an evolution model.
The alternate mechanism of acquiring antibiotic resistance is mutation. In every case where the genetic history of a mutated gene can be empirically documented (ie., starting with a known "wild-type" sequence, each mutational event is observed and identified - thus there is no need to make assumptions about how, what, and when a given mutation occurred) - and we now have hundreds of such examples - the data is not very favorable for finding a genetic mechanism for "common descent." The simple truth is that all of these documented examples of mutational change that result in resistance to an antibiotic result from the loss of gene function, protein specificity, regulatory function, transport activity, etc.
Bacteria do not mutate "after the fact," but instead maintain a diverse variety of mutants in any given population. Thus, if an environmental condition occurs, such as antibiotic resistance, then the resistant mutant sub-population, which is already there, will survive (a very small percentage of non-resistant probably survive also), and this allows the population, as a whole, to survive. A different environmental condition (say, different energy source) and a different pre-existing, sub-population of mutants may be needed for the population to survive this new environment. And on it goes. Bacteria must deal with much more brutal and rapidly changing environments than animals, thus they have to be able to adapt very quickly. This is one reason they have become popular study systems for evolutionists - who just keep drawing the wrong conclusions all the time..."
[1] - Une revue technique pour chercheurs en biologie.
[2] - Voici le texte original:
"The subject of evolution occupies a special, and paradoxical, place within biology as a whole. While the great majority of biologists would probably agree with Theodosius Dobzhansky's dictum that 'nothing in biology makes sense except in the light of evolution', most can conduct their work quite happily without particular reference to evolutionary ideas. 'Evolution' would appear to be the indispensible unifying idea and, at the same time, a highly superfluous one."
Et le chimiste américain Philip Skell appui le commentaire de Wilkins au sujet de la stérilité scientifique du darwinisme et note
I would tend to agree. Certainly, my own research with antibiotics during World War II received no guidance from insights provided by Darwinian evolution. Nor did Alexander Fleming's discovery of bacterial inhibition by penicillin. I recently asked more than 70 eminent researchers if they would have done their work differently if they had thought Darwin's theory was wrong. The responses were all the same: No.
I also examined the outstanding biodiscoveries of the past century: the discovery of the double helix; the characterization of the ribosome; the mapping of genomes; research on medications and drug reactions; improvements in food production and sanitation; the development of new surgeries; and others. I even queried biologists working in areas where one would expect the Darwinian paradigm to have most benefited research, such as the emergence of resistance to antibiotics and pesticides. Here, as elsewhere, I found that Darwin's theory had provided no discernible guidance, but was brought in, after the breakthroughs, as an interesting narrative gloss.
Skell, Philip (2005) Why Do We Invoke Darwin? The Scientist (29 August)
[3] - Cela fait référence à la citation qui suit:
"Hooker believed that the taxonomist who was an evolutionist must ignore this theory, and proceed 'as if' species were immutable" [Gillespie, 1979, p. 65-66].
[4] - Ce qui laisse toujours entier la question: "Comment sont apparus les organismes de cette civilisation ?"
[5] - Le mot anglais "junk" réfère à du matériel bidon, inutile, de la ferraille ou des rebuts . Aussi, en anglais, on utilise de plus en plus l'expression plus neutre "non-coding DNA" plutôt que "junk DNA". Ohno a d'abord utilisé le terme “Garbage DNA”, mais ça n'a pas été retenue.
[6] - Texte original:
"I think this will come to be a classic story of orthodoxy derailing objective analysis of facts, in this case for a quarter of a century," Mattick says. "The failure to recognize the full implications of this – particularly the possibility that the intervening noncoding sequences may be transmitting parallel information in the form of RNA molecules – may well go down as one of the biggest mistakes in the history of molecular biology.""
[7] - Texte original:
"No one knows yet just what the big picture of genetics will look like once this hidden layer of information is made visible. "Indeed, what was damned as junk because it was not understood may, in fact, turn out to be the very basis of human complexity." Mattick suggests. Pseudogenes, riboswitches and all the rest aside, there is a good reason to suspect that is true. Active RNA, it is now coming out, helps to control the large-scale structure of the chromosomes and some crucial chemical modifications to them – an entirely different, epigenetic layer of information in the genome."
[8] - Car ce genre d'affirmation peut être dangereux sur le plan de la carrière et l'obtention de fonds de recherches.
[9] - Voir à ce sujet: Kuska B Journal of the National Cancer Institute 90, 1032 (1998).
[10] - Du moins c'est l'impression que la science actuelle nous donne. Reste à savoir si, dans l'avenir, on ne trouvera pas de fonctions à ces séquences.
[11] - Le pseudogène est une partie d'un chromosome dont la séquence est presque identique à cele d'un gène connu, mais qui ne semble pas coder pour produire des protèines. Les pseudogènes sont communs chez les mammifères, mais moins chez les insectes tels que la Drosophile.
[12] - Ce terme peut parfois chevaucher, dans la littérature, le champs visé par la notion de Junk DNA.
[13] - Gregory note (2001: 830) que ce terme a été inventé par H. Winkler en combinant les termes gène et chromosome. Le genôme correspond donc à l'ensemble des chromosomes portés par un organisme et tous les gènes que ceux-ci comportent.
[14] - Petite plante. Liverwort en anglais.
[15] - Autres que la production de protéines évidemment...
[16] - Avant la découverte de l'oxygène, notion utilisé aux 18e siècle pour expliquer la combustion.
[17] - Selon les anciens, un fluide subtile remplissant l'espace intersidérale. Les expériences de la physique moderne nient l'existance de ce fluide.
[18] - Sternberg ajoute (2002: 180):
"The objective of this paper was to remove the subject of RE [Repetitive DNA Elements] functionality from the standard neo-Darwinian framework in which the topic is usually discussed. Given all that we know of REs, the selfish DNA narrative may explain aspects of the origin of these sequences, but it certainly fails to capture the diverse roles of these elements in chromosomes and during ontogenesis. Not only that, but the selfish DNA narrative appears to be refractory to any type of falsification. Inferred evolutionary effects of REs also appear to be just-so stories. As unpalatable as this may be for most readers, it would seem that the selfish DNA narrative and allied frameworks must join the other “icons” of neo-Darwinian evolutionary theory that, despite their variance with empirical evidence, nevertheless persist in the literature."
[19] - Seule exception chez les humains: le mamelon du mâle.
[20] - C'était, dû moins ce que l'on croyait, mais il semble que ce soit des photographies faussées.
[21] - Voir en bibliographie le livre par Judith Hooper 2002.
[22] - C'est-à-dire dont la technologie est plus simple que la notre.
[23] - Et ces concepts avaient leur chez des penseurs du 19e siècle comme Andrew Lang qui notait dans son ouvrage "Myth, Ritual, and Religion" (1886; chap. III)
"1. First we have that nebulous and confused frame of mind to which all things, animate or inanimate, human, animal, vegetable, or inorganic, seem on the same level of life, passion and reason. The savage, at all events when myth-making, draws no hard and fast line between himself and the things in the world. He regards himself as literally akin to animals and plants and heavenly bodies; he attributes sex and procreative powers even to stones and rocks, and he assigns human speech and human feelings to sun and moon and stars and wind, no less than to beasts, birds and fishes."
[24] - C'est-à-dire scientifique.
[25] - Et dont plusieurs de ces découvertes du 19e et du début du 20e siècle se sont avérées des fraudes comme c'est le cas de l'Homme de Piltdown et l'Homme de Nebraska. En 2003 ce fut la 50e anniversaire de la découverte de la supercherie de l'homme de Piltdown. Ce crâne avait été découvert vers 1910. À l'époque, la théorie de l'évolution avait BESOIN de données en sa faveur. Cette découverte a été un coup de marketing extraordinaire. Le site web de la BBC a fait un article intéressant à ce sujet. Pendant la première moitié du 20e siècle ce fossile fut promu comme une preuve de l'évolution et de notre lien aux autres primates; une preuve scientifique que nous descendons des singes. Des recherches plus récentes semblent indiquer que l'avocat et naturaliste Charles Dawson soit à l'origine de cette supercherie, puisqu'il était à l'origine de bien d'autres.
[26]- Il disait par exemple sur les luttes des Occidentaux contre les Turcs (in F. Darwin 1888: II, 368-369)
"Je pourrai me débattre et montrer que la sélection naturelle a fait et fait encore plus pour les progrès de la civilisation que vous ne semblez porté à l'admettre. Rappelez-vous quel danger les nations européennes ont couru, il y a peu de siècles, d'êtres écrasées par les Turcs, et combien une idée pareille paraît ridicule de nos jours. Les races plus civilisées, qu'on appelle les races caucasiennes, ont battu les Turcs à plate couture dans le combat pour l'existence. En jetant coup d'il sur le monde, sans regarder dans un avenir bien éloigné, combien de races inférieures seront bientôt éliminées par les races ayant un degré de civilisation supérieur."
Quel privilège de faire partie de ces "higher civilized races" n'est-ce pas ??
[27]- L'auteur vise la notion de perspective entre autres, qui est apparue à la Renaissance.
[28] - Films à succès québécois (2003), impliquant une arnaque sympatique. Voir l'article Wiki.
[29] - Voir aussi les articles de Roth et Taylor à ce sujet.
[30] - Si on prends la peine de distinguer enter recherches empiriques véritables et le discours évolutionniste à leur sujet.
[31] - Toutes mes excuses pour ce lapsus volontaire...
[32] - Il a remarqué par la suite:
" I was too naive and foolish to guess what might happen: the talk was taped by a creationist who passed the tape to Luther Sunderland... Since, in my view, the tape was obtained unethically, I asked Sunderland to stop circulating the transcript, but of course to no effect. There is not much point in my going through the article point by point. I was putting a case for discussion, as I thought off the record and was speaking only about systematics, a specialized field. (italics not in original) I do not support the creationist movement in any way, and in particular I am opposed to their efforts to modify school curricula. "
from a 1982 letter to teacher Steven Binkley
[33] - Des initiés, qui comprennent l'évolution...
[34] - Assez comparable, en somme, au culte des ancêtres chez les chinois de tradition confucianniste. Il faut noter que depuis quelques années, des associations athées et humanistes aux États-Unis, d'Europe et d'Asie tentent de faire admettre un jour de culte à l'ancêtre vénéré, le "Darwin Day". Jour où l'on pourrait rendre un culte raisonnable à l'un des fondateurs de la religion "politically correct".
[35] - C'est-à-dire idéologique évidemment...
[36] - Texte original.
"... what follows is a description of something of the variety of ways in which members of the contemporary scientific community meet the consumer demand (for truth -P.G.) through the supply of reassuring resolutions of any possible tensions which could arise from competing epistemological or metaphysical claims of science and a particular belief system. This they do in the role of a new priesthood which can stamp a scientific seal of approval on the different theological and ideological packages that are on offer."
[37] - Mais qui n'a pas le même objet évidemment...
[38] - Texte original:
"So no degree of commitment to beliefs makes them knowledge. Indeed, the hallmark of scientific behaviour is a certain sceptisicm even towards one's most cherished theories. Blind commitment to a theory is not an intellectual virtue: it is an intellectual crime.
Thus a statement may be pseudoscientific even if it is eminently 'plausible' and everybody believes in it, and it may be scientifically valuable even if it is unbelievable and nobody believes in it. A theory may even be of supreme scientific value even if no one understands it, let alone believes it."
[39] - Dans l'Origine des Espèces entre autres.
[40] - Après avoir éliminé l'entête Gutenberg ainsi que l'index des termes