Paul Gosselin – 31/7/2024
Tout comme les penseurs des Lumières, les élites et médias postmodernes[1] (progressistes ou wokes) ont l'habitude de discréditer tout ce qu'il y a de bon dans l'héritage (judéo-chrétien) de l'Occident. Ceci dit généralement élites postmodernes procèdent non pas à des attaques ouvertes contre l'héritage (judéo-chrétien)[2] de l'Occident comme le firent les penseurs des Lumières, mais procèdent plutôt par des attaques plus subtiles, c'est-à-dire indirectes. Si on examine le discours woke/postmoderne, on constate qu'une cible qui les intéresse beaucoup c'est l'Occident[3]. Si on échange avec les wokes/postmodernes sur des questions culturelles ou religieuses, il est rapidement manifeste que de leur point de vue le christianisme est TOXIQUE et qu'il n'a rien contribué de bon à la civilisation occidentale... Évidemment il serait vain et ridicule de prétendre que l'Occident est au-dessus de tout reproche... Les faits de l'histoire sont là. Il faut y faire face. Mais dans la propagande postmoderne, la culpabilisation est une arme très efficace. Aux États-Unis en particulier, cela se rencontre dans les programmes de DEI (= “ Diversity, equity, and inclusion ” ou diversité, équité et inclusion). La DEI culpabilise massivement la population occidentale de souche pour son racisme et ses privilèges, une propagande rencontrée autant en milieu universitaire, médiatique, politique que corporatif.
Un jour je filais une note un peu provocatrice à deux contacts progressistes touchant un des sujets de culpabilisation favoris chez les progressistes, soit le commerce de l'esclavage pratiqué autrefois en Occident. Ma note commençait par la lecture d'un article (en anglais) par le journaliste Wilfred Reilly qui examine l'accusation des élites postmodernes que l'Occident est une civilisation coupable et répréhensible de par sa participation passée au commerce de l'esclavage. L'accusation est généralement formulée de manière à laisser entendre que l'Occident est d'ailleurs seul coupable en la matière. Mais après avoir examiné l'histoire de l'esclavage en Occident, Reilly expose des faits que les wokes/postmodernes ignorent délibérément lorsqu'ils évoquent le fléau de l'esclavage... Cette question est largement débattue aux États-Unis et en Angleterre, débat qui sert, non pas un souci de justice, mais des objectifs idéologiques, soit une stratégie de discrédit/culpabilisation touchant l'héritage occidental, accompagnée de l'accusation que l'Occident n'est rien d'autre qu'une civilisation d'abominables oppresseurs qui, dans les siècles passés, a largement profité du commerce de l'esclavage. Voici le lien vers l'article de Reilly :
Why slavery is not America's original sin: The left's view of slavery as a uniquely Western evil is a product of deep historical ignorance. (Wilfred Reilly – Spiked – 14/7/2024)
Si on lit l'article de Reilly, on constate qu'il considère attentivement une question que les wokes/postmodernes ignorent délibérément, c'est-à-dire examiner l'implication et la responsabilité des autorités africaines pour interdire et étouffer le commerce de l'esclavage chez eux. Qu'ont-ils fait du pouvoir entre leurs mains? S'ils n'ont pas agi contre ce commerce, pourquoi ? Chez les régimes où l'islam est dominant, c'est un principe de l'islam que les non-musulmans/infidèles puissent être exploités à volonté, soit au moyen de taxes spéciales (djizîa) ou encore via l'esclavage. À la fin, il y a une hypocrisie PROFONDE chez les wokes/postmodernes qui s'évertuent à se plaindre de la pratique de l'esclavage en Occident, mais font silence sur la responsabilité des civilisations non occidentales. À la fin, il est manifeste que ce n'est PAS le sort des esclaves en soi qui les préoccupe, mais avant tout l'opportunité de discréditer l'Occident (chrétien[4]). Évidemment la question pourquoi la civilisation occidentale en particulier s'est débarrassée de l'esclavage et pas d'autres ne les intéressent PAS.
Mais si on se soucie des causes de l'abolition de l'esclavage en Occident, on constate que les versets suivants du Nouveau Testament ont motivé le rejet de l'esclavage chez les chrétiens
Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. (Ga 3: 28)
Il n'y a ici ni Grec, ni Juif, ni circoncis, ni incirconcis, ni barbare, ni Scythe, ni esclave, ni libre; mais Christ est tout et en tous. (Col 3: 11)
Pour le païen romain du 1er siècle, de telles déclarations devaient sembler d'un irréalisme hallucinant... Toutes les civilisations du monde ancien acceptaient le droit des peuples vainqueurs de réduire en esclavage les peuples vaincus. De leur point de vue, autant nier la loi de la gravité. Du vivant de Christ par exemple, toutes les nations pratiquaient l'esclavage, un commerce dégueulasse, mais TRÈS rentable. L'Occident chrétien a mis 1800 ans pour l'éradiquer. Le monde islamique l'a toléré jusqu'au 20e siècle et l'abolit plus ou moins à contrecœur. En Occident un des intervenants antiesclavagistes les plus importants fut l'évangélique britannique William Wilberforce. On dit que si Wilberforce n'avait pas réussi à abolir l'esclavage dans l'Empire britannique vers 1800, alors cent ans plus tard l'influence chrétienne avait à ce point décliné que cela aurait été impossible. Et si dans notre génération bon nombre de modernes et de postmodernes rejettent délibérément le concept que chaque homme a de la valeur, puisque fait à l'image de Dieu (imago dei). Ainsi les mêmes qui font la promotion du “ droit à l'avortement ” pourraient très bien un jour promouvoir le “ droit à l'esclavage”. C'est la même logique (du rejet du principe que tous les hommes sont faits à l'image de Dieu et ont de la valeur).
On a déjà noté le rôle clé joué par William Wilberforce dans l'abolition de l'esclavage, mais voyons un autre opposant (chrétien) beaucoup plus ancien, soit Patrick d'Irlande, communément appelé St-Patrick. Patrick est né au 5e siècle en, ce qui est devenu par la suite, l'Angleterre, mais lorsqu'adolescent il a été kidnappé par des pirates irlandais et réduit en esclavage loin de chez lui. Patrick a donc connu personnellement ce qu'est l'esclavage. Pendant plusieurs années il dut s'occuper des porcs de son maître (et l'esclave négligeant pouvait être exécuté sommairement) et dans cet état il apprit à prier et s'appuyer sur Christ. Un jour il profite d'une opportunité pour s'enfuir et retourne chez les siens en Angleterre, mais lors d'une nuit de sommeil agitée, il a un songe avec des voix irlandais qui crient 'Viens marcher parmi nous à nouveau!' Ouais, faut le faire, retourner chez ceux qui l'ont réduit en esclavage et volé plusieurs années de sa vie??!! Ça se compare à une femme violée qui retourne dire gentiment 'bonjour' à son violeur... Assez incroyable.
Mais Patrick va d'abord se former en théologie en France et deviendra prêtre et retournera justement chez les Irlandais. Et ils se convertiront massivement et Patrick laissera une trace profonde sur l'histoire de ce pays, entre autres en fondant des monastères qui deviendront des centres pour la transmission des Écritures d'abord, mais avec le temps de toute une littérature préchrétienne ainsi que les oeuvres des philosophes que les copistes irlandais ont sauvées du chaos de la chute de l'Empire romain. Plus tard ce sont justement ces chrétiens irlandais qui vont essaimer partout en Europe pour y fonder une longue liste de monastères et devenir les érudits qui vont enseigner ces Européens devenus illettrés[5]...
Ouais, mais quel lien entre Patrick et l'abolition de l'esclavage ? Voilà que dans sa lettre au roi Coroticus Patrick est l'une des premières personnes enregistrées dans l'histoire protestant contre l'esclavage, car Coroticus, un roi britannique prétendument chrétien, avait fait une razzia en Irlande et avait emmené prisonnier des chrétiens irlandais convertis par Patrick pour les vendre comme esclaves. Dans sa lettre, Patrick a recommandé que Coroticus soit excommunié s'il ne rendait pas ces captifs irlandais. Tout cela nous pousse à la conclusion suivante, c'est-à-dire si la Renaissance, avec sa grande admiration pour les Grecs et les Romains païens, avait réussi à devenir la vision du monde dominante en Europe, et déplacer/supplanter le christianisme et à fournir les bases de la civilisation occidentale, l'esclavage, au lieu d'être aujourd'hui une note de bas de page dans le passé de l'Occident, serait encore une réalité de la vie quotidienne au 21e siècle. Nous vivrions alors dans une société où le chauffeur de bus serait un esclave, l'employée de pouponnière serait une esclave, la caissière de Wallmarts, l'enseignante d'école primaire et le conducteur du camion à ordures seraient tous des esclaves... Des marchandises à acheter et à vendre. Fort probable que l'on pourrait, sans problème, faire l'achat d'esclaves sur Amazon...
Ouais, on me dira, mais tu oublies la contribution des “Lumières” à la civilisation occidentale ??... Désolé, mais je suis très cynique sur la question... En fait les meilleures choses que l'on retrouve chez les dévots des Lumières, ils l'ont piqué au christianisme. Rappelez-vous Voltaire si entiché des Quakers! Rappelez-vous les francs-maçons comme le député français Victor Schœlcher, autrefois pro-esclavagiste, qui, lorsque le vent (social et politique) tourne en faveur de l'abolition de l'esclavage (après toute une vie de luttes par des chrétiens comme William Wilberforce), Schœlcher fera passer un décret en 1848 abolissant l'esclavage en France. Possiblement les francs-maçons ont jugé ce geste désormais nécessaire afin d'éviter une perdre d'influence politique...
Touchant l'abolition de l'esclavage en France wiki note
En France, le 16 pluviôse an II (février 1794), la Convention vote l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises (ou ce qu'il en reste). Cette mesure sera abrogée par Napoléon Bonaparte le 20 mai 1802 sous l'influence, notamment, du traité d'Amiens. De retour de l'île d'Elbe en 1815, Napoléon décrète l'abolition de la traite des esclaves, qui aligne la France sur la décision que vient de prendre le congrès de Vienne. Sa résolution est confirmée par le traité de Paris le 20 novembre 1815. L'esclavage est aboli en 833 en Angleterre et 1847 dans l'Empire ottoman ainsi que dans la colonie suédoise de Saint-Barthélemy. La France, elle attendra 1848, année qui voit Victor Schoelcher faire adopter, définitivement, le décret d'abolition pour ce qui concerne l'hexagone.
En 1865, les États-Unis promulguent le 13e amendement interdisant l'esclavage. La question de l'esclavage conduisit Abraham Lincoln à promettre son abolition s'il était élu. Son élection conduisit donc les États du Sud à demander la sécession. Celle-ci leur fut refusée (elle aurait en effet privé les caisses fédérales de l'essentiel de ses impôts), conduisant à la guerre civile. La guerre de Sécession qui en suivit sera la plus meurtrière de toute l'histoire de ce pays. Il a à noter que le Texas avait déjà fait sécession d'avec le Mexique quand celui-ci avait aboli un peu plus tôt l'esclavage lui aussi.
Bien que l'affranchissement d'esclaves soit considéré une oeuvre charitable selon l'islam, les pays musulmans hésitent encore plus que les Européens à abolir l'esclavage : Albert Londres, dans Pêcheurs de perles, signale du trafic régulier d'esclaves en Arabie en 1925; les derniers pays du monde à ratifier l'abolition de l'esclavage sont l'Arabie saoudite en 1962 et la Mauritanie en 1981, mais avec un décret d'application toujours pas adopté en 2000.
Les fils des Lumières ont répandu la devise en France “Liberté, Égalité, Fraternité”, mais le hic, justement, c'est qu'auparavant ce sont les anabaptistes qui on payé de leur sang pour obtenir la liberté religieuse, c'est-à-dire que l'État ne se mêle plus d'IMPOSER sa religion sur les individus. Ce sont donc ces protestants, et non pas les dévots des Lumières qui ont ouvert la voie vers la liberté de conscience religieuse, ce qui ouvrira plus tard la porte à la liberté d'expression et la liberté de conscience politique, aboutissant plus tard à la fondation de partis politiques.
Et il ne faut pas se leurrer, avec le déclin du christianisme en Occident, un retour à l'esclavage (en Occident) est désormais tout à fait pensable/possible... Mais revenons à l'article de Reilly un moment. Reilly examine une question intolérable pour les postmodernes c'est-à-dire poser des questions sérieuses sur le comportement et attitudes de ceux que les élites postmodernes ont donnés statut de victimes. Reilly soulève aussi la question pourquoi les autorités africaines n'ont pas fait d'efforts dans leurs territoires pour interdire et étouffer l'esclavage. Qu'ont-ils fait du pouvoir entre leurs mains ? Chez les régimes où l'islam est dominant, c'est un principe de l'islam que les infidèles puissent être exploités à volonté, soit avec des taxes spéciales ou encore via l'esclavage. En clair, Reilly ose poser des questions sérieuses sur l'implication des dirigeants africains dans le commerce de l'esclavage au cours des siècles[6]. Si, selon les justiciers postmodernes, l'Occident doit faire des réparations alors qu'en est-il des nations africaines qui ont aussi pratiqué et profité de ce commerce ? Mais dans la logique postmoderne, on ne peut JAMAIS exiger des comptes de la part de groupes dont on a revêtu du statut de victime[7].
Un cas parallèle de propagande woke/postmoderne culpabilisant, au Canada.
En 2021 les wokes/postmodernes ont fait usage d'une accusation parallèle touchant le Canada (où l'esclavage n'a jamais été un commerce rentable). Ainsi les grands médias ont porté l'accusation que les écoles résidentielles où bon nombre d'enfants amérindiens (à la fin du 19e et début du 20e siècle) ont été enlevés de leurs parents pour être éduqués à l'Occidental. Il est clair que les droits des Premières Nations ont été violés à cette époque. Mais en 2021 on a annoncé la découverte (à l'aide de radar à pénétration de sol) de fosses communes situées près de sites d'anciennes écoles gérées par les églises catholiques et protestantes. Les médias et le gouvernement canadien ont immédiatement tiré la conclusion qu'on y avait enterré des enfants des Premières Nations morts suite à des abus ou à la négligence du clergé qui géraient ces écoles. Peu de temps après que ces allégations furent rendues publiques, en réaction le premier ministre canadien Justin Trudeau affirma que le Pape devait personnellement faire ses excuses à ce sujet[8]. Ce qui fut fait d'ailleurs[9]...
Un détail que les accusateurs postmodernes (étatiques et médiatiques) ont ignoré dans cette histoire est que la responsabilité de l'initiative de ce projet d'écoles résidentielles venait non pas des églises, mais du gouvernement fédéral canadien. Si ce projet devait passer par les églises, c'est qu'au 19e siècle, les églises géraient les écoles, non l'État.
En 1876, le gouvernement fédéral du Canada adopte une loi initialement désignée “ Acte des Sauvages ”, définissant sa responsabilité fiduciale envers les “ Indiens ” résidant dans une réserve. En 1883, le premier ministre John A. Macdonald autorise la mise en œuvre de pensionnats, un système conçu pour couper tout lien entre les jeunes autochtones et leur culture, et pour les isoler de leur milieu familial. En 1884, un amendement de la Loi sur les Indiens permet au Canada de créer et financer des pensionnats, gérés par le gouvernement et les églises catholique, anglicane, méthodiste, presbytérienne et unie.
En vertu de la loi sur les Indiens modifiée en 1920 sous la direction de Duncan Campbell Scott (en) ], tous les enfants des Premières Nations âgés de 7 à 15 ans devaient fréquenter une école ou un pensionnat autochtone au moins 10 mois par année.[10]
Une étude par Constance Backhouse nous permet de situer l'attitude des progressistes[11] canadiens au19e siècle, ces progressistes intolérants et si convaincus de la supériorité de la culture blanche (2010 : 81) :
C'est le premier ministre du Canada, de race blanche, Sir John A. Macdonald, qui a déposé le premier la législation visant à faire des danses autochtones un acte criminel. Le 24 mars 1884, le premier ministre conservateur intervenait à la Chambre des communes pour invoquer un argument raciste selon lequel le “ festival indien ” connu sous le nom de “ potlatch ” était en fait “ une débauche de la pire espèce ”. Le chef libéral de l'Opposition, blanc lui aussi, Edward Blake, abondait dans ce sens. Il déclarait en effet que cette danse constituait “ une manifestation insensée de prodigalité ”, mais remettait en question la sévérité de la peine minimale d'emprisonnement de deux mois. Le premier ministre Macdonald accéda aux demandes exprimées par Blake et informa le Parlement qu'il supprimerait du projet de loi la peine minimale de deux mois.
Il est utile de comprendre que ces interventions juridiques sont le fait des progressistes[12] du 19e siècle qui imposaient leur système de croyances sur les autres, tout comme le font les progressistes aujourd'hui (sauf via l'État uniquement, et donc en exploitant, sans leur demander, le fric des contribuables pour le faire). Mais étant donné que l'initiative de ce projet d'écoles résidentielles venait du gouvernement fédéral canadien, cela nous force à conclure que ce serait donc D'ABORD à Trudeau de se flageller et se prosterner devant toutes les Premières Nations avant de faire la morale et pointer du doigt les Églises... Dans les faits, l'État fédéral canadien est le premier responsable de tous les dégâts entraînés par son programme d'assimilation culturelle des écoles résidentielles au Canada.
Autre détail touchant cette histoire et les allégations que ces cimetières comportaient les restes de corps d'enfants. Les médias ont immédiatement sauté à la conclusion que ces enfants étaient des enfants des Premières nations et étaient morts dus à des abus ou à la négligence.
À ma connaissance, rien de tout ça (les circonstances précises du décès) n'a été établi. J'ai des doutes qu'on a même établi que ces restes d'enfants étaient même des Premières Nations. Il faut se rappeler qu'au 19e et début 20e siècles, des épidémies ont fait des ravages, autant chez les blancs que les Premières Nations. Et à la fin, ces allégations de fosses communes d'écoles résidentielles ont eu comme résultat concret plusieurs églises chrétiennes vandalisées ou incendiées. Et certaines de ces églises ciblées étaient des églises d'immigrants qui ne vivaient même pas au Canada lors de ces événements... M'enfin, c'était peut-être ça le but souhaité... c'est-à-dire provoquer de la haine des chrétiens. On peut se demander si ces allégations n'avaient pas aussi le même but que les émeutes aux États-Unis qui suivirent le décès de George Floyd en 2020, c'est-à-dire provoquer des tensions ethniques majeures dans la population canadienne aboutissant à la violence.
Touchant la question des “fosses communes” situées près des écoles résidentielles j'ai posé la question suivante à un contact qui est prof d'anthropologie dans l'Ouest canadien :
Es-tu au courant si dans les faits on a exhumé des corps et prouvé que c'était des enfants autochtones?? Est-ce qu'UN seul corps d'enfant a été exhumé. En somme, est-ce qu'il y a une preuve concrète de ces allégations??
Dans sa réponse il a reconnu ne pas avoir connaissance de preuves formelles établissant les allégations d'enfants morts suite à des abus par les dirigeants d'écoles résidentielles, mais il a émis une critique de ces allégations en notant :
je leur reproche notamment d'être, et ce de trop de façons, décontextualisées. Notamment, l'enfance autochtone n'a pas été la seule catégorie d'enfants à avoir été traitée ainsi dans le monde occidental, entre 1870 et 1970. De plus, la conception de l'histoire et des significations des actions humaines et des faits sociaux, implicite à ces discours, est fort critiquable et problématique.
En effet, c'est un bon point de considérer la situation de l'éducation de manière générale pendant cette période. Je me souviens d'avoir lu l'autobiographie de CS Lewis (auteur et copain de JRR Tolkien) qui est né en 1898 et qui relate son expérience de jeune garçon dans les “boarding schools” en Angleterre. Lui aussi fut séparé de ses parents (mais avec leur accord...) pendant toute l'année scolaire et a vécu des conditions très dures. Une de ces écoles fut dirigée par une brute totalitaire qui plus tard fut internée en psychiatrie[13]... Mais là où diffère la situation des enfants des Premières Nations forcés d'assister aux écoles résidentielles au Canada, c'est que ce système était érigé dans le but explicite d'étouffer la culture amérindienne et leur imposer une culture étrangère. Ces enfants retournaient chez eux, mais restaient étrangers... Il est probable que c'est là la plus grande tragédie de cette affaire.
Un cas qui a fait le tour du monde est celui de l'école catholique à Kamloops (Colombie-Britannique) finit par être exposé comme un GROS fake news. Comme ailleurs, à Kamloops, (avec l'aide des "grands médias" canadiens) on a fait des allégations de nombreux morts d'enfants autochtones “cachés” par l'Église catholique, mais SANS avoir remué sur place une seule pelletée de terre pour vérifier si les allégations étaient vraies ou fausses... Jusqu'ici aucun corps d'enfant n'a été exhumé. Aucune de ces allégations n'a été prouvée.
‘Unmarked graves' discovery at Manitoba residential school turns out to be hoax — no bodies found, only rocks : Despite the findings, the chief warned against a “denialist” narrative. (Thomas Stevenson - The Post Millennial - 19/8/2023)
Comme on le signale dans les articles suivants, à la fin, il s'avère qu'il n'y eut AUCUNE exhumation de corps sur place, toutes ces allégations d'enfants martyres sont appuyées sur des données indirectes.
Okanagan's Church Arsons: First Nations, Locals and Father Obi Speak Their Minds. (Drea Humphrey – Rebel News – 1/7/2021)
Kamloops First Nation puts even more distance from 'mass grave' claim : Sacred covenant entered into with Catholic church. (Terry Glavin – National Post – 24/6/2024)
Autre cas parallèle de stratégies de culpabilisation postmoderne : la criminalisation des “ thérapies de conversion ” au Canada.
En 2022, fut proposé au Parlement canadien le Projet de loi S-202, projet de loi proposé par le sénateur (libéral) Serge Joyal, rendant susceptible d'accusations criminelles toute forme de “thérapie de conversion” et possiblement tout geste d'aide à une personne LBGT qui désirerait sortir de ce style de vie. Le texte de ce projet de loi se trouve ici:
PROJET DE LOI S-202 : Loi modifiant le Code criminel (thérapie de conversion)
Le sommaire du projet de loi S-202 (devenu projet de loi C-6[14]) dit ceci :
Le texte modifie le Code criminel afin d'ériger en infraction la publicité de services de thérapie de conversion offerts moyennant rétribution, ainsi que l'obtention d'un avantage matériel provenant de la prestation d'une thérapie de conversion à une personne âgée de moins de dix-huit ans.
La logique du projet de loi S-202, pose un problème sérieux pour la liberté de pratique de la religion (autant pour les juifs, musulmans ou chrétiens) au Canada[15]. Ce projet de loi laisse clairement entendre que le comportement de celui qui adhère à une moralité judéo-chrétienne et qui cherche à influencer les choix et comportements sexuels des gens commet un geste absolument répréhensible et qu'il faut même en faire un geste criminel, pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement. On cherche donc à stigmatiser (et criminaliser) l'appel à la repentance chrétienne. Il faut bien comprendre les manipulations culpabilisantes impliquées par l'expression “ thérapie de conversion ”. Cela laisse entendre que toute influence repoussant le cheminement vers le style de vie LGBTQ se fait à l'encontre de la volonté de l'individu. Puisque de manière générale, le chrétien admet une loi morale auquel il est soumis et que clergé est habituellement très sensible à toute pression sur leur image publique, il ne faut pas s'étonner de voir le clergé chrétien mordre à pleines dents dans cet appât. La culpabilisation marche à fond avec eux. Un membre du clergé ayant manifestement bouffé l'appât de culpabilisation de l'État me déclarait au sujet de mes critiques de S-202/C-6 :
Mais personne ne devrait être obligé de suivre une thérapie pour changer sa sexualité.
Désolé, mais cette objection n'est rien d'autre qu'un leurre. Pour le chrétien évangélique, la conversion ne peut avoir de valeur que si elle est LIBREMENT et délibérément choisie. Pour l'évangélique donc, la coercition n'a aucune place dans la diffusion du message de l'Évangile. Cela est exclu. Mais pour les catholiques et anglicans qui admettent le baptême d'enfants n'ayant pas atteint l'âge de raison, la question se pose. Ainsi il faut être un évangélique un peu aveuglé pour ne pas voir que cette allusion par les postmodernes à la contrainte et la coercition n'est qu'un leurre et un prétexte afin d'intimider (et faire taire) les naïfs!![17]
Et bien, voici une critique de la part du pasteur américain Douglas Wilson sur S-202/C4, exprimée de manière assez directe, mais accompagnée d'une réflexion assez poussée et solide. Wilson a tout fait raison de souligner la profonde hypocrisie de cette loi (2022) :
Selon cette loi, la thérapie de conversion fait référence à toute "pratique, traitement ou service" visant à "modifier l'orientation sexuelle d'une personne pour la rendre hétérosexuelle" ou à "réprimer ou réduire l'attirance ou le comportement sexuel non hétérosexuel" - mais ne fais pas allusion à la nécessité de "changer" d'autres choses qui auraient très probablement besoin d'être changées.
Mais ça n'étonnera personne que la loi n'interdit pas les efforts de conversion dans la direction opposée. Elle n'interdit pas... "une pratique, un traitement ou un service qui se rapporte à la transition de genre d'une personne". Il est donc illégal aujourd'hui d'aider quelqu'un à gravir la pente de la vertu sexuelle au Canada, mais il n'est pas du tout illégal de l'aider à la dévaler et à tomber dans les crevasses du vice.*
Donc du point de vue des auteurs de cette loi s'il serait illégal de faire pression pour qu'un individu engage sa conduite dans la vertu chrétienne (en abandonnant l'homosexualité), mais si un professeur, du personnel médical, un fonctionnaire ou des psys font pression pour qu'un individu devienne transgenre ou homosexuel, ce serait non seulement légal[18], mais admirable...
Il y a donc une hypocrisie (et une injustice) MASSIVE dans ce projet de loi (et c'est une attitude assez typique de la part de nos élites postmodernes). Voyons les choses en face, il est malhonnête de laisser plus ou moins subtilement entendre que seuls les chrétiens cherchent à influencer les choix et comportement sexuels des gens[19]. Nos élites postmodernes s'adonnent à coeur joie à ce même comportement. Eux aussi ont leurs propres programmes de thérapie de conversion et de réorientation sexuelles. On appelle ça les cours de sexualité (payés par l'argent des contribuables) dispensés partout dans le système d'éducation public... Et tout ça vise sciemment des mineurs. Mais si on reste cohérent à la logique du projet de loi S-202, alors par le fait même il faudrait rendre illégal toute utilisation de l'argent de l'État pour des programmes cherchant à influencer les choix sexuels des enfants dans le système d'éducation (et dans le système le système médical), ce qui impliquerait l'élimination des cours de sexualité dans tout le système d'éducation public et aussi l'élimination dans les écoles canadiennes de tous ces petits livres du genre “Jean a deux Mamans ” ou encore “ Jeanette a deux Papas ”... Tout ça deviendrait aussi illégal et même criminel, puisque faisant partie aussi d'une thérapie de conversion (mais hypocrite et non avoué).
Il faut comprendre que ce projet de loi est doublement hypocrite, car il brime fondamentalement la liberté de conscience de l'individu (et de tout citoyen canadien), c'est-à-dire dans le cas où un individu cherche volontairement à éviter une attirance de même sexe et s'engage volontairement dans un geste de réorientation sexuelle qui s'appuie sur la moralité sexuelle proposée dans le Nouveaut Testament. Voilà l'hypocrisie, nos élites vont insister que lorsqu'un individu manifeste le désir de changer de sexe biologique, il faut absolument respecter son désir. Mais de l'autre côté de la médaille, plutôt que respecter le désir d'un individu qui veut éviter une attirance de même sexe, ils sont d'avis qu'il faut criminaliser tout geste en ce sens. Pourquoi claironner tout haut dans un cas qu'il faut respecter le désir d'un individu et le criminaliser ce désir dans l'autre[20] ?
Dans un article récent, Wilfred McClay explore le concept de culpabilité dans l'Occident postmoderne. McClay note que si les penseurs des Lumières jusqu'à Nietzsche, prophétisaient la fin de la culpabilité (puisque “ Dieu est mort ”...), suivant la chute du système moral judéo-chrétien, McClay observe qu'on doit constater que la culpabilité est un concept plus diffusé que jamais. McClay ajoute que puisque le concept de culpabilité est désormais coupé de son contexte idéologico-religeux chrétien original, cela entraîne l'individu vers un cul-de-sac moral qu'il décrit de la manière suivante (2024) :
In a world in which the web of relationships between causes and effects yields increasingly to human understanding and manipulation, and in which human agency therefore becomes ever more powerful and effective, the range of our potential moral responsibility, and therefore of our potential guilt, also steadily expands. We like to speak, romantically, of the interconnectedness of all things, failing to recognize that this same principle means that there is almost nothing for which we cannot be, in some way, held responsible. (...) Whatever donation I make to a charitable organization, it can never be as much as I could have given. I can never diminish my carbon footprint enough, or give to the poor enough, or support medical research enough, or otherwise do the things that would render me morally blameless. (...) They cannot see a logical place to stop. Indeed, when any one of us reflects on the brute fact of our being alive and taking up space on this planet, consuming resources that could have met some other, more worthy need, we may be led to feel guilt about the very fact of our existence.
Une des stratégies postmodernes notées par McClay pour s'évader de ce cul-de-sac moral est de s'accoler le statut (désormais prestigieux) de victime. McClay note que ce geste est très rentable, car il permet de transférer toute culpabilité sur un Autre (réel ou fictif)[21] et se mettre en position d'exiger des réparations. McClay note aussi que le statut de victime est à ce point prestigieux que certains vont jusqu'à s'affubler de ce statut absolument sans aucune justification. Si la perspective de McClay est utile pour comprendre le rôle occupé par le concept de culpabilité en Occident, elle est limitée et ne dépasse guère le contexte des attentes et préoccupations de l'individu. McClay ne semble pas imaginer que la culpabilité ou encore le statut de victime puissent servir d'instruments de manipulation ou de coercition idéologique. Si McClay a raison d'évoquer le statut de victime comme moyen de fuir le cul-de-sac moral de la culpabilité, il ne semble pas conscient de l'envers de la médaille du statut de victime, c'est-à-dire que toute victime exige un “agresseur” (réel ou fictif). Sur ce plan encore McClay ne semble pas conscient que le statut de victime puisse être attribué sans se soucier de quelque manière du sort des victimes, mais avant tout à des fins idéologiques... À la fin, l'attribution du statut de victime n'est plus souvent rien de plus qu'un moyen (indirecte, mais efficace) de discréditer, déstabiliser et attaquer un adversaire idéologique... Évidemment un postmoderne ne reconnaîtra jamais une telle chose...
Voyons un cas concret de cette stratégie de propagande. Il s'agit d'une affiche intitulée « Ensemble, agissons contre le harcèlement des personnes LGBTQ+ en milieu de travail» diffusée par la Fondation Émergence[22] et destinée au milieu de travail du Québec. Un coup d'œil suffit pour établir qui est désigné victime dans ce document, et par ricochet, celui qui (implicitement) est désigné agresseur/oppresseur/adversaire, c'est-à-dire celui qui ose remettre en question l'idéologie LGBTQ+ et dont il faut faire taire les opinions. Notez qu'ici on ne définit pas ce que constitue harcèlement. S'agit-il simplement d'une différence d'opinions ? Notez également que cette affiche porte des accusations à l'égard des harceleurs, mais sans offrir de preuves que le lecteur saurait vérifier à son compte... L'intention d'intimidation visant les adversaires idéologiques est assez claire. Un peu plus et nos élites postmodernes pourraient y ajouter une étoile de David jaune cousu sur la veste des harceleurs.
Conclusion
Lorsque la stratégie de culpabilisation des postmodernes fonctionne comme il se doit elle remplit deux fonctions : 1) discréditer l'adversaire idéologique et 2) une fois discrédité, le faire taire par intimidation et humiliation (car qui écouteras un interlocuteur discrédité ?). D'autre part, pour que la stratégie de culpabilisation fonctionne efficacement il doit y avoir au moins une petite part de vérité dans l'accusation. Tout comme le discours postmoderne sur l'esclavage, le discours postmoderne sur les Croisades au Moyen Age joue sur la même note du culpabilisation de l'Occident. Bien sur que dans le discours postmoderne sur les Croisades, il y a part de vérité dans l'accusation. La Convention de Genève n'était pas en fonction à l'époque et par moments cette guerre à fourni l'occasion aux Européens d'exprimer (brutalement) leur anti-sémitisme...
Outre le rôle joué par la culpabilisation dans les cas examinés ci-dessus, la culpabilisation joue aussi un rôle central dans la propagande climato-environnementale diffusée par les pions de Davos[23]. À ce titre, on n'a qu'à penser au “ How dare you ! ” de la Greta Thunberg... Et dans le moralisme sexuel postmoderne diffusé aux États-Unis ont fait appel aussi à la stratégie de culpabilisation dans l'accusation de “ masculinité toxique ”. Ainsi, il suffit d'être homme (hétéro...) pour être jugé coupable. Le procès est terminé avant d'avoir commencé, sans apport de preuves ou droit de défense... Et si on excluait du féminisme TOUT discours culpabilisant, quel pouvoir de persuasion lui resterait-il ? Au Canada on fait même appel à la culpabilisation pour faire le marketing dégueulasse de l'aide médical à mourir (je préfère l'expression eugénisme génocidaire). Ce fut le cas récemment de la canadienne Heather Hancock qui souffre de paralysie cérébrale. Un jour, tandis qu'elle était à l'hôpital pour avoir des soins pour sa maladie, elle fut haranguée de la manière suivante par une infirmière (Krayden: 2024)
"Vous devriez faire ce qu'il faut (penser aux autres) et envisager l'Aide médical à mourir", a déclaré l'infirmière, selon le Daily Mail. "Vous êtes égoïste. Vous ne vivez pas, vous ne faites qu'exister", a poursuivi l'infirmière.
Ouais, quelle perversion de la pensée!! Eh oui, cette infirmière a culpabilisè Hancock d'être en vie (et d'occuper un espace dans son bureau et son horaire) !! Dans le texte anglais original cette infirmière dit "do the right thing", c'est-à-dire faire la chose correcte ou la bonne chose. Mais cette même infirmière ne songe pas que par de tels propos elle viole son propre engagement envers le serment d'Hippocrate... Combien d'autres dans le système médical on vu leur conscience remplacée par leur chèque de paie... Ils feront et diront toujours ce que dicte leur employeur, point à la ligne...
Dans ce qui précède, on a examiné à quel point la stratégie de la culpabilisation est exploitée par les postmodernes. Mais ce détail expose une hypocrisie profonde chez les wokes/postmodernes c'est que s'ils aiment bien faire ample usage de la culpabilisation contre leurs adversaires idéologiques, ne tentez jamais de jouer le même jeu avec eux et de leur poser des questions sérieuses sur leurs propres attitudes ou comportements. Eux n'acceptent jamais qu'on les culpabilise. Eux ne se remettent jamais en question, ne se repentent jamais de leurs péchés. Et ce n'est pas simplement une question de caractère ou d'orgueil, mais cette réaction s'explique avant tout par le fait que le concept de repentance même ne figure pas dans leur système de croyances...
Comme on l'a vu, les postmodernes sont passés maîtres de la culpabilisation des AUTRES, mais cette stratégie marche à fond seulement dans une culture où il reste encore quelques vestiges de convictions judéo-chrétiennes[24]. Si un chrétien peut trouver naturel et allant de soi dans un contexte d'interactions humaines le principe de la confession de péchés et de la repentance, il ne doit PAS être naïf au point de penser que les adeptes d'autres systèmes de croyances font aussi cette exigence morale. Ce n'est pas le cas. C'est d'ailleurs une chose qu'a découvert le scientifique d'origine britannique, A.E. Wilder-Smith. Lors d'un séjour de recherche et d'enseignement en Turquie, il a fait connaissance de l'attitude des musulmans sur ces questions. Un jour, un de ses collègues de recherche musulmans lui demanda de faire l'achat de produits chimiques qu'il avait besoin pour ses recherches, des produits disponibles seulement en Europe, lui promettant de payer. Lors d'un voyage en Suisse, Wilder-Smith acheta les produits demandés, mais à son retour, le collègue refusait de payer et refusait également de reconnaître qu'il s'était engagé à cet égard. Puisque ce collègue refusait de payer, Wilder-Smith a gardé les produits pour lui et les a vendus à d'autres, prêts à payer. Dans ses mémoires, Wilder-Smith relate ce qui suit au sujet de cet épisode (1998: 369-370):
Here we find the root of one of the great difficulties in dealing with the generality of Muslim people. In the Koran they have no specific remedy for sin or wrong doing. Their great subject of prayer to Allah is to get him to overlook sin, that is, become unconscious of it. Apology and repentance for sin in the Christian sense is not their way of dealing with wrong. Allah does not deal with it that way. He overlooks its existence. He who apologizes (repents) is in fact in a weaker position than the one of whom one asks forgiveness. So the Muslim tends to do what even many Christian lawyers recommend: "do not admit anything." (...) When my Turkish colleague who had asked me to fetch the chemicals found that they were diminishing rapidly he suddenly found that he had some money after all, and I sold him the small residue I still had of the substances he had needed so urgently. But he never would admit to me he had lied outright to me on two counts. In the first place, I had told him I could not scrounge in Europe the things he wanted[25], and in the second place, he said he had no money: But on no account would his Muslim principles allow him to repent, or even acknowledge the wrongness of his way of going on. It, would never enter his mind to "make a clean breast of things." The principle is to deny that wrong doing, alias sin, exists at all. Do not see it; that is, deny its existence.
Tout comme les musulmans, les élites postmodernes[26] ne songeront jamais reconnaitre leurs torts[27], c'est-à-dire leurs violations massives des droits de leurs citoyens (encore moins chercher à les réparer), car leur système de croyances n'exige pas une telle chose. Tout cela concorde avec une observation faite par Elizabeth Erban qui note que la culpabilisation est un comportement fréquemment exploité par les personnalités manipulatrices dans le but de rendre l'objet de leur attention vulnérable, et donc plus soumis à leur volonté. Erban ajoute les commentaires qui suivent au sujet des manipulateurs et leurs interactions avec les autres (2024)
Les manipulateurs admettent rarement leurs erreurs ou leurs méfaits. Si ce n'est pas la faute de quelqu'un d'autre, les manipulateurs trouveront souvent une excuse, qui peut être convaincante. Il y a rarement un sentiment de responsabilité. Cela s'explique par le fait que certains manipulateurs peuvent manifester deux types de narcissisme, le narcissisme grandiose ou le narcissisme vulnérable. Les narcissiques grandioses se sentent privilégiés et ont un sentiment de supériorité, tandis que les narcissiques vulnérables peuvent se sentir privilégiés, mais sont généralement de nature anxieuse ou nerveuse. Tant les narcissiques grandioses que les vulnérables peuvent manipuler les autres.
Un autre problème connexe est que ces personnes jouent souvent le rôle de martyr. Historiquement, un martyr est une personne qui souffre ou meurt pour ses croyances ou une cause, mais ce terme peut également être utilisé de manière plus figurée.*
Comme on peut le voir dans le mème qui suit, certains ont compris l'exploitation abusive de la culpabilité par l'État Québécois lors de la crise du Covid...
Backhouse, Constance (2010) De la couleur des lois: Une histoire juridique du racisme au Canada entre 1900 et 1950. University of Ottawa Press, 2010. Project MUSE. 129 p.
Burchill, Julie (2024) The tyranny of the cry-bully: The woke have weaponised their emotional incontinence. (Spiked - 14/11/2024) -> playing the victim as an indeological weapon...
di Bella di Santa Sofia, Giuseppe (2024) 14 siècles de traite négrière arabo-musulmane : un génocide occulté. (Agora Vox - 5/12/2024)
Erban, Elizabeth (2024) Seven Signs of Manipulative Behavior. (BetterHelp – 23/4/2024)
Gosselin, Paul (2006) Fuite de l'Absolu: Observations cyniques sur l'Occident postmoderne. Volume I. Samizdat 492 p.
Gosselin, Paul (2008) Quel est le système de croyances dominant au XXIe siècle? (Samizdat - 2008) -> bref survol du postmodernisme.
Gosselin, Paul (2023) Jacques Ellul et le djihad sexuel postmoderne. (Samizdat - 27/10/2023)
Gunn Reid, Sheila (2024) Where are the excavations? (Rebel News - 28/8/2024) -> are there FACTS behind the First Nations mass graves accusations?
Hopper, Tristin (2024) Who started calling residential school burial sites mass graves?:At least in the beginning, First Nations didn't claim there were deliberately hidden 'mass graves.' Media and activists did. (National Post – 6/9/2023)
Kimberly, Joy (2015) Become Immune to Guilt Mongers. (Linkedin – 23/6/2015)
Krayden, David (2024) Alberta nurse told author Heather Hancock she was 'selfish' for not getting MAiD "You're being selfish. You're not living, you're merely existing." (The Post Millennial - 15/7/2024)
Larmagnac-Matheron, Octave (2021) Elsa Godart : "La culpabilité est une soumission volontaire" Elsa Godart. (Philosophie Mag - 15/1/2021) -> examine la culpabilisation comme outil lors de la crise du Covid
Lewis, C.S. (1955/ 2016) Surprised by Joy. Samizdat - Ebook
Lord, Jeffrey (2024) Harris Silent on Democrats Paying Reparations: There is a long history of Democrat Party support for slavery. (The American Spectator - 7/10/2024)
Mast, Lindsay (2024) Exploiting Christian compassion: A conversation with Allie Beth Stuckey: Her new book, Toxic Empathy, reveals how many who oppose the Christian Church use its compassion against it. (World Mag - podcast, 35 minutes - 12/10/2024)
McClay, Wilfred M. (2017) The Strange Persistence of Guilt: And Its Infinite Extensibility. (The Hedgehog Review 19.1 - Spring 2017).
McElroy, Wendy (2024) The cost of a hoax. (Mises Wire – 22/7/2024)
O'Neill, Brendan (2024) How did Robin DiAngelo get away with it for so long? The soaring success of her poisonous racialism is an indictment of the entire establishment. (Spiked - 15/9/2024) -> alternative title: Guilt-mongering forfun and profit...
Peterson, Jordan (2024) Interpreting Guilt: How White Guilt Becomes A Replacement For Religion "If you take religion out of it, well, now you've still got people that are sinning ... so they're still going to feel the guilt because of it. But they don't have a way of understanding that guilt." (DailyWire - Sep 13, 2024)
Prince, Véronique (2020) Québec mise sur des publicités-chocs de survivants à la COVID-19: La semaine dernière, le premier ministre François Legault annonçait avoir demandé une campagne plus percutante aux responsables de la publicité gouvernementale. (RadioCan - 23/9/2020) -> propagande de peur et de culpabilisation utilisé par l'État Québécois
Wells, Mike (2024) The Bloody Truth About Benin Slavery Must be Acknowledged, Demand Descendants of Those Enslaved by the African Kingdom. (Daily Sceptic - 28/10/2024)
Wilder-Smith, A.E. & Beate Wilder-Smith (1998) Fulfilled Journey: The Wilder-Smith Memoirs. Word For Today 544 p.
William, Jacob (2024) How banning 'conversion therapy' threatens our freedoms Labour wants to make it a crime to question someone's sexuality or gender identity. (Spiked - 19/7/2024)
Wilson, Douglas (2022) One Little Word Shall Fell Him. (Blog & Mablog - 15/1/2022)
Zmirak, John (2024) Dear Caitlyn Clark: White Guilt Is Useless and Toxic, Like All Those Stupid Electric Cars. (The Stream - 13/12/2024)
* traduction PG
[1] - Pour se situer sur ce concept,voir mon article (2008) en bibliographie, au bas.
[2] - On peut penser à la cérémonie d'ouverture des Olympiques d'été 2024 à Paris... Un crachat de mépris direct au visage des chrétiens.
[3] - Inévitablement, ce trait doit être motivé sur le plan idéologique...
[4] - Ouais, l'Occident chrétien, j'ai été un peu rapide sur ce point j'avoue. Dans les faits c'est ma conviction que dans toute son histoire l'Occident n'a jamais été que chrétien. Je m'explique...
Si en général le Moyen Âge est considéré comme l'ère chrétienne de l'Occident, à mon avis il me semble nécessaire d'examiner cette affirmation à partir d'un autre angle, car l'Occident n'a jamais été exclusivement chrétien à aucun moment de son histoire. À vrai dire, sur le plan idéologico-religieux, l'Occident a toujours été schizophrène (ou bipolaire), avec ses élites hébergeant et entretenant des éléments de la philosophie grecque et romaine païenne tandis que les masses préservaient des éléments disparates des religions européennes préchrétiennes. Sur le plan historique, il faut prendre conscience qu'en Occident la philosophie grecque (Platon surtout) a des racines culturelles plus profondes que le christianisme. Ce n'est PAS un petit détail... De ce point de vue, la Renaissance a été non seulement un mouvement artistique, mais avant tout une tentative par un certain nombre d'élites occidentales de mettre en place la philosophie grecque (et romaine) comme base pour mettre en place une nouvelle civilisation. Et dans ce but, la première étape a été de repousser l'autorité de la Bible.
Oui la plupart des gens pensent à la Renaissance en termes de ses apports sur le plan de l'art et de l'architecture, mais la Renaissance a également été une tentative de construire un système de croyances alternatif à la vision du monde judéo-chrétienne, un système fondé sur la philosophie païenne ancienne, en particulier les Grecs. Mais les années passent, et la science apparaît sur la scène en Occident et a commencé à éroder le grand prestige dont avait joui pendant des millénaires la philosophie grecque. Il est finalement devenu évident que les élites néo-païennes occidentales avaient misé sur le mauvais cheval. À la fin du 16e siècle, la philosophie grecque avait largement perdu son lustre et son prestige, et alors ceux qui rejettaient la vision du monde judéo-chrétienne ont cherché ailleurs, arrivant à la conclusion que la nouvelle gnose, la Science (toujours le S majuscule...), pourrait servir de fondation pour ériger leur vision du monde.
Et cette perspective a des conséquences très pratiques, car lorsqu'on examiner une question précise comme la responsabilité de l'Occident touchant le commerce de l'esclavage, alors il faut examiner les intervenants en question et examiner aussi la vision du monde spécifique qui les motivait. Ce serait malhonnête de penser que ce soit toujours christianisme qui soit en cause. Un exemple concret : L'Afrique du Sud a été profondément influencée par les interventions du franc-maçon britannique Cecil Rhodes (plus tard fondateur des Rhodes Scholarships [université d'Oxford], permettant de former de futurs mondialistes...) qui a exploité à fond les noirs en Afrique du Sud et posé les fondations de ce qui deviendra le racisme institutionnalisé, l'Apartheid....
Ainsi lorsqu'on aborde la question de cas spécifiques de l'influence de l'Occident sur le monde non occidental il faut toujours y regarder de plus près et voir quelles sont les visions du monde/idéologies en cause dans cette situation spécifique. Ce serait malhonnête de toujours sauter à la conclusion que puisque des intervenants occidentaux sont impliqués, des convictions judéo-chrétiennes doivent être la source d'abus ou d'oppression...
[5] - Chose rigolo, puisque ces Irlandais ont établi leur christianisme loin de l'influence romaine, des historiens ont noté que sur le continent parfois ces moines irlandais ont envoyé promener évêques et papes romains. Ceci dit, le temps passe et ces Irlandais finissent par céder aux superstitions romaines, à toute la panoplie du panthéon païen 'christianisé' par les romans, du culte des saints, et les superstitions des reliques et de lieux sacrés, tout ça sans fondement dans les Évangiles (et emprunté au paganisme).
[6] - Un contact avec qui j'ai échangé à ce sujet a fortement réagi à la suggestion de tenir rigueur aux Africains pour leur part au commerce d'esclaves. Entre autres, il a observé “ J'ai honte d'être un Occidental ” ce qui peut laisser entendre que seuls les Occidentaux doivent se soucier de leur culpabilité. À la fin, il y a une hypocrisie PROFONDE chez les postmodernes qui déblatèrent contre la pratique de l'esclavage en Occident, car il est manifeste que ce n'est PAS le sort des esclaves en soi qui les préoccupent, mais l'opportunité de discréditer l'Occident chrétien (ou les vestiges d'influence chrétienne). Et la question de savoir pourquoi l'Occident s'est débarrassé de l'esclavage (et pas ailleurs) ne les intéresse PAS.
Ceci dit, mon contact m'a souligné l'activisme du docteur congolais Denis Mukwege qui dénonce non seulement l'oppression occidentale en Afrique, mais également la corruption des dirigeants africains. Touchant Mukwebe, il faut saluer son courage d'aller jusqu'à entrer en politique. Ça me rappelle le film ”Amazing Grace” sur la vie de William Wilberforce et la bagarre qu'il a mené toute sa vie pour voir abolir l'esclavage en Angleterre et TOUT l'Empire britannique. Et je devine que si l'Angleterre n'avait PAS bougé sur ce point, alors les autres pays occidentaux n'auraient PAS fait le pas de leur propre initiative... Un exploit extraordinaire tenant compte du fric impliqué par ce trafic... Mais la situation pour Mukwebe est plus risquée encore, car si les adversaires de Wilberforce se permettaient des coups de cochon, pour un Africain en politique, il risque l'assassinat s'il se met de travers de puissants intérêts politiques ou économiques occidentaux. S'il évite la corruption, il peut devenir une cible... En Afrique, si un dirigeant politique se met dans le chemin d'intérêts économiques occidentaux, il peut être le sujet d'un accident d'avion. Ce sont des choses qui arrivent... Mais sans doute Mukwebe connaît tout ça...
[7] - Et quel piège ce statut de victime pour les non occidentaux... Une fois ce statut de victime est accepté comme élément central de son identité il est alors TROP facile (et rentable -> réparations) de jouer la VICTIME des méchants occidentaux, car ça lave de toute responsabilité personnelle de régler quoi que ce soit chez soi et ça met aussi les groupes visés dans une situation de colonisés, où “le salut” (ou la solution à l'oppression) doit venir encore de l'Occident...
[8] - Trudeau Demands Papal Apology on Canadian Soil For Unmarked Indigenous Graves. (Jon Brown - Jun 29, 2021 - DailyWire)
[9] - Pope Francis Continues Apology Tour Sparked By What Could Be ‘The Biggest Fake News' In Canada's History. (Micaela Burrow – Daily Caller – 26/7/2022)
[10] - Désolé, mais je n'ai pas de source pour cette citation...
[11] - Évidemment, depuis la Seconde Guerre mondiale, ce genre de progressisme ouvertement évolutionniste (avec sa logique raciste de peuples avancés et peuples inférieurs) a perdu son prestige. Ceci dit, au 21e siècle, les progressistes restent tout aussi attachés au mythe d'origines matérialiste (théorie de l'Évolution) que les progressistes du 19e siècle... Le colonialisme des progressistes postmodernes se situe davantage sur le plan de la moralité sexuelle...
[12] - Le lien entre le traitement des Amérindiens et le dogmatisme progressiste est réel, car selon le concept de progrès ayant cours au début du 20e siècle, de très nombreux scientifiques estimaient que les Amérindiens étaient considérés un peuple moins avancé, donc moins progressiste que les Occidentaux. Ainsi dans cette logique, il était légitime de les faire avancer par tout moyen jugé utile. Dans cette optique, la perte de leur propre culture était jugée sans conséquence.
[13] - Lewis relate également au chapitre 6 de Surprised que dans ces écoles on tolérait même des réseaux de prostitution juvénile (les “ Tarts ”).
[14] - Et adopté par la Chambre des communes le 22 juin 2021 (proposé par le député Liberal David Lametti)
[15] - Et la pression au Canada et en Australie contre les “thérapies de conversion” est une attaque directe contre l'Évangile qui dit que TOUS doivent se repentir. Trop de pasteurs se mettent la tête dans le sable pour voir la chose. Est-ce que TOUT ce qui leur intéresse c'est leur confort ? Est-ce la crainte des hommes (plutôt que Dieu) qui les conduit ? En Angleterre on a vu une poussée semblable de criminaliser l'Évangile.
Les "thérapies de conversion" pour personnes homosexuelles vont être interdites en Angleterre et au Pays de Galles. (France Soir)
Manifestement il y a des lobbies TRÈS puissants pour pousser cette idéologie dans autant de pays à la fois... On peut déduire que la cible véritable visée c'est d'étouffer et/ou corrompre l'Évangile... Voici une rare critique canadienne.
Canada : les nouveaux amendements empirent le projet de loi C-6 contre la “_thérapie de conversion_”.
À mon sens, la cible véritable visée par le projet de loi S-202/C-6, c'est l'Évangile... En somme, on veut éliminer l'appel à la repentance que TOUS doivent entendre, hétérosexuels et homosexuels et le reste. Mais ÇA, nos élites ne tolèrent pas... Et nos grands médias tapent sur les députés osant poser quelques questions à ce sujet...
Des conservateurs rappelés à l'ordre à propos des thérapies de conversion.
Voyez comment on étouffe la liberté d'expression des députés au parlement canadien.
Donc, j'aimerais entendre un verdict de votre part. [...] Les députés n'ont pas le droit de faire des discours ”, a plaidé Lindsay Mathyssen, qui s'est levée pour un appel au règlement.
Tout ça rappelle l'époque soviétique. Les chrétiens en URSS ont fini par comprendre ce jeu... Mais nous, pas encore...
Le régime soviétique a pour fin, non pas la sujétion, ni même l'asservissement de l'Église, mais son élimination complète et définitive. L'athéisme militant est le fond même de l'idéologie soviétique. Par conséquent, l'asservissement de l'Église n'est qu'une étape transitoire sur le chemin menant à son extermination. Tout croyant russe, à la lumière de sa foi, est pleinement conscient de cette situation de l'Église. (p. 71 Lettre d'un groupe de croyants envoyé de l'Union soviétique par le truchement du Samizdat. André Martin (1973) Soljenitsyne le Croyant. Éd. Albatros Paris)
À ma connaissance, jusqu'ici aucune dénomination évangélique canadienne (ou association d'églises évangéliques) n'a eu le courage de prendre position contre cette loi et dire clairement à César (le gouvernement fédéral canadien) qu'il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes, car l'Évangile prêché par Christ et ses Apôtres appel TOUS les hommes et femmes sans exception à la repentance. L'intention de cette loi canadienne est donc théologique, c'est-à-dire de créer une exception, une catégorie d'individus à qui il serait interdit d'appeler à la repentance. Et si jusqu'ici aucune dénomination évangélique canadienne n'a osé prendre position contre cette loi16, à mon sens l'hésitation prudente de bien des pasteurs à se prononcer sur le sujet n'est que le paravent d'une pulsion que cherche un langage religieux hypocrite pour sauver les apparences et masquer leur ouverture au compromis avec le monde.
[17] - Dans mon dossier de presse sur le djihad sexuel postmoderne, il y a un article en anglais qui en discute des conséquences des manipulations de l'idéologie transgenre.
Transgender Activists Do Not Want You to Hear Stories of 'Gender Transition' Regret There is a reason the transgender movement unleashed such immediate and intense pushback for even a mild attempt at highlighting instances of disappointment and regret with hormone therapy. (Madeline Osburn - The Federalist - 25/5/2021)
[18] - Mais de tels gestes d'appui de la part du gouvernement canadien démontrent le fait que l'idéologie LGBTQ+ soit devenue religion d'État. Évidemment on n'a pas consulté la population canadienne sur ce programme...
Gosselin, Paul (2007) Une religion gaie ? (Samizdat - 18/4/2007)
[19] - Et les hypocrites qui ont conçu le projet de loi S-202 ont fait (inconsciemment) l'aveu qu'eux aussi cherchent à influencer les choix sexuels. Mais ces hypocrites refusent de reconnaître ce fait. D'ailleurs ces hypocrites ont été assez prescients pour exclure de toute accusation criminelle leurs propres efforts d'influencer les choix sexuels des mineurs. Par exemple, dans le projet de loi on apporte la définition suivante de thérapie de conversion
thérapie de conversion s'entend de pratiques, traitements ou services visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'un individu ou visant à éliminer ou réduire l'attirance sexuelle ou le comportement sexuel entre personnes de même sexe. Il est entendu que la présente définition ne vise pas le changement chirurgical de sexe ou tout service qui s'y rapporte.
[20] - La question évoquée par ce projet de loi de la “rétribution”/paiement pour la soi-disante thérapie de conversion est vraiment SANS importance et n'est rien d'autre qu'un leurre...
[21] - Mais la contrepartie est que, dès que l'individu ou un groupe s'identifie à ce statut de victime, alors cela le met dans un rôle passif, devant attendre qu'un jour un autre vienne le sauver de sa situation misérable... Attendre, toujours attendre...
[22] - fort probablement avec des fonds de l'État québécois ?? En tout cas, la Fondation Émergence figure sur la liste du Répertoire des ressources en santé et services sociaux de l'État québécois.
[23] - À ce sujet, voir :
Gosselin, Paul (2019) La religion de l'enviro-climatologie... (Samizdat - 29/9/2019)
[24] - Pour le moment, il me semble que les postmodernes poussent à fond la caisse de la culpabilisation dans les cultures autrefois protestantes. Possible que cette stratégie soit un peu moins rentable dans les cultures autrefois catholiques...
[25] - C'est-à-dire les obtenir gratuitement...
[26] - Ainsi que les pions de la secte de Davos actuellement au pouvoir presque partout en Occident.
[27] - Et devant la logique de ce refus de reconnaître leurs torts, il ne leur reste que faire face à la justice du peuple (sous une forme ou une autre)... Mais ce refus des élites postmodernes et de la secte de Davos de reconnaître leurs abus et violations massives des droits du peuple n'est qu'une expression supplémentaire de leur mépris ABSOLU des droits et les choix du peuple. Comme l'Ubermensch nietzschéen, à leur point de vue, le troupeau DOIT aller là où eux ont décidé. Point à la ligne...