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Samizdat

Le créationnisme
à l'aube du 21e siècle.





Paul Gosselin

Je m'intéresse au débat évolution - création depuis 1975. J'ai une formation en anthropologie sociale. Comme la majorité des gens qui ont passé par le système d'éducation public au Québec, j'ai été abondamment exposé à la théorie de l'évolution. On le rencontre dans les cours de bio évidemment, mais aussi dans des cours d'histoire voir même de philo. Dans les sciences sociales, on la prend pour acquise. À la télé, on ne peut l'éviter. Si on écoute une émission sur un sujet scientifique, la théorie de l'évolution est prise pour acquise. Jamais, on ne la remet en question, sinon sur des détails insignifiants. Longtemps, j'ai cru ce qu'on me disait à ce sujet. J'ai toujours pensé que Dieu existait, mais tenant compte de ce qu'on m'avait enseigné, j'avais adopté la position que la théorie de l'évolution était sans doute l'approche la plus logique, la plus scientifique qu'on pouvait prendre à l'égard de la question des origines de la vie.

Mais dès mes premières réflexions sur la question, j'ai noté certaines failles dans le discours officiel dont une au niveau de l'origine de la première cellule. Il me semblait assez improbable qu'elle puisse apparaître toute seule. Je me souviens par exemple de ma professeure de biologie au secondaire qui admettait ouvertement qu'il fallait probablement que "Quelqu'un" intervienne pour démarrer la vie et mettre en fonction au moins la première cellule. Mais excluant les circonstances entourant l'apparition de la première cellule, j'avais pendant plusieurs années, adopté une position évolutionniste assez standard. D'ailleurs, parmi les gens qui se disent évolutionnistes, les individus qui croient réellement que la première cellule soit apparue toute seule, sans l'intervention d'un Agent intelligent sont vraisemblablement une minorité assez petite. Aujourd'hui encore plusieurs biologistes spécialisés en la question comme Hubert Yockey, admettent qu'il y a un problème à ce niveau. La difficulté est telle que certains évolutionnistes vont jusqu'à mettre de côté l'abiogenèse (apparition du vivant sur la Terre, tiré du non-vivant) et nient que cela ait un rapport avec la théorie de l'évolution. Mais sans la première cellule, il n'y a rien à faire... Bon, alors suffit d'invoquer les extraterrestres et tout est réglé, n'est-ce pas ? À défaut, la fée des dents ou le Père Noël fera aussi bien l'affaire. Même un évolutionniste convaincu comme le philosophe de la science Karl Popper affirmait (La quête inachevée, 1989: 242)

Je suis devenu chrétien né de nouveau à l'âge de 18 ans et, pendant un certain moment, j'ai gardé mes convictions évolutionnistes. Dans ma naïveté, je me disais simplement que l'évolution c'était de la science et que nul ne pouvait s'y opposer ni la critiquer. Plus tard un contact m'a prêté un livre sur le sujet des origines par Henri M. Morris et j'ai été exposé à des faits et à des questions que l'on n'avait jamais soulevées dans mes cours de bio, toutes sortes de choses que l'on avait balayées sous le tapis. Ce livre m'a laissé voir que l'évolutionnisme n'était pas aussi solide qu'il en avait l'air et qu'il n'était pas non plus la seule approche logique à la question des origines. Aujourd'hui, après avoir examiné un grand nombre d'arguments appuyant l'évolutionnisme et, du rôle des mutations dans le processus évolutif, j'ai perdu la foi que les miracles, exigibles par le processus évolutif, sont possibles. Je conclus qu'il faut plus de foi pour croire que des processus aléatoires ont pu créer l'étonnante diversité de la vie qu'on voit autour de nous que de croire qu'un Être superpuissant et superintelligent serait la Cause de tout ceci. Le "problème" de croire dans cet Être superpuissant et superintelligent n'est pas d'ordre logique, car c'est incontestable qu'Il constitue une explication suffisante.

Un des axiomes de la science est qu'un effet a toujours une cause et cette cause doit avoir la capacité de produire un tel effet, elle doit avoir les propriétés requises. Si on regarde donc les effets de l'origine (diversité biologique, design des structures et mécanismes) il faut constater que la cause attribuée par les évolutionnistes est nettement insuffisante pour produire les résultats que nous observons. En biologie, il est plutôt illusoire de penser que ce que nous connaissons aujourd'hui représente autre chose qu'un faible pourcentage de l'ensemble du projet biologique. Dans pratiquement tous les domaines de la recherche fondamentale en biologie, on découvre, à un rythme toujours plus accéléré, des degrés d'organisation et de complexité plus élevés que ceux qui sont connus auparavant. Il devient de plus en plus dérisoire de croire que toute cette complexité est le résultat du hasard et de la sélection naturelle.

Constellation M16Bien que les discussions touchant les origines soient souvent posées en termes scientifiques, il faut voir plus loin pour se rendre compte que le "problème" fondamental est, en réalité, d'ordre idéologique. Bon nombre de personnes de notre époque ne sont pas intéressées de vivre dans un monde où "Quelqu'un" pourrait regarder au-dessus de leur épaule et faire des remarques sur leur style de vie, leurs attitudes, leurs priorités dans la vie ou sur leur façon de se comporter avec les autres. Un Dieu Créateur, un Dieu vraiment actif, risque d'être un "casseur de party", un emmerdeur qui ne se mêle pas de "ses affaires". Ça, on n'en veut pas, à aucun prix, sinon on préfère un dieu "politically correct" et lointain que l'on peut manipuler à souhait et à qui l’on peut faire dire ce qu'on veut. Bon nombre de théologiens catholiques et protestants de notre époque préfèrent une divinité de ce type. Notre siècle à donc besoin d'un mythe d'origines scientifique qui permet d'éliminer (sinon éloigner) le Créateur et c'est ce que nous fournis la théorie de l'évolution. Dans les milieux francophones, très souvent, on réagit de manière strictement émotive aux critiques créationnistes, en général sans jamais prendre la peine d'examiner les arguments avancés ou de lire un livre sérieux à ce sujet. On a entendu, par ouie dire, que les créationnistes sont des charlatans, des incompétents, des fanatiques religieux qui représentent un danger pour la démocratie et on met de côté le plus tôt possible tout questionnement scientifique à ce sujet. Wiktor Stoczkowski résume bien la situation et les attitudes dans le monde francophone (p. 39 La darwinomania 2003: Sciences et Avenir, hors série)

Étant donné que les sociétés francophones (la France et le Québec, du moins) se sont engagés massivement sur le plan institutionnel vis-à-vis d'idéologies matérialistes (fondées sur la théorie de l'évolution), il ne peut y être question de remise en question sérieuse sur le fonds de la théorie de l'évolution, car cela produirait une crise sociale et idéologique d'envergure, une véritable Révolution. C'est pourquoi en milieu francophone ce débat restera longtemps (hormis quelques discussions insignifiantes sur les difficultés ou paradoxes de l'évolution) marginal, inaudible. C'est ce qui explique l'attitude suivante. (Anonyme, compte rendu: La théorie de l'évolution est-elle en crise ? Sciences et Avenir hors série no. 134, 2003: 8-9)

En février 2014 il y eu un débat très publicisé aux États-Unis sur la question des origines qui eut lieu au Creation Museum au Kentucky et auquel participa Bill Nye (ingénieur et animateur de l'émission populaire "Bill Nye the Science Guy") ainsi que Ken Ham (professeur de sciences au high school et président de Answers in Genesis). Évidemment Bill Nye défendit la position évolutionniste et Ken Ham, la position créationniste. Un auditoire live assista au débat et presque 3 millions d'individus l'ont vu en live streaming. On peut désormais visionner l’ensemble du débat sur YouTube.

En 2015, Brandon Pettenger, un professeur de high school de la Californie décida d'utiliser ce débat afin de faire réfléchir ses étudiants sur la question des origines. Mais la chose vint aux oreilles de groupes athées comme la Freedom From Religion Foundation et la Richard Dawkins Foundation for Reason and Science et on fit rapidement pression sur l'école afin de stopper l'hérésie. Comme en témoigne le site Friendly Atheist, la direction de l'école réprimanda Pettenger afin qu'il cesse immédiatement d'exploiter ce matériel en classes et on fit effacer sur tout site pédagogique de l'école toute mention du créationnisme. Comme on peut le voir ici, en général, l'Inquisition évolutionniste est plutôt efficace...

Il y a pourtant quelque ironie dans cette situation, car si les évolutionnistes pensaient vraiment que leur champion de la science, Bill Nye avait gagné ce débat de manière non ambiguë, logiquement on pourrait supposer qu'ils seraient bien aises de le voir diffuser très largement. Mais il semble que dans les faits...

Mais si on regarde la chose d'un autre angle, ont peut considérer que la participation de Nye dans le débat est une reconnaissance tardive (et presque inavouable) par l'établissement évolutionniste qu'il y a dans les faits matière à débat, mais on peut voir la chose également comme une tentative des élites évolutionnistes de mettre les créationnistes à «leur place» devant un public large. Mais touchant l'éducation et les professeurs comme Brandon Pettenger, il apparaît clairement que évolutionnistes sont bien décidés à défendre mordicus leur monopole idéologique en éducation[1] et à ne permettre la naissance d'aucun débat dans "leur domaine"... Il faut juxtaposer les affirmations publiques ainsi que leurs interventions juridiques des évolutionistes touchant le débat sur les origines à la science véritable. Dans la science véritable il est possible de discuter tout à fait librement de la nature corpusculaire ou ondulatoire de la lumière. Personne ne s’offusque que l’on examine les arguments en faveur de l’un ou l’autre point de vue. Le débat est chose naturelle et normale en science, non pas quelque chose d’extraordinaire, voir même une chose à proscrire ou interdire. À la fin il faut constater que dans les faits la science n’intéresse les évolutionnistes que de manière très secondaire (bien que cela leur soit utile sur le plan marketing) et que toute cette question est avant tout idéologico-religieuse et dogmatique. Un dogmatisme matérialiste évidemment, mais dogmatisme tout de même…

On constate par ailleurs un parallèle fort instructif entre le discours évolutionniste et celui sur le réchauffement planétaire/changement climatique. Dans les deux cas, on affirme souvent (particulièrement dans les médias) qu'il existe déjà un "consensus scientifique" sur ces théories, et que dans les deux cas le "débat scientifique est clos et réglé", alors pas la peine d'en discuter plus longuement. Et dans les deux cas, si vous vous permettez de douter de ce consensus, on fera insinuer qu'il y a quelque chose de fondamental qui cloche chez vous. Il semble clair que vous êtes incapable de suivre une discussion sérieuse, que vous souffrez d'une déficience logique et que manifestement il y a quelque chose qui déglingue chez vous. Dans les deux cas, on joue sur les craintes des gens afin qu'ils aient l'impression que suivre le troupeau est la seule solution (plutôt que se retrouver isolés, hors du troupeau, en remettant question les "autorités"). Compte tenu de ces parallèles, il y a de leçons très utiles à tirer, en particulièrement touchant la manière de cadrer ces questions afin d'imposer autant la croyance en l'évolution que dans le changement climatique. Ces faits amènent à penser que ces deux "débats" sont encadrés de la sorte, autant par les partisans de l'évolutionnisme que par les partisans du réchauffement global / changement climatique) avec l'objectif d'écarter toute discussion rationnelle/empirique sérieuse.

La tentation de suivre le troupeau est très forte. Le psychologue américain Solomon Asch a fait des expériences à ce sujet et il a constaté que les participants à ses expériences se pliaient souvent à choisir la (mauvaise) réponse mais que le reste du groupe de contrôle avait choisie, même si personnellement ils connaissaient la bonne réponse. Dans les expériences d'Asch, on demandait à une personne si la ligne sur la carte 1 correspondait à la ligne A, B, ou C sur la carte 2. Le sujet de l'expérience serait le dernier à répondre, mais afin de dérouter le sujet, auparavant sept autres «acteurs» auraient ouvertement sélectionné la mauvaise réponse. Nous, les humains cédons souvent à la pression des pairs. Et cette pression est amplifiée lorsqu'on ajoute que les "autres" sont des "autorités".

Mais revenons à l'affirmation de Sciences et Avenir voulant que "Ce qui est exclu, c'est que la théorie darwinienne soit abandonnée"... Il faut croire que la pensée unique convient un peu trop aux francophones... En tout cas, il serait difficile de trouver un meilleur exemple d'intégrisme darwinien, le dogme avant tout. Une telle affirmation serait sans doute admirée des imams offusqués, chez qui toute critique de l'islam (caricatural ou non) est aussi inadmissible, exclue. Et pourquoi un abandon éventuel du darwinisme serait exclu ? D'autres théories scientifiques ont, par le passé, été critiquées et abandonnées et la planète continue de tourner malgré tout... Si on ose critiquer la théorie de l'évolution, faut-il brandir des pancarte scandant: "LA FIN DU MONDE EST PROCHE!". À moins d'examiner le rôle idéologico-religieux de l'évolutionnisme, la question de la nécessité du darwinisme restera sans réponse. Cela est d'autant plus rigolo que les évolutionnistes comme Guillaume Lecointre (Muséum national d'histoire naturelle, Paris) affirment avec ferveur que le scepticisme est la règle en science:

Ah bon ? Il faut constater certaines exceptions à cette règle tout de même. Il est possible qu'il n'a pas consulté l'auteur du compte rendu précédent à ce sujet... Lorsqu’on nous affirme dans les médias…

Si on déconstruit ce type de réaction, cela se réduit en somme à l’affirmation suivante: «Nous nous ne voulons pas écouter vos arguments quels qu'ils soient et nous leur collerons l'étiquette religion afin de les discréditer et nous empêcherons leur diffusion par tous les moyens, car ils rejettent un dogme que nous tenons pour absolu, c'est-à-dire que le monde est un système fermé. Et ça nous y tenons mordicus!» Il y a un paradoxe délicieux dans le concept que le darwinisme soit à la fois un fait irréfutable et, d'autre part, si fragile qu'on ne puisse admettre quelque critique ou débat que ce soit à son sujet dans le contexte scolaire ou universitaire. L'attitude dogmatique à l'égard de l'évolutionnisme, dont fait l'aveu la note dans Sciences et Avenir, évoque des parallèles fort étranges. Le zoologiste anglais Richard Dawkins, en tant que représentant fidèle de la vieille garde matérialiste, aime bien les positions tranchées, sans ambiguïté. Dans son essai, A Devil's Chaplain, il note (2003: 154):

Dans la même logique, n'en déplaise à M. Dawkins, "Pourquoi devons-nous respecter une théorie simplement parce qu’on lui a collé l'étiquette scientifique ?" Albert Camus, dans L'Homme révolté, semble avoir vu juste touchant la zone d'interdiction qui entoure la théorie de l'évolution. Dans un contexte où il examine la pensée de Rousseau et des partisans de la Révolution française, Camus note lucidement (1951: 153) :

Bien souvent les scientifiques constatent que dans leur champ d'activité personnel, la théorie de l'évolution comporte des difficultés très sérieuses, mais très peu n'osent la critiquer, car ils supposent qu'elle doit être appuyée par des faits dans d'autres champs d'études. Mais rares sont ceux qui ont le courage de vérifier si telle est effectivement le cas... Dans les médias francophones, on voit de plus en plus d'étonnement, voire d'incrédulité à l'égard de la montée du créationnisme et de la remise en question de fond dans la population aux États-Unis. Voici une nation à la fine pointe de la technologie, dont les élites gagnent régulièrement des prix Nobel en sciences mais dont une tranche très importante de la population rejette catégoriquement la théorie de l'évolution! Évidemment, l'explication est toute trouvée. Les Américains sont religieux, c'est donc leur religion qui est en cause. Par ailleurs, il faut que ce soit leur religion, sinon nous les francophones serions forcés de faire une réévaluation sérieuse de cette théorie et ça, il faut éviter à tout prix... L'attitude médiatique en milieu francophone à l'égard du créationnisme est dès lors tout à fait prévisible : lorsqu'il est question de créationnistes, il faut à tout prix caricaturer et entretenir les stéréotypes. Parfois ces préjugés s'expriment de la manière la plus grossière, comme on peut le voir ci-dessous:

Dans les médias francophones, on évite à TOUT prix d'examiner le contenu des arguments créationnistes. Si on déconstruit ce discours à sa plus simple expression, cela se réduit à l'affirmation que puisque tous savent que les créationnistes sont des cons, puisqu'on dit que les DI (Dessein intelligent) sont des créationnistes déguisés, il va de soi que les défenseurs du DI sont aussi des cons. L'équation est très simple. Inutile d'en discuter plus longuement... Inutile de poser des questions sérieuses... Le dessin ci-dessus illustre très bien le mépris de cette attitude.

Souvent les élites évolutionnistes affirment que si le créationnisme devenait dominant, ce serait la fin de la science et le retour à la noirceur du Moyen Âge. Mais ce n'est rien d'autre que de la propagande, car c'est une travesti à l'égard de l'histoire de la science. Si on ne prend que le cas de l'informatique, ils devraient pourtant savoir que les premiers à faire des recherches dans ce domaine étaient créationnistes. On n'a qu'à penser à Blaise Pascal et sa Pascaline, la première machine à calculer. Plus tard, il y eu Charles Babbage et sa Difference Engine. En 1837 Babbage fut l'auteur des Bridgewater Treatises. Ces traités portaient Sur la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu, manifestés dans la Création et furent publiés par la Royal Society! Évidemment un site tel que Wikipédia ne mentionnerait jamais les convictions créationnistes de Babbage. Et lorsqu'un créationniste démontre sa capacité de faire de la recherche sérieuse, comme c'est le cas du généticien français André Eggen, plutôt que s'excuser d'avoir colporté des préjugés gratuits à l'égard des créationnistes (c'est-à-dire qu'ils sont anti-scientifiques, sinon ne font pas de la vraie science), les évolutionnistes résistent très mal à la tentation de se lancer dans une chasse ères.

Bill Overn est un créationniste actif depuis 1952 et l'inventeur de bon nombre de technologies. Il faisait partie de la division UNIVAC de Sperry Rand Corp. qui a inventé l'expression "booting the computer". Il a passé 23 ans à Sperry Rand en tant qu'ingénieur de recherche et "Engineering Group Manager" et "Senior Staff Scientist". À deux reprises au cours de son association avec Sperry-Rand la div. UNIVAC a reçu le "Seven-Wonders of Engineering Award". Il a passé 12 ans dans la recherche sur le développement de matériaux magnétiques en électronique et à la mémoire informatique. Il a dirigé le développement de la mémoire de la sonde Mariner IV de la NASA, la première sonde à atteindre avec succès la planète mars. Il a aussi dirigé le développement du "thin-film memory system" qui a été longtemps la norme dans les systèmes informatiques aéroportés de la Navy américaine. Il s'est acquis une réputation internationale dans le comportement haute-vitesse des matériaux magnétiques. Pendant 20 ans, Bill Overn a été membre du comité de direction de la Bible Science Association et 10 ans directeur de cette même association.

Ainsi dans les médias francophones, lorsqu'il est questions de documentaires ou d'articles abordant le sujet du créationnisme, il faut à tout prix discuter d'églises, de croyants, de "foi" en Dieu, de facteurs sociologiques, etc. afin d'entretenir les préjugés. On évitera d'examiner ces mêmes facteurs idéologiques ou sociologiques dans le contexte de l'évolution (question d'entretenir l'illusion de la neutralité). On évitera de mentionner l'argumentation, les données empiriques auxquels référent les critiques créationnistes ou encore les Phd. par milliers qui endossent et défendent la théorie. Ce qui importe dans ces productions médiatiques est de donner un contenu prédigéré au lectorat pour éviter qu'ils puissent penser par eux-mêmes et se faire une idée en examinant l'argumentation créationniste à la source. Il faut dire que règle général, le journaliste francophone n'a jamais lu un seul essai créationniste. Habituellement, il s'appui sur les commentaires d'évolutionnistes anglophones comme source, mais dès lors il s'affirme être un expert sur le créationnisme. Dans ces productions, on ne fournira jamais une liste d'essais créationnistes que le lecteur francophone puisse examiner lui-même. Il ne faut rien divulguer qui pourrait apporter quelque crédibilité au discours créationniste. La devise des médias francophones semble être: « Cachez ce créationniste que je ne saurai voir! » Il faut à tout prix éviter la contamination et entretenir le préjugé qu'il s'agit d'un débat "science vs religion", masquer le rôle mythique ou cosmologique de l'évolutionnisme et protéger son monopole idéologique dans les sociétés francophones. Mais pour maintenir le débat sur les origines sur le terrain de "la science vs la religion", une stratégie consiste à faire avouer aux créationnistes ou aux DIs leur convictions religieuses [judéo-chrétiennes]. Dès lors les jeux sont faits, car ce sont bien des hérétiques après tout (du point de vue de l'idéologie dominante)! En contre-partie, vous pouvez compter sur le fait que ces mêmes journalistes éviteront à tout prix de faire ce même lien chez eux. Impossible que la théorie de l'évolution puisse servir des causes idéologiques. Enfin... Sur ce point le silence est d'or.

Il y a quelques temps (17/05/2004), j'écoutais une entrevue radio à la CBC (radio d'état canadienne) touchant une situation où le président américain George Bush jr. avait obtenu le départ d'un membre d'un comité d'éthique sur les questions de biotechnologie[2]. Une des personnes interviewés à l'émission était William Happer, professeur de physique à l'université de Princeton. Le prof. Happer avait été autrefois conseiller scientifique au président sous le régime de George Bush senior (au Department of Energy) et brièvement sous le président Clinton. Happer ne s'entendais pas avec les positions environnementalistes du vice-président Al Gore et peu de temps après la prise du pouvoir par les démocrates a été renvoyé de son poste.

Happer mentionne un point d'intérêt dans le contexte du débat évolution - création. Il note qu'une de ses tâches, en tant que conseiller scientifique au président, était de tenir des audiences avec des représentants de divers champs d'activité scientifique. Il mentionna que lorsqu'il posait des questions aux gens travaillant avec des projets d'accélérateurs de particules, il obtenait des réponses polies. On était même flatté de son intérêt pour des détails de leurs projets. Lorsqu'il posait des questions aux gens travaillant avec le projet du Génome humain, il obtenait de même des réponses polies. Mais lorsqu'il posa des questions aux gens travaillant sur l'environnement (plus précisément sur les problèmes de la couche d'ozone) il avait droit à des rebuffades et des soupçons; "Pourquoi posez-vous une telle question?" était la réponse typique. Il note qu'il ne pouvait pas aborder les gens engagés dans des travaux sur le réchauffement planétaire, etc. comme des scientifiques ordinaires, mais plutôt comme un groupe religieux avec lequel il ne fallait pas remettre en question certaines doctrines. Ils se comportaient d'abord comme des croyants. Happer pourtant avait participé lui-même à des expériences pour mesurer le rayonnement UV lié à cette question et était en position de comprendre les enjeux.

On peut voir bon nombre de parallèles entre la situation décrite par le professeur Happer et le contexte du monopole idéologique exercé par les évolutionnistes dans les institutions scientifiques et éducatives en Occident. Manifestement, les évolutionnistes n'agissent pas de manière objective, comme c'est le cas de la majorité des scientifiques impliqués dans la recherche empirique, mais se comportent plutôt comme croyants défendant une doctrine indiscutable, révélée... (comme le souligne la citation de Science et Vie, ci-dessus). Leur réaction est d'ailleurs (n'en déplaise...) tout à fait comparable à celle des musulmans offensés par les caricatures de Mahomet. On a enfreint donc un tabou, c'est-à-dire l'exclusion absolue de toute remise en question sérieuse de la théorie de l'évolution. Les évolutionnistes ne s'intéressent pas aux critiques légitimes de leur théorie (scientifiques ou pas), mais ont régulièrement recourt à l'intimidation, la dénigration, à la calomnie, aux pressions juridiques[3] et (lorsque possible) au renvoie et/ou au marginalisation des hérétiques qui osent remettre en question les paroles inspirées de Darwin et ses disciples. Les moyens varient, mais ce qui compte c'est d'étouffer toute critique dans l'oeuf. Voici un exemple récent de ce phénomène, Richard Sternberg, un chercheur au Smithsonian National Museum of Natural History à Washington DC qui a perdu son poste et bien plus pour avoir osé permettre la publication d'un article critiquant l'évolution. Ce n'est vraiment pas payant de remettre en question l'orthodoxie évolutionniste. Les attaques, à l'égard de ceux qui osent remettre en question l'orthodoxie évolutionniste régnante, sont tout à fait comparables à celles qu'on subit ceux qui, comme Galilée, ont osé remettre en question la théorie géocentrique du système planétaire aux XVIe et XVIIe siècles. Ces derniers voient immédiatement remis en question leur crédibilité ainsi que leur emploi. Autour du cou, une laisse invisible, se resserre...

Un des trucs que l'on exploite en milieu francophone, pour éviter de réfléchir à la question de manière sérieuse, est d'affirmer que le débat sur les origines est un débat mort (et évidemment on préfère de loin qu'il le reste...) et tous les scientifiques savent que... L'affirmation du fait de l'évolution est certes un indice sûr de la foi de celui qui l'affirme, mais nous renseigne peu sur ce que pourrait constituer une expérience qui pourrait confirmer l'évolution de manière scientifique. Les affirmations ferventes que l’évolution soit un fait sont donc bien plus un instrument de propagande qu’autre chose. Et dans la mesure où les évolutionnistes insistent qu'il s'agit d'un débat mort (plutôt qu'engager la discussion ouvertement et affronter les difficultés soulevés par les critiques), il faut se demander si de telles affirmations sont symptômes d'une profonde inquiétude. Impossible de reprendre un débat déjà clos, du moins c'est ce que l'on espère. Un autre truc est d'insinuer que le créationnisme est une maladie de la raison, une maladie américaine, qu'il faut à tout prix éviter d'attraper. D'autre part, on fait preuve d'attitude condescendante à l'égard de toute critique de l'évolutionnisme. Voyons un exemple typique.

Un article de la revue Science et Vie intitulé La France est-elle à l'abri du créationnisme? (no. 1083) par Guillaume Jan aborde le créationnisme dans une perspective clinique où il faut comprendre le danger de contamination pour mieux le contenir. L'article est rempli des clichés et stéréotypes médiatiques habituels à l'égard de ce débat. Il est question de "ces ignorants qui veulent renverser la science et introduire la religion dans les cours de science", "il faut rehausser l'enseignement scientifique" (cad augmenter la cadence de la propagande évolutionniste pour éviter la contamination sur le territoire français), etc. L'article laisse voir à quel point ce phénomène choque et déstabilise une certaine élite. Entre autres, il est question d'Anne Mamecier, doyenne du groupe SVT à l'inspection générale de l'Éducation nationale. Scandalisée, elle note "'Il arrive même que des lycéens inscrivent sur les copies du bac qu'ils répondent à la question comme on leur a appris à l'école, mais qu'ils ne sont pas d'accord avec la théorie scientifique de l'évolution.' Une situation nouvelle qui inquiète." (p. 98) Quelle horreur! Mais au-delà du scandale bidon, il faut constater que ce qui compte aux yeux des élites de l'éducation est non pas que les étudiants comprennent la théorie de l'évolution, mais qu'on en fasse des croyants! Les étudiants doivent croire! Ils doivent faire acte de foi... Il est donc clair qu'il n'est pas question ici simplement d'une théorie scientifique que l'on peut assujettir au doute, mais un dogme, un mythe d'origines... Il faut dire qu'au Québec l'attitude des élites bien-pensantes ici est un copié-collé de l'attitude des élites de l'Hexagone... Le francophone moyen aura bien de la difficulté à concevoir la largeur et la profondeur du débat sur les origines en milieu anglophone. Pour se faire une idée, on peut consulter une liste assemblée par Jerry Bergman (auteur du livre Slaughter of the Dissidents) de plus de 3 000 scientifiques et professeurs qui remettent en question la théorie de l'évolution.

Dans le contexte du débat sur les origines, l'humiliation et le marginalisation sont des outils d'autant plus efficaces s'il s'agit d'individus guères connus du public, dont la réputation peut facilement être remise en question. Ce qu'ils ont à dire n'est «pas important». Mais qui décide ce qui «est important»? Un autre moyen d'intimidation est de souligner les convictions religieuses des adversaires tout en négligeant de le faire dans le cas d'individus favorables à la théorie de l'évolution. Notez l'exemple suivant, dans un texte de Sciences et Avenir (hors série 2003), où Michael Ruse discute des critiques de l'évolution chez les partisans du dessein intelligent et où la traductrice a négligé d'épeler correctement le nom de William Dembski (2003: 50).

Dans ce même numéro de Sciences et Avenir, aucun des partisans de l'évolutionnisme ne voit ses convictions idéologiques exposées. Un hasard, sans doute... C'est excellent comme truc, car d'un coup on a démontré que les adversaires de l'évolutionnisme sont biaisés et motivés par des conceptions religieuses dépassées tandis que les partisans de l'évolutionnisme sont objectifs, neutres, ne s'intéressant qu'aux faits. Pas mal... Un autre truc extraordinairement efficace consiste à faire les équations suivantes: «évolution = Science» et «création = Religion». Dès lors, toute remise en question de l'évolution équivaut à un rejet de la science et un retour aux superstitions du Moyen Âge! C'est un truc d'autant plus utile que dans les milieux scolaires (jusqu'à l'université) il ne peut être question d'introduire de la religion dans des cours de science. Ceci a comme conséquence de bloquer toute discussion réelle et faire taire toute critique de l'évolutionnisme, même celle qui ne s'appuie que sur des faits empiriques, pour en faire un appel à l'obscurantisme, sinon au fanatisme religieux. Le biologiste français P.P. Grassé met en évidence avec quelle difficulté on remet en question l'évolutionnisme en milieu académique. Il note que la stratégie est d'exclure de la communauté scientifique tout individu qui ose remettre en question cette théorie. Grassé note: (L'Homme en accusation: De la biologie à la politique. Albin Michel 1980 p. 51)

Peu de gens l'admettront, mais en milieu académique les pressions sociales (institutionnelles ou de la part de collègues) affectent aussi les positions que l'on prend sur ces questions. Certaines personnes ne supportent pas l'idée de se voir marginaliser, sur le plan professionnel et, de ce fait, se plient à la position majoritaire sans tenter d'exercer un esprit critique ou indépendant sur la question. Il va sans dire que ces pressions sont réelles, suffit de faire une demande de projet de recherche où l'objectif serait d'examiner de manière critique le fonds de la théorie de l'évolution de quelque manière pour voir de quelle manière on sera reçu...

Étant donné de tels tabous, il est donc inutile d'examiner les faits ou d'écouter les arguments... Alors, tandis qu'on discute, avec une liberté relative, les problèmes de la théorie de l'évolution en milieu anglophone, en milieu francophone, on peut imaginer qu'il s'agit pratiquement d'un secret honteux, au même titre que pouvait l'être se déclarer homosexuel avant les années 60, que d'affirmer avoir des convictions créationnistes (et surtout remettre en question les millions d'années de la terre). Parfois les élites évolutionnistes, avec l'infaillibilité d'un décret papal, déclarent "Il est inutile de tester la théorie de l'évolution, inutile d'examiner les faits, car il n'existe aucune alternative scientifique". Que c'est commode. Par définition donc, elle est vraie... Le sociologue Jacques Ellul, note dans La technique ou l'enjeux du siècle que l'exclusion de la critique (un tabou sur le discours) est justement caractéristique de la propagande (Economica Paris 1954/1990: 335)


Naissance du mouvement créationniste moderne.

Depuis le début du 20e siècle l'évolutionnisme a, à toutes fins utiles, pris le contrôle de l'establishment scientifique et univsersitaire. Il en est de même en sciences sociales aussi. Les critiques de cette théorie ont toujours existés, mais généralement on a réussi à les marginaliser et les étouffer en les tournant au ridicule ou en les ignorant tout simplement (et lorsque les médias et les élites scientifiques ont des intérêts idéologiques communs, il s'agit d'une stratégie fort efficace).

Depuis les années 60, dans le monde anglophone les critiques de l'évolutionnisme ont commencé à s'organiser et à affronter plus directement l'évolutionnisme. En 1961 parait The Genesis Flood [ou Le Déluge de la Genèse] par John C. Whitcomb et Henri M. Morris (1918-2006) qui fut une critique de l'interprétation évolutionniste de la géologie et explorait, en termes hydrologiques, l'idée d'un Déluge mondiale véritable, tel qu'on la voit dans la Genèse. Sur le plan théologique, Whitcomb s'attaque à l'idée qu'on puisse faire du Déluge une inondation locale. Sur le plan de la géologie, les créationnistes depuis longtemps se sont intéressés aux catastrophes, mais à ce titre la géologie orthodoxe semble avoir concédé le point récemment, car on admet beaucoup plus facilement maintenant le pouvoir d'événements uniques majeurs surtout en ce qui a trait au volcanisme (sans accepter un Déluge universel évidemment). On peut penser aux études sur les supervolcans de la côte ouest américaine ou encore la Caldera du parc Yellowstone au Montana ou les zones immenses en Sibérie qui, dans le passé, ont été très actifs sur le plan du volcanisme. Il semble même que le Grand Canyon au Colorado puisse être pensée comme dû à un événement d'érosion de très grande envergure et rapide, attitude impensable en géologie jusqu'à il y a pas si longtemps. Certains géologues, sans accepter le concept d'un Déluge universel, admettent aussi des inondations de grande envergure à divers endroits de la planète.

Duane GishLe livre de Morris et Whitcomb fut donc une étincelle qui contribua grandement à redémarrer le créationnisme en Amérique du nord et cette œuvre a eu des effets partout dans le monde. C'était à nouveau possible de questionner les idées reçues et jeter un regard neuf sur le monde qui nous entoure. Cela donna naissance, par la suite, à un bon nombre d'organismes comme la Institute for Creation Research (ICR) située à El Cajon en Californie (liste de scientifiques) et la Creation Research Society (comportant plus de 600 membres avec droit de vote (ayant une maîtrise ou doctorat) et une formation en sciences naturelles, 1700 + membres au total) qui publie une revue technique. Certains membres de ICR se sont fait connaître en particulier grâce aux débats évolution - création dans les universités et autres lieux publics. C'est particulièrement vrai de Duane Gish (1921-2013) qui a participé à plus de 300 débats avec des évolutionnistes. Monsieur Gish a été Research Fellow au Virus Laboratory à Berkley et a travaillé 18 ans dans la recherche biochimique dans plusieurs organismes dont la UpJohn Pharmaceutical Company. Au cours de cette période il travaillé avec deux gagnants de prix Nobel et a rédigé plus de 40 articles techniques. Il a fait des conférences et débats partout dans le monde et on l'a vu à quelques reprises au Québec. Aux États-Unis et en Europe, on tient régulièrement des colloques et des symposiums créationnistes regroupant des scientifiques de pratiquement tous les domaines des sciences naturelles (biologistes, géologues, ingénieurs, chimistes, généticiens, astrophysiciens, hydrologistes, etc.).

L'intérêt des débats Création - Évolution est évidemment la confrontation des idées, mais ils permettent aussi aux deux parties de proposer leurs meilleurs arguments et de s'exprimer sans filtre, censure ou distorsion. À ceux qui n'ont jamais assisté à un tel débat en personne je recommande fortement d'en profiter si une telle occasion se présente. Dans le monde anglophone de tels débats sont monnaie courante. Et dans ces débats publics, qui ont eu lieu à la fois dans les médias et dans plusieurs universités américaines, les évolutionnistes ont étés à tel point malmené dans le passé qu'en général, on concède que les créationnistes ont largement dominé. Les choses sont allés si loin qu'Eugenie C. Scott (directrice du National Center for Science Education, dont le but explicite est de propager la bonne nouvelle de la théorie de l'évolution dans les milieux éducationnels), a publiquement recommandé aux vaillants professeurs universitaires, désireux de participer à de tels débats, de laisser tomber...Dans un article intitulé Debates and the Globetrotters, elle ajoute:

Par ailleurs, des créationnistes s'intéressent à des questions plus pointues. Un groupe de recherche s'intéresse en particulier à des questions de classification en biologie. Il porte le nom The Baraminology Study Group. Concept avancé en 1941 par Frank Lewis Marsh, le baramin vient du terme hébreux "bara" = créer et "min" = espèce, donc le "baramin" constitue une espèce créée lors de la Création originale. Il s'agit d'une définition beaucoup plus près de la génétique que celle utilisé habituellement par bien des biologistes, car ce sont souvent uniquement des traits morphologiques ou de comportement qui servent pour distinguer les espèces (et le prestige de nommer une nouvelle espèce). Les membres d'un "baramin" sont donc tous interfertiles. C'est l'infertilité qui sépare les baramins. Il s'agit d'un concept qui rappel la "Biological Species Concept" de l'évolutioniste Ernst Mayr. Dans cette approche, les tigres et lions feraient donc partie du même baramin car on peut démontrer qu'ils sont interfertiles jusqu'au moins à la 3e génération. À intervalles réguliers on tiens aux États-Unis, le International Conference on Creationism où divers aspects du modèle créationnistes sont débattus et les recherches techniques les plus récentes présentées. Un projet en collaboration entre Institute for Creation Research et la Creation Research Society traite de questions fondamentales touchant les méthodes de radiodatage, méthodes communément utilisés en géologie pour fixer l'âge de la terre à 4.5 milliards d'années. Il s'agit du projet RATE (Radioisotopes and the Age of the Earth). Jusqu'ici trois rapports ont été publiés, dont le Volume I est téléchargeable.

Ailleurs, le créationnisme est actif aussi. En Angleterre, une des plus grandes organisations est la Creation Science Mouvement (CSM) qui compte plus de 2000 membres et a été fondée vers 1930. En Allemagne il existe une revue créationniste qui s'appelle "Wort und Wissen". En Australie, les créationnistes sont très actifs avec la "Creation Science Foundation" (devenu Answers in Genesis) qui publie deux revues: la Creation magazine et la Creation Technical Journal. L'organisme Answers in Genesis a maintenant une branche américaine qui est devenu l'institution créationniste la plus puissante actuellement. En Corée, il y a des publications créationnistes et récemment on a construit un centre de recherches créationnistes. En Allemagne il y a l'œuvre de Joachim Scheven qui est le curateur du Kuratorium Lebendige Vorwelt. Scheven détient un doctorat de l'université de Munich en entomologie. Son musée possède une des plus grandes collections de fossiles dont il existe des descendants dans le monde actuel, démontrant la très grand stabilité des organismes dans le temps. En Pologne, il y a un organisme qui porte le nom "Polskie Towarzystwo Kreacjonistyczne". Ça bouge partout!

Aujourd'hui, en milieu anglophone, on peut critiquer un peu plus librement l'évolutionnisme (mais ce, sans espérer attirer la bienveillance de l'establishment scientifique évidemment). Il n'y a pas non plus, que des gens qui critiquent la théorie de l'évolution avec des motifs religieux. Certains le font pour des motifs purement scientifiques. Des chercheurs comme Michael Denton, biologiste moléculaire et évolutionniste, a écrit un livre intitulé "Evolution: une théorie en crise." (Editions Flammarion 1985/88). Un livre fort intéressant pour les férus de détails biologiques et dont un des arguments les plus intéressants est une critique des notions que les homologies des molécules organiques des organismes vivants sont en contradiction, à bien des niveaux, à l'idée d'une évolution. Un autre livre fort intéressant est le livre Darwin's Black Box par le biochimiste néo-zélandais Michael Behe. Behe y aborde des mécanismes biologiques qui posent des problèmes importants pour l'évolution. Pierre-Paul Grassé, un biologiste français reconnu mondialement, bien qu'il se dit évolutionniste, ne se gène pas de critiquer de nombreux aspects de l'évolutionnisme dans ses écrits. Aux États-Unis, le débat sur le monopole idéologique de l'évolutionnisme en milieu éducationnel fait toujours rage. À chaque année un organisme d'enseignement secondaire tente d'ouvrir la porte à des critiques de l'évolution et immédiatement c'est la réaction prévisible. Protestations de scientifiques prestigieux et menaces de poursuites de la part de l'ACLU. L'on peut penser qu'éventuellement la digue évolutionniste va céder, c'est une question de temps... car aucune autre théorie scientifique ne se voit protégée de toute critique comme c'est le cas de la théorie de l'évolution.

Et lorsqu'on admettra de telles critiques aux USA, il faut penser que la vague d'ouverture touchera bien d'autres pays en Occident. Mais lorsque ces initiatives sont examinées dans les médias, de manière inévitable ils sont présentés comme des tentatives d'introduire la RELIGION dans les cours de science. Quelle HORREUR !! On tape sur ce clou comme il s'agit d'un mantra. De cette manière, on fait taire toutes les critiques... Souiller la science chaste et pure avec la religion ? Impensable ! (surtout si on oublie les positions sur ces questions des fondateurs de la science comme Blaise Pascal, Isaac Newton, Maxwell, et Pasteur). Remettre en question le savoir sacré de l'évolution, IMPOSSIBLE ! Examiner les arguments invoqués par les critiques de l'évolutionnisme serait trop dangereux, faudrait alors rendre des comptes. Ouvrir les milieux éducationnels pour en faire un forum ouvert où professeurs et étudiants seraient vraiment libres d'examiner et critiquer les idées reçues, impossible... Dans son essai, A Devil's Chaplain, Richard Dawkins note (2003: 154)

Dans ce contexte, cette citation est fort rigolote, car si Dawkins se plaint du traitement de faveur dont il croit que jouit la religion sur la place public (si une telle chose existe dans les faits c'est autre chose) il est curieux de constater, et comme en témoigne la citation de Sciences et Avenir HS no. 134 ci-dessus, que les évolutionnistes exigent précisément ce même type d'exemption de la critique pour la théorie de l'évolution dans les milieux scolaires. Est-ce alors digne de respect ? Récemment, le chroniqueur de MSNBC science Alan Boyle a interviewé quelques scientifiques, dont l'astrophyicien Neil deGrasse Tyson, sur le sujet de l'évolution et les mantras habituels ont été sorti à nouveau du garde-robe. Lors de l'entrevue, de Grasse Tyson a déclaré:

Tiens... les grand-prêtres de l'évolution nous affirment qu'il faut croire à l'évolution. Ce n'est plus "Hors de l'Église point de salut", mais plutôt, "Crois à l'évolution, sinon pas de job en sciences". Comme c'est subtile.. À vrai dire, il y lieu de se demander si le monopole évolutionniste, particulièrement dans le monde anglophone où il est tant contesté, ne subsiste que grâce à ses appuis juridiques, plutôt que par la force de son argumentaire....

Les médias semblent avoir découvert qu'il est beaucoup plus efficace d'aborder la question du monopole idéologique de la théorie de l'évolution en milieu scolaire sur le plan émotif. Bien des professeurs évolutionnistes évitent les débats avec les créationnistes et on offre comme explication que "Ces débats ont comme effet de donner crédibilité au créationnisme", mais si les preuves de l'évolutionnisme sont si solides, qu'ont-ils à craindre ? Pour le moment, les élites "politically correct" tentent à tout prix d'exclure les critiques de l'évolutionnisme des milieux scolaires américains et exploitent tout le pouvoir politique, médiatique et parfois juridique à leur disposition. Mais si un jour le mur de Berlin et le mur de Fer, qui semblaient pourtant destinés à tenir encore des siècles, sont tombés d'un coup, peut-être que le jour viendra aussi pour la théorie de l'évolution. Aux États-Unis, les créationnistes ont presque toujours perdus leurs nombreuses causes en justice pour faire entendre leurs remises en questions dans le système d'éducation américaine (voir à ce sujet un document du mouvement DI qui rencontre des difficulté identiques Intelligent Design in Public School Science Curricula: A Legal Guidebook). À chaque mois de nouvelles causes sont entendus pour permettre ces remises en question, mais de manière ultime ces décisions juridiques favorables au darwinistes montrent la fragilité de la théorie de l'évolution, qui doit maintenant se cacher derrière des remparts juridiques et la censure de toute perspective alternative!. Ces décisions montrent une théorie en déroute, incapable de se défendre dans un débat ouvert sur le plan logique, rationnel. Quelle autre théorie scientifique exige de telles tactiques? Mais ce serait faire honneur au méthodes des défenseurs de Lysenko... Par ailleurs, il faut noter que c'est la même stratégie qui fut employé par l'Église catholique au 17e siècle pour étouffer les critiques de Galilée... À long terme toutes ces victoires juridique s'avéreront vaines. Le documentaire très courageux Expelled: No Intelligence Allowed (2008) avec l'acteur américain Ben Stein lève le voile sur un tabou énorme et examine la censure dont sont la cible les partisans du Dessein Intelligent.

En milieu francophone, les fidèles s'agitent et les inquisiteurs évolutionnistes se mettent de plus en plus en branle pour stopper la "contagion" créationniste. On se fait des soucis. Les évolutionnistes de la France sont au courant de ces batailles en milieu scolaire aux États-Unis, mais ne craignent pas trop, dans l'immédiat, pour l'Hexagone. Guillaume Lecointre (Muséum national d'histoire naturelle, Paris) note:

Sans doute que la centralisation du système éducatif français favorisera pour longtemps encore le monopole idéologique des évolutionnistes en France, un monopole qui rendrait jaloux tout imam islamique. Cette centralisation de l'éducation en milieu francophone assure le conformisme et la pensée unique des masses en France. Au Québec, à peu de choses prés, la situation est semblable. l'État veuille à notre salut et sait ce dont on a besoin... Mais en Europe les élites du système d'éducation sont plutôt tendus semble-t-il. Suffit de souffler le mot "créationnisme" et on a droit à une belle crise de panique. Pour se faire une idée, il suffit de consulter le rapport: Les dangers du créationnisme dans l’éducation (juin 2007) émis par la Commission de la culture, de la science et de l’éducation (Conseil de l'Europe). Le langage inquisitorial politiquement correct fuse. Il est question "d’influence néfaste", de "conséquences sur nos démocraties", "le risque est grand" et de "menace pour les droits de l’homme"... Cachez les femmes et les enfants, les hordes barbares nous menacent! Il faut exorciser le démon créationniste sinon c'est la fin de la civilisation occidentale (mais ne cherchez pas à savoir d'où elle vient justement cette civilisation... là-dessus, motus et bouche cousue...).

Dans ce même rapport, on a tout de même droit à de belles confessions de foi: "La Science est une irremplaçable école de rigueur, elle est sans doute le dernier rempart contre la montée des intégrismes." Défendons coûte que coûte l'intégrisme du Siècle des Lumières (lapsus)... Si on nous dit par exemple que "Le créationnisme présente de multiples facettes contradictoires." c'est qu'ils n'ont rien lu sur le créationnisme (sauf ce que les médias et les autorités bien-pensantes leur ont filé) et ils n'ont rien compris... Jetons un regard de compassion sur ces élites, ils tentent de garder le troupeau dans la pensée unique, ce n'est pas une tâche facile à une époque où existe l'Internet. La centralisation a ses limites malheureusement... La stratégie des politiciens du Conseil de l'Europe est de discréditer les créationnistes plutôt qu'examiner sérieusement les faits et les arguments créationnistes et de laisser la sélection naturelle des idées suivre son cours. Cette stratégie démontre une incapacité à engager une discussion sérieuse. Tout ce qui compte est le maintient du monopole idéologique. Une question se pose: Est-ce caractéristique d'une véritable théorie scientifique d'éviter la critique et chercher activement de se cacher derrière un monopole soutenu par des avocats, des intitutions étatiques et des politiciens? On voit bien qu'étouffer toute remise en question de l'évolution, soit par des moyens juridiques ou politiques, est perçu comme légitime par les évolutionnistes. À ce sujet, voir la réponse point par point par Julien Perreault.


Le mouvement "DI" (Dessein Intelligent).
Des auteurs comme Denton ne s'identifient pas au créationnisme, mais plutôt au mouvement DI (ou "Intelligent Design" en anglais, quel l'on peut traduire plus ou moins adéquatement par le mouvement du Concepteur Intelligent) prôné par des évangéliques comme Philip Johnson, Bill Dembski et le catholique Michael Behe, tous avec une formation universitaire de renommé mondiale. Les DIs (comme les créationnistes) rejettent la théorie de l'évolution comme explication des origines de la vie. Les DIs exploitent un argument des 18-19e siècles qui explore les évidences naturels dans les organismes vivants qui nécessitent un Agent intelligent. Mais à la différence d'auteurs comme l'anglais William Paley, les DIs exploitent les révélations les plus récentes de la microbiologie et de la génétique. Les DIs rejettent le présupposé matérialiste qui veut que toute structure retrouvée dans un organisme vivant ne peut s'expliquer qu'en faisant appel au hasard. Les DIs tentent de briser une dichotomie stérile dans les discussions sur les origines. Les évolutionnistes exploitent l'idée que, dans une discussion sur les origines, on peut aborder la question de deux manières.
Le flagellum de la bactérie
La flagelle de la bactérie

Soit d'une perspective scientifique (= évolution) ou d'une perspective religieuse (= toute approche mentionnant un Créateur). En Amérique sans doute ce refrain est répété comme un mantra, invoqué afin d'exorciser les "démons" du créationnisme... Dans un contexte scientifique, les évolutionnistes s'accordent donc le monopole, un discours exclusif sur les origines. Quelle générosité de leur part ! Il va de soit alors que toute mention d'un Créateur, dans un contexte scientifique est a priori hors d'ordre.

La stratégie du mouvement DI est donc de rejeter la dichotomie évolutionniste en mettant de côté toute question théologique. Quelles sont les prémisses de base des DI ? Dans la vie quotidienne nous sommes tout à fait capables de distinguer entre un motif tracé par des vagues sur un rivage ensablé et des coups de pinceaux sur les murs d'une caverne à Lascaux. Nous sommes capables de distinguer des débris d'une avalanche et un dolmen, pourtant fait, l'un comme l'autre des mêmes matériaux. Nous sommes donc capables de distinguer entre un phénomène produit strictement par les forces de la nature et un artefact produit par un agent intelligent et qui représente une intention. Pourquoi ne pas admettre alors un tel raisonnement dans le contexte de la biologie où le code génétique et d'innombrables structures intégrées proclament haut et fort qu'ils sont le produit d'une Intelligence stupéfiante? La flagelle de la bactérie est un exemple de ce que Michael Behe décrit comme de la complexité irréductible, c'est-à-dire un mécanisme/système ayant une fonction identifiable et un nombre minimale d'éléments nécessaires à son fonctionnement. Behe affirme qu'il est impossible que de telles systèmes puissent survenir uniquement grâce aux processus aléatoires de l'évolution étant donné les particularités des divers éléments ainsi que leur agencement les un par rapport aux autres. Le flagellum de la bactérie permet la propulsion de la bactérie dans son environnement et il comporte un moteur rotatif fort complexe. Ce moteur, par ailleurs, est réversible et peut tourner apparemment à 17 000 rpm!

À la différence des créationnistes, de manière générale les DIs mettent de côté la question de l'âge ancienne de la terre et évitent généralement de préciser l'identité du Créateur. C'est sans doute une stratégie plus marketing à l'égard des médias, mais qui comporte aussi des problèmes logiques et théologiques. Mais au moins on sort des sentiers battus, c'est déjà quelque chose... Quelques sites web à ce sujet: Discovery Institute, Access Research Network et aussi Leadership U. Mais il ne faut pas oublier que les créationnistes se sont intéressés depuis toujours aux questions du "design" et des évidences naturels dans les organismes vivants qui nécessitent un Créateur. Par exemple, déjà en 1975 Robert Kofahl et Kelly Seagraves publient The Creation Explanation, dont le premier chapitre porte le titre "Intelligent, Purposeful Design in Nature" et affirment que "Le dessein que nous avons découvert dans l'univers est l’indice d’un Concepteur intelligent..." Aujourd'hui, William Paley, dont l'étude classique sur ce sujet fut publiée au 18e siècle, serait considéré un créationniste. Rien de nouveau sous le soleil. Faut dire que chacun y trouve son compte, car un grand nombre d'organismes créationnistes vendent les livres publiés par les auteurs DI et des créationnistes participent aux colloques organisés par les DI. Des auteurs DI comme Philip Johnson reconnaissent aussi l'apport des créationnistes pour ouvrir les esprits. Ce ne sont pas des cloisons étanches. La Discovery Institute mets en ligne un liste (format PDF) de 350 scientifiques qui remettent en question la théorie de l'évolution.

Chez les créationnistes du 21e siècle on peut penser aux travaux peu connus du mathématicien américain R. A. Herrmann. Ceux qui aiment les équations à pleine page se régaleront ! Puisque les DIs semblent avoir un plus grand accès aux médias que c'est le cas des créationnistes, les élites évolutionnistes, en réponse, plutôt que de répondre de manière crédible à leurs arguments techniques, vont tenter de les regrouper avec les créationnistes plus classiques et pointent du doigt leurs motifs idéologiques voilés. Mais, en contrepartie, les évolutionnistes purs et durs n'admettent jamais leurs propres motifs idéologiques...

William DembskiWilliam Dembski est très actif dans le mouvement DI. Il détient deux doctorats (mathématiques et philosophie) ainsi qu'une maîtrise en théologie. Dans son livre Intelligent Design: the Bridge Between Science and Theology, il propose un argument, fondé sur la théorie de l'information et l'analyse statistique, qui affirme que le niveau de complexité spécifié ("specified complexity") démontré par la vie ne pourrait survenir par hasard, mais doit son existence à l'intervention d'un agent intelligent, c'est-à-dire Dieu. Récemment Dembski a fondé une société s'intéressant à la complexité et au design. Cette société porte le nom de International Society for Complexity, Information, and Design et tient des colloques et produit une revue académique. D'autres membres du DI ont aussi une grande renommée. Fritz Schaefer est l'Inventeur de la chimie quantum computationnel (en anglais: "computational quantum chemistry"). Il a 900 publications scientifiques à son actif et a été considéré pour le prix Nobel à cinq reprises.

Il faut noter que bien que le mouvement DI se soit emparé du concept du "dessein" pour en faire leur cheval de bataille, les créationnistes avaient exploité les concepts de dessein et de complexité depuis fort longtemps. Par exemple, ma vieille édition de 1974 de Scientific Creationism par Henry Morris comporte une section du chapitre 4 touchant l'argument de la complexité des organismes vivants comme une donnée empirique contredisant l'évolution.

Chez les créationnistes, la question n'a pas toujours été examinée de manière très systématique, comme c'est le cas de la mention anecdotique des yeux des trilobites dans le chapitre 6 du livre In the Minds of Men par Ian Taylor. L'un des arguments favoris des créationnistes de cette époque ce sont les molécules organiques telles que les protéines et l'ADN, points qui sont souvent liés à des discussions sur la probabilité de former de telles molécules par hasard plutôt que de discuter des processus biologiques interreliés dont ces molécules font partie. Il faut souligner à la décharge des créationnistes que dans cette période (années 60-70) on commençait à comprendre la complexité de ces processus. Évidemment la complexité de l'œil humain a été un sujet de discussion favori des créationnistes depuis longtemps. Bien auparavant même, William Paley (1743-1805) a fait grand cas de ce type d'argument dans ses essais View of the Evidences of Christianity (1794) et Natural Theology (1802). Le biologiste John Ray (1627-1705) avança des arguments semblables dans son essai Wisdom of God manifested in the Works of Creation (1691). Pour des déistes au 18e siècle tel que Voltaire, la complexité des mécanismes que l'on observe chez les vivants était une preuve d'un concepteur.

Bien que l'essai The Creation of Life (1970) par A. E. WIlder-Smith ne discute pas du concept de "design", la question de la complexité est examinée à plusieurs reprises et cet ouvrage a eu de l'influence sur un certain nombre de penseurs du mouvement DI tels que Dembski et Johnson. Pour sa part, le créationniste Doug Sharp note qu'il avait commencé de formuler des arguments sur le design vers 1969 et avait publié un article dans la revue créationniste technique CRSQ en juin 1977 portant le titre "Interdependence in Macromolecule Synthesis: Evidence for Design." Cet article portait sur le cycle de la polymérase ADN à l'ADN comme tel. De l'avis de Sharp, lorsque le livre de Behe a été publié ce n'était qu'une reprise d'idées avancées autrefois par Wilder-Smith.


L'âge de la Terre ?
Mais si on retourne au scénario créationniste, quelles évidences empiriques peut-on invoquer qui appuient l'idée que la Terre puisse avoir un âge de quelques milliers d'années plutôt que des milliards??

Sans entrer dans un débat de fond, on peut aborder la question de plusieurs manières, mais une des plus simples à comprendre est l'érosion. Si on tient compte du taux d'érosion annuel sur les continents de la Terre alors si la Terre a 4.5 milliards d'années toutes les montagnes devraient avoir disparues depuis très longtemps puisque la vitesse à laquelle se soulèvent les continents est de beaucoup inférieure à la vitesse de l'érosion qui agit sur ces mêmes continents. Dans un tel contexte, les continents devraient tous se retrouver distribués de manière uniforme au milieu des fonds océaniques. Les deltas fluviaux font partie de cette équation et ils devraient être beaucoup plus grands que ce qu'on observe actuellement. D'autre part, une étude des taux de croissance des populations du monde et aussi de la dégradation observée du moment magnétique du champ magnétique terrestre remettent en question indirectement les âges très anciens invoqués par les évolutionnistes. Récemment on a constaté la présence de Carbone 14 dans des échantillons de charbon datant de millions d'années (et ces niveaux ne sont pas dus à des erreurs de mesure). Puisque normalement le Carbone 14 devrait être indétectable après 250 000 ans, il va de soi que ces échantillons posent un problème pour la géologie orthodoxe. Il semble que les évolutionnistes tentent d'expliquer ce phénomène en termes de radioactivité locale dans la matrice rocheuse environnante (ils ont toujours une explication), mais si on constate que ce phénomène est très commun, une telle explication risque de ne pas tenir la route... Voir à ce sujet un article (en anglais) par Baumgardner, Humprheys, Snelling & Austin (format PDF)

Il faut dire que dans la nature nous observons que le vivant vient toujours du vivant. Nous observons que peu importe le nombre de générations pendant lesquelles se reproduisent des bactéries, bien que le phénotype varie, le pool génétique reste le même. De même, nous observons que peu importe le nombre de mutations que nous provoquons chez les drosophiles, le pool génétique reste aussi le même. Nous observons aussi que même si les pinsons du Galapagos, que Darwin a étudié, se sont adaptés à leur environnement, lorsque change l'environnement à nouveau, ils perdent ces adaptations et reprennent leur phénotype d'origine. Ici encore, rien de substantiel n'a changé sur le plan génétique. Contrairement à ce qu'on nous affirme, dans la nature nous constatons donc, que les mutations n'accroissent en aucun cas l'information disponible. Les créationnistes notent donc que les mutations éliminent toujours de l'information du code génétique et en ajoutent aucune. Dans les rares cas où une mutation semble être la source d'un effet bénéfique (ex. résistance à l'anémie falciforme ou résistance aux antibiotiques chez les bactéries) il est le résultat d'une perte d'information. C'est un constat mortel pour la théorie de l'évolution. Par ailleurs, ceux qui connaissent bien les fossiles savent que par le passé, la diversité des organismes a été bien plus grande. Suffit de penser à l'explosion du Cambrien ou encore les mammifères étranges du Quaternaire. Chaque année des espèces disparaissent, mais de nouvelles n'apparaissent pas. Si les mécanismes à l'origine de l'évolution avaient une quelconque efficacité, on devrait voir accroître de manière continue le nombre d'espèces sur la face de la terre, mais ce n'est pas le cas. Ces données sont en contradiction avec la théorie de l'évolution, mais en accord parfait avec les prédictions de la Création, qui implique une complexité et diversité maximale au moment de la Création initiale et un déclin par la suite.

Tous les créationnistes ne sont pas connus du grand public. Bill Overn par exemple, mérite d'être plus connu. Il est un créationniste actif depuis 1952 et l'inventeur de bon nombre de technologies. Il est un pionnier dans le domaine de l'informatique et a fait partie de la division Univac de Sperry Rand Corp. qui a inventé l'expression "booting the computer". Il a passé 23 ans à Sperry Rand en tant qu'ingénieur de recherche et "Engineering Group Manager" et "Senior Staff Scientist". À deux reprises au cours de son association avec Sperry-Rand, la div. UNIVAC a reçu le "Seven-Wonders of Engineering Award". Il a passé 12 ans dans la recherche sur le développement de matériaux magnétiques en électronique et à la mémoire informatique. Il a dirigé le développement de la mémoire de la sonde Mariner IV de la NASA, la première sonde à atteindre avec succès la planète Mars. Il a aussi dirigé le développement du "thin-film memory system" qui est maintenant la norme dans les systèmes informatiques aéroportés de la Navy américaine. Il s'est acquis une réputation internationale dans le comportement haute-vitesse des matériaux magnétiques.

Barry Setterfield, pour sa part, est un astrophysicien créationniste actif dans le domaine des recherches sur la vitesse de la lumière. Un examen approfondi des mesures de la vitesse de la lumière au cours du temps indique une petite diminution au cours du temps, même lorsque l'on tient compte des erreurs de mesure. Cela implique que dans le passé la lumière a voyagé plus rapidement et que la lumière provenant de grandes distances a pu atteindre la Terre, même dans une période de temps relativement courte. Et dans le contexte relativiste, si on augmente la vitesse de la lumière il faudra réviser d'autres "constantes" ce qui ne manquera pas d'affecter les méthodes de radiodatage, fondation de l'édifice évolutionniste. Actuellement les études de Setterfield commencent à intéresser les milieux de la physique conventionnelle (entre autres des chercheurs comme Albrecht et Magueijo), mais les changements de la vitesse de la lumière invoqués par ces autres chercheurs se passent tous dans les premières secondes du Big Bang. Commode, non ? Dans ses recherches, Setterfield s'intéresse également au phénomène du Zero Point Energy (concept tiré de la mécanique quantique). Il faut souligner que le créationnisme n'est pas un mouvement uniforme et les thèses de Setterfield sont en discussion et ne sont pas encore admises par tous.

Une autre approche cosmologique est proposée par le physicien créationniste Russell Humphreys. Il s'agit de sa théorie du trou blanc, à ne pas confondre avec chou blanc... Le trou blanc est en somme l'inverse d'un trou noir, qui aspire tout. Dans le modèle de Humphreys, l'univers, dans son ensemble, aurait commencé avec un trou blanc, c'est à dire qui à l'inverse du trou noir qui aspire, le trou blanc aurait pris de l'expansion. À ne pas confondre avec le Big Bang où la matière est projeté par une explosion de matière, le trou blanc de Humphreys résulte de la matière pris dans une expansion de l'espace. Et tenant compte de la relativité, le temps, aux limites de cette expansion, serait beaucoup plus rapide qu'au centre (cosmologique), où Humphreys postule que la terre serait situé. Ceci fourni ainsi une explication du fait que nous voyons de la lumière provenant d'étoiles à de milliers d'années lumière de la terre. Le modèle de Humphreys est présenté dans le livre Starlight and Time. Un autre créationniste intéressant est Kurt Sewell, qui a travaillé au Manhattan Project à Los Alamos, où on a développé la première bombe atomique.

Peu de gens savent que l'inventeur du scanneur à résonnance magnétique IRM/MRI (appareil utilisé entre autres pour la détection de cellules cancéreuses) a été inventé par un créationniste, le Dr. Raymond Damadian. Damadian est le détenteur de 56 brevets médicaux aux États-Unis. D'ailleurs il y a lieu de croire que le fait qu'il soit créationniste ait contribué au fait qu'il ait été refusé refusé pour obtenir le prix Nobel de médecine en 2003, qui a pourtant été accordé à d'autres chercheurs qui ont travaillé sur la même invention (et ce en dépit du fait que le prix Nobel soit généralement accordé aux inventeurs et non à ceux qui perfectionnent une invention). Michael Ruse, un philosophe de la science très évolutionniste a fait un aveu plutôt surprenant au sujet du prix Nobel dans l'article The Nobel Prize in Medicine - Was there a Religious Factor in this Year's (Non) Selection? Pour un autre article sur les pionniers du créationnisme, voir: The World’s Greatest Creation Scientists.


Les musées
Si dernièrement le mouvement du DI a attiré l'attention des médias, en 2007 les créationnistes ont joué de la provocation en ouvrant des musées. Si on visite un musée de sciences naturelles, on apprend vite le mantra... « L'origine de l'univers remonte à 15 milliards d'années, la terre à 4,5 milliards et l'homme est apparu il y 2 millions d'années environ. » Ça nous le savons… Lorsque c'est l'État qui paie les frais de notre rituel d'initiation multimédia, c'est le discours officiel et c'est d'autant plus vrai dans nos milieux francophones où l'héritage du Siècle des Lumières pèse si lourd. Dans ce contexte, comment oser même penser que la Science ne puisse expliquer la question des origines ? Ce serait de l'hérésie… L'héritage culturel des Lumières pèse si lourd en milieu francophone que même un des rares scientifiques, tels que Rémy Chauvin, osant faire quelque remise en question de l'évolution reste pris dans cette camisole de force (dans Simonnet 1990: 20)

Le créationnisme est « évidemment » inconcevable, car il implique le rejet global du projet des Lumières. Pour les disciples des Lumières, la solution du problème des origines doit provenir de la science et de ce fait doit être un scénario strictement matérialiste. Une telle perspective doit inévitablement ignorer et faire silence sur la question des limites de la science, car pour les héritiers des Lumières il est absolument impensable que la science puisse être limitée et ne pas pouvoir s'appliquer à la question des origines. Pour un grand nombre de francophones la question des limites de la science est entouré deTABOU, le soulèver, comparable au péché contre le Saint-Esprit... Mais dans le milieu anglophone le débat est bien plus large et plusieurs ne veulent plus tolérer que le monopole idéologique des évolutionnistes se poursuivre sans remise en question fondamentale. En mai 2007 le Creation Museum a été ouvert à Petersburg, Kentucky. Ce musée est le projet d'Answers in Genesis, un des plus gros organismes créationnistes au monde. C'est un peu le MacDo des organismes créationnistes. On y trouve des présentations conçues par le concepteur qui a créé les présentations "Jaws" et "King Kong" aux Universal Studios en Floride. Ce musée comporte 130 figures statiques et animées qui sont présentées dans un bâtiment de 6,000m3 avec un théâtre d'effets spéciaux. Un article dans un quotidien local, le Indianapolis Star, examine le controverse qui entour ce musée. Dans un article du réseau BBC Creationist museum challenges evolution évidemment on s'appuie sur Eugenie Scott (qui est une "télé-évangéliste" évolutionniste) pour donner le ton et assurer "l'objectivité" de l'article... Il ne faut surtout pas qu'il y ait de dérappages dans la diffusion de l'information.

Mais on voit bien que les évolutionnistes tolèrent très peu perdre leur monopole idéologique dans les musées et on a tôt fait de protester, réclamer des boycotts et haranguer les éducateurs et les écoles publiques qui seraient tentés de faire visiter les lieux par leurs groupes d'élèves. Avec une hypocrisie typique du politiquement corrrecte (au nom de la liberté d'expression) l'organisme DefCon a même lancé une pétition à cet effet. Sachez cacher cette hérésie que je ne saurai voir… Dans un article publié dans New Scientist intitulé The creationist museum of misinformation, le physicien américain Lawrence Krauss accuse les créationnistes de propagande. Quel horreur! Mais si les évolutionnistes depuis tant d'années ont droit à leur propagande et leurs musées de désinformation pourquoi les créationnistes n'y auraient pas droit aussi? Désolé, j'ai rien dit... Au moins les créationnistes ont la décence de ne pas faire leur propagande au frais des contribuables…

En 2007 aussi, au Canada un musée créationniste plus modeste de 300m2 a ouvert ses portes en Alberta. C'est le Big Valley Creation Science Museum. Mais les Nord-américains n'ont pas le monopole de la provocation, car aux Pays-Bas dans la ville de Schagen (aussi en 2007), un industriel du nom de Johan Huibers a fait construire une réplique de l'arche de Noé (50% de la taille décrite dans la Genèse). Voir l'article du BBC à ce sujet Dutchman's Noah's Ark opens doors.


Le créationnisme sur Internet
Avec le développement de l'Internet, le créationnisme se propage aussi. Un petit club créationniste américain a organisé la Creation Science Home Page qui est un autre site Internet sur le sujet de la Création fort intéressant et bien documenté. Une autre page www intéressante est tenu par un individu du nom de Dan Reynolds qui est un créationniste avec un doctorat en chimie organique de l'Université du Texas (Austin). Talk.Origins est un groupe de discussion Usenet (avec site web) dirigé par des évolutionnistes particulièrement fervents. Quelle dévotion ! On y retrouve d'abondantes discussions sur le débat Création/Evolution, parfois scientifiques, parfois non. On constate que certains participants haïssent vraiment tout ce qui peut avoir un lien avec la vision du monde judéo-chrétienne, ne se gênent pas de mépriser tout individu qui ose critiquer leur position. On y rencontre malgré tout des choses très intéressantes et des réflexions originales, mais faut s'armer de beaucoup de patience car la majorité des contributions sont des gens frustrés qui vident leur bile sur l'hérésie créationniste.

A mon sens la férocité et l'émotivité des attaques des anti-créationnistes sur Internet (et ailleurs) est souvent l'indice d'un phénomène plus profond. Si on considère l'évolutionnisme comme un mythe d'origines moderne, il faut constater qu'un grand nombre de personnes craignent de perdre leur monopole idéologique (ainsi que des fonds de recherche aussi dans certains cas). Il faut aussi être assez ouvert d'esprit pour admettre que le créationnisme actuel, comme modèle des origines, n'est pas parfait et parfois certaines critiques peuvent être justifiées. Il ne faut pas trop s'en faire lorsque c'est le cas. Par exemple, bien des discussions entre créationnistes visent les mécanismes du Déluge. On a avancé initialement que les 40 jours de pluie du Déluge auraient tiré leur source dans une zone de vapeur d'eau dans la haute atmosphère, une canopée (comme il en existe sur la planète Venus). Les difficultés de cette approche ont conduit à l'abandon de cette hypothèse et on considère que si une telle zone de vapeur d'eau aurait existée, elle n'aurait pu contribué qu'un faible pourcentage de la pluie lors des 40 jours. Pour une discussion plus poussée de la question, cliquez ici. Certains créationnistes sont d'avis que de multiples impacts de météorites auraient initié le Déluge. C'est comme dans la construction, si on change la couleur d'une maison cela ne dit rien de la solidité du bâtiment dans son ensemble. Notons que le pendant créationniste de Talk.Origins est le site web True.Origins.

Actuellement, la grande majorité des organismes et associations créationnistes sont anglophones. Par conséquence, les ressources (livres, films, vidéos, pages www et autres) sont, règle générale, en anglais, mais des progrès ont été réalisés chez AIG avec la traduction de vidéos en français. Au Québec, il y a l'Association des sciences créationnistes du Québec (ASCQ) qui diffuse la position créationniste en français sur le web et par le biais de conférences dans les universités, CEGEPs et églises afin de servir la communauté francophone, ici et ailleurs. En France, l'association Au commencement est active et la revue Science et Vérité fournit des articles de vulgarisation de qualité, destinés au grand public. Ce magazine présente les recherches et points de vue de scientifiques reconnaissant une intervention divine dans l‘origine de l‘univers et de la vie. Cette publication est la seule de ce genre dans le monde francophone.

Dans les médias et les milieux académiques institutionnels, on récite sans cesse le mantra "l'évidence pour l'évolution s'accroît à tous les jours"... Évidemment, c'est ainsi que leur semble la chose, car puisque a priori "TOUT dans la biologie doit être considéré à la lumière de l'évolution", il est alors inévitable que tous les donnés semblent supporter la théorie de l'évolution. Inévitable… Mais si on prend la peine d'examiner avec attention la littérature créationniste, on se rend compte que les données sont tout aussi compatibles avec le cadre conceptuel créationniste. Dans les milieux francophones l'ennui c'est le manque de débat et le peu d'ouvrages disponibles dans la langue de Molière et de Blaise Pascal.


Un peu de jargon créationniste.





Un YEC ou un OEC, mais ça mange quoi en hiver??

YEC est en fait un acronyme anglais désignant un "Young Earth Creationist".

T'as tout compris ? Non, pas encore...?

Bien, il y a des chrétiens (évangéliques ou pas) qui abordent la Création et la Genèse en acceptant l'idée que Dieu est à l'origine de la vie, mais qui pensent qu'on a prouvé que la Terre a vraiment 4.5 milliards d'années et que Dieu avait un bon programme à la télé et il poursuivait sa Création pendant les pauses. On appelle ceux qui ont une telle position les OEC, ou "Old Earth Creationists". Il ne faut jamais oublier que les milliards d'années sont essentielles pour l'évolutionniste matérialiste... Un des OEC les plus connus est l'astrophysicien évangélique Hugh Ross.

D'autre part, il y a les YECs qui rejettent les milliards d'années et qui pensent que la Terre est beaucoup plus récente, certainement moins qu'un million d'années. Certains YECs disent 10 000 ans, d'autres 40-50 000 ans. Ça varie, personne n'a de raison d'être très dogmatique à ce sujet, car la Bible ne donne pas de chiffre spécifique, mais les chronologies de l'Ancien Testament ne peuvent être étirées de manière indéfinie. Certainement si on considère la possibilité qu'un Dieu omnipotent, omniscient et omniprésent ai envie de créer un univers en 7 jours, ça ne pose aucun problème sur le plan logique. L'effet est proportionnelle à la Cause. Mais dès qu'on touche à la question de l'âge de la Terre ça donne à l'homme postmoderne un frisson très froid dans le dos. Les réactions émotives tendent à être très fortes. Il y a une raison assez simple pour cet état des choses, car si on rejette l'âge ancien de la Terre, on élimine immédiatement tout recours à un processus évolutif. Le retour en arrière n'est plus possible.

Si on se fie aux médias, les YECs sont un club exclusivement d'évangéliques (illettrés) d'extrême droite. En réalité, chez les YECs on retrouve évidemment des évangéliques conservateurs, mais aussi quelques catholiques, des juifs orthodoxes et quelques musulmans conservateurs. Un grand nombre de YECs ont des doctorats dans plusieurs domaines de recherche. Pour de plus amples détails sur le débat Création - Évolution.


Notes

[1] - Il faut noter qu'au cours des 50 dernières années, une série d'environ 20 causes judiciaires ont été entendues aux États-Unis à propos de diverses formes de critiques de l'évolution dans le système de l'éducation américaine ont tous ont livré le même verdict: AUCUN débat sur la question des origines ne sera toléré dans le système de l'éducation.

[2] -Il était question de recherches sur les cellules souches, je crois.

[3] - Aux Etats-Unis, l'ACLU (Amercan Civil Liberties Union) a procédé à de nombreuses poursuites contre des éducateurs ayant pris l'initiative malavisée de critiquer la théorie de l'évolution dans les high school américains.



Ressources

Jayme Durant (2020) 50 ans de ministère pour l'Institut de Recherche sur la Création (ICR). La Lumière du monde